Mont Iwaki
Mont Iwaki | |||
Vue du mont Iwaki derrière une pommeraie. | |||
Géographie | |||
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Altitude | 1 625 m[1] | ||
Massif | Honshū | ||
Coordonnées | 40° 39′ 21″ nord, 140° 18′ 11″ est[1] | ||
Administration | |||
Pays | Japon | ||
Région | Tōhoku | ||
Préfecture | Aomori | ||
Ascension | |||
Voie la plus facile | versant sud-ouest | ||
Géologie | |||
Âge | 700 000 ans | ||
Roches | Andésite | ||
Type | Volcan de subduction | ||
Morphologie | Stratovolcan | ||
Activité | Actif | ||
Dernière éruption | 1863 | ||
Code GVP | 283270 | ||
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : préfecture d'Aomori
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Le mont Iwaki (
Toponyme
[modifier | modifier le code]Plusieurs théories existent quant à l'origine du nom du mont Iwaki (
Le mont Iwaki est aussi connu sous les toponymes de Oku no Fuji (
Géographie
[modifier | modifier le code]Le mont Iwaki est un volcan de l'arc volcanique Nord-Est du Japon, situé dans l'Ouest de la préfecture d'Aomori, sur l'île de Honshū, au Japon. Il s'étend dans le nord-ouest de la ville de Hirosaki, et jouxte la limite nord-est du bourg d'Ajigasawa[1]. Il appartient au parc quasi national de Tsugaru, 342 km, à vol d'oiseau, au nord-est de l'agglomération de Tokyo. Les côtes de la mer du Japon sont à environ 17 km au nord-ouest. Le sommet s'élève à 1 625 m d'altitude, ce qui en fait le point culminant de la préfecture. Les cours d'eau qui s'écoulent de son versant oriental dans la plaine de Tsugaru font partie du bassin versant du fleuve Iwaki[1] qui porte le nom du volcan et dont l'embouchure est la mer du Japon. Sur le versant opposé, ruisseaux et rivières alimentent le bassin de drainage du fleuve Nakamura dont le cours supérieur s'étale au pied du massif montagneux Shirakami, à l'ouest du volcan.
Le mont Iwaki est un stratovolcan majoritairement constitué d'andésite. Son cratère sommital, d’environ 2 km de diamètre, est presque entièrement rempli par un dôme de lave dont le sommet constitue le point le plus élevé de l'édifice volcanique[10]. Il est entouré par trois cônes volcaniques : les monts Akakura[n 1] (1 457 m[1]) et Ganki[n 2] (1 456 m[1]), au nord-est, et le mont Chōkai[n 3] (1 502 m[1]), au sud-ouest[1]. Les pentes de la montagne sont marquées çà et là par des cratères d'explosion, tels que le cratère Tori no Umi[n 4] (1 288 m[1]), et des dômes de lave[11], comme le pic Saihōjimori[n 5] (1 288 m[1]).
Au printemps et en été, de début mai à la mi-août, des colonies d'une sous-espèce de primevère endémique du mont Iwaki, michinoku kozakura[n 6] ou « petit cerisier de Mutsu » (Primula cuneifolia Ledeb. var. heterodonta Makino), sont en pleine floraison aux environs de la limite des neiges persistantes[12],[13],[14].
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Vue aérienne du mont Iwaki (1970).
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Carte en relief du mont Iwaki.
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Fleurs épanouies de michinoku kozakura.
Histoire
[modifier | modifier le code]Histoire éruptive
[modifier | modifier le code]Le mont Iwaki s'est formé sur une roche-mère constituée d'une couche de sédiments marins de 4 km de profondeur et datant du Miocène (23 - 5,3 Ma) et du Pliocène (5,33 - 2,58 Ma)[15]. L'activité volcanique dans l'extrême nord-ouest de l'île de Honshū débute il y a environ 700 000 ans. Des mouvements tectoniques du sous-sol font jaillir de la lithosphère des coulées de magma qui s'empilent à la surface du sol. Il s'ensuit une succession de constructions et de destructions d'édifices volcaniques entraînant l'accumulation de brèches volcaniques[16],[10]. De 200 000 ans à 10 000 BP, des coulées de lave forment la structure de base du volcan, et, à son pied, émergent des volcans parasites[17],[10]. Vers 50 000 BP, le pic Saihōjimori émerge, suivi du mont Chōkai et du cône volcanique qui sélève dans le cratère sommital[17]. Au-delà des 10 000 BP, l'activité volcanique se concentre au sommet du volcan, et se manifeste par des éruptions magmatiques dont une série, vers 2 000 BP, est à l'origine de la formation du cratère d'explosion Tori no Umi[17],[18].
