(Translated by https://www.hiragana.jp/)
Muʿawiya Ier — Wikipédia Aller au contenu

Muʿawiya Ier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Mu'awiya)

Muʿawiya Ier
Avers et revers d'un drahm en argent de type sassanide figurant Muʿawiya Ier, frappé à Bassorah en 56 AH (675-676).
Fonctions
Calife omeyyade
-
Governor of the Levant (d)
-
Al-Dahhak ibn Qays al-Fihri (en)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Muʿāwiya ibn ʾAbī Sufyān
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Rumleh bint Abi-Sufyan
Ziyad ibn Abi Sufyan
أميمة بنت أبي سفيان (d)
هند بنت أبي سفيان (d)
عزة بنت أبي سفيان (d)
Juwayriyya bint Abi-Sufyan (d)
ʻAnbasah ibn aby sufyān (d)
حنظلة بن أبي سفيان (d)
Utba ibn Abi Sufyan (en)
عمرو بن أبي سفيان (d)
Yazid ben Abi SufyanVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Maysūn bint Baḥdal
Enfant
Autres informations
Religion

Muʿawiya Ier (Muawiya) ou ʾAbū ʿAbd Ar-Raḥmān Muʿāwiya ibn ʾAbī Sufyān (en arabe : أبو عبد الرحمن معاوية بن أبي سفيان), né en 602 à La Mecque et mort en 680 à Damas, est le premier calife et roi omeyyade. Il est le fils de ʾAbū Sufyān ibn Ḥarb, l'un des plus farouches adversaires du prophète de l'islam, Mahomet, devenu ensuite un de ses compagnons (sahaba) après sa conversion.

Muʿawiya, qui se convertit à l'islam avec sa famille lors de la conquête de la Mecque en 630, devient scribe du Prophète et combat aux côtés des musulmans. Sous le califat de ʿUmar ibn Al-Khaṭṭāb, Muʿawiya est nommé gouverneur de Syrie. Il refuse ensuite de prêter allégeance à Ali ibn Abi Talib, successeur de Uthmān ibn ʿAffān, déclenchant ainsi la Première Fitna. Après la bataille de Siffin (657), Ali accepte un arbitrage entre lui et son adversaire.

Muʿawiya ibn ʾAbī Sufyān naît en 602 à La Mecque. Il fait partie d'un clan de Qurayš : les Banū ʾUmayya, parmi les clans les plus influents de La Mecque, descendants de ʾUmayya ibn ʿAbd Šams. La famille de Muʿawiya, opposée aux musulmans, finit par embrasser l'islam avec la conquête de la Mecque en 630. Mahomet accueille chaleureusement ses anciens opposants, Muʿāwiya devient son scribe. Après la mort du Prophète en [632], Muʿawiya rejoint l'armée musulmane aux côtés de son frère Yazīd et combat en Syrie contre l'Empire byzantin. Lorsque ce dernier est atteint de la peste, c'est Muʿawiya qui poursuit le siège de la ville de Césarée et finit par la capturer en 641, après sept années de siège, grâce à une ruse, les troupes musulmanes pénètrent dans la ville.

Gouverneur de Damas

[modifier | modifier le code]

En 640, après la mort de son frère Yazīd, Muʿawiya est nommé gouverneur de la Syrie par le calife ʿUmar ibn Al-Khaṭṭāb. Peu à peu, Muʿawiya gagne le respect du pays et la loyauté personnelle de ses troupes et de la population locale. En 647, l'armée syrienne est suffisamment forte pour repousser une attaque byzantine et, quelques années plus tard, s'engager dans des offensives et des campagnes militaires, si bien qu'en 649, Chypre est conquise, suivie de Rhodes et Cos en 654, et la marine byzantine subit une lourde défaite à la bataille des Mâts un an plus tard[1]. Simultanément, des expéditions terrestres sont lancées en Anatolie.

Selon Théophane le Confesseur, Muʿawiya vend des restes du Colosse de Rhodes à un marchand d'Éphèse, qui les transporte sur 900 chameaux.

Conflit avec ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib

[modifier | modifier le code]

Alors qu'il bataille avec les Byzantins, Mu'awiya jouit d'une paix relative sur les terres qu'il contrôle, tandis que la grogne monte dans d'autres régions du califat, en particulier à Médine ou en Egypte, contre Othman. Néanmoins, le calife finit par exiler à Damas Abu Dhar Al-Ghifari pour l'avoir critiqué publiquement. Seulement, Abu Dhar s'en prend désormais à Mu'awiya et aux sommes somptuaires qu'il aurait dépensées pour son palais à Damas, ce qui l'amène à être expulsé de Damas. En parallèle, la confiscation de terres irakiennes par Othman et le népotisme dont il ferait preuve lui aliène une part croissante des Musulmans, notamment les élites dépossédées.

