(Translated by https://www.hiragana.jp/)
untitled
background image

CoP13 Prop. 5 – p. 1 

CoP13 Prop. 5 

EXAMEN DES PROPOSITIONS D’AMENDEMENT DES ANNEXES I ET II 

A. Proposition 

 Supprimer 

Lynx rufus

 de l'Annexe II. 

B.  Auteur de la proposition 

 Etats-Unis 

d’Amérique. 

C. Justificatif 

1. Taxonomie 

 1.1 

Classe: 

   

Mammalia 

 1.2 

Ordre: 

   

Carnivora 

 1.3 

Famille:   

Felidae 

 1.4 

Espèce:   

Lynx rufus, 

Lapham 1852 

   Sous-espèces 

potentielles: 

L. r. baileyi, L. r. californicus, L. r. escuinapae, L. r. fasciatus, 

L. r. floridanus, L. r. gigas, L. r. oaxacensis, L. r. pallescens, 
L. r. peninsularis, L. r. rufus, L. r. superiorensis, L.r. texensis. 

Hall 1981. 

 1.5 

Synonyme 

scientifique: 

Felis rufus

, Jones 

et al.

, 1975, Tumlison 1987, Nowak 1999 

 1.6 

Noms 

communs: 

(Jackson, 1961, Banfield, 1987, McCord et Cardoza, 1982) 

 

 

 

 

 

français:  lynx roux, chat sauvage, chat sauvage de la nouvelle 

cosae, loup-cervier, pichou, pichu  

 

 

 

 

 

anglais: 

bobcat, barred bobcat, bay lynx, bob-tailed cat, cat o’ the 

mountain, cat lynx, catamount, lynx cat, pallid bobcat, red 
lynx, wildcat 

 

 

 

 

 

espagnol:  gatomontés gato de monte, lince rojo 

 1.7 

Numéro 

de 

code: A-112.007.001.024 

2. Paramètres 

biologiques 

 2.1 

Répartition 

géographique 

 

 

Le lynx roux est le félidé indigène d’Amérique du Nord à la répartition géographique la plus 

vaste. Son aire de répartition va du centre de la Colombie-Britannique (55°N) au nord, jusqu’à 
l’Etat d’Oaxaca au Mexique (17°N) au sud. Actuellement, à l’exception du Delaware, le lynx 
roux est présent sur l’ensemble des Etats-Unis sur un territoire d’un seul tenant; cependant, sa 
répartition géographique est limitée dans l’Illinois, l’Indiana, l’Iowa, le Michigan, le Missouri et 

l’Ohio (Woolf et Hubert, 1998). Autrefois, on trouvait le lynx roux dans les 48 Etats (Young, 
1958). Au siècle dernier, son aire de répartition s’est étendue jusque dans le nord du Minnesota, 
le sud de l’Ontario et le Manitoba au fur et à mesure que l’exploitation du bois, les feux et 

l’agriculture ouvraient les forêts de conifères denses et continues (Rollings, 1945). Depuis 
10 ans, on a pu observer une nouvelle expansion dans les paysages influencés par l’homme, en 
particulier dans le centre-ouest et l’est des Etats-Unis (Woolf et Neilson, 2001). 

 

 

Il y a 12 sous-espèces du lynx roux en Amérique du Nord et centrale qui pourraient être valides 

(Hall, 1981). Toutefois, une étude morphologique précise de crânes de lynx roux du centre-sud 
des Etats-Unis a conduit Read (1981) à estimer qu’il y avait beaucoup moins de taxons 
intraspécifiques valables que n’en reconnaissait Hall (1981) car la répartition du lynx roux est 

background image

CoP13 Prop. 5 – p. 2 

relativement continue et ne présente pas de rupture géographique claire. McCord et Cardoza 
(1982) suggèrent que les différences entre sous-espèces sont si faibles qu’elles n’ont pas 

vraiment d’importance du point de vue de la biologie ou de la gestion. Ils remettent en question 
la validité et l’importance biologiques de 

L. r. escuinapae 

du Mexique central. La sous-espèce a 

été décrite à partir de deux mâles immatures sur la base de la couleur et des différences 
crâniennes (Allen, 1903). Une analyse statistique à multiples variables d’une diversité de 

mesures crâniennes indique que les caractéristiques crâniennes de 

L. r. escuinapae 

sont 

semblables à celles de 

L. r. californicus 

et

 L.r. texensis 

(Samson, 1979)

.

 De même, l’aire de 

répartition de 

L. r. escuinapae 

chevauche celle de 

L. r. baileyi 

et

 L.r. texensis.

 

 

2.2  Disponibilité de l’habitat  

 

 

On trouve des lynx roux dans des habitats très variés, des forêts de fond de vallée en Alabama 
aux déserts arides du Mexique, et des forêts boréales du Canada aux régions tropicales humides 
de Floride. En général, le lynx roux préfère un terrain rocheux et accidenté où s’intercale une 

végétation dense (Pollack, 1951b, Erickson, 1955, Young, 1958, Zezulak et Schwab, 1979, 
Karpowitz, 1981, Golden, 1982). McCord (1974)

 

a suivi les traces de lynx roux, dans la neige, 

au Massachusetts et a conclu, en fonction de l’abondance, que les routes, les falaises, les 

plantations de sapins et les peuplements de tsugas et de bois durs étaient les habitats les plus 
utilisés. Il a attribué l’utilisation des peuplements de tsugas-bois durs à la forte densité de cerfs 
de Virginie (

Odocoileus virginianus

) (proie) et l’utilisation des plantations de sapins à l’abondance 

des lièvres d’Amérique (

Lepus americanus

) (proie) et à la protection contre le vent. De même, 

Fuller 

et al.

, (1985a) ont trouvé, au Minnesota, une utilisation disproportionnée des zones de 

conifères qui entretenaient également les plus fortes densités de lièvres d’Amérique et de cerfs 
de Virginie, principales proies du lynx roux dans cette région. Au Missouri, le lynx roux préfère 
des habitats de berges raides, champs broussailleux et chênaies secondaires (Hamilton, 1982). 

Apparemment, il choisit les berges raides pour des raisons sociales et pour l’avantage 
physiologique de la protection, tandis que dans les champs broussailleux et les chênaies 
secondaires, il trouve de fortes densités de proies. Au Wisconsin, les forêts de conifères de 

plaine sont choisies habituellement par les deux sexes, en toute saison, alors qu’il y a des 
différences saisonnières déterminées par le sexe dans le choix des autres habitats (Lovallo et 
Anderson, 1996). Au Mexique, on trouve des lynx roux dans les broussailles sèches, les forêts 
de conifères, les forêts mixtes de pins et de chênes et les forêts tropicales décidues (lettre du 

27 avril 2004 de H. Benítez Díaz, Directeur de la communication et des affaires internationales, 
Commission nationale pour la connaissance et l’utilisation de la biodiversité, Mexique, à 
K. Stansell, Directeur adjoint, 

International Affairs, U.S. Fish and Wildlife Service

). 

 

 

Bien que l’abondance des proies soit considérée comme le principal facteur de sélection des 
types d’habitats, la protection contre les intempéries et l'existence de sites de repos et de 
tanières, le couvert dense pour chasser et fuir et se protéger contre les perturbations sont aussi 
des facteurs importants qui déterminent l’utilisation de l’habitat (Pollack, 1951b, Erickson, 

1955, Bailey, 1974). Knowles (1985) a découvert que les lynx roux du Montana choisissent 
généralement des types d’habitats présentant une couverture verticale de 52% au moins. 
Certes, la densité de proies était le plus élevée dans ces types d’habitats mais il lui a semblé que 

la couverture était cruciale pour la méthode de chasse du lynx qui se fait à l’approche et à 
l’affût. De même, Lovallo (1999), en Pennsylvanie, a conclu que les lynx roux étaient 
étroitement associés à une exposition est-sud-est sur des pentes de 7 à 8°. McCord (1974) 

estime que des facteurs de comportement tels que la méthode de chasse ou les interactions 

sociales, dictent aussi l’utilisation temporelle et spatiale des types d’habitats. 

