Et si on éradiquait tous les moustiques ?

Aedes aegypti mosquitos are photographed in a laboratory at the University of El Salvador, in San Salvador, on February 3, 2016. Health authorities continue their efforts to eliminate the mosquito, vector of the Zika virus, which might cause microcephaly and Guillain-Barré syndrome in unborn babies. AFP PHOTO/Marvin RECINOS / AFP / Marvin RECINOS

Forcément, vous vous êtes déjà fait piquer par un moustique dans votre sommeil, ou sur une terrasse de café un soir d’été. Forcément, vous vous êtes gratté, beaucoup. Forcément, vous avez eu du mal à vous rendormir ou à poursuivre votre conversation, à l’affût de l’horrible insecte et de son vrombissement des plus agaçants. Alors une idée cruelle mais réjouissante vous a peut-être traversé l’esprit : pourquoi ne pourrions-nous tout simplement pas les éradiquer jusqu’au dernier ?

La question se pose d’autant plus sérieusement que les moustiques, déjà responsables du paludisme (200 millions de cas et 440 000 décès l’an dernier), de la dengue, de la fièvre jaune et du chikungunya, sont également le vecteur du virus Zika, qui sévit actuellement aux Amériques. Il a déjà touché 1,5 million de personnes au Brésil, et 3 à 4 millions de cas sont attendus sur le continent américain en 2016. Une infection probablement en cause dans des cas de microcéphalies et de syndromes de Guillain-Barré. Au final, on le savait déjà, le moustique est l’animal le plus meurtrier pour l’homme, et de très loin. Selon l’Organisation mondiale de la santé, il compterait à son actif plusieurs millions de décès par an.

En réalité, sur les 3 500 espèces de moustiques qui existent, seule une centaine (6 %) – dont les femelles exclusivement – piquent les humains pour pomper leur sang et assurer le développement de leurs œufs. Parmi elles, une poignée s’avère véritablement dangereuses : les désormais célèbres Aedes aegypti et Aedes albopictus (tous deux incriminés dans l’épidémie de Zika, mais aussi de dengue et de fièvre jaune), ainsi que Anopheles gambiae, le vecteur du paludisme.

L’idée d’un monde sans moustique n’est pas nouvelle. En 2003 déjà, dans une tribune au prestigieux New York Times, la biologiste Olivia Judson s’était prononcée en faveur du « specicide » (l’extinction volontaire d’espèces entières) de 30 types de moustiques. Une mesure, a-t-elle calculé, qui permettrait de sauver un million de vies et de diminuer la diversité génétique de ces diptères de seulement 1 %.

Rôle écologique

Cette idée se heurte à plusieurs obstacles. En termes d’impact sur les écosystèmes tout d’abord, et de faisabilité ensuite. Au sein de la chaîne alimentaire, les moustiques servent de nourriture à de nombreuses espèces : au stade de larves, ils sont mangés par des invertébrés aquatiques, des batraciens et des poissons, puis, en tant qu’adultes, ils constituent les mets de prédilection d’oiseaux, de chauve-souris ou de libellules. Les moustiques, qui se nourrissent principalement du nectar des plantes, sont également des pollinisateurs – bien qu’on ne sache pas dans quelles proportions, faute d’études écologiques précises. Enfin, ils participent au cycle de l’azote, en intervenant dans la première étape de décomposition de l’azote organique en azote minéral, filtrant ainsi les eaux et évitant l’eutrophisation des milieux.

Toutefois, ce rôle écologique ne leur est pas propre. « Aucune de ces espèces n’est irremplaçable. Leur disparition pourrait être compensée par l’arrivée d’autres insectes, tels les chironomes, qui profiteraient de l’espace ainsi libéré car la nature a horreur du vide, assure Frédéric Simard, entomologiste et directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement. On ne connaît pas de prédateur qui dépende spécifiquement des moustiques. » Le chercheur évoque toutefois un potentiel cas d’écoystème qui pourrait être déstabilisé par la disparition des moustiques : le nord du Canada, qui connaît une explosition de larves au printemps voyant des milliards de diptères investir cette contrée fragile. « Mais tout cela reste à prouver. » Car aucun scientifique n’a vraiment pu estimer les retombées écologiques d’une disparition massive et forcée des moustiques.