En juin 656, le calife est assiégé par des rebelles égyptiens et il demande l'aide de Mu'awiya. Celui-ci envoie une armée vers Médine mais elle apprend en chemin la mort d'Othman. C'est Ali qui est reconnu comme son successeur à Médine mais Mu'awiya refuse de le reconnaître, ce qui provoque un conflit ouvert. Ali envoie un nouveau gouverneur pour la Syrie mais il ne peut rentrer dans la province. Toutefois, d'autres historiens comme Madelung estiment que cet épisode n'a pas existé et que les premiers mois du califat d'Ali ne voient aucune relation formelle s'ouvrir entre lui et Mu'awiya.

En revanche, Ali s'oppose vivement aux Quraych, menés par Zubayr ibn al-Awwam et Talha, deux compagnons de Mahomet soutenus par Aïcha, qui craignent de perdre leur influence. La guerre civile qui s'ensuit est connue comme la première Fitna. Ali vainc ce trio lors de la bataille du chameau et contraint Aïcha à se retirer à Médine. Après avoir repris le conrôle de l'Irak, de l'Arabie et de l'Egypte, Ali décide de renforcer son emprise sur la Syrie mais Mu'awiya dispose désormais d'une solide assise territoriale et demande justice pour Othman. S'il ne revendique pas le califat, il souhaite clairement maintenir son contrôle sur la Syrie.

Néanmoins, la position de Mu'awiya, coincé entre les provinces soumises par Ali et l'Empire byzantin, demeure fragile. En 657-658, il conclut avec une trêve avec ce dernier, pour sécuriser sa frontière nord. Après avoir échoué à gagner les faveurs du gouverneur d'Egypte, Qays ibn Sa'd, il se tourne vers le conquérant de cette région, Amr ibn al-As, avec qui il se résout à mettre un terme à la rivalité qui a pu l'opposer aux Omeyyades. Amr jouit d'une grande popularité auprès des troupes égyptiennes et obtient de devenir gouverneur à vie de l'Egypte si Mu'awiya l'emporte.

En outre, conseillé par al-Walid ibn Uqba, il décide de conclure des alliances avec les tribus yéménites d'Himyar, de Kinda et des Banu Hamdan, très présents autour d'Homs depuis la conquête. Il s'appuie notamment sur Shurahbil ibn Simt, très respecté parmi les Kinda. Ensuite, il se rapproche du chef des Banu Judham, Natil ibn Qays, présent en Palestine. Il lui permet notamment de conserver certains trésors de la région dont il s'est emparé sans permission. Grâce à tous ces soutiens, Mu'awiya est prêt à affronter Ali, dont l'émissaire, Jarir ibn Abd Allah, reçoit de Mu'awiya une lettre qui s'apparente à une déclaration de guerre.

Au début de juin 657, les armées de Mu'awiya et d'Ali se rencontrent à Siffin près de Rakka, lançant une série d'escarmouches conclues par une trêve d'un mois le 19 juin. Mu'awiya en profite pour envoyer Habib ibn Maslama comme message auprès d'Ali, lui demandant de livrer les assassins présumés d'Othman, d'abdiquer et de permettre la réunion d'un shura pour décider du nouveau calife. Ali refuse et, le 19 juillet s'ouvre une semaine de duels entre les principaux officiers des deux armées. Le 26 juillet, la bataille s'ouvre et les forces d'Ali approchent dangereusement de la tente de Mu'awiya qui fait donner sa troupe d'élite qui repousse l'adversaire. Le lendemain, les Syriens sont fragilisés par la mort des deux principaux généraux de Mu'awiya, Ubayd Allah et Samayfa ibn Nakur.

Certains conseillers de Mu'awiya lui conseille de défier Ali en duel singulier, ce qu'il refuse. Finalement, la bataille atteint son apogée lors de la {{citation|nuit de la Clameur]], le 28 juillet. Les forces d'Ali prennent l'avantage alors que les pertes deviennent élevées. Selon le récit d'al-Zuhri, Amr ibn al-As conseille à Mu'awiya de faire attacher des feuilles du Coran aux lances de ses soldats, pour convaincre l'adversaire de trouver une issue négociée. Selon al-Sha'bi, un officier d'Ali, al-Ash'ath ibn Qays, craint que les Byzantins ou les Perses ne profitent de cette guerre civile pour attaquer. Quoi qu'il en soit, Mu'awiya fait brandir les feuilles du Coran, ce qui crée une certaine confusion dans les rangs d'Ali, dès lors que les Syriens semblent renoncer au sort des armes et à la vengeance contre les assassins d'Othman.