 

2.3  Etat des populations 

   Le 

U.S. Fish and Wildlife Service

 (USFWS) estimait, en 1988, la population de lynx roux des 

Etats-Unis à 700 000-1 500 000 animaux adultes résidents (Turbak, 1988). L’expansion 
géographique de l’aire de répartition du lynx roux et l’augmentation non négligeable de la 
densité de lynx roux durant la décennie écoulée suggèrent que la population a probablement 
augmenté depuis la publication de ces estimations (Woolf et Hubert, 2001, Lovallo, 2001). 

Plusieurs Etats estiment, indépendamment, leurs populations de lynx roux en utilisant diverses 
méthodes telles que des modèles informatisés et des analyses de tables de survie (Anderson et 

background image

CoP13 Prop. 5 – p. 3 

Lovallo, 2003). Les populations de lynx roux du Canada et du Mexique seraient largement 
répandues et généralement en bonne santé (Gouvernement canadien, 1983, Gouvernement 

américain, 1992). Les lynx roux sont décrits comme abondants dans de nombreuses régions du 
Mexique, y compris dans les régions développées des secteurs sud et centre du pays (lettre de 
H. Benítez Díaz du 27 avril 2004). 

 

2.4  Tendances de populations 

 

 

En 1996, les populations des Etats-Unis étaient considérées comme stables dans 22 Etats et en 
augmentation dans 20 Etats, tandis qu’aucun Etat ne signalait de déclin global (Woolf et Hubert, 
1998). A partir de 2001, plusieurs Etats du centre-ouest et de l’est ont signalé des 

augmentations continues de populations (Woolf et Neilson, 2001). Des scientifiques mexicains 
indiquent qu’il n’y a pas eu de diminution des populations de lynx roux depuis 25 ans (lettre de 
H. Benítez Díaz du 27 avril 2004). 

 2.5 

Tendances 

géographiques 

 

 

Des études nationales régulières de l’abondance du lynx roux et de sa répartition géographique 
suggèrent une expansion continue des populations de lynx roux dans toute l’aire de répartition 
aux Etats-Unis, en particulier dans les Etats du centre-ouest et plusieurs Etats médio-atlantiques 

(Hon, 1990, Woolf et Neilson, 2001). Il est très probable que l'aire de répartition des 
populations de lynx roux ait augmenté en Illinois (Bluett 

et al.

, 2001, Woolf et Hubert, 1998), 

au Missouri (Erickson 

et al.

, 2001), au Nebraska (Lendholt et Genoways, 2000) et en 

Pennsylvanie (Lovallo, 2001), ainsi que dans l’Indiana, le Michigan et l’Ohio (Woolf et Hubert, 

1998). 

 

2.6  Rôle de l’espèce dans son écosystème 

 

 

Le lynx roux est un des carnivores qui font partie des communautés complexes de prédateurs 
d’Amérique du Nord. Parce qu’ils occupent une grande diversité d’habitats, leur rôle en tant que 

prédateurs dans les forêts et sur les terres agricoles est varié. Les lynx roux sont en concurrence 
avec d’autres prédateurs mais rien de prouve que la densité d’autres populations de prédateurs 
soit directement associée à la densité de lynx. Du point de vue écologique, le lynx roux est 

semblable au lynx du Canada, notamment par le choix des proies, et leurs aires de répartition 
sont rarement sympatriques. Là où l’aire de répartition du lynx roux et celle du lynx du Canada 
se chevauchent, le lynx roux a généralement le dessus à moins qu’une profondeur de neige 
exceptionnelle ne donne au lynx du Canada un avantage pour la recherche de proies (Parker 

et 

al.

, 1983). 

 2.7 

Menaces 

 

 

Bien que le lynx roux s’adapte à des habitats extrêmement variés, la perte d’habitat du fait de 

l’urbanisation est la seule grande menace pour les populations actuelles. Woolf et Hubert (1998) 
suggèrent que les expansions récentes de populations de lynx roux dans le centre-ouest 
résultent d’une augmentation de la superficie boisée durant les décennies récentes. Le lynx roux 
n’est pas inscrit sur la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées de 2003 (UICN, 2003). 

3. Utilisation 

et 

commerce 

 

3.1  Utilisation au plan national 

 

 

Les lynx roux sont chassés légalement dans 38 Etats des Etats-Unis ainsi que dans certaines 

régions du Canada et du Mexique. La chasse au lynx roux en Amérique du Nord a varié en 
raison des fluctuations de la valeur des fourrures et de la quantité de fourrures prélevées sur 
d’autres espèces. Bien que la chasse au lynx roux ait augmenté entre 1976 et 1984, le taux de 
chasse, aux Etats-Unis, est comparable à celui qu’on observait avant l’inscription de l'espèce 

aux annexes CITES (34 937 entre 1995 et 1996 pour 35 937 en 1975-1976). Woolf et Hubert 
(1998) ont conclu que, d’après les données relatives à la chasse, il est peu probable que les 
populations de lynx roux aient été réduites durant les années de forte chasse; au contraire, elles 

seraient restées stables. 

background image

CoP13 Prop. 5 – p. 4 

 

3.2  Commerce international licite 

 

 

Selon les données du Centre de surveillance continue de la conservation mondiale de la nature 

(PNUE-WCMC), 118 929 spécimens ont été exportés entre 1998 et 2002. La majorité des 
exportations provenaient des pays de l’aire de répartition. Toutefois, neuf spécimens seulement 
provenaient du Mexique. Les pays hors de l’aire de répartition ou les sources inconnues 
comptent pour 0,5% des exportations (Centre de surveillance continue de la conservation 

mondiale de la nature, 2003; tableau 1). 

Tableau 1.

 Nombre de spécimens de 

Lynx rufus

 exportés entre 1998 et 2002 

Année  Exportés du Canada, du Mexique et des 

Etats-Unis 

Exportés de pays hors de l’aire de 
répartition ou de source inconnue 

1998 17 

397 

1999 20 

454 

44 

2000 15 

925 

2001 34 

287 

2002 30 

269 

549 

Total 118 

332 

597 

 

 3.3 

Commerce 

illicite 

 

 

Selon les bases de données sur la lutte contre la fraude du USFWS, 174 spécimens de 

Lynx 

rufus

 ont été saisis par les agents de lutte contre la fraude de 1998 à 2004. 

 

3.4  Effets réels ou potentiels du commerce 

 

 

Ni le commerce intérieur, ni le commerce international ne constituent une menace pour les 
populations de lynx roux.

 

 

3.5  Elevage en captivité à des fins commerciales (hors du pays d’origine) 

 

 

Certains Etats autorisent et réglementent l’élevage en captivité et la reproduction de lynx roux à 
des fins commerciales. Toutefois, le commerce international actuel de peaux de lynx roux est 
dominé par les prélèvements de fourrures sauvages dans les pays d’Amérique du Nord. 

4.  Conservation et gestion 

 4.1 

Statut 

légal 

   4.1.1 

National 

 

 

 

La chasse et le commerce du lynx roux sont réglementés au niveau national dans toute 
l’aire de répartition (Nowell et Jackson, 1996). Aux Etats-Unis, le lynx roux est 
actuellement classé "gibier" ou "porteur de fourrure" et, en conséquence, chassé selon 
des règlements établis dans 38 Etats. L’espèce est en outre protégée par des saisons de 

chasse continuellement fermées dans neuf Etats et classée espèce en danger au niveau 
de l’état dans l’Indiana, l’Ohio, le New Jersey et l’Iowa. Le lynx roux est classé et 
protégé comme "espèce menacée" au niveau de l’Etat en Illinois. 

 

 

 

Au Mexique, la chasse au lynx roux est réglementée dans cinq Etats et l’abatage des 
prédateurs de bétail présumés est autorisé dans certaines limites (Nowell et Jackson, 
1996). Au Canada, la chasse au lynx roux est également réglementée. 

background image

CoP13 Prop. 5 – p. 5 

   4.1.2 

International 

 

 

 

Toutes les sous-espèces de lynx roux à l’exception de 

Lynx rufus escuinapae

 ont été 

inscrites à l’Annexe II avant la CdP8, en raison de problèmes de ressemblance (Article II, 
paragraphe 2 b) avec d’autres félidés inscrits. 

L. r. escuinapae

 a été inscrit à l’Annexe I 

mais, comme il y avait incertitude concernant la validité de la sous-espèce, les Etats-Unis 
ont proposé et obtenu son transfert à l’Annexe II. Actuellement, l’espèce entière est 

inscrite à l’Annexe II. Le commerce ne menace pas d’extinction cette espèce. Aux Etats-
Unis, 

L. r. escuinapae 

est inscrit espèce en danger au titre de la loi des Etats-Unis de 

1973 sur les espèces en danger; toutefois, cette inscription est actuellement en révision. 

 4.2 

Gestion 

de 

l’espèce 

 

 

4.2.1  Surveillance continue des populations 

 

 

 

Bien que la taille de la population soit difficile à estimer en raison du comportement 
secret et essentiellement nocturne du lynx roux, les gestionnaires des animaux à 

fourrure, aux niveaux des Etats et des provinces, ont utilisé de nombreux indices pour 
déterminer l’aire de répartition, l’occupation des habitats et les tendances géographiques 
et numériques des populations de lynx roux. Ces données comprennent notamment les 

rapports de mortalités causées par des véhicules, des questionnaires adressés aux 
chasseurs et trappeurs, des données de prélèvement référencées au niveau 
géographique, l’opinion d’employés, des observations de chasseurs, des observations de 
chasseurs à l’arc, des captures accidentelles par les trappeurs, des zones de marquage 

olfactif et le comptage des traces en hiver (Anderson et Lovallo, 2003). 

   4.2.2 

Conservation 

de 

l’habitat 

 

 

 

Le lynx roux prospère dans des habitats très divers, dans toute son aire de répartition, de 
sorte que l’acquisition de ces habitats par les gouvernements des Etats et le 

gouvernement fédéral permet de maintenir la répartition géographique actuelle. 

 

 

4.2.3  Mesures de gestion 

 

 

 

Les 38 Etats qui autorisent la chasse au lynx roux ont mis en place des mesures de 

contrôle de l’intensité de la chasse au moyen de règlements qui dictent la durée de la 
saison, les méthodes de capture, les limites de capture et l’obligation de faire rapport. En 
outre, neuf Etats appliquent des permis individuels et quatre Etats des quotas de 
prélèvement à l’échelle de l’Etat, afin de limiter la chasse annuelle (Woolf et Hubert, 

1998). Périodiquement, les Etats révisent les programmes de chasse afin de tenir 
compte de nouveaux éléments et des avis des experts de la région. La chasse 
commerciale d’animaux élevés en captivité n’est pas commune mais, lorsqu’elle est 

légale, elle est surveillée par les autorités de l’Etat. 

