Chose promise, chose due ! Après avoir assisté à la conférence de Search Engine Watch à Toronto, je vous livre mes impressions et les faits marquants de la première journée.
Tout d’abord, il y avait, à cette conférence, bien peu de représentants québecois (aucun des concurrents directs de NVI). J’y ai rencontré Gino Coutu, CEO de Networldmédia, et Mitch Joel de TwistImage, une agence interactive.
Ce fut ma première expérience en tant que participant à une conférence SES, mais il m’a fallut que 0,003 seconde pour repérer Rand de SEOmoz, avec ses pumas jaunes, sa marque de commerce lors de précédentes conférences.
La conférence fut forte intéressante, et voici les points clés liés au marché canadien lors de cette 1ère journée:
Il y avait bien peu de chiffres et d’études comportementales concernant le Canada et le Québec. Aussi, les compagnies américaines ont peu ou pas proposer des versions canadiennes de leurs logiciels d’analyses de données web à ce jour.
En effet, les Canadiens ont tendance à analyser les évenements selon les études de leur voisin du sud. Ceci n’aident en rien à fournir des données sur les 30 millions de personnes qui peuplent le Canada, voire assez néfaste puisque nous avons des différences culturelles notables par rapport à nos voisins !
Gino Coutu a souligné la situation assez critique du e-commerce au Canada, ou pire encore, celle au Québec. Networldmédia gère plus de 1000 comptes clients au Québec, mais moins de 5% font de la publicité pour un site de e-commerce, ce qui signifie que nous accusons un retard notable.
Dans les tendances du web, Gino Coutu évalue le retard du Québec face au marché Nord-américain à 18-24 mois. Un des faits les plus parlants est la méthode de recherche au Québec. Les recherches des internautes s’effectuent autour de quelques mots-clés simples (1 à 3) et non de requêtes complexe (3 à 7+ mots dans les moteurs de recherche).
Mais je pense que cela provient principalement du fait que le Québec que quelques millions d’internautes actifs et que cette province est la seule francophone en Amérique du Nord. Ainsi, les internautes n’ont pas à préciser leurs recherches, à l’instar des internautes américains ou dans certaines provinces anglophones canadiennes, qui ne peuvent trouver avec précision ce qu’ils cherchent avec un ou deux mot-clés.
Un petit truc de e-commerce: pour réussir en tant que site de e-commerce canadien, vous devez avoir les deux monnaies, si vous voulez pénétrer le marché US, voire même offrir le $US comme devise de base (est-ce une bonne façon de voir les choses?)
Les Pages Jaunes, au Canada, engendre 36% des recherches locales à travers le Canada, et près de 50% au Québec.
Les entreprises canadiennes majeures sont loin derrière leurs voisines américaines en terme de visibilité, d’investissements en marketing publicitaire, en stratégie globale de “brick and mortar”, etc.
Bien que cela n’ait pas été mentionné, je peux vous dire qu’au Québec, les leaders dans la presse publicitaire (Transcontinental, PowerCorp, Quebecor World), contrôlent la majorité des plus importants portails verticaux d’information … Nous avons besoin de plus de compétition !
Je vous ferai part d’autres compte-rendus … Le temps que je digère toute l’information qui m’a été donnée. Mais vous n’attendez pas et venez réagir en laissant vos commentaires.