Ali accepte alors d'ouvrir des négociations, allant jusqu'à renoncer à se présenter sous son titre de amir al-mu'minin, soit le commandeur des croyants, désignant traditionnellement le calife. Selon Hugh Kennedy, cela place les deux rivaux sur un pied d'égalité, ce que Madelung voit comme un succès pour Mu'awiya, tout en semant le trouble chez les partisans d'Ali. Ainsi, quand celui-ci rentre à Koufa en septembre, une grande partie de ses troupes font défection, fondant le mouvement à venir des Kharidjites.

Fondation du Califat omeyyade

[modifier | modifier le code]

Dès l'année 660, Muʿawiya obtient l'allégeance (bayʿa) d'une assemblée de chefs arabes à Jérusalem[2]. En 661, les kharidjites assassinent ʿAlī[3]. Muʿawiya aurait dû être assassiné également au moment où il était en prière, mais il ne fut que blessé. À la suite de cette tentative avortée, il fit construire la première maqsura, de manière à pouvoir prier en sécurité[4]. La même année, Muʿawiya, à la tête d'une force importante, marche sur Koufa (que ʿAlī avait érigée auparavant comme capitale) et convainc ses habitants de le choisir en tant que calife au lieu de Al-Ḥasan ibn Ali, fils de ʿAlī.

Hassan ne disposant pas de forces militaires, il décide de contracter un traité avec Mu'awiya, lequel ne respecta pas les conditions émises.

Muʿawiya n'a plus aucun obstacle devant lui et se fait proclamer calife en 661, fondant ainsi le Califat omeyyade, avec Damas comme capitale.

Selon Tabari[5], peu de temps après son abdication, Al-Hasan meurt empoisonné par l'une de ses femmes (Asmâ) sous les directives de Muʿawiya qui lui promet en échange de la marier à son fils Yazīd. Cependant, ce récit est sujet à polémique parmi quelques oulémas sunnites.

Le Califat omeyyade étant vaste, Muʿawiya Ier s'appuie sur ses alliés, notamment Ziyād ibn ʾAbī Sufyān, son « frère adoptif », nommé gouverneur d'Irak et qui mate la rébellion de Ḥuǧr ibn ʿAdiyy à Koufa. La suite du règne de Muʿawiya Ier est marquée par une stabilité politique et une rapide expansion territoriale, avec la conquête de la Crète, ainsi qu'une partie de l'Afrique du Nord, où est fondée la ville de Kairouan, et de l'Asie centrale (Kaboul, Boukhara, Samarcande). Chios et Smyrne sont conquises en 672, et une base est établie à Cyzique. En 674, son fils Yazīd assiège Constantinople, sous le règne de Constantin IV, mais est repoussé par l'utilisation du feu grégeois. Le calife, qui vit la totalité de sa flotte se réduire en cendres, accepta de restituer les îles de la Méditerranée, et aussi de payer un tribut annuel à Constantinople.

Décès et succession

[modifier | modifier le code]

Muʿawiya Ier mourut le [citation nécessaire]à Damas, selon certaines sources d'un accident vasculaire cérébral.

Il substitua au système de l'élection, qui avait prévalu jusque-là lors de la désignation d'un nouveau calife, le principe d'une transmission héréditaire. C'est un des principaux reproches qui lui sont adressés dans la tradition musulmane : avoir substitué au califat un système proche de la royauté (« mulk » en arabe), bien que ni lui ni ses successeurs n'aient jamais employé le titre de « malik » (roi)[6]. Vers la fin de sa vie, en 679, il prépara soigneusement la chose et fit prêter serment d'allégeance à son fils Yazid, après avoir procédé à des consultations, où son pouvoir de persuasion fit merveille. Sa manière de procéder emporta l'adhésion de l'historien Ibn Khaldoun, qui devait la justifier ainsi au XIVe siècle :

« On doit rejeter les arguments de ceux qui disent qu'un imam est suspect quand il désigne son fils ou son père, ou quand il désigne son fils seulement, et non pas son père. Car aucun soupçon ne doit l'atteindre de ce chef. Surtout s'il est mû par le souci du bien public ou la crainte de quelque malheur : le soupçonner est hors de question. Tel fut, par exemple, le cas de Muʿāwiya nommant pour héritier son fils Yazid. Il le fit avec l'accord populaire, ce qui est déjà un argument en sa faveur. Mais, de plus, il préférait Yazid à tout autre, parce qu'il lui paraissait plus apte à maintenir l'unité et la concorde[7]. »

La chose finit pourtant par engendrer des troubles, tant sous le califat de Yazid qu'après sa mort.

Réalisations

[modifier | modifier le code]

Administration

[modifier | modifier le code]

Plusieurs postes importants au sein de l'administration sont confiés à des chrétiens, dont certains sont issus de familles de fonctionnaires byzantins.