Eradication totale utopique

Quoi qu’il en soit, une éradication totale du fléau des moustiques relève de l’utopie. « Ils étaient là bien avant nous sur Terre, ils n’ont jamais cessé de s’adapter et ils ne sont pas menacés par l’érosion de la biodiversité, poursuit Frédéric Simard. On peut tout au mieux tenter de contrôler les moustiques qui transmettent des maladies, afin qu’ils ne représentent plus un problème de santé publique. »

On se souvient du travail herculéen que l'Amérique latine a entrepris dans les années 1950 et 1960 pour éradiquer Aedes aegypti. L'Organisation panaméricaine de la santé avait mis en œuvre toutes les mesures les plus efficaces de l'époque – y compris vaporiser du très toxique insecticide DDT, depuis interdit – à une échelle massive. Mais une fois les efforts relâchés, les moustiques sont revenus bourdonner sur le continent, et ont également rejoint l'Asie et l'Afrique.

A municipal worker fumigates a residential area against the Aedes aegypti mosquito as a preventive measure against the spread of the dengue fever in Bangkok on February 5, 2016.  Health experts have also warned Asia is particularly vulnerable to the Zika virus, given that the Aedes aegypti mosquito -- which carries Zika, dengue fever and the chikungunya virus -- thrives in its congested cities.   AFP PHOTO / Christophe ARCHAMBAULT / AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

« Il faut considérer qu’on ne pense éradiquer qu’une ou quelques espèces de moustiques sur les milliers disponibles, précise Eric Marois, chercheur coresponsable du groupe Anopheles (Inserm/CNRS) à l’université de Strasbourg. Une espèce éradiquée sera probablement rapidement remplacée par d’autres au niveau de la niche écologique. Il se peut qu’on ne voie pas la différence. »​

« Jusqu’à présent, on lutte contre les moustiques à coup d’insecticides, qui détruisent tous les insectes ainsi qu’une partie des animaux aquatiques, s’accumulent dans les tissus des prédateurs, entraînant un impact sur leur santé, ainsi que celle des humains, poursuit-il. Les conséquences globales des insecticides sur les écosystèmes me semblent plus graves que si l’on y soustrait une seule espèce de moustiques. »

Différentes techniques sont développées et testées à cet effet depuis plusieurs années. On compte ainsi les moustiques génétiquement modifiés pour éviter que leur descendance ne survive (comme au Brésil contre la dengue) ou dans lesquels on a introduit un gène de résistance au paludisme ; ceux stérilisés par irradiation ou par le biais d’une bactérie qui les infecte (Wolbachia) ; le développement de nouveaux insecticides censés être dirigés uniquement contre les moustiques ; et la mise au point de nouvelles molécules, fonctionnant comme des pièges, attractifs ou répulsifs.

Reste une question éthique et morale : peut-on supprimer des espèces entières, aussi meurtrières soient-elles, quand les humains eux-mêmes constituent un danger pour la nature dans son ensemble ?

Audrey Garric

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Photos : AFP PHOTO/Marvin RECINOS et CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

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73 commentaires à Et si on éradiquait tous les moustiques ?

  1. Si on éradiquait les moustiques, autre chose prendrait la place dans les écosystèmes complètement desequilibres que nous avons cree, quelque chose de plus simple et de plus difficile a éradiquer.

    Ensuite il faudra utiliser des produits tellement dangereux que nous achèveront de nous empoisonner. Tant qu´il y´aura de la vie, il y´aura des nuisances.

    Le seul problème, c´est que la prolifération des moustiques a une origine anthropique, et c´est une rétroaction, tout comme le réchauffement climatique.

    J´ai passe une bonne partie de mon enfance en Aveyron, je n´y ai jamais vu un moustique en été durant plus de vingt ans dans ma maison.

    Nous sommes maintenant envahi, avec une densité comparable a celle de la Tundra arctique ce qui nous oblige a dormir avec des moustiquaires.

    Manque de gel, urbanisation galopante, tout a l´égout partout, eau stagnante, et probablement l´usage des pesticides agricoles qui a elimine tous les insectes prédateurs et favorise les moustiques.

    Si le tigre s´installe dans le nord aveyron, faut vendre (brader) et s´installer en europe du nord.

    • Le tabac est l’une des causes les plus importantes de décès dans le monde ; 1 mort toutes les 6 secondes et environ 6 millions par an.

      • 6 millions de mort par an représente un mort toute les 3 secondes, casiment.

      • La vie est la première cause de mortalité avec a peu près 6 milliards d´être humain tues au bout d´un siècle.

        Le seul probleme est de savoir si la vie dans un monde sans animaux, sans foret, sans rivière, sans poisson, vaut la peine d´être vécue.