À l'ère commune, seules des éruptions du type phréato-magmatique sont enregistrées[11],[10]. Des lahars, dont la formation est probablement déclenchée par la fonte des neiges, se déversent le long des pentes de la montagne[19],[11]. En outre, la partie nord-est du mont Iwaki repose sur une zone fréquemment ébranlée par des séries de secousses sismiques[11].
L'Agence météorologique du Japon, se conformant à des normes internationales depuis 2003, considère qu'un volcan est actif s'il est entré en éruption au cours de l'Holocène, soit depuis les 10 000 dernières années environ, ou s'il manifeste une activité géothermique importante. Par conséquent, elle classe le mont Iwaki dans sa liste des volcans actifs du Japon[20].
Histoire humaine
[modifier | modifier le code]Durant la période historique, plusieurs éruptions du mont Iwaki ont été observées, notamment en 1600, de fin 1782 jusqu'au milieu de 1783, en 1863, et 1978[18]. De à , du sable volcanique et des éjectas, produits par le volcan et projetés au loin, détruisent les champs cultivés des alentours. La famine qui résulte de la catastrophe naturelle emporte 80 000 habitants du domaine féodal de Tsugaru, soit près d'un tiers de la population locale[2],[18].
Activités
[modifier | modifier le code]Randonnée
[modifier | modifier le code]Le mont Iwaki étant une montagne isolée dans la plaine de Tsugaru, sa cime est accessible par n'importe quel versant[9],[21]. La voie la plus facile est celle de la face sud-ouest. Une route à péage et deux voies, ouverte au trafic routier depuis : la « Tsugaru Iwaki skyline[n 7] », forme pas moins de 69 virages en lacet sur le versant du volcan, et aboutit, au pied du mont Chōkai, à un parking (altitude 1 252 m) qui offre une vue panoramique sur la mer du Japon et la péninsule de Tsugaru[22],[23]. De là, une remontée mécanique facilite l'accès au sommet du mont Chōkai. Un chemin de crête mène jusqu'au faîte du volcan Iwaki, via le cratère Tori no Umi.
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Vue aérienne de la « Tsugaru Iwaki skyline ».
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Vue du mont Iwaki du pied du mont Chōkai.
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Sommet du mont Iwaki.
Protection environnementale
[modifier | modifier le code]Le mont Iwaki et ses immédiats environs sont protégés depuis dans le parc quasi national de Tsugaru qui s'étend sur 259,66 km2[24].
Dans la culture
[modifier | modifier le code]Après sa découverte à Ōizumi (préfecture de Gunma), par Takao Kobayashi, un astronome amateur japonais, le , un astéroïde de la ceinture principale d'astéroïdes est nommé (11092) Iwakisan d'après le mont Iwaki[25].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le mont Akakura (
赤倉山 , Akakura-yama ). - Le mont (
巌 鬼山 , Ganki-san ). - Le mont Chōkai (
鳥海山 , Chōkai-san ). - Tori no Umi (
鳥ノ海 ). - Saihōjimori (
西法寺 森 ). - Michinoku kozakura (
陸奥 小 桜 , lit. « petit cerisier de la province de Mutsu »). 津軽 岩木 スカイライン (Tsugaru Iwaki sukairain ).
Références
[modifier | modifier le code]- Visualisation sur les cartes GSI.
- Schattschneider 2003, p. 32.
- Chantal Deltenre et Maximilien Dauber, Japon : miscellanées, Cork, Primento Digital Publishing, , 3e éd. (1re éd. 2011), 345 p. (ISBN 978-2-511-00688-7, OCLC 914149685, lire en ligne), p. 19-20.
