Quatre-mâts barque
Un quatre-mâts barque est un voilier à quatre-mâts à voiles carrées dont seul le mât arrière (mât d'artimon) est gréé exclusivement en voiles auriques. C'est une configuration de gréement fréquente des clippers.
![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c2/Segelschiff_Dreimaster.svg/255px-Segelschiff_Dreimaster.svg.png)
Description
modifierTout comme le trois-mât barque, le quatre-mâts barque a toutes les voiles carrées à l’exception du mât arrière[1] (alors appelé « mât de barque ») gréé exclusivement en voiles auriques : brigantine et flèche (flèche d'artimon).
Ce type de gréement est fréquent sur les clippers (deuxième moitié du XIXe siècle).
Le plus grand au monde, construit en 1853 aux États-Unis, est le Great Republic, de type clipper. Il fait naufrage en 1879, après sa transformation en trois-mâts barque sous le nom Denmark.
Nom des voiles
modifierLes principaux quatre-mâts barques sont des clippers présentant un gréement très proche.
Variante du gréement
modifierIl existe des variantes de gréement pour les quatre-mâts, voisins des quatre-mâts barques, en fonction de la présence ou non de phares carrés[2] (on appelle "phare" l'équipement d'un mât en voile) :
- Quatre-mâts carré : Tous les mâts sont gréés en voile carrée[2].
- Goélette à quatre mâts : tous les mâts sont gréés en voile aurique avec ou sans huniers (voiles carrés hautes)[2].
- Quatre-mâts goélette : Tous les mâts sont gréés en voile aurique à l'exception du phare avant entièrement carré[2].
- Goélette franche à quatre mâts : tous les mâts sont gréés en voiles auriques sans huniers[2].
Type de Gréement | Quatre-mâts carré | Quatre-mâts barque | Quatre-mâts goélette | Goélette à huniers à quatre mâts | Goélette à quatre mâts |
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Termes anglais | 'Four-masted fully rigged ship | 'Four-masted barque /
'Four-masted' bark |
'Four-masted barquentine /
'Four-masted' schooner barque / 'Four-masted' jackass barque |
Four-masted topsail schooner | Four-masted schooner |
Schéma du gréement | |||||
Exemples de navire |
Exemples de quatre-mâts barques
modifierVieux gréements et nouveaux voiliers en état de naviguer
modifierLe Sedov, le plus grand voilier russe. - Krusenstern (1926), ancien Padua Russie
- Nippon Maru II (1984), Japon
- Sea Cloud (1931), ancien Hussar II Malte,
- Union (2016) Pérou
Bateaux musées
modifier- Kaiwo Maru (1930), au Kaiwo Maru Park de Toyama depuis 1990 Japon
- Moshulu (1904), bateau restaurant à Philadelphie États-Unis
- Nippon Maru (1930) qui est en cale sèche, au Minato Mirai 21, ancien chantier naval de Yokohama depuis le Japon
- Passat (1911) qui est amarré dans le port de Travemünde (Lübeck) depuis 1960 Allemagne
- Peking (1911), à quai du South Street Seaport de New York en tant que musée maritime États-Unis
- Pommern (1903), est ancré à Mariehamn en Finlande (Åland) Finlande
- Viking (1905), à quai du port de Göteborg (Suède) comme restaurant du parc d'attraction Suède
Navires disparus
modifier- Dundonald (1891), naufrage en 1907.
- Garthpool (1891), échoué à Boavista au Cap Vert en 1929. Construit à Dundee (Écosse) sous le nom de Juteopolis. Dernier bateau à voile long courrier de la marine britannique. À son bord se trouvait Stan Hugill, le dernier shantyman professionnel de l'histoire de la marine britannique.
- Herzogin Cecilie (1902), quatre-mâts barque allemand qui a fait naufrage en .
- Lawhill (1892), mis à la ferraille en 1960.
- L'Avenir (1908), perdu en mer en .
- Pamir (1905), naufrage le .
- Persévérance (1896), quatre-mâts barque dit voilier à prime de l'Armement Bordes, coulé en 1917.
- Port Calédonia (1892), naufrage en 1924 sur le rocher d'Antioche (Oléron)[3].
Notes et références
modifier- Dictionnaire de la Mer (Jean MERRIEN, Edition Omnibus, 2001), Page 88
- « Lexicographie (noms-des-gréements) »
- « Arepmaref (Rechercher en cours - Port Caledonia) », navire retrouvé et identifié en 2012 par une association d'archéologie subaquatique et sous marin, sur arepmaref.fr
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Otmar Schäuffelen (trad. de l'allemand par Casay SERVAIS), Chapman, Great sailing ships of the world, Hearst Books (New York), , 420 p. (ISBN 1-58816-384-9, lire en ligne)
- JAFFRY Gwendal, MILLOT Gilles, Guide des grands voiliers : Des voiliers de travail aux navires écoles, Le Chasse Marée, , 128 p. (ISBN 2-903708-86-X)
- ROLLAND François Marie, STICHELBAUT Benoît, Grands voiliers, Brest, Editions Le Telegramme, , 140 p. (ISBN 978-2-84833-198-0)
- LE BRUN Dominique, Le Guide des grands voiliers, Grenoble, Le Chasse Marée - Glénat, , 127 p. (ISBN 978-2-35357-059-1)
- Collectif, Guides des voiliers : Reconnaître les gréements anciens, Douarnenez, Le Chasse Marée, , 72 p. (ISBN 2-903708-13-4)
- Jean Merrien, Dictionnaire de la mer : Savoir-faire, traditions, vocabulaire, techniques, Paris, Omnibus, réédition 2001 (réimpr. 2014), 861 p. (ISBN 978-2-258-11327-5)
- Edmond Parïs et Pierre de Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voiles (Détail des éditions), Paris, Editions du Layeur, (réimpr. 1999) (1re éd. 1859), 720 p. (ISBN 978-2-911468-21-6 et 2-911468-21-X)