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Michel d'Orléans est le troisième fils du [[Liste des comtes de Paris|comte de Paris]], [[Henri d'Orléans (1908-1999)]], prétendant orléaniste au trône de France, et de son épouse [[Isabelle d'Orléans et Bragance|Isabelle d'Orléans-Bragance]] (1911-2003).
 
Michel a dix frères et sœurs, parmi lesquels un frère jumeau puîné, [[Jacques d'Orléans (1941)|Jacques d'Orléans]], duc d'Orléans, que leur père, feu le comte de Paris, a déplacé dans l'ordre de succession avant lui. Cet ordre de succession a été ensuite confirmé en [[1999]] par [[Henri d'Orléans (1933-2019)|leur frère]], nouveau chef de la maison d'Orléans, à la mort de leur père<ref name=primogéniture>« {{noble-|Henri VII}} » rangea la branche du prince Michel après celle du prince [[Jacques d'Orléans|Jacques]] (pourtant son jumeau cadet) dans l'ordre de succession. Il est vrai que juristes et médecins ont beaucoup débattu, jadis, de l'application du [[droit d'aînesse]] aux frères jumeaux. Parfois, on privilégia le premier né, mais plus souvent, suivant la coutume populaire, la jurisprudence (ou « ''[[Ancien Droit]]'' ») pencha pour le second, réputé le premier conçu, selon la doctrine catholique de la conception marquant le début de la vie humaine.</ref>{{,}}<ref name="+1">[[Léon de Maleville]], ''De la Primogéniture entre les frères jumeaux'', Montauban : typ. de Vidallet, 1877.</ref>.
 
Le {{date|18 novembre 1967}}, Michel d'Orléans épouse, à [[Casablanca]], au [[Maroc]], [[Béatrice Pasquier de Franclieu]] (née en 1941), fille du comte Bruno Pasquier de Franclieu (1914-1944) et de son épouse Jacqueline Térisse (1918-1999, remariée en 1946 à Michel O'Neill). Le comte et la comtesse d'Évreux sont séparés depuis [[1994]]. Le {{date|28 novembre 2012}}, la [[Cour d'appel de Paris]] officialise leur divorce<ref>Service de l'état civil du ministère des Affaires étrangères et du Développement international - Registres consulaires de Casablanca - Année 1967 - Acte {{n°|131}} - Extrait sans filiation : « ''Le 17 novembre 1967 à Casablanca (Maroc) a été célébré le mariage de '''Michel, Joseph, Benoit, Marie d'Orléans''', né le 25 juin 1941 à Rabat (Maroc) et de '''Béatrice, Marie, Guillemine, Huguette Pasquier de Franclieu''', née le 24 octobre 1941 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).'' ''Mentions marginales :'' ''Mariage dissous. Arrêt de divorce de la cour d'appel de Paris rendu le 28 novembre 2012 (ordonnance de non-conciliation du 14 septembre 2006). Nantes, le 19 juin 2014.'' »</ref>.
 
De cette union sont nés quatre enfants, d'abord exclus de la succession orléaniste à la couronne de France et privés du prédicat de courtoisie d'[[altesse royale]] ainsi que du titre de courtoisie de [[Prince (titre)|prince]] (ou princesse) par leur grand-père<ref>Acte du comte de Paris du {{date|14 février 1967}}. Philippe de Montjouvent, ''Le Comte de Paris et sa descendance'', Éditions du Chaney, Paris, 1998, {{p.harvsp|Montjouvent|1998|p=312}}.</ref> mais réintégrés dans leurs « droits dynastiques » par leur oncle<ref>{{lien brisé|url=http://royaute.ifrance.com/royaute/les_opinions.htm|titre=Succession dynastique dans la famille royale de France » par le comte de Paris et duc de France}}</ref> :
*1. Clotilde d'Orléans (née le {{date|28 décembre 1968}}), Mademoiselle d'Évreux<ref name{{sfn|Montjouvent|1998|p="Montjouvent312"/>312}}, qui épouse, en [[1993]], Édouard Crépy (né en 1969), dont :
*# Louis-Nicolas Crépy (né en 1995), fiancé le {{date-|20 novembre 2022}}, puis marié le {{date-|14 octobre 2023}} avec Carolina Torio Ballester<ref>{{Lien web|auteur=Nicolas Fontaine|titre=Le fils de la princesse Clotilde d’Orléans fait sa demande en fiançailles à Chantilly|jour=05|mois=janvier|année=2023|url=https://histoiresroyales.fr/fiancailles-louis-nicolas-crepy-orleans-fils-princesse-clotilde-carolina-torio-ballester/|site=histoiresroyales.fr|consulté le=5 janvier 2023}}.</ref>
*# Charles-Édouard Crépy (né en 1996), fiancé le 25 février 2023 avec Anna-Magdalena Goebel<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nicolas |nom=Fontaine |titre=La princesse Clotilde d'Orléans annonce les fiançailles de son deuxième fils, quelques mois après son aîné |url=https://histoiresroyales.fr/annonce-fiancailles-charles-crepy-orleans-fils-princesse-clotilde-anna-goebel/ |site=Histoires Royales |date=2023-03-29 |consulté le=2023-03-30}}</ref>
*# Gaspard-Marie Crépy (né en 1999)
*# Augustin Crépy (né en 2005)
*# Éléonore Crépy (née en 2007)
*2. Adélaïde d'Orléans (née le {{date|11 septembre 1971}}), Mademoiselle Adélaïde d'Évreux<ref name{{sfn|Montjouvent|1998|p="Montjouvent312"/>312}}, qui s'unit, en [[2002]], à Pierre-Louis Dailly (né en 1968), petit-fils d'[[Étienne Dailly]], dont :
*# Diego Dailly (né en 2003)
*# Almudena Dailly (née en 2004)
*# Gaetano Dailly (né en 2009)
*3. [[Charles-Philippe d'Orléans]] (né à [[Paris]] le {{date|3 mars 1973}}), comte Charles-Philippe d'Évreux<ref name{{sfn|Montjouvent|1998|p="Montjouvent312"/> 312}}puis [[Liste des comtes et ducs d'Anjou|duc d'Anjou]] ([[2004]]), épouse en [[2008]] (divorce enle décembre29 novembre [[2022]]<ref>{{lien web|auteur=Nicolas Fontaine|url=https://histoiresroyales.fr/divorce-prince-charles-philippe-orleans-duchesse-de-cadaval|titre=Divorce du prince Charles-Philippe d’Orléans et de la duchesse de Cadaval|site=histoiresroyales.fr|date=7 décembre 2022|consulté le=8 décembre 2022}}</ref>) la [[capétienne]] portugaise Diana Álvares Pereira de Melo (née en 1978), [[Duc de Cadaval|duchesse de Cadaval]]. Il se remarie civilement (et sans le consentement du [[Jean d'Orléans (1965)|chef de la maison de France]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Communiqué relatif au divorce et au projet de remariage civil de S.A.R. le Prince Charles-Philippe d'Orléans, dontduc d'Anjou - |url=https://comtedeparis.com/communique-relatif-au-divorce-et-au-projet-de-remariage-civil-de-s-a-r-le-prince-charles-philippe-dorleans-duc-danjou/ |site=comtedeparis.com |date=2023-07-26 |consulté le=2023-09-10}}</ref>) avec Naomi-Valeska Salz (née en 1981, veuve d'Otto Kern<ref name=Kern/>) le 9 septembre 2023<ref>{{Lien web |titre=«Au nom de la loi, je vous déclare unis par les liens