        Si de passer dix ans immobile devant une tele dans une maison de retraite peut être mis au compte du progres ou de la torture technologique. Si il vaut mieux mourir d´une crise cardiaque dans son sommeil a 60 ans ou se trainer sans pouvoir courrir, bouffer, baiser, apres de multiple pontage et finir totalement grabataire.

        Tout le monde ne semble pas avoir la meme vision. Certains préfèrent guerroyer et mourir plutôt que de bosser 10 heures par jour enfermer dans un bureau et finir a l´hôpital. 10 000 personnes se suicident tous les ans en France.

        Mais tout ceci est annexe, ce qui compte, c´est de mieux anticiper le futur afin de faire de bon choix individuel. Pour les choix collectifs, on a bien compris que globalise a 7 milliards de veules esclaves, c´était du domaine de la crédulité.

      • Incitons donc les moustiques à fumer!

  2. Un collègue chercheur m’a aussi dit que les moustiques régulent d’une certaine manière les activités diurnes/nocturnes de beaucoup de créature. Ceci est lié à leurs propres périodes d’activités. Je ne peux pas dire si cela aurait un impact écologique. Mais si on n’élimine qu’une ou deux espèce, il ne devrait à priori pas y avoir de problème.

    Quand à votre question éthique et morale, j’utiliserai volontiers l’expression Anglaise: SERIOUSLY? Comment pouvez-vous mettre dans la balance 1 million de vie humaines sauvées (annuellement?) contre la survie d’1-2 espèces de moustiques sur 3,500? Un autre élément de réponse est aussi donné par Eric Marois dans votre article (cf les pesticides).

    • Comment pouvez-vous mettre dans la balance 1 million de vie humaines sauvées (annuellement?) contre la survie d’1-2 espèces de moustiques sur 3,500?

      Cette survie de 1-2 espèces de moustiques n’est finalement qu’un exemple. Votre commentaire montre bien votre détermination — fruit d’une imprégnation idéologique que j’espère inconsciente — à éradiquer toute espèce susceptible de constituer une menace à la prolifération illimitée (et au petit confort) de l’espèce humaine… Vous êtes le héraut d’un monde futur absolument terrifiant, et qui sera l’inverse du paradis que vous imaginez…

      • Vous avez peut-être raison, je n’en sais rien après tout. Mais ayant vécu en Afrique et en Asie, j’ai vu beaucoup de gens affectés par le paludisme et la dengue, et j’ai connu certaines personnes qui sont décédées de l’un ou de l’autre (ex. dengue hémorragique). Beaucoup d’enfants meurent du paludisme en Afrique chaque jour. Pour lutter contre ces fléaux, on applique des tonnes de pesticides qui tuent beaucoup d’autres espèces (sans les éradiquer, nous sommes bien d’accord) et nous empoisonnent.

        En tant qu’espèce nous avons réussi à nous protéger de beaucoup de prédateurs et d’animaux vecteurs de maladies, mais 1-2 espèces de moustique (encore une fois sur 3,600 répertoriées) continuent de nous affecter. Sauf si l’on trouve les moyens de nous protéger (un nouveau vaccin contre la dengue est disponible maintenant), pour moi le choix est fait. J’accepte que cela puisse choquer mais je pense que dés que les palu-dengue deviendront de sérieux problèmes en France métropolitaine (à cause, entre autre, du changement climatique), certaines personnes choquées par cette option changeront d’avis. Car pour le moment c’est le problème « des autres » (y compris certains de nos DOM-TOM).

        Cordialement…..

      • Allez parler à des gens qui ont le paludisme.

        Pour ce qui est de détruire des espèces entières, la variole a été entièrement éradiquée, la polio est en chemin. Ce sont aussi des « espèces », et franchement ça ne choque personne qu’on s’en débarasse.

    • Je vous répondrai par le même « SERIOUSLY? ». Il semble que vous ne perceviez pas ce que l’éradication totale et définitive d’une espèce à d’abominable. C’est un crime majeur, un échelon encore au-dessus du génocide de populations (qui ne constitue « que » une sous-couche chez une espèce).
      Bien évidemment, on ne met pas les humains et les animaux dans le même panier. Encore moins les insectes, faute de pouvoir les anthropomorphiser. Personnellement, je sais bien ce qui se passe dans les laboratoires, et j’ai fini par admettre que face à l’horreur de certaines maladies et la souffrance des patients et de leur proche, il était « justifié » d’infliger ce qu’on inflige aux animaux de laboratoire.
      Mais ces choses là ne vont pas de soit. Jamais.