L'emploi de chrétiens fait partie d'une large politique de tolérance religieuse, indispensable étant donné le grand nombre de chrétiens à travers le Califat. Cette politique rend Muʿawiya Ier populaire et renforce encore plus la base de son pouvoir : la Syrie, siège d'une importante population chrétienne. Muʿawiya Ier constitue une administration plus ou moins semblable à la bureaucratie byzantine.

Parmi les six « offices » centraux que connaît le Califat omeyyade, la création de deux d'entre eux est attribuée par les sources arabes à Muʿawiya Ier : Dīwān al-ḫātam (Office du sceau) et Dīwān al-barīd (Office de la poste), qui facilitent grandement la communication à travers le Califat.

Muʿāwiya Ier et les mawālī

[modifier | modifier le code]

La discrimination envers les musulmans non arabes (mawālī) est pratiquée par Muʿawiya Ier et son administration, ce qui est rapporté aussi bien par des sources sunnites que chiites, le calife privilégiant les Arabes sur de nombreux points (sociaux, politiques, etc.).

Muʿawiya Ier embellit grandement la ville de Damas, la voulant semblable à Rome. Il développe également une cour capable de rivaliser avec la cour byzantine, et étend les frontières du Califat, allant jusqu'à assiéger Constantinople. Il est également crédité par de nombreux sunnites du sauvetage du monde musulman des dissensions qui suivirent la Première Fitna, contrairement aux chiites qui lui reprochent d'être l'instigateur principal de la guerre civile, d'affaiblir et diviser les musulmans, de faire couler le sang de la famille du Prophète, voire de développer un culte de la personnalité. Cependant, de nombreux oulémas sunnite lui reproche d'avoir institué une sunna, une tradition, qui consisterait à maudire 'Ali du haut des minbars (chaires) afin d'asseoir la légitimité de son pouvoir et celui des Banu Umayya au détriment de la famille du Prophète, les Banu Hashim[8]. L'une des principales controverses à l'encontre de Muʿāwiya Ier reste le choix de son fils pour lui succéder.

Muʿawiya ibn ʾAbī Sufyān est un personnage fondateur de l'empire arabo-musulman et comme le souligne Hichem Djaït dans son livre La Grande Discorde : « La faiblesse de sa précellence, reliée à son aristocratisme, ne pouvait que le gêner [...] Mais d'un autre côté et surtout, Muʿawiya a inauguré une manière de sécularisation dans la conception du pouvoir, parce qu'il a prouvé que le pouvoir était à celui qui savait le prendre, l'assumer et le garder, à celui qui en était politiquement digne. De fait et dans l'ensemble, Muʿawiya aura été un excellent dirigeant.»[9]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Mitch Williamson, « “BATTLE OF THE MASTS” », sur Cog and Galley, (consulté le ).
  2. Hawting 2000, p. 30
  3. Tabarî (trad. Hermann Zotenberg), La Chronique : Histoire des prophètes et des rois [« تاريخ الرسل والملوك (Tārīḫ ar-rusul wal-mulūk) »], vol. II, Arles, Actes Sud, coll. « Sindbad »,‎ (ISBN 2-7427-3318-3).
  4. Atallah 2010, p. 112
  5. Tabarî, La chronique, Histoire des prophètes et des rois, volume II, Actes Sud/Sindbad, , 1300 p. (ISBN 978-2-7427-3318-7), p. 17 - Livre III
  6. Hawting 2000, p. 12-13
  7. cité dans Atallah 2010, p. 247-248
  8. Mohammed Abou Zahra (trad. de l'arabe), L'Imam Abou Hanifa. Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh, Paris, Al Qalam, , 504 p. (ISBN 978-2-909469-58-4), p. 107
  9. Hichem Djaït, La Grande Discorde. Religion et politique dans l'islam des origines, Gallimard, , 417 p. (ISBN 978-2-07-071732-3), p. 410 - 411

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Tabari, (trad. Hermann Zotenberg), La Chronique : Histoire des prophètes et des rois, [« تاريخ الرسل والملوك (Tārīḫ ar-rusul wal-mulūk) »], vol. II, Arles, Actes Sud, coll. « Sindbad »,‎ 2001, (ISBN 978-2-7427-3318-7 et 2-7427-3318-3).
  • Hichem Djaït, La Grande Discorde, Religion et politique dans l'islam des origines, Éditions Gallimard, coll. Bibliothèque des histoires, 2007.
  • Mohamed Abou Zahrâ, L'Imam Abu Hanifa : Sa vie et son époque, ses opinions et son fiqh, Éditions Al Qalam, Paris, 2010.
  • Wahib Atallah, Sunnites et chiites : La naissance de l'empire islamique, Infolio éditions, .
  • (en) G. R. Hawting, The First Dynasty of Islam : The Umayyad Caliphate AD 661-750, Routledge, , 2e éd.

Liens externes

[modifier | modifier le code]