On est baigné dans un monde d’images. Insta, Youtube, Snapchat, la télé ou les journaux… Encore faut-il savoir les lire. Phosphore lance une collection de vidéos pour apprendre à analyser les images.
Les photos tournent sur les réseaux sociaux : celles qui dénoncent les violences policières, celles qui montrent des manifestants en train de tout casser. Qui dit vrai ? Qui dit faux ? La première question à se poser devant de telles images, c’est : “Où était placé le photographe ?”
“Science” est un journal de référence qui publie des articles écrits et validés par des scientifiques. Pourtant, il y a une énorme erreur dans cette page. Rédigée par des spécialistes du climat qui défendent la réalité du réchauffement climatique, elle est illustrée par une photo… truquée ! Comment cela a-t-il pu arriver ?
Ca ressemble à une photo de classe. Quatre jeunes filles bien alignées devant les Alpes. On reconnaît Greta Thunberg d’ailleurs. Ce sont quatre jeunes engagées pour la planète, quatre militantes qui posent pour le photographe de l’agence américaine Associated Press, en marge du sommet de Davos en Suisse. Quatre ? Cinq en fait ! Le cliché original est différent.
Comment ne pas détourner la tête devant la photo de ce petit garçon de trois ans, mort, allongé sur une plage de Turquie, le visage à moitié enfoui dans le sable ?
Cette photo a fait le tour du monde. Elle a fait la Une de tous les journaux. Elle est pourtant insupportable.
Il y a des photos qu’on comprend en une seconde… et d’autres qui réclament une légende.
Car sans légende, l’image est parfois trompeuse.
Kim Jong Un a vraiment plein d’amies ! En tout cas c’est ce qu’on peut croire en voyant cette photo du dictateur nord-coréen, prise par un photographe de l’agence d’État.
Avec son manteau blanc, au milieu d’uniformes kaki, le dictateur attire notre attention. Et Kim a l’air de beaucoup plaire. Des femmes, à perte de vue, le regardent, émues, pas très discrètement. On peut facilement conclure que cette photo est une mise en scène pour le mettre en avant. Kim Jong Un n’a peut-être pas autant d’amies que le suggère la propagande d’État.
En octobre 2020, l’armée d’Azerbaïdjan a bombardé une petite ville du Haut-Karabakh. L’objectif de ce coup de force : arracher ce bout de territoire à l’Arménie voisine. Sur le terrain, deux journalistes, dont un photographe, Rafael Yaghobzadeh ont été touchés par des tirs de roquettes. Grièvement blessés, ils ont été rapatriés en France.
