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> L’île d’Amsterdam
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> L’île d’Amsterdam

Le district de Saint-Paul et Amsterdam est situé dans sud de l’océan Indien, il est composé de deux îles distantes d’environ 85 kilomètres :

  • L’île Saint-Paul (38°43’S et 77°31’E)
  • L’île d’Amsterdam (37°50’S et 77°31E), quelquefois appelée île de la Nouvelle-Amsterdam.

Les îles Saint-Paul et Amsterdam bénéficient d’un climat océanique marqué par l’absence de neige et de gelée en hiver, et la présence d’un vent constant de secteur ouest.

Les îles Saint-Paul et Amsterdam sont les îles les plus récentes des Terres australes françaises. Elles sont toutes les deux d’origines volcaniques et représentent chacune le sommet émergé d’un volcan. Leur émersion date d’environ 100 000 ans. Les coulées les plus récentes sont situées sur l’île Amsterdam et auraient une dizaine de milliers d’années.
La crique de l’île Saint-Paul s’est formée suite à l’effondrement d’une partie nord de l’édifice volcanique, provoqué par l’activité d’une grande faille (de direction nord ouest, sud est) qui marque aujourd’hui le paysage.
Sources : Doucet et al., 2003. Géologie des îles Amsterdam et Saint-Paul. In Géologues, spécial DOMT-TOM, 137, juin 2003.

Amsterdam

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Amsterdam, dont la France a définitivement pris possession en 1892, doit son nom au navigateur hollandais Van Diemen qui donna à l’île le nom de son bateau, Nieuv Amsterdam, en 1633. D’une superficie de 58 km², l’île d’Amsterdam, massive, ceinturée de falaises abruptes, abrite depuis 1950 la base permanente Martin de Viviès où hiverne environ une vingtaine de personnes. Amsterdam est le sommet émergé d’un volcan marin, dont une partie s’est effondrée, laissant une falaise abrupte de 700 m de haut. La pointe d’Entrecasteaux qui tire son nom d’Antoine Bruni d’Entrecasteaux envoyé à la recherche de La Pérouse, avec les navires la Recherche et l’Espérance est le lieu privilégié d’observation des albatros à bec jaune et fuligineux qui nichent dans la falaise.

Faune et flore

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L’écosystème a été fortement perturbé depuis la découverte de l’île par l’activité humaine (chasse, déboisement) et par l’introduction d’espèces exogènes, volontaire ou accidentelle. La végétation naturelle est de type herbeux, plus ou moins dense. L’île d’Amsterdam est la seule île des TAAF où l’on trouve une espèce d’arbre, le Phylica arborea, plus présent sur le versant Est de l’île.

Au milieu des années 1980, il ne restait que quelques arbres résiduels, à 250 m d’altitude là où la pression de pâturage est restée moindre. Un programme de restauration a permis la plantation de 7 000 arbres, issus de graines produits par les phylicas restants.

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On trouve la faune habituelle des îles subantarctiques de l’Océan Indien. De nombreux oiseaux marins viennent nicher dont en particulier une espèce endémique d’albatros, l’albatros d’Amsterdam (Diomedea amsterdamensis) qui ne niche que sur cette île. Sont aussi présents :

  • l’albatros à bec jaune
  • l’albatros fuligineux à dos sombre.
  • l’albatros d’Amsterdam
  • le Gorfou sauteur subtropical
  • le pétrel géant (passage occasionnel sans nidification)
  • le Skua subantarctique
  • la Sterne subantarctique

On trouve des mammifères marins avec une population importante d’otaries (Arctocephalus tropicalis) et d’éléphants de mer qui viennent sur les côtes de l’île pour s’y reproduire . L’hiver, les eaux peuvent être fréquentées par des léopards de mer, une espèce de phoques que l’on trouve davantage en Antarctique et dans les îles plus australes. L’été, il est possible d’observer des orques.

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Vivait aussi un troupeau de plusieurs centaines de vaches sauvages, descendantes d’un élevage tenté par le réunionnais Heurtin au XIXe siècle. Les bovins ont été abandonnés sur l’île après le départ de ce dernier, ils se sont reproduits jusqu’à gravement modifier l’équilibre naturel, surtout la flore en faisant pratiquement disparaître l’unique espèce d’arbre. Depuis une campagne de réduction importante du cheptel a été menée et les bovins restants ont été cantonnés à une partie de l’île grâce à une longue barrière barbelée.

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D’autres espèces exogènes sont arrivées sur l’île comme les rats avec les bateaux de pêche au XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Des chats, devenus sauvages par la suite, ont donc été introduits pour essayer d’en limiter la population.

Recherche scientifique

L’idée d’installation d’une base scientifique remonte juste après la guerre, cette dernière ayant montré la nécessité de connaître la météo dans cette région du monde. En décembre 1949, Martin de Viviès installe une base météo qui va s’élargir à d’autres recherches scientifiques et qui porte désormais son nom. La base sera reconstruite à la fin des années 50, début des années 60. L’isolement et l’éloignement de toute activité humaine, en fait une des deux bases mondiales pour la mesure de la pollution de fond de l’atmosphère.