Pour la 1re fois dans l’histoire du TAS, le tribunal a retenu dans ses motivations le terme d’acte de sabotage. Sous-entendu, il n’y aurait pas eu de prise délibérée de cocaïne par l’athlète le jour de sa médaille de bronze aux Mondiaux de Rio (26 août 2013) mais bien un "empoisonnement" (terme qui n’est pas mentionné par le Tribunal mais par Charline Van Snick), empoisonnement qui proviendrait nécessairement de son entourage proche. Les soupçons du clan Van Snick se dirigent essentiellement vers son ancien entraîneur, Damiano Martinuzzi, dont elle s’était séparée quelques semaines avant les Mondiaux et contre qui elle avait, à l’époque, intenté une procédure de harcèlement moral. Plainte contre X a été déposée, l’instruction est toujours en cours.
Devant le TAS, le clan Van Snick a pu démontrer que le scénario le plus probable était celui du sabotage, c’est-à-dire que de la cocaïne avait été mélangée juste avant le combat avec de la poudre énergisante (Energy Boost, tout à fait auorisée, elle) que Charline Van Snick a l’habitude de prendre en compétition. Cette poudre était rangée dans une petite boîte, elle-même contenue dans un sac. Sac déposé en salle d’entraînement, uniquement accessible aux personnes accréditées…
Si Charline Van Snick est blanchie et que sa suspension est annulée, sa médaille de bronze conquise aux Mondiaux de Rio ne lui sera pas restituée car, personne ne le nie, il y a bel et bien eu violation des règlements anti-dopages, que l’athlète incriminé en soit à l’origine ou pas…
M.Jous