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La première femme bachelière : Julie Daubié

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La première femme bachelière : Julie Daubié

En août 1961, une simple cérémonie avait lieu dans le cimetière vosgien de Fontenay-le-Château en présence de MmeBruns- chvicg. Peu de journaux en ont parlé et cependant, il s'agissait de fêter le centenaire d'un événement qui a eu sur l'évolution de notre société une grande importance : le centenaire du premier baccalatiréat féminin. Si les journaux de 1961 n'ont guère fait allusion à la cérémonie du centenaire, ceux de 1861 étaient aussi discrets, ni le Moniteur, ni le Temps, ni Y Illustration ne consacrent une ligne au succès de Julie Daubié. Très vite, on a oublié le nom de cette femme courageuse et d'autres ont pu usurper le titre de première bachelière française.

Julie, Victoire Daubié était discrète et modeste, elle vivait obscurément, en silence, la connaître est donc difficile. Ses ouvrages : Progrès dans l'Enseignement primaire, Justice et égalité, la Femme pauvre au XIXe siècle, le Manuel du jeune homme, La tolérance du vice au xixe siècle, L'Émancipation de la femme, sont rares et peu connus. Heureusement, mes recherches m'ont permis d'entrer en relations avec Mlle Daubié, professeur honoraire au Lycée ce Saint -Germain-en-Laye. Malgré la similitude de nom, cette demoiselle n'a aucun lien de parenté avec l'héroïne universitaire, mais elle est née dans le bourg où a vécu Julie que sa mère a connue. Ayant évoqué ses souvenirs devant ses amies et élèves du Lycée, elle a eu la gentillesse de me les communiquer. C'est ainsi que j'ai pu entrer dans l'intimité de cette femme que je rêvais d'approcher depuis plusieurs années et que je ne connaissais que par ses livres.

Le 16 août 18611, parmi les candidats qui affrontaient les épreuves écrites du baccalauréat es lettres devant la Faculté de Lyon, il en était un qui attirait l'attention et l'intérêt du public, c'était Mlle Daubié, institutrice à Paris. A cette époque, les compositions n'étaient pas appréciées en notes chiffrées, mais en boules de couleur, des blanches, des rouges, des noires, les plus mauvaises. Mlle Daubié obtint une boule blanche pour le discours latin et une rouge pour la version latine. Elle fut déclarée admissible ; le lendemain, elle passa les épreuves orales,

1. Le salut public, hebdomadaire d'information politique et littéraire (Bibliothèque municipale de Lyon) 23 août 1861.

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