- (ja) Mairie de Hirosaki, «
岩木山 の紅葉 が少 しづつ始 まってます » [« Les couleurs d'automne arrivent au mont Iwaki »], sur www.city.hirosaki.aomori.jp, (consulté le ). - (ja) Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, «
岩木川 の名前 の由来 と小説 「津軽 」 », sur www.mlit.go.jp, (consulté le ). - (ja) Asahi Shinbun, «
陸奥 の富士 » [« Fuji de Michinoku »], sur Kotobank, (consulté le ). - (ja) Asahi Shinbun, «
岩木山 » [« Le mont Iwaki »], sur Kotobank, (consulté le ). - (ja) Asahi Shinbun, «
津軽 富士 » [« Tsugaru Fuji »], sur Kotobank, (consulté le ). - (ja) Yama-kei Publishers co., Ltd., «
岩木山 » [« Mont Iwaki »], sur Yamakei-Online, (consulté le ). - Gomez 2012, p. 4.
- Agence météorologique du Japon 2014, p. 1.
- (ja) Ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, «
岩木山 » [« Le mont Iwaki »], sur www.rinya.maff.go.jp, (consulté le ). - (ja) Mairie de Hirosaki, « ミチノクコザクラ、
岩木山 に咲 いています », sur www.city.hirosaki.aomori.jp, (consulté le ). - (en) John Richards, Primula, New York, Pavilion Books, (1re éd. 1993), 1068 p. (ISBN 978-1-84994-241-6, OCLC 906055423, lire en ligne), p. 98.
- (en) Benjamin van Wyk de Vries et Ray Matela, « Styles of volcano-induced deformation: numerical models of substratum flexure, spreading and extrusion », Journal of Volcanology and Geothermal Research, Tokyo, Elsevier, vol. 81, , p. 14 (ISSN 0377-0273, DOI 10.1016/S0377-0273(97)00076-0).
- (ja) Japan Society of Erosion Control Engineering, «
青森 県 ・岩木山 の噴火 実績 » [« Conséquences des éruptions du mont Iwaki »] [PDF], sur www.jsece.or.jp, Préfecture d'Aomori, (consulté le ), p. 62. - (ja) Masahiro Kosuga, «
日本 の活火山 :岩木山 » [« Volcans actifs du Japon : le montIwaki »], sur www.mlit.go.jp, Ministère du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, (consulté le ), p. 51. - Agence météorologique du Japon 2014, p. 2.
- (ja)
姫野 直行 , «青森 )岩木山 、26日 から噴火 警戒 レベル運用 開始 » [« Mise en place du dispositif « alerte éruption » au mont Iwaki (Aomori) »], sur www.asahi.com, (consulté le ). - (ja) Agence météorologique du Japon, «
活火山 とは » [« Volcans actifs »], sur www.jma.go.jp, (consulté le ). - (ja) Mt. Iwaki conservation association, «
岩木山 登山 マップ » [« Carte des voies d'ascension du mont Iwaki »] [PDF], (consulté le ). - (ja) Iwaki Skyline Co, Ltd, «
津軽 岩木 スカイラインとは » [« La « Tsugaru Iwaki skyline » »], sur www.iwaki-skyline.jp, (consulté le ). - (en) Préfecture d'Aomori, « Mt. Iwaki Skyline » [« La « Tsugaru Iwaki skyline » »], sur Aomori Sightseeing Guide, (consulté le ).
- (en) Ministère de l'Environnement (Japon), « List of National and Quasi-national Parks » [« Liste des parcs nationaux et quasi nationaux »], (consulté le ).
- (en) Centre des planètes mineures, « (11092) Iwakisan », sur www.minorplanetcenter.net, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Kyūya Fukada (trad. du japonais par Martin Hood), One Hundred Mountains of Japan [«
日本 百名山 »] [« Cent montagnes du Japon »], University of Hawaii Press, , 1re éd., 246 p. (ISBN 978-0-8248-4752-4 et 0-8248-4752-0, OCLC 881204742). - (en) Agence météorologique du Japon, « Iwakisan » [PDF], sur www.jma.go.jp, (consulté le ).
- (en) Ellen Schattschneider, Immortal Wishes : Labor and transcendence on a japanese sacred mountain [« Vœux immortels : travail et transcendance sur une montagne japonaise sacrée »], Durham, Duke University Press, , 268 p. (ISBN 978-0-8223-3062-2 et 0822330628, OCLC 50866878, lire en ligne).
- Christopher Gomez, « Historical 3D topographic reconstruction of the Iwaki volcano using structure from motion from uncalibrated aerial photographs » [« Reproduction topographique historique en 3D du volcan Iwaki à partir de photographies aériennes »], sur HAL, (consulté le ).
Liens externes
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- (ja) Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :