(Translated by https://www.hiragana.jp/)
> L’archipel des Glorieuses
The Wayback Machine - https://web.archive.org/web/20180108173402/http://taaf.fr:80/Les-Glorieuses
Facebook Twitter Viadeo LinkedIn You Tube Daily Motion Flickr
Accueil > Districts > 5 - District des îles Eparses > > L’archipel des Glorieuses

> L’archipel des Glorieuses

L’archipel des Glorieuses (7 km²) est composé de deux îles coralliennes : la Grande Glorieuse (3 km de diamètre) où se trouvent les installations humaines, et l’Ile du Lys (circulaire de 600 mètres de diamètre) entièrement déserte.

L’est et le nord-est de la Grande Glorieuse sont caractérisés par un ensemble de dunes atteignant une altitude maximale de 12 m. Deux petits îlots, les Roches vertes et l’Ile aux Crabes, complètent l’archipel. Le tout est entouré d’un lagon s’asséchant aux basses marées. Elles sont situées à 220 km au nord-ouest de Diego Suarez (Madagascar).

La flore se compose essentiellement de cocotiers et de filaos. La faune est représentée principalement par une colonie de sternes assez importante.

Le climat est caractérisé par deux saisons :
=> une saison fraîche, de mai à novembre, pendant laquelle souffle un courant d’alizés de secteur est à sud-est. Durant cette période, les températures moyennes sont de l’ordre de 24,8°C à 27,7°C. La période de sécheresse va de septembre à novembre.
=>une saison chaude, de décembre à avril, qui correspond au régime de mousson de nord-ouest. Les précipitations sont importantes, de 107,5 à 214,3 mm par mois, avec un maximum en janvier. Les températures moyennes avoisinent les 28 °C et le taux d’humidité est compris entre 81 et 84%. A cette saison, l’île est parfois affectée par le passage de tempêtes ou de cyclones tropicaux. On en dénombre environ 7 par décennie, passant à moins de 200 km de l’île.

(ZEE : 48 350 km²)

Historique

L’archipel semble avoir été découvert par les navigateurs se rendant aux Indes au début du 16ème siècle. Pourtant, c’est en 1879 qu’Hippolyte Caltaux accoste sur cet îlot qu’il nommera par la suite « Glorieuses », probablement pour perpétuer dans l’océan Indien le souvenir de la révolution française de 1830. Il y implanta une cocoteraie dès 1885. Exploitée jusqu’en 1958 par des Seychellois, elle est actuellement abandonnée.

La prise de possession réelle des Glorieuses par la France date du 23 août 1892. Le capitaine Richard, commandant du « Primauguet », arbora ainsi le pavillon national sur la Grande Glorieuse. Une plaque fut même érigée. A cette époque, les îles furent rattachées à la colonie française de Mayotte (1897). Caltaux, nommé garde-pavillon de l’archipel pour la France, occupa les lieux de façon plus ou moins épisodique. Il exploita le coprah de la cocoteraie, ainsi que le guano de l’île du Lys jusqu’en 1907. A la suite de son départ, le droit sur ces îles revint à l’État et celles-ci furent accordées en concession à la Société française des îles malgaches (SOFIM) appartenant à M. Lanier. L’administration de l’archipel ainsi que celle de Mayotte avait entre temps été confiée au gouvernement général de Madagascar (1908).

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’exploitation de l’archipel fut abandonnée. En mai 1945, l’administration de Madagascar loua une seconde fois l’archipel à la SOFIM, dont le mandataire était le seychellois Jules Sauzier. En 1952, Gaston Sauzier succéda à son frère, poursuivant ainsi l’exploitation du coprah sur l’île. La concession d’exploitation pris fin en 1958.

En 1955 eut lieu l’installation de la station météorologique, dans la partie nord de l’île principale. Celle-ci fonctionnait par intermittence au cours de l’année, c’est à dire principalement durant la saison cyclonique d’octobre à mai. Dès 1960, son fonctionnement devint permanent. En 1965, la station fut déplacée dans la partie sud de la Grande Glorieuse et baptisée « Gérard Martin », du nom d’un météorologue disparu dans le canal du Mozambique. L’intérêt de cette station est incontestable. Au point de vue météorologique, elle prévoit les cyclones intéressant le nord de Madagascar et les Comores. Elle permet également la protection de la navigation maritime et de la navigation aérienne internationale sur les parcours Madagascar-Djibouti-Madagascar et Kenya-Maurice-Kenya.

Aujourd’hui, 1 gendarme et 14 militaires de la légion étrangère de Mayotte (DLEM) assurent la souveraineté française sur l’île.