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Superstition : incoercible | France Culture

Superstition : incoercible

Carte postale, 1900. ©Getty
Carte postale, 1900. ©Getty
Carte postale, 1900. ©Getty
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Création occidentale héritée de l’Antiquité grecque, la superstition a conquis tous les pays. Philippe Martin revient sur ce phénomène universel et profondément humain qui fut tour à tour dans le viseur des Églises, des tribunaux et des pouvoirs publics.

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La superstition ! Voilà une réalité omniprésente qui a été toujours considérée par les esprits forts avec toute la condescendance possible. Ils ont accoutumé de la fustiger comme attentatoire à tous les prestiges de la raison triomphante. Mais il n’y a évidemment pas là le moindre motif pour qu’un historien s’abstienne de s’intéresser à elle, bien au contraire. Il se convaincra vite en effet qu’elle a sûrement beaucoup à nous dire sur les comportements individuels et collectifs, d’une civilisation à l’autre.

Et l’on se réjouit que  Philippe Martin, professeur à l’Université Lyon II, se soit trouvé assez stimulé par ce thème pour s’en emparer pour en faire un beau livre. Il y décrit la diversité des avatars de la superstition et de ses effets sur les collectivités et sur les destins individuels.

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Il démontre qu’en dépit de l’apparence d’une monotone permanence, la superstition revêt en réalité, dans sa plasticité, un nombre très riche et très varié d’apparences et de significations. Tout en donnant toujours l’impression qu’on peut y débusquer un effort inconscient pour retrouver une maîtrise sur un monde dont on n’arrive pas à comprendre les ressorts et les complexités, pour échapper aux impératifs de sa "Majesté le Hasard", comme aimait à dire Voltaire.

Nous allons considérer en particulier comment les grands défis affrontés par les humains, les guerres, la peste, la famine, ont pu donner toute sa force à la superstition, en l’instituant comme une protection contre l’angoisse. Nous allons voir aussi comment les religions ont constamment hésité entre le désir de l’éradiquer et l’espoir d’en détourner l’énergie à leur avantage. Il est ainsi loisible de discerner dans la superstition, à la fois et contradictoirement, la défense des libertés individuelles et un instrument de domination spirituelle ou matérielle.

ARCHIVES DIFFUSÉES

  • Chanson Le trèfle à quatre feuilles interprétée par Line Renaud, musique de Loulou Gasté, paroles de Jean Boyer, enregistrée en 1957.
  • Lecture d'extraits du dialogue philosophique De la divination de Cicéron (44 av. J.-C.) par Pauline Jambet, dans l’émission "La vie comme elle va" de Francesca Piolot, sur France culture, le 9 décembre 2004.
  • Reportage télévisé d'André Hatchondo sur le mauvais œil en Corse, diffusé sur la première chaîne de l'ORTF, le 16 avril 1970.
  • Reportage télévisé de Rahmatou Keita sur la superstition des joueurs du PSG, diffusé dans l’émission "L’assiette anglaise" sur Antenne 2, le 8 avril 1984.
  • Lecture d’un extrait de Traité des superstitions selon l'Écriture Sainte, les décrets des conciles et les sentiments des saints Pères et des théologiens de Jean-Baptiste Thiers paru en 1679, lu par Jean-Marie Goulemot dans "Les lundis de l'histoire" de Roger Chartier consacrés aux "Croyances et rationalité à l'âge moderne", sur France culture le 3 septembre 1989.
  • Chanson Superstition, adaptation française d’Eddy Mitchell de la célèbre chanson de Stevie Wonder (1972), 1973.

BIBLIOGRAPHIE

Les Chemins de la philosophie
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À écouter : Sorcellerie
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