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CoP13 Prop. 5
EXAMEN DES PROPOSITIONS D’AMENDEMENT DES ANNEXES I ET II
A. Proposition
Supprimer
Lynx rufus
de l'Annexe II.
B. Auteur de la proposition
Etats-Unis
d’Amérique.
C. Justificatif
1. Taxonomie
1.1
Classe:
Mammalia
1.2
Ordre:
Carnivora
1.3
Famille:
Felidae
1.4
Espèce:
Lynx rufus,
Lapham 1852
Sous-espèces
potentielles:
L. r. baileyi, L. r. californicus, L. r. escuinapae, L. r. fasciatus,
L. r. floridanus, L. r. gigas, L. r. oaxacensis, L. r. pallescens,
L. r. peninsularis, L. r. rufus, L. r. superiorensis, L.r. texensis.
Hall 1981.
1.5
Synonyme
scientifique:
Felis rufus
, Jones
et al.
, 1975, Tumlison 1987, Nowak 1999
1.6
Noms
communs:
(Jackson, 1961, Banfield, 1987, McCord et Cardoza, 1982)
français: lynx roux, chat sauvage, chat sauvage de la nouvelle
cosae, loup-cervier, pichou, pichu
anglais:
bobcat, barred bobcat, bay lynx, bob-tailed cat, cat o’ the
mountain, cat lynx, catamount, lynx cat, pallid bobcat, red
lynx, wildcat
espagnol: gatomontés gato de monte, lince rojo
1.7
Numéro
de
code: A-112.007.001.024
2. Paramètres
biologiques
2.1
Répartition
géographique
Le lynx roux est le félidé indigène d’Amérique du Nord à la répartition géographique la plus
vaste. Son aire de répartition va du centre de la Colombie-Britannique (55°N) au nord, jusqu’à
l’Etat d’Oaxaca au Mexique (17°N) au sud. Actuellement, à l’exception du Delaware, le lynx
roux est présent sur l’ensemble des Etats-Unis sur un territoire d’un seul tenant; cependant, sa
répartition géographique est limitée dans l’Illinois, l’Indiana, l’Iowa, le Michigan, le Missouri et
l’Ohio (Woolf et Hubert, 1998). Autrefois, on trouvait le lynx roux dans les 48 Etats (Young,
1958). Au siècle dernier, son aire de répartition s’est étendue jusque dans le nord du Minnesota,
le sud de l’Ontario et le Manitoba au fur et à mesure que l’exploitation du bois, les feux et
l’agriculture ouvraient les forêts de conifères denses et continues (Rollings, 1945). Depuis
10 ans, on a pu observer une nouvelle expansion dans les paysages influencés par l’homme, en
particulier dans le centre-ouest et l’est des Etats-Unis (Woolf et Neilson, 2001).
Il y a 12 sous-espèces du lynx roux en Amérique du Nord et centrale qui pourraient être valides
(Hall, 1981). Toutefois, une étude morphologique précise de crânes de lynx roux du centre-sud
des Etats-Unis a conduit Read (1981) à estimer qu’il y avait beaucoup moins de taxons
intraspécifiques valables que n’en reconnaissait Hall (1981) car la répartition du lynx roux est
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relativement continue et ne présente pas de rupture géographique claire. McCord et Cardoza
(1982) suggèrent que les différences entre sous-espèces sont si faibles qu’elles n’ont pas
vraiment d’importance du point de vue de la biologie ou de la gestion. Ils remettent en question
la validité et l’importance biologiques de
L. r. escuinapae
du Mexique central. La sous-espèce a
été décrite à partir de deux mâles immatures sur la base de la couleur et des différences
crâniennes (Allen, 1903). Une analyse statistique à multiples variables d’une diversité de
mesures crâniennes indique que les caractéristiques crâniennes de
L. r. escuinapae
sont
semblables à celles de
L. r. californicus
et
L.r. texensis
(Samson, 1979)
.
De même, l’aire de
répartition de
L. r. escuinapae
chevauche celle de
L. r. baileyi
et
L.r. texensis.