 

 

 

Le plus souvent, les taux de prélèvement durable sont déterminés d’après des modèles 
démographiques ou des analyses de tables de survie basées sur des données 
démographiques rassemblées chaque année à partir d’échantillons de prélèvement. Les 

gestionnaires considèrent généralement que 20% est le taux de prélèvement durable 
maximal pour les lynx roux et l’on a mis au point des analyses de structures des âges 
telles que des rapports adultes-juvéniles, pour estimer l’évolution du taux de prélèvement 

dans le temps (Knick, 1990). 

 

4.3  Mesures de contrôle 

   4.3.1 

Commerce international 

   

 

Aux Etats-Unis, le transport de lynx roux entre Etats et par-delà les frontières 

internationales est contrôlé et régi par la loi Lacey. Les programmes d’Etat et tribaux 
concernant l’exportation de porteurs de fourrure inscrits à la CITES, doivent être 
approuvés par la Division de l’organe de gestion et la Division de l’autorité scientifique 

background image

CoP13 Prop. 5 – p. 6 

du USFWS. Des obligations minimales sont établies concernant l’information biologique 
et de gestion nécessaire pour obtenir l’approbation (48 

Federal Register

 37494, 18 août 

1983). Les programmes approuvés font l’objet d’un suivi au moyen de rapports annuels 
remis au USFWS. 

   4.3.2 

Mesures 

internes 

 

 

 

Selon Nowell et Jackson (1996), les programmes de gestion du lynx roux des Etats-Unis 

et du Canada sont les plus perfectionnés pour l’exploitation commerciale de félins 
porteurs de fourrure. Ils garantissent une utilisation durable à long terme de l’espèce et 
soutiennent sa conservation. Les organismes d’Etat emploient des biologistes qualifiés et 

spécialisés dans la faune sauvage afin d’obtenir des recommandations sur la gestion et le 
prélèvement des lynx roux dans les régions respectives. D’autres scientifiques, membres 
du personnel des agences et le public examinent les recommandations de gestion avant 
que celles-ci ne soient adoptées. Le personnel d’Etat et fédéral des agences d’application 

des lois sur la faune sauvage sont formés de manière à pouvoir identifier les lynx roux et 
connaissent bien le droit d’Etat et fédéral concernant le prélèvement, le transport et la 
vente de lynx roux et de parties de lynx roux. 

5.  Informations sur les espèces semblables 

 

Plusieurs espèces ont une apparence semblable à celle du lynx roux, notamment le lynx du Canada 
(

Lynx canadensis

), le lynx méditerranéen (

Lynx pardinus

)

 

et le lynx d’Eurasie (

Lynx lynx

)

Différencier 

les poils du ventre tachetés peut poser des problèmes mais on peut utiliser le pelage et le crâne pour 

distinguer facilement le lynx roux des autres membres du genre 

Lynx.

 On peut, par exemple, 

distinguer le lynx du Canada par ses larges coussinets recouverts de fourrure, sa queue légèrement 
plus courte, la longueur des pinceaux noirs qui terminent ses oreilles, le liseré noir qui borde les 
oreilles (>2.5 cm), et les taches beaucoup moins nettes de son manteau. La queue du lynx du 

Canada est brunâtre ou roux clair et se termine par un manchon noir qui en fait le tour tandis que la 
queue du lynx roux n’est marquée de noir que sur le dessus (Lariviere et Walton, 1997). En général, 
la robe du lynx du Canada est plus grise; celle du lynx roux est brun roux. 

 

Les crânes de lynx roux peuvent être identifiés par la présence, à la fois, d’un os présphénoïde étroit 
(<6 mm) et la confluence du foramen hypoglosse avec le foramen postérieur déchiré. Le crâne du 
lynx du Canada présente un os présphénoïde renflé tandis que les foramens hypoglosse et postérieur 
déchiré sont séparés (Jackson, 1961). En outre, Ommundsen (1991) a identifié trois autres éléments 

morphométriques qui peuvent servir à distinguer les crânes : le nombre de foramens palatins mineurs 
(

2 chez le lynx roux, <2 chez le lynx du Canada), la hauteur de l’apophyse post-orbitaire de l’os 

jugal (plus grande que l’espace de l’orbite chez les lynx roux et inférieure à l’espace de l’orbite chez 

le lynx du Canada), ainsi que l’angle du foramen infra-orbitaire (l’axe long est quasi horizontal chez le 
lynx roux et coupe l’os nasal tandis qu’il est beaucoup plus vertical chez le lynx du Canada). 

6. Autres 

commentaires 

 Aucun. 

7. Remarques 

supplémentaires 

 Aucune. 

8. Références 

 

Allen, J. A. 1903. A new deer and a new lynx from the state of Sinaloa, Mexico. 

Bulletin of the 

American Museum of Natural History

. 19:614. 

 

Anderson, E. M. 1987. 

Critical review and annotated bibliography of the literature on the bobcat

Colorado Division of Wildlife Special Report No. 62. 

 

Anderson E.M. and M. J. Lovallo. 2003. Bobcat and Lynx. Pages 758-786 

in

 J. A. Chapman and G. 

A. Feldhamer, editors. 

Wild Mammals of North America: Biology, Management, and Economics

Johns Hopkins Press: Baltimore, Maryland. 

background image

CoP13 Prop. 5 – p. 7 

 

Bailey, T. N. 1974. Social organization in a bobcat population. 

Journal of Wildlife Management

 

38:435-446. 

 

Bluett, R. D., G. F. Hubert, and A. Woolf 2001. Perspectives on bobcat management in Illinois. 

Pages 67-73 

in

 A. Woolf, C. K. Nielsen, and R. D. Bluett editors. 

Proceedings of a Symposium 

on Current Bobcat Research and Implications for Management

. The Wildlife Society 2000 

Conference: Nashville, Tennessee. 

 

Erickson, A. W. 1955. 

An ecological study of the bobcat in Michigan

. Thesis, Michigan State 

University: East Lansing, Michigan. 

 Erickson, 

D. 

W., D. A. Hamilton, and F. G. Sampson. 1981. The status of the bobcat (

Lynx rufus

) in 

Missouri. 

Transaction of Missouri Academy of Science

 15:49-60. 

 

Fuller, T. K, W. E. Berg, and D. W. Kuehn 1985. Survival rates and mortality factors of adult bobcats 

in north-central Minnesota. 

Journal of Wildlife Management

 49:292-296. 

 

Golden, H. 1982. 

Bobcat populations and environmental relationships in northwestern Nevada

Thesis, University of Nevada: Reno, Nevada. 

 

Government of Canada. 1983. Proposal for the deletion of the Canadian populations of bobcat, 

Lynx 

rufus

, from Appendix II. 

Proceedings of the Fourth Conference of the Parties

. Secretariat of 

CITES: Lausanne, Switzerland.

 

 

Hall, E. R. 1981. 

The Mammals of North America

. Wiley and Sons: New York. 

 

Hamilton, D. A. 1982. 

Ecology of the bobcat in Missouri

. Thesis, University of Missouri: Columbia, 

Missouri. 

 IUCN 

2003. 

2003 IUCN Red List of Threatened Species

IUCN: Gland, Switzerland. 

 

Jackson, H. H. T. 1961. 

Mammals of Wisconsin

. University of Wisconsin Press: Madison, Wisconsin.  

 

Karpowitz, J. F. 1981. 

Home range and movements of Utah bobcats with reference to habitat 

selection and prey base

. Thesis, Brigham Young University: Provo, Utah. 

 

Knowles, P. R. 1985. Home range size and habitat selection of bobcats, 

Lynx rufus

, in north-central 

Montana. 

Canadian Field Naturalist

 99:6-12. 

 

Landholt, L. M. and H. H. Genoways. 2000. Population trends in furbearers in Nebraska. 

Transactions of the Nebraska Academy of Sciences

 26:97-100. 

