Henri Teitgen
Henri Teitgen, né le à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Paris, est un avocat, résistant et homme politique français.
Henri Teitgen | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans, 7 mois et 27 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 |
Circonscription | 1re de Gironde |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire (Quatrième République) |
Groupe politique | MRP |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Nancy (Meurthe-et-Moselle, France) |
Date de décès | (à 87 ans) |
Lieu de décès | Paris (France) |
Résidence | Gironde |
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Biographie
modifierOriginaire d'un milieu modeste (son père, Pierre, est cordonnier[1] et sa mère, Marie Damblé, n'a pas de profession), Henri Teitgen put fréquenter l'école communale grâce à la loi du qui rendait obligatoire l'enseignement primaire. Brillant élève, il obtint une bourse lui permettant de poursuivre des études secondaires jusqu'en mathématiques élémentaires. Son père étant malade, il change de voie et entre dans l'administration des Ponts-et-Chaussées en 1901. Il reprend ensuite des études de droit à Nancy jusqu'à l'obtention d'un doctorat. Son engagement politique date des années de faculté : il adhère au mouvement Le Sillon fondé par Marc Sangnier et devient secrétaire du Sillon lorrain, ce qui amène le préfet de Meurthe-et-Moselle, Humbert, à écrire en 1903 au ministre de la Guerre pour que le jeune Henri Teitgen soit affecté pour son service militaire loin de Nancy. Ce sera Besançon.
En 1907, l'année de son mariage avec Marie-Madeleine Goux (1885-1977), il rejoint Rennes et Emmanuel Desgrées du Loû, rencontré au Sillon deux ans auparavant, afin d'assurer la rédaction en chef de l'Ouest-Éclair. Mobilisé durant la Grande Guerre, il reçoit la croix de guerre.
En 1920, il revient en Lorraine où il s'inscrit au barreau de Nancy dont il devient le bâtonnier. Il poursuit logiquement son militantisme politique en adhérant au parti démocrate populaire fondé en 1924 dont il devient un vice-président. En 1932 il se présente aux élections législatives à Langres puis à Nancy en 1936. Il est battu.
À la fin , il fonde avec François de Menthon et son fils Pierre-Henri le premier mouvement de résistance en zone libre, Liberté, qui plus tard fusionne avec Combat. Arrêté à Nancy le , il est détenu à Compiègne jusqu'au puis déporté à Buchenwald jusqu'en 1945[1].
Après la guerre, il est membre du nouveau mouvement démocrate-chrétien, le Mouvement républicain populaire (MRP), dès sa fondation. Il échoue cependant à se faire élire aux élections municipales à Nancy en . Son action dans la Résistance et sa déportation lui valent la croix de guerre 1939-1945, la médaille de la Résistance et une nomination comme délégué à l'Assemblée consultative provisoire de Paris en .
Il est élu député de la Gironde en 1945 et devient aussitôt un des vice-présidents de l'Assemblée constituante. Il en est de même en à la seconde Assemblée constituante ; cette fois, il vote en faveur du second projet constitutionnel (devenu la Constitution du 27 octobre 1946). En dépit du recul du MRP, il est élu député à la nouvelle Assemblée le et en devient un des vice-présidents.
Après avoir participé au temps des assemblées constituantes à la commission de la Constitution, Henri Teitgen appartient durant la législature 1946-1951 à la commission des affaires étrangères et à celle de la marine marchande (1946 puis 1949-1950). Il est battu aux élections législatives du et, après une candidature infructueuse dans le Doubs en 1956, il quitte la vie politique à soixante-quatorze ans.
Il meurt à Paris l'année du départ du général de Gaulle en 1969. Il est enterré au cimetière de Colombe-lès-Vesoul[2].
Décorations
modifier- Officier de la Légion d'honneur (décret du 2 septembre 1954) ; chevalier du 1er juillet 1946
- Croix de guerre –
- Croix de guerre –, palme de bronze
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 17 novembre 1945)[3]
- Croix du combattant
- Médaille de la déportation pour faits de Résistance
Notes et références
modifier- Emmanuelle Jourdan, « Paul Teitgen ou la construction d’une idée de la paix », dans L'idée de paix en France et ses représentations au xxe siècle, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », (ISBN 978-2-490296-04-0, lire en ligne), p. 393–421
- « Henri Teitgen enterré au cimetière de Colombe-lès-Vesoul », sur books.google.fr (consulté le ).
- Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Henri Teitgen » (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :