Comité d'Egerkingen
Le comité d'Egerkingen (en allemand : Egerkinger Komitee) est une association suisse ayant pour but de lutter contre l'islamisation du pays. Le comité est formé en 2006 dans un hôtel[1] de la commune d'Egerkingen à la suite de l'opposition suscitée par des demandes de construction de minarets dans trois localités suisses (Wangen bei Olten, Langenthal et Wil (SG))[2]. Il se constitue en 2015 en association[3].
Selon ses statuts, l'association vise à informer la population de l'étendue et des conséquences de l'islamisation en Suisse, notamment par des campagnes, des initiatives populaires et des référendums. Son siège est à Flaach[4]. Proche de l'Union démocratique du centre (UDC), le comité d'Egerkingen est notamment connu pour avoir lancé deux initiatives populaires : l'initiative « Contre la construction de minarets » en 2008 et l'initiative « Oui à l'interdiction de se dissimuler le visage » en 2016, toutes deux acceptées en votation populaire[5],[6],[7],[8].
Le comité d'Egerkingen est présidé par le conseiller national UDC Walter Wobmann. L'ancien conseiller national UDC Ulrich Schlüer fait également partie de son comité[9]. Selon la Neue Zürcher Zeitung, il compte 4 500 sympathisants[10]. Il a notamment compté les anciens conseillers nationaux UDC Oskar Freysinger et Natalie Rickli et le conseiller national UDC Jean-Luc Addor parmi ses membres[11],[12],[13].
Le , l'exécutif de la commune d'Egerkingen se distancie officiellement du comité, regrette le dégât d'image que ses positions idéologiques causent à la commune et le somme de ne plus utiliser son nom[14]. Cet appel n'est pas suivi d'effet[15].
En automne 2019, lors de la campagne pour les élections fédérales, il fait l'objet d'une plainte pénale par le Parti libéral-radical (PLR) pour des affiches et des annonces dans lesquelles des candidats du PLR sont qualifiés de « protecteurs des islamistes » (Islamistenschützer)[16],[17].
Initiatives
modifierLe comité a lancé deux initiatives populaires fédérales, toutes deux acceptées par le peuple et les cantons :
- « Contre la construction de minarets »
- « Oui à l'interdiction de se dissimuler le visage »[18].
Notes et références
modifier- (de-CH) « Egerkinger Komitee », sur Egerkinger Komitee (consulté le )
- (de) « Vorlagen im Vergleich - Verhüllungs- und Minarettverbot: Gemeinsamkeiten und Unterschiede », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
- (de) Laura Scheidegger, « Ja zum Verhüllungsverbot: Informationen zur Initiative », sur Nau (consulté le )
- (de-CH) « Statuten », sur Egerkinger Komitee (consulté le )
- « Le comité d'Egerkingen lance la campagne sur son initiative anti-burqa », sur rts.ch, (consulté le )
- « Le peuple dit non à la burqa », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Initiative au niveau fédéral contre la dissimulation du visage », sur arcinfo.ch, (consulté le )
- (de) « Schweiz: Das Egerkinger Komitee und die Gleichstellung », sur sozialismus.ch, (consulté le )
- (de-CH) « Über uns », sur Egerkinger Komitee (consulté le )
- (de) Flurin Clalüna, « Ja zur Burka-Initiative: Wer sitzt genau im Egerkinger Komitee? », sur Neue Zürcher Zeitung (consulté le )
- « Plainte déposée contre 14 élus UDC », Le Matin, (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
- « Pas de poursuite pénale contre le comité d'Egerkingen », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
- « Votations du 7 mars – La burqa entrave la liberté et l’égalité, selon un comité de droite », sur 24 heures (consulté le )
- (de-CH) « Gemeinderat distanziert sich in aller Form von "Egerkinger Komitee" », sur www.egerkingen.ch (consulté le )
- (de) « Aargau Solothurn - Egerkinger Komitee: Gemeinde Egerkingen SO sorgt sich um Ruf », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
- (de) «Wir entfernen die Plakate sicher nicht», sur blue News (consulté le )
- (de) « Verfahren gegen Komitee wegen Anti-FDP-Plakaten eingestellt », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
- « Votation no 638 Résultats dans les cantons », sur Chancellerie fédérale suisse, (consulté le )