du mariage» |url=https://www.ducdanjou.com/news/%C2%ABau-nom-de-la-loi%2C-je-vous-d%C3%A9clare-unis-par-les-liens-du-mariage%C2%BB |site=ducdanjou.com |date=9 septembre 2023}}</ref>{{,}}<ref name=Kern>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Nicolas |nom=Fontaine |titre=Fiançailles du prince Charles-Philippe d'Orléans avec Naomi Kern : la future princesse n'exclut pas d'avoir des enfants |url=https://histoiresroyales.fr/annonce-fiancailles-prince-charles-philippe-orleans-naomi-kern/ |site=Histoires Royales |date=2023-03-24 |consulté le=2023-03-30}}</ref>. De son premier mariage est née :
*# Isabelle d'Orléans (née le {{date-|22 février 2012}})
*4. [[François d'Orléans (1982)|François d'Orléans]] (né le {{date|10 février 1982}}), comte François d'Évreux<ref>À sa naissance. Philippe de Montjouvent, ''Op. cit.'', {{harvsp|Montjouvent|1998|p.|=312}}.</ref> puis [[Liste des comtes de Dreux|comte de Dreux]] ([[2014]]), épouse en [[2014]] l'aristocrate allemande Theresa von Einsiedel (née en 1984), descendante de [[Florestan Ier{{noble|Florestan {{Ier}}]], prince de Monaco, et de [[{{noble|Guillaume IV (grand-duc de Luxembourg)|Guillaume IV]]}}, grand-duc de Luxembourg, dont :
*# Philippe d'Orléans (né le {{date-|5 mai 2017}})
*# Marie-Amélie d'Orléans (née le {{date-|8 février 2019}})
*# Raphaël d'Orléans (né le {{date-|4 septembre 2021}}<ref>{{lien web |auteur1=Régine |titre=Naissance du prince Raphaël, 3ème enfant de François d’Orléans, comte de Dreux<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.noblesseetroyautes.com/naissance-du-prince-raphael-3eme-enfant-de-francois-dorleans-comte-de-dreux/ |site=noblesseetroyautes.com |date=06-01-2022 |consulté le=21-05-2023}}.</ref>)
Le comte d'Évreux épouse en secondes noces ''Barbara'' Jeanne Louise Anne Joséphine Elisabeth Françoise Marie de Posch-Pastor (née le {{date-|2 mai 1952}} à Madrid). Le mariage a lieu, le {{date-|29 avril 2017}} à Paris {{16e}}<ref>Mairie de Paris - Extrait d'acte de mariage - Année 2017 - Acte {{Numéro avec majuscule|211}} : ''Le 29 avril 2017 a été célébré en notre commune à Paris seizième arrondissement le mariage de '''Michel, Joseph, Benoit, Marie d'Orléans''', né le 25 juin 1941 à Rabat (Maroc) et de '''Barbara, Jeanne, Louise, Anne, Joséphine, Elisabeth, Françoise, Marie de Posch-Pastor''', née le 02 mai 1952 à Madrid (Espagne).''</ref>{{,}}<ref name="noblesse">{{Article|langue=fr-FR|titre=Mariage civil du comte d’Évreux - Noblesse & Royautés|périodique=Noblesse & Royautés|date=2017-04-29|lire en ligne=http://www.noblesseetroyautes.com/mariage-civil-du-comte-devreux//|consulté le=2017-04-29}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Point de Vue annonce le prochain mariage du prince Michel de France - Le blog de La Couronne|périodique=Le blog de La Couronne|date=2016-10-21|lire en ligne=http://www.la-couronne.org/actualite-royale/point-de-vue-annonce-prochain-mariage-prince-michel-de-france/|consulté le=2016-12-16}}</ref>, ''Barbara'' Jeanne Louise Anne Joséphine Elisabeth Françoise Marie de Posch-Pastor, née le {{date-|2 mai 1952}} à Madrid, fille de Eric de Posch-Pastor et de Silvia Rodríguez de Rivas de Castilleja de Guzmán, elle-même précédemment mariée avec [[Henri de Castellane (1903-1937)|Henri de Castellane]] puis [[Boson II de Talleyrand-Périgord|Boson de Talleyrand-Périgord]]. Barbara de Posch-Pastor a été mariée en premières noces à Gilles Hennessy (fils de [[Kilian Hennessy]]), dont quatre enfants, ensuite à Fabien Nordmann<ref name="noblesse"/>, {{refnec|dont un enfant,}} puis au médaillé olympique [[Michel Roche]] (1939-2004). Elle est l'arrière-petite-fille du diplomate autrichien [[Ludwig von Pastor]].
 