      • « un échelon encore au-dessus du génocide de populations »

        Bien sûr, on peut utiliser tous les superlatifs que l’on veut pour renforcer son argument. Et je n’ai jamais dit que c’était simple.

        Je suis contre l’expérimentation animale car il y a d’autres méthodes. Tant que l’on ne pourra se protéger contre les effets des piqures d’Aedes aegypti et Aedes albopictus, mon avis sur une solution est différent du votre. C’est tout.

        Comme le palu et la dengue sont le problème pour des gens dans d’autre région du monde, je suppose qu’il est assez facile de philosopher (OK je ne sais pas ou vous vivez).

      • Au sujet de l’expérimentation animale, un article à lire absolument:

        http://antidote-europe.org/aysha-akhtar-recherche-animale/

  3. remercions plutôt ces animaux qui contribuent à limiter le surpeuplement de la planète par l’espèce humaine

  4. Et si en fait c’étaient les moustiques qui cherchaient à éliminer l’homme de la Terre ? Lors de la réunion de l’an 45’345 à l’organisation mondiale des moustiques et espèces apparentées (OMMEA), une motion a été votée pour introduire de nouveaux virus à ceux déjà injectés à l’homme. Le Zika a été retenu, car s’il n’est pas létal il tend à réduire drastiquement le QI des nouveaux nés et par conséquent la capacité future de l’homme à développer de nouveaux insecticides. Les soldats de la classe Aedes se sont portés volontaires pour des missions suicides. Le réchauffement climatique a été jugé suffisamment probable à la conférence pour favoriser le déploiement mondial de cette nouvelle armée.

    Rédigé par : Think outside of the box | le mardi 16 février 2016 à 14:51 | RépondreSignaler un abus |
  5. Réponse: Quand il s’agit des moustiques, personne ne dira jamais non à une extermination.

  6. La scientifique parle bien de 30 variétés et de 1% de la diversité génétique. Le jeu en vaut la chandelle, semble-t-il.. même si cela n’a qu’un temps.

    • Ce n’est qu’une estimation. Si on s’aperçoit que « oups, pas de bol, c’est un déséquilibre total et majeur de l’écosystème mondial, on vient de provoquer l’effondrement de ce dernier, l’espèce humaine elle-même est menacée », vous répondrez quoi, « zut pas de bol, mais le jeu en valait la chandelle » ?

  7. Euh. Il y a vraiment des « gens » qui pensent qu’on peut s’amuser à faire ça ? Franchement, plus je découvre l’homme et plus je suis attristé de voir à quel point il est nul et que l’erreur de la nature c’est lui.
    Et pour luter contre les vers dans les pommes et les cerises, faut-il éradiquer les vers ? Puis les chenilles ? Et si on éradiquait les mouches ?
    Qu’on puisse se mettre ouvertement à penser à ce genre d’idiotie profonde… je ne le comprends pas. A un moment il faut savoir se remettre en question, oublier son confort personnel qui n’est qu’artificiel, illusoire et vain, pour enfin revenir au fondamental, ce qui ne peut être différemment, ce qu’on ne peut ni ne doit transgresser sous quelque forme que ce soit.
    Mais bon, d’ici là on aura éradiquer la nature, inutile dans ces lieux bétonnés et électroniques, n’est-ce pas…

    • Allez tenir ce discours aux populations africaines décimées par le paludisme, je suis sûr qu’elles sont prêtes à abandonner leur confort personnel pour ce grand mouvement d’amour naturiste.

      • c’est vrai pour le paludisme mais n’y aurait il pas d’autres moyens que l’éradication (des moustiques) par des pesticides pour éradiquer le palu? question de thune, pognon, big brousoufs.

      • Avant d’exterminer les moustiques, il y aurait sans doute d’autres choses à faire pour aider l’Afrique. Sortir du sous-développement améliorerait probablement les choses du côté du paludisme sans recourir à des expériences de savant fou. Mais bon, les priorités étant ce qu’elles sont…

        • Pour sortir du sous-développement il faut avoir la santé. Et puis sérieusement vous croyez que personne n’y a pensé ? Qu’il suffit de dire : sortons l’Afrique du sous-développement ?

          • La solution au sous-développement est évidente. Il suffit d’arrêter de piller ce continent. Le seul problème c’est que ça diminuerait considérablement notre richesse, notre puissance et notre confort.

            Je soupçonne que non seulement je ne suis pas le seul à y avoir pensé, mais même qu’à peu près tout le monde le sait. C’est juste comme ça que marche le monde.