 Lariveire, 

S. 

and 

L. R. Walton 1997. 

Lynx rufus

Mammalian Species

 563:1-8. 

 

Lovallo, M. J. 1999. Multivariate models of bobcat habitat selection for Pennsylvania landscapes. 

Dissertation, Pennsylvania State University: University Park, Pennsylvania. 

 

Lovallo, M. J. 2001. Status and management of bobcat in Pennsylvania. Pages 74-79 

in

 A. Woolf, 

C. K. Nielsen, and R. D. Bluett editors. 

Proceedings of a Symposium on Current Bobcat 

Research and Implications for Management

. The Wildlife Society 2000 Conference: Nashville, 

Tennessee. 

 

Lovallo, M. J. and E. M. Anderson 1996. Bobcat (

Lynx rufus

) home range size and habitat use in 

northwest Wisconsin. 

American Midland Naturalist

 135:241-252. 

 

McCord, C. M. 1974. Selection of winter habitat by bobcats (

Lynx rufus

) on the Quabbin 

Reservation, Massachusetts. 

Journal of Mammalogy

 55:428-437. 

 

McCord, C. M and J. E. Cardoza. 1982. Bobcat and lynx (

Felis rufus 

and

 F. lynx

). Pages 728-766 

in

 

J. A. Chapman and G. A. Feldhamer, editors. 

Wild Mammals of North America: Biology, 

Management, and Economics

. Johns Hopkins Press: Baltimore, Maryland. 

 

Nowell, K. and P. Jackson (compiler and eds.). 1996. 

Wild Cats: Status Survey and Action Plan

IUCN: Gland, Switzerland. Pp. 140-144. 

 

Ommundsen, P. D. 1991. Morphological differences between lynx and bobcat skulls. 

Northwest 

Science

 65:248-250. 

 

Parker, G. R. and G. E. J. Smith 1983. Sex- and age-specific reproductive and physical parameters of 

the bobcat (

Lynx rufus

) on Cape Breton Island, Nova Scotia. 

Canadian Journal of Zoology

 

61:1771-1782. 

background image

CoP13 Prop. 5 – p. 8 

 

Pollack, E. M. 1951. Observations on New England bobcats. 

Journal of Mammalogy

 32:356-358. 

 

Read, J. A. 1981. 

Geographic variation in the bobcat (Felis rufus) in the south-central United States

Thesis, Texas A & M University: College Stations, Texas, USA. 

 

Rollings, C. T. 1945. Habits, foods and parasites of the bobcat in Minnesota. 

Journal of Wildlife 

Management

 9:131-145. 

 

Samson, F. B. 1979. Multivariate analysis of cranial characters among bobcats, with a preliminary 

discussion of the number of subspecies. Pages 80-86 

in 

P. C. Escherich and L. Blum, editors. 

Proceedings of the 1979 Bobcat Research Conference. National Wildlife Federal Science and 
Technology Series 6

 

United States Government. 1994. Proposal to transfer 

Felis rufa escuinapae

 from Appendix I to 

Appendix II

.

 

Proceedings of the Eigth Meeting of the Conference of the Parties

. Secretariat of 

CITES: Geneva, Switzerland. 

 

Woolf, A. and G. F. Hubert 1998. Status and management of bobcats in the United States over 

three decades: 1970’s-1990’s. 

Wildlife Society Bulletin

 26:287:294. 

 

Woolf and Neilson. 2000. 

 

Young, S. P. 1958. 

The Bobcat of North America

. Wildlife Management Institute: Washington, D.C. 

 

Zezulak, D. S. and R. G. Schwab. 1979. A comparison of density, home range, and habitat utilization 

of bobcat populations at Lava Beds and Joshua Tree National Monuments, California. Pages 74-
79 

in 

P. C. Escherich and L. Blum, editors. 

Proceedings of the 1979 bobcat research 

conference. National Wildlife Federal Science and Technology Series 6