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Singe de feu

Qi Gong

Le qi gong est une pratique prophylactique (pratique qui prévient la maladie) issu de la médecine traditionnelle chinoise. La pratique du qi gong assouplit les muscles, les articulations et soulage les tensions. Grâce à des mouvements sans à-coups et un travail autour de l’axe du corps, le qi gong éduque aux bonnes postures en conjuguant intention, respiration et mouvements gymniques lents.

Le terme qi gong associe deux notions chinoises : qi (le souffle) et gong (la réalisation). Les anciens chinois employaient le terme Yangsheng (entretenir la vie, nourrir la vie) ou, encore, le terme Daoyin (conduire, étirer le souffle).

Maître RenPing Su-Goarzin – Qi gong pour assouplir les tendons et fortifier les os

Bref historique du Qi gong en Chine

Les racines du qi gong sont millénaires et indissociables de la tradition taoïste. Le travail sur le souffle et l’énergie interne était déjà pratiqué par les sages de l’Antiquité, aussi existe-t-il des écoles taoïstes, bouddhistes et confucianistes de Qi gong, lesquelles ont grandement influencé le développement de la médecine chinoise traditionnelle. Se transmettant de façon le plus souvent privée et secrète entre maîtres et initiés, la pratique du qi gong a connu une popularité croissante au XXe siècle, tant au sein de la population chinoise qu’à l’extérieur de la Chine, notamment grâce aux contacts des sociétés occidentales qui s’y intéressent de plus en plus à partir des années 1960.

Le père du qi gong moderne est Liu Guizhen (1920-1983), un cadre du Parti communiste chinois. Après s’être fait soigner pour un ulcère par un maître qui lui enseigna une méthode de méditation et de contrôle de la respiration en position debout, il fut chargé par ses supérieurs de développer cette technique de maîtrise du souffle, mais débarrassée de ses éléments religieux.

Adopté par le régime communiste en 1949, le qi gong est présenté dans les années 1950 « comme une thérapie d’origine populaire et chinoise », en opposition à la médecine « bourgeoise » occidentale. En 1953, un sanatorium spécialisé est ouvert à Beidaihe, station balnéaire pour les cadres communistes, où ces derniers sont initiés aux méthodes de relaxation. Dans l’ensemble du pays, 70 centres de pratique du qi gong sont ouverts y compris les cliniques et les sanatoriums. Liu Guizhen est honoré par Mao Zedong.

Puis ces pratiques sont interdites et réprimées comme pratiques féodales et superstitieuses durant la révolution culturelle. Le qi gong continue cependant à se transmettre clandestinement entre maîtres et disciples.

À partir des années 1970, le qi gong refait surface et se pratique collectivement dans les parcs de Pékin à l’initiative d’une certaine Guo Lin qui estimait avoir guéri son cancer de l’utérus grâce au qi gong. En 1979, cette dernière est encouragée par plusieurs dirigeants qui voient dans le qi gong un moyen sans frais d’améliorer l’état de santé de la population.

À la fin des années 1970, la popularité de ce nouveau qi gong des maîtres charismatiques a reçu un coup de fouet important en Chine grâce à la supposée « découverte scientifique » de l’existence matérielle du qi. À la fin des années 1970, des scientifiques réputés, travaillant au sein d’universités et d’instituts de recherche ayant pignon sur rue, ont effectivement procédé à des expérimentations prétendant prouver que le qi émis par un maître du qi gong pouvait être mesuré par des instruments scientifiques.

Au début des années 1980, dans le vide spirituel de l’ère post-Mao, et dans un contexte de détente économique, peu après les premières réformes libérales et la première apparition du chômage, le pays connaît une véritable « fièvre du qi gong », des millions de Chinois, principalement urbains et âgés, deviennent pratiquants d’une des diverses variétés ou écoles de qi gong, dirigées par des maîtres charismatiques dont beaucoup deviennent des célébrités nationales. Dans des stades, devant des milliers de passionnés, des enseignements payants sont donnés par les maîtres dispensateurs de qi et de guérisons miraculeuses, à l’instar du maître Yan Xin, censé émettre un qi externe pouvant changer la structure moléculaire d’un échantillon d’eau à deux mille kilomètres de distance. La Société de recherche scientifique sur le qi gong de Chine (SRSQC), organisme national qui regroupe les associations de qi gong, est créée par l’État en 1985 pour superviser le mouvement.

Les autorités, qui voient dans le qi gong une façon de mettre en avant la culture chinoise, participent à sa promotion à travers les Salons de la santé qui lui sont consacrés à Pékin en 1992 et 1993.
( Wikipédia ).

Ambiance vers les 8 heures du matin, dans un parc de Shangai, en 2019

L’auteur de ce petit blog : Jean-François Delcamp, est un guitariste retraité. Né en 1956, sous le signe zodiacal du singe de feu, il est maintenant l’un des heureux élèves de l’école WuShu Brest, école fondée et dirigée par maître RenPing Su-Goarzin.