==Biographie==
===Enfance et adolescence===
Le {{date-|25 juin 1941}} Michel et [[Jacques d'Orléans (1941)|Jacques d’Orléans]] voient le jour à l'hôpital Lyautey à [[Rabat]], dans leau [[Maroc français]], alors que leur père est encore interdit de séjour en métropole par la [[Loi d'exil]] de [[1886]]. Ondoyés le jour de leur naissance, les jumeaux sont baptisés le {{date-|27 juillet 1941}} dans la [[cathédrale Saint-Pierre de Rabat]] par l'évêque [[Louis-Amédée Lefèvre]], alors père [[Ordre des Frères mineurs|franciscain]]. Michel est le filleul des ouvriers de France{{sfn|Montjouvent|1998|p=326}}.

Après cinq années dans le [[protectorat]], ils partent, en juillet [[1946]], au [[Portugal]], où ils s’installent, avec le reste de leur famille, à la Quinta do Anjinho, à [[Sintra]]<ref>{{sfn|Jacques d’Orléans, ''Les Ténébreuses affaires du comte de Paris'', Albin Michel, Paris, 1999, {{|1992|p=p.|9id=tenebre}}.</ref>. Terrorisés par leur père, ceux que leurs partisans appellent les « Enfants de France » deviennent turbulents et, parfois même, violents. À l’âge de onze ans, Michel plante ainsi accidentellement un couteau dans le mollet gauche de sa sœur Anne alors qu’il se dispute avec son frère jumeau<ref>{{sfn|Jacques d’Orléans, ''Op. cit''., {{|1992|p.=30|30id=tenebre}}.</ref>. Consterné par l’attitude de sa progéniture, le « comte de Paris » finit par éloigner plusieurs de ses enfants du foyer familial. De septembre [[1952]] à juillet [[1956]], Michel et Jacques sont ainsi envoyés dans des pensionnats français, d’où ils finissent toujours par être renvoyés, avant d’être séparés à la rentrée scolaire [[1954]] puis confiés ensemble à un précepteur particulier en [[1956]]<ref>{{sfn|Jacques d’Orléans, ''Op. cit''. {{|1992|p.|=35-39|id=tenebre}}.</ref>. Cependant, les enfants finissent par revenir au Portugal lorsqu’est ouvert le [[Établissement scolaire français à l'étranger|lycée français]] Charles-Lepierre de [[Lisbonne]], à la rentrée 1956<ref>{{sfn|Jacques d’Orléans, ''Op. cit''., {{|1992|p.=39|39id=tenebre}}.</ref>. C’est donc dans ce pays que Michel d’Orléans obtient son [[baccalauréat en France|baccalauréat]] en [[1960]], à la différence de son frère Jacques, recalé<ref>{{sfn|Jacques d’Orléans, ''Op. cit''., {{|1992|p.=52|52id=tenebre}}.</ref>.
 
===Formation universitaire et mariage===
Michel d'Orléans retourne ensuite à [[Paris]] pour y effectuer ses études universitaires. Il s'inscrit à la Faculté des Sciences de Paris-Orsay et en ressort, trois ans plus tard, avec une licence en [[Mathématiques]], [[Physique]] et [[Chimie]]<ref name="{{sfn|Montjouvent |1998|p=309"/>}}. En [[1964]], il fait la connaissance de [[Béatrice Pasquier de Franclieu]], alors journaliste au ''[[Women's Wear Daily]]'', lors d’une réception organisée près d’[[Olivet (Loiret)|Olivet]]. Rapidement, les deux jeunes gens se lient d'amitié puis commencent à se fréquenter<ref name{{sfn|Montjouvent|1998|p="Montjouvent 309"/>}}. Issue de la vieille noblesse catholique<ref>Les Pasquier de Franclieu sont connus depuis [[1356]] mais leur filiation n’est véritablement établie qu’à partir de [[1561]]. Philippe de Montjouvent, ''Op. cit''., {{harvsp|Montjouvent|1998|p.|=313}}.</ref>, la jeune fille semble posséder tous les atouts pour séduire le chef de la [[maison d'Orléans]] et être acceptée comme sa belle-fille. Mais son père, dont elle était orpheline alors qu'elle avait à peine 3 ans, avait été [[Régime de Vichy|vichyste]] et proche du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]]. Le comte de Paris, soucieux pour lui-même de ne pas associer sa famille au souvenir de la [[Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis|Collaboration]], interdit à son fils de fréquenter Béatrice. Il rappelle aussi dans un acte du {{date|14|février|1967}} les conditions à remplir pour que leurs mariages soient reconnus et leur progéniture dynaste. Amoureux, le jeune homme ne cède pas et décide finalement d’épouser l’élue de son cœur au [[Maroc]], en [[1967]]<ref>« Le mariage d'amour de Michel de France et Béatrice Pasquier de Franclieu » dans ''Paris Match'' {{n°|974}} du 9 décembre 1967.
</ref>.
 