2.2 Disponibilité de l’habitat
On trouve des lynx roux dans des habitats très variés, des forêts de fond de vallée en Alabama
aux déserts arides du Mexique, et des forêts boréales du Canada aux régions tropicales humides
de Floride. En général, le lynx roux préfère un terrain rocheux et accidenté où s’intercale une
végétation dense (Pollack, 1951b, Erickson, 1955, Young, 1958, Zezulak et Schwab, 1979,
Karpowitz, 1981, Golden, 1982). McCord (1974)
a suivi les traces de lynx roux, dans la neige,
au Massachusetts et a conclu, en fonction de l’abondance, que les routes, les falaises, les
plantations de sapins et les peuplements de tsugas et de bois durs étaient les habitats les plus
utilisés. Il a attribué l’utilisation des peuplements de tsugas-bois durs à la forte densité de cerfs
de Virginie (
Odocoileus virginianus
) (proie) et l’utilisation des plantations de sapins à l’abondance
des lièvres d’Amérique (
Lepus americanus
) (proie) et à la protection contre le vent. De même,
Fuller
et al.
, (1985a) ont trouvé, au Minnesota, une utilisation disproportionnée des zones de
conifères qui entretenaient également les plus fortes densités de lièvres d’Amérique et de cerfs
de Virginie, principales proies du lynx roux dans cette région. Au Missouri, le lynx roux préfère
des habitats de berges raides, champs broussailleux et chênaies secondaires (Hamilton, 1982).
Apparemment, il choisit les berges raides pour des raisons sociales et pour l’avantage
physiologique de la protection, tandis que dans les champs broussailleux et les chênaies
secondaires, il trouve de fortes densités de proies. Au Wisconsin, les forêts de conifères de
plaine sont choisies habituellement par les deux sexes, en toute saison, alors qu’il y a des
différences saisonnières déterminées par le sexe dans le choix des autres habitats (Lovallo et
Anderson, 1996). Au Mexique, on trouve des lynx roux dans les broussailles sèches, les forêts
de conifères, les forêts mixtes de pins et de chênes et les forêts tropicales décidues (lettre du
27 avril 2004 de H. Benítez Díaz, Directeur de la communication et des affaires internationales,
Commission nationale pour la connaissance et l’utilisation de la biodiversité, Mexique, à
K. Stansell, Directeur adjoint,
International Affairs, U.S. Fish and Wildlife Service
).
Bien que l’abondance des proies soit considérée comme le principal facteur de sélection des
types d’habitats, la protection contre les intempéries et l'existence de sites de repos et de
tanières, le couvert dense pour chasser et fuir et se protéger contre les perturbations sont aussi
des facteurs importants qui déterminent l’utilisation de l’habitat (Pollack, 1951b, Erickson,
1955, Bailey, 1974). Knowles (1985) a découvert que les lynx roux du Montana choisissent
généralement des types d’habitats présentant une couverture verticale de 52% au moins.
Certes, la densité de proies était le plus élevée dans ces types d’habitats mais il lui a semblé que
la couverture était cruciale pour la méthode de chasse du lynx qui se fait à l’approche et à
l’affût. De même, Lovallo (1999), en Pennsylvanie, a conclu que les lynx roux étaient
étroitement associés à une exposition est-sud-est sur des pentes de 7 à 8°. McCord (1974)
estime que des facteurs de comportement tels que la méthode de chasse ou les interactions
sociales, dictent aussi l’utilisation temporelle et spatiale des types d’habitats.
2.3 Etat des populations
Le
U.S. Fish and Wildlife Service
(USFWS) estimait, en 1988, la population de lynx roux des
Etats-Unis à 700 000-1 500 000 animaux adultes résidents (Turbak, 1988). L’expansion
géographique de l’aire de répartition du lynx roux et l’augmentation non négligeable de la
densité de lynx roux durant la décennie écoulée suggèrent que la population a probablement
augmenté depuis la publication de ces estimations (Woolf et Hubert, 2001, Lovallo, 2001).
Plusieurs Etats estiment, indépendamment, leurs populations de lynx roux en utilisant diverses
méthodes telles que des modèles informatisés et des analyses de tables de survie (Anderson et
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Lovallo, 2003). Les populations de lynx roux du Canada et du Mexique seraient largement
répandues et généralement en bonne santé (Gouvernement canadien, 1983, Gouvernement
américain, 1992). Les lynx roux sont décrits comme abondants dans de nombreuses régions du
Mexique, y compris dans les régions développées des secteurs sud et centre du pays (lettre de
H. Benítez Díaz du 27 avril 2004).
2.4 Tendances de populations
En 1996, les populations des Etats-Unis étaient considérées comme stables dans 22 Etats et en
augmentation dans 20 Etats, tandis qu’aucun Etat ne signalait de déclin global (Woolf et Hubert,
1998). A partir de 2001, plusieurs Etats du centre-ouest et de l’est ont signalé des
augmentations continues de populations (Woolf et Neilson, 2001). Des scientifiques mexicains
indiquent qu’il n’y a pas eu de diminution des populations de lynx roux depuis 25 ans (lettre de
H. Benítez Díaz du 27 avril 2004).
2.5
Tendances
géographiques
Des études nationales régulières de l’abondance du lynx roux et de sa répartition géographique
suggèrent une expansion continue des populations de lynx roux dans toute l’aire de répartition
aux Etats-Unis, en particulier dans les Etats du centre-ouest et plusieurs Etats médio-atlantiques
(Hon, 1990, Woolf et Neilson, 2001). Il est très probable que l'aire de répartition des
populations de lynx roux ait augmenté en Illinois (Bluett
et al.
, 2001, Woolf et Hubert, 1998),
au Missouri (Erickson
et al.
, 2001), au Nebraska (Lendholt et Genoways, 2000) et en
Pennsylvanie (Lovallo, 2001), ainsi que dans l’Indiana, le Michigan et l’Ohio (Woolf et Hubert,
1998).
2.6 Rôle de l’espèce dans son écosystème
Le lynx roux est un des carnivores qui font partie des communautés complexes de prédateurs
d’Amérique du Nord. Parce qu’ils occupent une grande diversité d’habitats, leur rôle en tant que
prédateurs dans les forêts et sur les terres agricoles est varié. Les lynx roux sont en concurrence
avec d’autres prédateurs mais rien de prouve que la densité d’autres populations de prédateurs
soit directement associée à la densité de lynx. Du point de vue écologique, le lynx roux est
semblable au lynx du Canada, notamment par le choix des proies, et leurs aires de répartition
sont rarement sympatriques. Là où l’aire de répartition du lynx roux et celle du lynx du Canada
se chevauchent, le lynx roux a généralement le dessus à moins qu’une profondeur de neige
exceptionnelle ne donne au lynx du Canada un avantage pour la recherche de proies (Parker
et
al.
, 1983).
2.7
Menaces
Bien que le lynx roux s’adapte à des habitats extrêmement variés, la perte d’habitat du fait de
l’urbanisation est la seule grande menace pour les populations actuelles. Woolf et Hubert (1998)
suggèrent que les expansions récentes de populations de lynx roux dans le centre-ouest
résultent d’une augmentation de la superficie boisée durant les décennies récentes. Le lynx roux
n’est pas inscrit sur la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées de 2003 (UICN, 2003).
3. Utilisation
et
commerce
3.1 Utilisation au plan national
Les lynx roux sont chassés légalement dans 38 Etats des Etats-Unis ainsi que dans certaines
régions du Canada et du Mexique. La chasse au lynx roux en Amérique du Nord a varié en
raison des fluctuations de la valeur des fourrures et de la quantité de fourrures prélevées sur
d’autres espèces. Bien que la chasse au lynx roux ait augmenté entre 1976 et 1984, le taux de
chasse, aux Etats-Unis, est comparable à celui qu’on observait avant l’inscription de l'espèce
aux annexes CITES (34 937 entre 1995 et 1996 pour 35 937 en 1975-1976). Woolf et Hubert
(1998) ont conclu que, d’après les données relatives à la chasse, il est peu probable que les
populations de lynx roux aient été réduites durant les années de forte chasse; au contraire, elles
seraient restées stables.
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3.2 Commerce international licite
Selon les données du Centre de surveillance continue de la conservation mondiale de la nature
(PNUE-WCMC), 118 929 spécimens ont été exportés entre 1998 et 2002. La majorité des
exportations provenaient des pays de l’aire de répartition. Toutefois, neuf spécimens seulement
provenaient du Mexique. Les pays hors de l’aire de répartition ou les sources inconnues
comptent pour 0,5% des exportations (Centre de surveillance continue de la conservation
mondiale de la nature, 2003; tableau 1).
Tableau 1.
Nombre de spécimens de
Lynx rufus
exportés entre 1998 et 2002
Année Exportés du Canada, du Mexique et des
Etats-Unis
Exportés de pays hors de l’aire de
répartition ou de source inconnue
1998 17
397
3
1999 20
454
44
2000 15
925
1
2001 34
287
0
2002 30
269
549
Total 118
332
597
3.3
Commerce
illicite
Selon les bases de données sur la lutte contre la fraude du USFWS, 174 spécimens de
Lynx
rufus
ont été saisis par les agents de lutte contre la fraude de 1998 à 2004.
3.4 Effets réels ou potentiels du commerce
Ni le commerce intérieur, ni le commerce international ne constituent une menace pour les
populations de lynx roux.
3.5 Elevage en captivité à des fins commerciales (hors du pays d’origine)
Certains Etats autorisent et réglementent l’élevage en captivité et la reproduction de lynx roux à
des fins commerciales. Toutefois, le commerce international actuel de peaux de lynx roux est
dominé par les prélèvements de fourrures sauvages dans les pays d’Amérique du Nord.
4. Conservation et gestion
4.1
Statut
légal
4.1.1
National
La chasse et le commerce du lynx roux sont réglementés au niveau national dans toute
l’aire de répartition (Nowell et Jackson, 1996). Aux Etats-Unis, le lynx roux est
actuellement classé "gibier" ou "porteur de fourrure" et, en conséquence, chassé selon
des règlements établis dans 38 Etats. L’espèce est en outre protégée par des saisons de
chasse continuellement fermées dans neuf Etats et classée espèce en danger au niveau
de l’état dans l’Indiana, l’Ohio, le New Jersey et l’Iowa. Le lynx roux est classé et
protégé comme "espèce menacée" au niveau de l’Etat en Illinois.
Au Mexique, la chasse au lynx roux est réglementée dans cinq Etats et l’abatage des
prédateurs de bétail présumés est autorisé dans certaines limites (Nowell et Jackson,
1996). Au Canada, la chasse au lynx roux est également réglementée.
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4.1.2
International
Toutes les sous-espèces de lynx roux à l’exception de
Lynx rufus escuinapae
ont été
inscrites à l’Annexe II avant la CdP8, en raison de problèmes de ressemblance (Article II,
paragraphe 2 b) avec d’autres félidés inscrits.
L. r. escuinapae
a été inscrit à l’Annexe I
mais, comme il y avait incertitude concernant la validité de la sous-espèce, les Etats-Unis
ont proposé et obtenu son transfert à l’Annexe II. Actuellement, l’espèce entière est
inscrite à l’Annexe II. Le commerce ne menace pas d’extinction cette espèce. Aux Etats-
Unis,
L. r. escuinapae
est inscrit espèce en danger au titre de la loi des Etats-Unis de
1973 sur les espèces en danger; toutefois, cette inscription est actuellement en révision.
4.2
Gestion
de
l’espèce
4.2.1 Surveillance continue des populations
Bien que la taille de la population soit difficile à estimer en raison du comportement
secret et essentiellement nocturne du lynx roux, les gestionnaires des animaux à
fourrure, aux niveaux des Etats et des provinces, ont utilisé de nombreux indices pour
déterminer l’aire de répartition, l’occupation des habitats et les tendances géographiques
et numériques des populations de lynx roux. Ces données comprennent notamment les
rapports de mortalités causées par des véhicules, des questionnaires adressés aux
chasseurs et trappeurs, des données de prélèvement référencées au niveau
géographique, l’opinion d’employés, des observations de chasseurs, des observations de
chasseurs à l’arc, des captures accidentelles par les trappeurs, des zones de marquage
olfactif et le comptage des traces en hiver (Anderson et Lovallo, 2003).
4.2.2
Conservation
de
l’habitat
Le lynx roux prospère dans des habitats très divers, dans toute son aire de répartition, de
sorte que l’acquisition de ces habitats par les gouvernements des Etats et le
gouvernement fédéral permet de maintenir la répartition géographique actuelle.
4.2.3 Mesures de gestion
Les 38 Etats qui autorisent la chasse au lynx roux ont mis en place des mesures de
contrôle de l’intensité de la chasse au moyen de règlements qui dictent la durée de la
saison, les méthodes de capture, les limites de capture et l’obligation de faire rapport. En
outre, neuf Etats appliquent des permis individuels et quatre Etats des quotas de
prélèvement à l’échelle de l’Etat, afin de limiter la chasse annuelle (Woolf et Hubert,
1998). Périodiquement, les Etats révisent les programmes de chasse afin de tenir
compte de nouveaux éléments et des avis des experts de la région. La chasse
commerciale d’animaux élevés en captivité n’est pas commune mais, lorsqu’elle est
légale, elle est surveillée par les autorités de l’Etat.