            C’est presque comique de voir que quand il s’agit de vendre des idées de savants fous, on nous ressort le bon vieil argument du « si vous n’êtes pas d’accord vous aurez la mort des bébés africains sur la conscience », mais quand il s’agit de fourguer le dernier iMachin dont les condensateurs sont bourrés de tantale volé à la RDC, on entend plus rien.

            Rédigé par : Pierre Berger | le mardi 16 février 2016 à 22:06 | |
      • Le fléau du paludisme en Afrique est bien plus une histoire de sous-développement que l’inverse.

        Pourtant, bien pris en charge, on ne meurt plus beaucoup du paludisme.

        Ce sont les moustiques qui détournent l’argent publique et les richesses du sous-sol au lieu de mettre en place des mesures sociales efficaces aussi ?

    • Euh, où que vous habitiez, le réchauffement climatique fera venir les moustiques chez vous et vous changerez peut-être de discours…

      • Les moustiques sont chez vous…

        Commencez par nettoyer votre environnement… Des moustiques il y en a partout….

        Sauf dans les déserts…

        Il suffit que l’eau stagne pour qu’ils arrivent… Alors commencez par nettoyer vos piscines et gueuler contre vos voisins qui ne finissent pas leurs travaux et laissent des eaux stagner.

        sinon les larves de moustique ça nourrit pas mal de poissons.

    • On ne parle pas ici de confort personnel mais de sauver la vie d’un million de personnes. Faudra-t-il aussi pleurer ce pauvre virus de la variole qui n’avait rien demandé qu’à vivre sa vie tranquille et qu’on a honteusement exterminé à coup de vaccins ? Ce béat écologisme est atterrant.

      • 1 million de personnes ? à sauver ?

        Ce n’est même pas le nombre de migrants aux portes de l’Europe.

        Franchement pour 1 million de personnes ça coutera moins cher de les laisser partir et ce sera plus sain.

        Après tout c’est la sélection naturelle…. Seul les forts et ceux qui s’adaptent survivent.

        1 million…. Pas de quoi noyer un chat.

    • On ne parle pas de confort, on parle de centaines de milliers de morts.
      Je suppose que ceux là ne vous attristent pas par contre.

  8. Un lien sur un article paru dans Basta, histoire d’avoir un autre son de cloches!
    http://www.bastamag.net/Un-insecticide-et-non-pas-le-moustique-Zika-responsable-des-malformations
    Longue vie à toutes les espèces animales!

  9. C’est drôle que l’on se pose la , cette , question (même s’il n’y en a pas de mauvaises de question) en un temps ou si l’on n’est pas écologiste on est censé y être sensibilisé…. à ce qu’est un écosystème à la, aux, interactions qu’il existes entres les espèces et aux risques de déstabilisation (avec effet retour inconnu imprévisible aux conséquences..?) en cas de modification forcée (entendre humaine ie volonté d’éradiquer une espèce jugée nuisible).
    le titre de l’article a été écrit par des chasseurs, par Descartes lui même ou par un Républicain (made in France ou US d’ailleurs)…?

    • Enfin quelqu’un qui arrive à comprendre l’essence même de ce genre de « sujet ».

      C’est incroyable que le commun de l’humain ramène toujours tout à l’argent, à la politique, à la géographie, à l’ethnie (pour rester poli), ou à toutes ces pseudos disciplines qui réduisent d’autant la faculté mentale et qui nous confinent dans cette prison que nous bâtissons tous et dont nous sommes si fiers. Tout en pensant que nous pourrons vivre éternellement dans un monde complètement artificiel, sans plantes, sans animaux, sans lune, sans soleil. Grâce à l’argent, à l’économie, à la politique, aux sciences sociales, à l’homme génétiquement modifié ou à toutes ces aberrations créées par l’homme et dont nombre d’entre vous sont si vainement confinées dedans.

      Contre le sida, allez-vous éradiquer l’homo-sexualité, ou l’héroïne peut-être. Et contre le cancer il faudra donc éradiquer l’homme ? Vous êtes l’aberration de cet Hiver.

