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Le développement de la recherche dans les îles Eparses
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Le développement de la recherche dans les îles Eparses

Depuis 2007 et le rattachement des îles Éparses (Europa, Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin) à l’administration des TAAF, trois grands chantiers ont été lancés dans les îles Éparses : la mise en place d’une pêcherie durable, le développement de la recherche et la création d’Aires Marines Protégées (recherche et conservation étant deux approches indissociables).


Les Iles Eparses, sanctuaires de biodiversité et… by TAAF

La thématique est proche de celle des australes : des terres difficiles d’accès, une biodiversité préservée et des programmes scientifiques implantés depuis des années (presque 60 ans d’observations sur les tortues marines). Cette similitude explique notamment pourquoi certaines équipes scientifiques développent leurs études à la fois sur les Éparses, en Antarctique et dans le subantarctique.

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La communauté scientifique internationale considère effectivement que la situation géographique des îles Éparses et leur état de conservation exceptionnel offrent un support unique pour le développement de la recherche au niveau mondial. Les travaux scientifiques développés sur ces îles, au même titre que sur les autres terres gérées par les TAAF, peuvent répondre aux grands enjeux planétaires, tels que les effets des changements globaux, l’évolution de la biodiversité, les géosciences, etc.

Contrairement aux îles subantarctiques et à la Terre Adélie, l’Institut polaire français Paul Emile Victor (IPEV), n’assure pas le développement des programmes scientifiques dans les îles Éparses. Les TAAF doivent donc instruire les sollicitations des scientifiques qui souhaitent travailler dans la zone.

Aussi, afin de fixer un cadre logique de recherche, en matière de connaissance et de développement, les TAAF ont demandé leur concours à l’Institut National des Sciences de l’Univers (CNRS-INSU) et à l’Institut National de l’Ecologie et de l’Environnement (CNRS-INEE). Un appel d’offre a donc été lancé par l’INEE en étroite collaboration avec les TAAF, pour la période 2011-2013.

Une trentaine de projets de recherche fondamentale et appliquée ont été reçus, traitant d’une façon très générale des sciences de la terre, des sciences de l’univers et plus généralement de l’installation sur le long terme de stations de suivis de référence.

En avril 2011, les TAAF ont mis le Marion Dufresne à disposition de la communauté scientifique. Ce navire scientifique a ainsi permis à 72 chercheurs de mettre en œuvre 17 programmes en sciences de la vie et de la terre : les scientifiques ont pu étudier les milieux marins et terrestres ainsi que les caractéristiques de fonctionnement qui les lient étroitement.

Les programmes actuellement en cours dans les Éparses concernent les tortues marines et les oiseaux mais aussi la biodiversité récifale, la connectivité par la génétique des populations ou encore les influences anthropiques. D’autres programmes de recherche sont financés par de grandes Fondations, concernant par exemple les requins ou encore les récifs coralliens.

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Baguage d’un paille-en-queue à Europa © Amandine George

En outre, les projets scientifiques mis en place et ceux à venir
permettent à la France de répondre à des engagements régionaux et internationaux.
A titre d’exemple, l’ensemble des travaux menés sur les tortues marines permet d’alimenter la base de données du Mémorandum d’Entente pour la Conservation et la Gestion des Tortues Marines et de leurs Habitats dans l’Océan Indien et dans le Sud Est de l’Asie (IOSEA) et, dans le respect des engagements de la France, de rédiger un plan national d’action (application de la « Loi Grenelle ») en faveur de ces espèces marines.

De la même façon, la France a ratifié la Convention de Nairobi et se doit, conformément aux objectifs de la convention, d’assurer la protection et la gestion du milieu marin et des zones côtières de la zone d’application de la convention, et d’assurer une gestion des ressources naturelles qui soit rationnelle du point de vue de l’environnement. Certaines espèces présentes dans les îles Éparses sont listées sur la convention de Nairobi et doivent être particulièrement préservées.

Par ailleurs et dans le cadre du 10ème Fonds Européen de Développement (FED), les TAAF, en collaboration avec Mayotte, ont proposé à la commission européenne un plan stratégique visant à développer la connaissance de la biodiversité marine. Cette demande de financement, rédigée conjointement par les TAAF et Mayotte, est actuellement expertisée par la commission (période 2011-2014).

En parallèle au développement de la recherche, la mise en place d’outils de préservation de la biodiversité est une priorité pour l’État français. Ainsi, une partie des îles Éparses fera sans doute l’objet d’un classement national avant la fin de l’année (parc naturel marin dans l’archipel de Glorieuses) et un projet de réserve naturelle nationale sur l’île Europa est en gestation.

Ce classement devrait s’étendre dans les années à venir à l’ensemble des îles. Une reconnaissance internationale de la part de l’UNESCO fait également l’objet d’une étude de faisabilité menée conjointement avec le Ministère en charge de l’Outre-Mer.

Cette démarche de préservation et de sanctuarisation de ces territoires exceptionnels, condition indispensable au développement de la recherche, ne pourra aboutir qu’avec le soutien plein et entier de l’ensemble des services de l’État.

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