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Le vin vieux au Moyen âge

? est constant d'affirmer que, faute de savoir le conserver, l'on ne consommait pas de vin vieux au Moyen âge. Quelques textes, mentionnent explicitement l'existence et la consommation de vin vieux pendant cette période. Le but de ces notes est d'essayer, à partir de diverses données réunies au cours de lectures non de projeter quelque lumière sur le problème ainsi posé.

Il n'y a aucune hésitation sur le sens même du terme. On appelle vin vieux, vin viez, vvnwm, vêtus, vbmm antiquum,, le vin qui, au jour de la vinification de la nouvelle récolte, demeure des récoltes antérieures t le vin vieux est du vin de plus d'un an. Dans la plupart des régions, le vin d'une récolte est dit vieux lorsque commence à découler du pressoir le vin nouveau de la récolte suivante, c'est-à-dire à partir de

Les anciens avaient connu les vins vieux et les estimaient, ï Horace, qui chante surtout les vins grecs de Campanie, mentionne avec et envie le vieux Falerne2; et Pomponius, dans le Digeste*, prend pour exemple de la fraude qui consiste à rendre à un prêteur un objet semblable à l'objet prêté mais de moindre qualité la restitution de vin nouveau pour un prêt de vin vieux. Mais il faut prendre garde que les vins antiques sont tous des vins solides, de fort degré et souvent concentrés des pays, méditerranéens, terre par excellence de la et du vin î U fallait souvent les mêler d'eau dans un cratère pour les boire; ils se conservaient donc aisément.

Néanmoins, Horace, qui mentionne à quinze reprises le Falerne dans son œuvre ne précise qu'une fois qu'il s'agit de vieux Falerne4. Et Pline l'ancien déclare que lorsque le vin vieux de la bonne récolte précédente remplit encore les chais quand arrive le vin nouveau, on jette les vins vieux pour faire de la place aux nouveaux4*"; il donne ainsi la preuve que, au moins pour les vins ordinaires, on préférait