  10. « Reste une question éthique et morale : peut-on supprimer des espèces entières, aussi meurtrières soient-elles, quand les humains eux-mêmes constituent un danger pour la nature dans son ensemble ? »

    Une conclusion qui me laisse pantois … déjà si l’homme peut bien sûr provoquer des catastrophes écologiques il est aussi bien souvent le seul à pouvoir les identifier et les résoudre, nous faisons partie de la nature au même titre que les autres espèces, nous y jouons aujourd’hui un rôle prépondérant certes de là à nous qualifier de « danger » … mais bon c’est la mode on est les grands méchants mauvais tout ça tout ça … ça me dépasse on est pas dans l’écologie là … bien plus dans l’autoflagellation bien manichéenne voire millénariste …

    Enfin et vous le dites vous même dans votre article il n’est pas question d’éradiquer l’espèce entière mais seulement les types les plus nuisibles … je ne vois vraiment pas où est le problème éthique …

    Rédigé par : bzzzzzzzzzzzzzzzz | le mardi 16 février 2016 à 16:05 | RépondreSignaler un abus |
    • Je n’aurais pas mieux dit bzzzzzzzzzzzzzz

    • « l’homme peut bien sûr provoquer des catastrophes écologiques »… « mais bon c’est la mode on est les grands méchants mauvais tout ça tout ça … ça me dépasse on est pas dans l’écologie là … bien plus dans l’autoflagellation bien manichéenne voire millénariste »

      Ce relativisme est affligeant.

      L’homme pose d’innombrables problèmes écologiques et devient responsable de la sixième extinction de masse des espèces.. Au même titre que la dernière comète qui s’est écrasée il y a 65 millions d’années.. Il y a une liste interminable de dégâts écologiques en cours qui, tôt ou tard, conduiront à la perte d’un grand nombre de vies humaines. A part ça, rien de grave en fait…

      Ceci dit, je n’omettrais pas de mentionner la liste également interminable d’atrocités commises par les hommes entre-eux et aux autres êtres sentients de cette planète.

      Je suis sûr que les responsables, et autres honnêtes citoyens, ne voient pas non plus trop de problèmes éthiques liés à ces thématiques. L’éthique, c’est trop fatigant.

      • Et personne n’a rien fait pour arrêter cette comète ? Ça a dû être une catastrophe écologique sans précédent, cette nature est vraiment nulle. Au fait sur la planète Vénus, peut-on parler de nature ?

      • Il y a donc bien eu 5 extinctions de masses avant que nous dominions les affaires, pour lesquelles nous n’avons aucune responsabilité. Mère Nature est bien méchante (puisque vous séparez sciemment Homme et Nature).

        Et puisque vous nous faites la morale sur l’éthique, ou situez vous le curseur de l’éthique entre 1 million de vie humaine perdues chaque années et la disparition d’1 ou 2 espèce de moustique parmi 3,500?

        • Je voulais écrire « extictions massives »*

        • Pourriez-vous préciser en quelles unités vous comptez pour satisfaire votre inéquation « un million de vies > 2/3500 espèces de moustiques » ?

          Pour le million de vies, on pourrait compter en unités standard de bonheur intégrées sur la durée moyenne d’une vie en Afrique puis converties en dollars.

          Mais pour les moustiques, là je ne vois pas trop. 2/3500 multiplié par quoi ? L’assurance de quelques savants fous que ça ne coûtera que le prix des pesticides ou autres armes biologiques ciblées ?

          Parce que bon, s’ils se gourent on ne pourra pas les ressusciter, les moustiques. On touche à une des limites de la réversibilité en économie.

  11. Il est totalement impossible d’éradiquer spécifiquement le moustique et encore moins certaines espèces précises. La plupart des stratégies précédemment utilisées ciblaient en fait quasi tous les insectes (DDT, etc). Quand une stratégie est trop ciblée, le moustique s’adapte … Je rappelle que nous sommes dépendent des polinisateurs naturels (abeille, etc) … massacré les insectes serait une très mauvaise idée sur le long terme.

  12. Hanouna serait surement contre cette mesure d’éradication !

  13. Bonjour

    On l’a déjà fait fait deux fois sans le savoir mais aussi par l’avidité des maisons qui fabriquent le produit chimique

    Les cocinelles ont pratiquement plus de réalités et on les remplace par des produits chimiques….. argent et multinationale

    Les abeilles qui avaient un rôle de polenisateur…. terminé car elles sont moins nombreuses et c’est la faute au climats comme par hazard

    Dans les deux cas, moins de fruits et de lègumes où disparition d’espèces végétales… Cela me fait réfléchir sur nos actes et la complicité des autorités

    Rédigé par : elfequisetonnedelafoliedeshommes | le mardi 16 février 2016 à 16:09 | RépondreSignaler un abus |
    • Réduire la problème des abeilles au climat est bien simple.
      Il semble que celles-ci souffrent d’un savant mélange de tout : insecticides, microbes, frelons asiatiques. Certes ça vient de l’homme pour la plupart, mais ça ne rend pas le CO2 coupable de tout…

  14. Demain, nous ferons le procès des chats et de leurs maîtres qui tentèrent, tandis que la peste faisaient des ravages, d’exterminer les rats pour sauver des vies humaines.