Le plus souvent, les taux de prélèvement durable sont déterminés d’après des modèles
démographiques ou des analyses de tables de survie basées sur des données
démographiques rassemblées chaque année à partir d’échantillons de prélèvement. Les
gestionnaires considèrent généralement que 20% est le taux de prélèvement durable
maximal pour les lynx roux et l’on a mis au point des analyses de structures des âges
telles que des rapports adultes-juvéniles, pour estimer l’évolution du taux de prélèvement
dans le temps (Knick, 1990).
4.3 Mesures de contrôle
4.3.1
Commerce international
Aux Etats-Unis, le transport de lynx roux entre Etats et par-delà les frontières
internationales est contrôlé et régi par la loi Lacey. Les programmes d’Etat et tribaux
concernant l’exportation de porteurs de fourrure inscrits à la CITES, doivent être
approuvés par la Division de l’organe de gestion et la Division de l’autorité scientifique
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du USFWS. Des obligations minimales sont établies concernant l’information biologique
et de gestion nécessaire pour obtenir l’approbation (48
Federal Register
37494, 18 août
1983). Les programmes approuvés font l’objet d’un suivi au moyen de rapports annuels
remis au USFWS.
4.3.2
Mesures
internes
Selon Nowell et Jackson (1996), les programmes de gestion du lynx roux des Etats-Unis
et du Canada sont les plus perfectionnés pour l’exploitation commerciale de félins
porteurs de fourrure. Ils garantissent une utilisation durable à long terme de l’espèce et
soutiennent sa conservation. Les organismes d’Etat emploient des biologistes qualifiés et
spécialisés dans la faune sauvage afin d’obtenir des recommandations sur la gestion et le
prélèvement des lynx roux dans les régions respectives. D’autres scientifiques, membres
du personnel des agences et le public examinent les recommandations de gestion avant
que celles-ci ne soient adoptées. Le personnel d’Etat et fédéral des agences d’application
des lois sur la faune sauvage sont formés de manière à pouvoir identifier les lynx roux et
connaissent bien le droit d’Etat et fédéral concernant le prélèvement, le transport et la
vente de lynx roux et de parties de lynx roux.
5. Informations sur les espèces semblables
Plusieurs espèces ont une apparence semblable à celle du lynx roux, notamment le lynx du Canada
(
Lynx canadensis
), le lynx méditerranéen (
Lynx pardinus
)
et le lynx d’Eurasie (
Lynx lynx
)
.
Différencier
les poils du ventre tachetés peut poser des problèmes mais on peut utiliser le pelage et le crâne pour
distinguer facilement le lynx roux des autres membres du genre
Lynx.
On peut, par exemple,
distinguer le lynx du Canada par ses larges coussinets recouverts de fourrure, sa queue légèrement
plus courte, la longueur des pinceaux noirs qui terminent ses oreilles, le liseré noir qui borde les
oreilles (>2.5 cm), et les taches beaucoup moins nettes de son manteau. La queue du lynx du
Canada est brunâtre ou roux clair et se termine par un manchon noir qui en fait le tour tandis que la
queue du lynx roux n’est marquée de noir que sur le dessus (Lariviere et Walton, 1997). En général,
la robe du lynx du Canada est plus grise; celle du lynx roux est brun roux.
Les crânes de lynx roux peuvent être identifiés par la présence, à la fois, d’un os présphénoïde étroit
(<6 mm) et la confluence du foramen hypoglosse avec le foramen postérieur déchiré. Le crâne du
lynx du Canada présente un os présphénoïde renflé tandis que les foramens hypoglosse et postérieur
déchiré sont séparés (Jackson, 1961). En outre, Ommundsen (1991) a identifié trois autres éléments
morphométriques qui peuvent servir à distinguer les crânes : le nombre de foramens palatins mineurs
(
≥
2 chez le lynx roux, <2 chez le lynx du Canada), la hauteur de l’apophyse post-orbitaire de l’os
jugal (plus grande que l’espace de l’orbite chez les lynx roux et inférieure à l’espace de l’orbite chez
le lynx du Canada), ainsi que l’angle du foramen infra-orbitaire (l’axe long est quasi horizontal chez le
lynx roux et coupe l’os nasal tandis qu’il est beaucoup plus vertical chez le lynx du Canada).
6. Autres
commentaires
Aucun.
7. Remarques
supplémentaires
Aucune.
8. Références
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