=== Différend avec son père ===
Les conséquences de cette fronde ne se font pas attendre. Michel d'Orléans est exclu, avec tous ses futurs descendants, de la succession au trône de France par son père. Par ailleurs, aucun des membres de sa famille n’assiste à son mariage, excepté un cousin du comte de Paris, [[Charles-Philippe d'Orléans (1905-1970)|Charles-Philippe d’Orléans]], [[Liste des ducs de Nemours|duc de Nemours]]<ref>Arrêté par la [[Gestapo]] pendant la [[Deuxième Guerre mondiale]], le duc de Nemours est un ancien résistant et sa présence aux côtés de Béatrice lors du mariage a donc une portée très symbolique. Philippe de Montjouvent, ''Op. cit''., {{p.harvsp|Montjouvent|1998|p=310}}.</ref>. Deux ans plus tard, en [[1969]], son père confère le titre de courtoisie de [[duc d'Orléans]] à [[Jacques d'Orléans|Jacques]], qui est pourtant le cadet de Michel, afin de réaffirmer l'exclusion de ce dernier de la famille royale<ref>Georges Poisson, ''Les Orléans, Une famille en quête d'un trône'', Perrin, Paris, 1999, {{p.|374}}.</ref>.
 
La rupture entre le chef de la maison d'Orléans et son fils est ensuite longue à cicatriser. Il faut en effet attendre l'année [[1978]]<ref>La réconciliation entre le comte de Paris date en fait de [[1977]] mais elle n'est rendue publique que l'année suivante du fait des ennuis de santé du prétendant orléaniste.</ref> pour que Michel d'Orléans et son épouse [[Béatrice Pasquier de Franclieu|Béatrice]] soient finalement « pardonnés » par le comte de Paris et reçoivent en guise de réconciliation les titres de courtoisie de comte et comtesse d’Évreux<ref name{{sfn|Montjouvent|1998|p="Montjouvent312"/>312}}. Mais, même après cela, Michel d'Orléans n'est que partiellement réintégré à la [[maison d'Orléans]] et demeure exclu, ainsi que ses descendants, de la succession [[orléaniste]]<ref name="Montjouvent311">Philippe de Montjouvent, ''Op. cit''., {{sfn|Montjouvent|1998|p.|=311}}.</ref>. Voici ici citée l'« ordonnance » prise par le prétendant orléaniste à cette occasion :
: ''En application de l’acte du {{date-|14 février 1967}} et de celui du {{date-|10 décembre 1976}}, le titre de Comte d’Évreux est conféré à Son Altesse Royale le Prince Michel d’Orléans, Fils de France, et à la postérité issue de son mariage avec Mademoiselle Béatrice Pasquier de Franclieu.''
: ''En conséquence, Son Altesse Royale le Prince Michel d’Orléans portera le titre de Comte d’Évreux ; son épouse celui de Comtesse d’Évreux ; leurs descendants mâles aînés porteront, après la mort de leur père, le titre de Comte d’Évreux ; les cadets celui de Comte N. d’Évreux.
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: ''D’azur à trois fleurs de lis d’or à la bande [[Compon (héraldique)|componée]] d’argent et de gueules.''
: ''Couronne des issus de France.''
: ''Tenants : deux anges. ''<ref>Ce texte mal identifié par l’auteur est reproduit par Philippe de {{harvsp|Montjouvent, page 312 in ''Le comte de Paris et sa descendance'', Du Chaney Eds, Paris, |1998, 988 pages|p=312}}.</ref>
 