    Quels horribles spécistes…

  15. A part éradiquer le moustique, on peut aussi :

    – mettre au point des vaccins contre les maladies
    – modifier génétiquement la population de moustiques pour adapter leur comportement / capacité à véhiculer des virus

    Je pense qu’avec le développement des biotechs la solution « éradication » paraîtra aussi subtile que l’idée de soigner une éraflure en amputant le membre affecté…

    • Il y a sûrement eu des espèces de moustiques qui ont disparu du fait de changement d’écosystème, ou simplement débordée par une espèce invasive, sans que cela fasse les unes des journaux. Il en est aussi apparu, comme celle adaptée au métro londonien.

    • On attend avec impatience votre idée magique pour développer un vaccin contre le paludisme (d’autres ont essayé). Quand à l’ingénierie génétique à l’échelle d’une espèce, je ne suis pas convaincu que ce soit beaucoup plus éthique que l’extermination…

      Si c’était possible d’exterminer les porteurs du paludisme etc., chaque année passée à attendre un remède plus « propre » se chiffre en centaines de milliers de morts et il me paraîtrait justifié d’appuyer sur le bouton de « l’arme nucléaire ». De toute façon la question est surtout rhétorique car on n’a pas moyen (à ce que je sache) d’exterminer telle espèce de moustique sans toucher aux autres, ni provoquer de sérieux dégâts chez d’autres insectes.

  16. Sans aller jusqu’à extermination, il y a de petits choses à faire.

    Déjà, à la base, il faut trouver les soins/vaccins pour les maladie transmise par les moustiques et qu’ils soient utiliser sans conditions de pays et/ou de revenu. Une personne qui n’attrapera pas la maladie ou qui sera soigner ne contaminera pas ou moins d’autre personnes, n’en déplaise aux anti-vaccins et aux anti-médicaments.

    Ensuite réduire au maximum les lieux de ponte (eau stagnante, ornière, mare, marais quand c’est possible, accès à des réseau d’eau ou à des pompes à eau pour l’eau courante,…) en impliquant les populations.

    Puis viens l’accès aux protections, chimique ou pas (moustiquaire de lit ou de fenêtres, répulsifs et répellants, pièges, insecticide, etc).

    J’ai utilisé trois fois le mot accès…

    • On peut aussi laisser mourir et souffrir les gens.

      Après tout avec une mortalité plus forte il y aurait moins d’idiot et de pauvre sur terre.
      ou non ?

      Et puis si vous ne voulez pas de moustique habites au somment des immeubles et achetez vous une climatisation.

      Pour les pauvres ne vous inquiétez pas de toute façon ils sont pauvres et faibles.

      • Propos totalement immonde et surtout faux !

        Pour l’Afrique (j’ai vécu au Bénin quelque temps), le palu ainsi que la fièvre jaune sont les principaux freins aux développement et à la croissance.

        L’absentéisme ou l’impossibilité de travailler du à ces maladies ainsi que l’absence compte beaucoup plus que la supposé nonchalance, surtout que la plupart des africain se lève à 5/6 heure du mat et se couche à 23 heure pour pouvoir trouver leur pitance et essayer de survivre les jours ou ils sont malade (nourriture et médicament).

  17. J’aime beaucoup comment le monde profite d’un article sortit dans le science et vie junior du mois de mars, sur la création d’un gêne permettant l’éradication d’une espèce animal (le moustique dans l’article du magazine, quelle surprise) pour lancer un débat sur faut-il le faire ou pas. De plus (après, c’est l’avis d’un élève de l’éduc nationale étudiant ce thème en ce moment même), j’estime que la question de le faire ou pas ne se pose même pas si il n’y a aucun dangers pour l’écosystème : si on peut le faire sans conséquences, on le fait. En effet, j’estime que l’humanité passe devant une ou deux espèce animal, d’autant plus que ces moustiques ne sont certainement pas les seules dans leurs zones, et que leur impact sur l’écosystème est donc de base très réduit.

  18. Avec un tel titre, vous ne me ferez pas croire que l’espèce humaine est une espèce évoluée :)

    Il serait peut-être temps d’apprendre à vivre avec notre environnement plutôt qu’à constamment chercher à le détruire.

    • « Il serait peut-être temps d’apprendre à vivre avec notre environnement plutôt qu’à constamment chercher à le détruire. »

      Toutes les espèces modifient leur environnement, dont elles font d’ailleurs elle-même partie. « Apprendre à vivre avec son environnement », c’est une phrase creuse.

      • Bien moins creux que ce que vous dites. Elles le modifient tout en vivant avec. Détruire son environnement c’est se détruire. C’est comme si une abeille (autre sujet sensible d’ailleurs, faut-il éradiquer les apiculteurs ??) consommait et polluait plus vite son essaim que ce qu’elle pouvait entretenir… Comme si les poissons chiaient plus que ce que la mer pouvait absorber.

    • « Il serait peut-être temps d’apprendre à vivre avec notre environnement plutôt qu’à constamment chercher à le détruire. »

      Malheureusement, notre environnement ne semble pas beaucoup se préoccuper de notre sort, comme le prouve l’exemple du paludisme.

      À titre personnel, je me fiche de préserver l’environnement en tant que tel. J’aime observer un paysage naturel immaculé, j’aime respirer sans avoir besoin masque à gaz, j’aime avoir accès à une nourriture relativement saine et peu chère, et je préférerais ne pas bousiller sévèrement la biodiversité de peur d’impact imprévus qui m’affecteraient moi (ou d’autres humains). Il se trouve que ces objectifs sont plus ou moins alignés avec la conservation de l’environnement, la vie en harmonie avec la nature etc.

      D’un autre côté, j’aime avoir l’électricité et l’eau courante quitte à mettre des barrages qui embêtent les saumons, et je n’hésite pas à tuer le moustique qui bourdonne la nuit à mon oreille quoique je ne veuille ni le manger ni m’en faire un habit.

      Je pense que la majorité des humains, même parmi les adhérents à un parti « écologiste » (ex. EELV), pense de manière similaire.

    • Je propose de vous hélitreuiller au fin fond de la forêt Amazonienne et si vous survivez une nuit, on en reparle OK? Vous pourrez prendre le temps d’apprécier la Nature à pleines dents….ou alors c’est le contraire (grandes dents de carnivores, petits crochets de reptile, mandibules d’insectes…au choix)?

      Nous survivons car nous sommes capables de modifier note environnement. Même les populations qui vivent au fin fond de la forêt Amazonienne ont dû altérer leur environnement. Cela ne veut pas dire qu’il faille tout détruire, que l’on ne peu pas avoir beaucoup moins d’impact, mais utilisons ce que la Nature nous a donné à travers l’évolution: notre cerveau.

  19. Il serait plus sage et simple d’éradiquer l’espèce humaine….

    La nature s’accommode très bien d’elle même.

  20. 1) La nature ayant, comme le dit l’article, horreur du vide, il est probable que les parasites dont l’unique dessein est d’infecter un Homo Sapiens trouveront un nouveau vecteur si l’on venait à erradiquer ces espèces de moustiques.
    2) Nous ne connaissons pas l’impact qu’aurait la disparition de ces espèces sur leur écosystème (en y incluant l’Homme). Une improbable disparition des maladies transmises par les moustiques entraînerait très rapidement une très forte pression démographique sur les ressources de régions qui ne sont déjà pas excédentaires. Les troubles politiques ne feraient que croître, et les migrations également, déstabilisant des régions à priori à l’abri de ces maladies.
    3) Si je ne pense pas que l’on ait moralement le droit de détruire une espèce si meurtrière soit-elle, l’affirmation selon laquelle l’être humain ferait peser une menace sur la nature dans son ensemble me semble être l’expression d’une opinion personnelle de la journaliste. L’être humain n’est pas en dehors de la nature, ni de l’ordre naturelle des choses. Il agit, modifie son environnement, à l’instar d’autres espèces. Songe-t-on à accuser les castors de détruire la nature ? Il est un agent du changement peut-être plus agressif que d’autres, mais pas un être hors de la nature.

  21. Et si on commençait par Daech? Non, non… Et si on envoyait les moustiques contre Daech? Ce serait rigolo, des djihadistes microcéphales!

    Rédigé par : Jean Villemaire | le mardi 16 février 2016 à 17:45 | RépondreSignaler un abus |
  22. Donc, si ce qui est dit sur l’huma est juste, on peut proposer d’éradiquer tous les monsanto (il suffit de remplacer moustique par monsanto dans l’article ci dessus, ça marche très bien).

    http://www.humanite.fr/lombre-de-monsanto-derriere-zika-599133

  23. Les djihadistes SONT microcephales.

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