« ... Nous croyons au Mali. Croire en son pays, c’est d’abord le connaître, avec ses forces et ses faiblesses ; c’est aimer ses enfants, ses personnes âgées, ses hommes et ses femmes ; c’ est être prêt à tout donner pour le servir, c’est avoir foi en son avenir. Ces convictions ont dicté nos choix et nos actions.
Cependant, dans l’exercice difficile du pouvoir, nous nous demandons parfois combien de nos responsables partagent cette foi en notre pays ?
Combien oeuvrent sincèrement pour le devenir du Mali, pour l’avenir de ses enfants, pour la réduction de la souffrance de nos populations ? Combien sont avec nous pour servir notre pays, au lieu de se servir ? Il est difficile de répondre à cette question.
Mais soyez sûrs que ces interrogations et ces convictions dicteront nos choix futurs. Il ne peut pas y avoir de grandeur dans l’action sans conviction. Ceux qui ne croient pas en leur pays n’auront pas de place dans la conduite des affaires publiques. A cet effet, les belles paroles, les grands discours auront peu d’effet. Nous jugerons sur les actes.
Nous voulons insister sur la foi dans le développement de notre pays, car le sous-développement, avant d’être socio-économique, est d’abord psychologique. Toute entreprise humaine est avant tout un phénomène mental. La pauvreté n’est pas une fatalité. L’histoire récente des sociétés humaines nous donne des exemples de pays qui, en quelques années, ont enclenché le processus de leur développement socio-économique. Le dénominateur commun de ces références tient à la qualité de leur vision, à leur conviction dans l’action, au sérieux de leur travail et au sens de l’organisation... »