===Fonctions dans l’« ordre de Saint-Lazare »===
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===Vie privée et professionnelle ===
Après leur mariage, Michel et [[Béatrice d'Orléans|Béatrice]] vivent au [[Maroc]], où il est attaché de direction dans une entreprise de [[travaux publics]], puis en [[Grande-Bretagne]], de [[1970]] à [[1973]], et enfin à [[Madrid]], à partir de [[1973]]<ref>Philippe de Montjouvent, ''Op. cit''., {{sfn|Montjouvent|1998|p.|=311-312}}.</ref>. En [[1986]], il quitte la société qui l’employait et est engagé par le groupe [[Accor]], dont il dirige la délégation madrilène<ref name{{sfn|Montjouvent|1998|p="Montjouvent312"/>312}}. De son côté, la comtesse d’Évreux entre chez [[Christian Dior]] en [[1985]] et ne tarde pas à y être nommée directrice pour l’[[Espagne]] et le [[Portugal]]<ref name{{sfn|Montjouvent|1998|p="Montjouvent312"/>312}}. Cette fonction prestigieuse permet à son épouse d’être régulièrement placée sous les feux des projecteurs et de devenir ainsi l’une des personnalités incontournables du gotha espagnol.
 
Mais alors que sa femme semble connaître de plus en plus de succès dans sa vie professionnelle, le comte d'Évreux perd son emploi et des dissensions se font jour au sein du couple<ref>Elena Pita, « ''[http://www.elmundo.es/suplementos/magazine/2005/288/1112387717.html Tuve que ponerme las pilas porque mi marido estaba en paro y necesitaba ganar dinero]'' » dans ''El Mundo Magazine'' du 3 avril 2005.</ref>. Les deux époux décident donc de se séparer en février [[1994]] avant de divorcer en [[2012]] (décision de la cour d'appel de Paris). Michel d'Orléans regagne la [[France]] en 1994, il trouve un emploi au [[conseil général (France)|conseil général]] des [[Hauts-de-Seine]], tandis que sa femme reste vivre à Madrid, où elle publie plusieurs [[Béatrice d'Orléans#Œuvres|ouvrages]]. Michel d'Orléans travaille à l'[[institut des Hauts-de-Seine]] de 1999 à 2006 puis il en est membre du bureau en tant que secrétaire général adjoint<ref>[http://www.institut-hauts-de-seine.org/institutdeshautsdeseine-equipe.html]</ref>.
Ligne 78 ⟶ 80 :
=== Titulature ===
''Les titres portés actuellement par les membres de la [[Quatrième maison d'Orléans|maison d’Orléans]] n’ont pas d’existence juridique en France et sont considérés comme des [[titre de courtoisie|titres de courtoisie]]. Ils sont attribués par le « chef de maison ».
* {{date-|25 juin 1941}} - {{date-|10 décembre 1976}}: ''Son Altesse royaleRoyale'' le prince Michel d'Orléans ''(naissance)'' ;
* depuis le {{date-|10 décembre 1976}} : ''Son Altesse royaleRoyale'' le comte d’Évreux.
 
=== Décorations dynastiques étrangères ===
Ligne 124 ⟶ 126 :
|24= 24. [[Louis d'Orléans (1814-1896)|Louis d'Orléans]]
|25= 25. [[Victoire de Saxe-Cobourg-Kohary]]
|26= 26. [[{{noble|Pierre II (empereur du Brésil)|Pierre II du Brésil]]}}
|27= 27. [[Thérèse-Christine de Bourbon-Siciles]]
|28= 28. [[Jean Népomucène Dobrzensky de Dobrzenicz]]
Ligne 130 ⟶ 132 :
|30= 30. [[Joseph Kottulinsky Kottulin de Krzizkowitz]]
|31= 31. [[Adélaïde d'Attems-Heiligenkreuz]]
|32= 32. [[{{noble|Louis-Philippe Ier|Louis-Philippede {{IerFrance}} de France]]
|33= 33. [[Marie-Amélie de Bourbon-Siciles]]
|34= 34. [[{{noble|Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin|Frédéric-François {{Ier}} de Mecklembourg-Schwerin]]
|35= 35. [[Caroline-Louise de Saxe-Weimar-Eisenach]]
|36= 36=32. [[{{noble|Louis-Philippe Ier|Louis-Philippede {{IerFrance}} de France]]
|37= 37=33. [[Marie-Amélie de Bourbon-Siciles]]
|38= 38. [[{{noble|Pierre Ier (empereur du Brésil)|Pierredu {{IerBrésil}} du Brésil]]
|39= 39. [[Marie-Léopoldine d'Autriche]]
|40= 40=36=32. [[{{noble|Louis-Philippe Ier|Louis-Philippede {{IerFrance}} de France]]
|41= 41=37=33. [[Marie-Amélie de Bourbon-Siciles]]
|42= 42=34. [[{{noble|Frédéric-François Ier de Mecklembourg-Schwerin|Frédéric-François {{Ier}} de Mecklembourg-Schwerin]]
|43= 43=35. [[Caroline-Louise de Saxe-Weimar-Eisenach]]
|44= 44=40=36=32. [[{{noble|Louis-Philippe Ier|Louis-Philippede {{IerFrance}} de France]]
|45= 45=41=37=33. [[Marie-Amélie de Bourbon-Siciles]]
|46= 46. [[{{noble|Ferdinand VII|Ferdinand VII d'Espagne]]}}
|47= 47. [[Marie-Christine de Bourbon-Siciles (1806-1878)|Marie-Christine de Bourbon-Siciles]]
|48= 48=44=40=36=32. [[{{noble|Louis-Philippe Ier|Louis-Philippede {{IerFrance}} de France]]
|49= 49=45=41=37=33. [[Marie-Amélie de Bourbon-Siciles]]
|50= 50. [[Ferdinand de Saxe-Cobourg et Gotha]]
|51= 51. [[Antoinette de Koháry]]
|52= 52=38. [[{{noble|Pierre Ier (empereur du Brésil)|Pierredu {{IerBrésil}} du Brésil]]
|53= 53=39. [[Marie-Léopoldine d'Autriche]]
|54= 54. [[{{noble|François Ier (roi des Deux-Siciles)|François {{Ier}} des Deux-Siciles]]}}
|55= 55. [[Marie-Isabelle d'Espagne]]
|56= 56. [[Jean Wenceslas Dobrzensky de Dobrzenicz]]
Ligne 166 ⟶ 168 :
 
== Notes et références ==
<references></references>
<ref name="Montjouvent 309">Philippe de Montjouvent, ''Op. cit.'', {{p.|309}}.</ref>
<ref name="Montjouvent312">Collation du comte de Paris du 10 décembre 1976. Philippe de Montjouvent, ''Le comte de Paris et sa descendance'', Éditions du Chaney, {{p.|312}}.</ref>
</references>
 
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Georges Poisson, ''Les Orléans, une famille en quête d'un trône'', Perrin, Paris, 1999 {{ISBN|2-26-201583-X}}.
* {{Chapitre |langue= |prénom1=Philippe de |nom1=Montjouvent, «|titre chapitre=S.A.R. le Prince Michel de France, comte d’Évreux »|auteurs ouvrage= |titre dansouvrage= ''Le Comte de Paris et sa descendance'',|lieu= |éditeur=éditions du Chaney, |année=1998, {{|isbn=2913211003 |lire en ligne= |passage=p.|307-324}} {{ISBN|2913211003}}.
* [[{{Ouvrage |langue= |lien auteur1=Jacques d'Orléans (1941)|auteur1=Jacques d’Orléans]] (avec la collaboration de |auteur2=Bruno Fouchereau), ''|titre=Les ténébreuses affaires du comte de Paris'', |sous-titre= |lieu=Paris |éditeur=Albin Michel, Paris,|collection= 1999|année=1992 {{ISBN|volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn=2-22-611081-X |lire en ligne= |id=tenebre}}.
* [[Isabelle, comtesse de Paris]], ''Tout m’est bonheur'' (t. 1), Robert Laffont, Paris, 1978, {{ISBN|2-22-100107-9}}.
* Isabelle, comtesse de Paris, ''Tout m’est bonheur, Les Chemins creux'' (t. 2), Robert Laffont, Paris, 1981, {{ISBN|2-22-100834-0}}.
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