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Henri de Goritz — Wikipédia

Henri de Goritz, également appelé Henri de Carinthie (en tchèque : Jindřich Korutanský), né vers l'an 1270 et mort le au château de Tirol, fut duc de Carinthie, margrave de Carniole et comte de Tyrol de 1295 à sa mort. Par son premier mariage avec Anne Přemyslide, il est élu roi de Bohême et roi titulaire de Pologne en 1306, s'asseyant sur le trône de 1307 jusqu'à sa destitution par Jean de Luxembourg en 1310.

Henri de Goritz
Illustration.
Sceau d'Henri, duc de Carinthie.
Titre
Roi de Bohême

(3 ans, 1 mois et 27 jours)
Prédécesseur Rodolphe Ier
Successeur Jean Ier
Duc de Carinthie et margrave de Carniole

(39 ans, 5 mois et 1 jour)
Prédécesseur Meinhard de Goritz
Successeur Albert II d'Autriche et Othon d'Autriche
Comte de Tyrol

(39 ans, 5 mois et 1 jour)
Prédécesseur Meinhard de Goritz
Successeur Marguerite de Carinthie
Biographie
Dynastie Maison de Goritz
Date de naissance Vers l'an 1270
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Château de Tirol
Sépulture Abbaye de Stams
Père Meinhard de Goritz
Mère Élisabeth de Bavière
Conjoint Anne de Bohême
Adélaïde de Brunswick-Grubenhagen
Béatrice de Savoie
Enfants Marguerite de Carinthie

Henri de Goritz
Armoiries des de Goritz

Biographie

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Origines

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Henri est le fils de Meinhard de Goritz et de son épouse Élisabeth, une fille du duc Othon II de Bavière et la veuve du roi Conrad IV de Hohenstaufen. Au temps de sa naissance, les vastes possession de la maison de Goritz furent séparées : son père Meinhard reçut en 1271 le comté de Tyrol, ainsi que son frère cadet Albert perpétuera l'ancienne lignée à Gorizia en Frioul et à Lienz. En devenant partisan du roi nouveau Rodolphe Ier de Habsbourg, Meinhard a été également inféodé avec le duché de Carinthie et la Carniole en 1286. Élevé au rang de prince du Saint-Empire, il pouvait organiser le mariage de sa fille Élisabeth de Tyrol, sœur d'Henri, avec le fils aîné de Rodolphe, Albert Ier, le futur roi des Romains, en 1274.

Après le décès de son père en 1295, Henri règne lui-même sur le Tyrol et la Carinthie conjointement avec ses frères plus âgés, Othon (mort en 1310) et Louis (mort en 1305). Ils ont bâti des relations solides avec la maison de Habsbourg et Albert Ier, élu roi en 1292, bénéficiait d'un soutien de ses beaux-frères dans la lutte avec l'antiroi Adolphe de Nassau qui est tué en 1298.

Roi de Bohême

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Henri et son frère Louis, tableaux au château d'Ambras, Innsbruck.

En 1306 Henri épouse Anne de Bohême, une fille du roi défunt Venceslas II de Bohême et de Judith de Habsbourg, une sœur du roi Albert. En conséquence, il était le plus proche héritier du roi Venceslas III et après l'assassinat de ce dernier il est élu roi de Bohême par la noblesse fin . Toutefois, Albert tente de prendre le contrôle de la Bohême et soutient la candidature de son fils Rodolphe de Habsbourg qui, le , épouse Élizabeth Ryksa, la veuve du roi Venceslas II et s'empare du pouvoir.

Anne et Henri s'enfuient vers la Carinthie, mais Rodolphe ne profite que quelques mois de sa nouvelle situation et décède un an plus tard, le . Anne et Henri remontent sur le trône de Bohême. Une longue lutte commence alors contre le nouveau prétendant des Habsbourg, Frédéric le Bel, frère de Rodolphe, provoquant de vives réactions des aristocrates. Finalement, Frédéric est dédommagé par Henri avec une grosse somme. Ce n'est qu'en 1526 que les Habsbourg obtiennent le trône à Prague.

Le , le roi Albert fut assassiné par son neveu Jean de Souabe. Finalement, après son élection au trône, le roi nouveau Henri VII de Luxembourg a pris une part à la chose en Bohême: il fait épouser en 1310 à son propre fils Jean la princesse Élisabeth de Bohême, sœur d'Anne, une autre fille et héritière de Venceslas II. Henri de Carinthie a finalement perdu le fief et, tourmenté par les troupes des Luxembourg, doit quitter la Bohême le . Jean de Luxembourg occupa la ville de Prague et est couronné roi de Bohême le par Pierre d'Aspelt, l'archevêque de Mayence.

Duc de Carinthie

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Néanmoins, la même année Henri hérita de son frère ainé Othon de Goritz et devient seul duc de Carinthie et comte de Tyrol. Au cours de l'année suivante, il fit la paix avec les Habsbourg. Dans le pays de Tyrol, Henri pouvait reculer l'influence des prince-évêques de Trente et de Bressanone; par ailleurs, il n'a pas été en mesure d'asseoir son contrôle sur les propriétés carinthiennes de la principauté épiscopale de Bamberg protégées par l'empereur Henri VII.

À la fin de ces années-là, Henri a assumé un rôle d'intermédiaire dans le conflit sur la couronne entre Frédéric le Bel et Louis de Bavière, culminant à la bataille de Mühldorf. En 1325, il a obtenu une approche équilibrée entre les maisons de Habsbourg et de Wittelsbach. Louis lui a assuré que sa fille Marguerite succèdera en Carinthie et Tyrol; il a cependant promis secrètement de céder la Carinthie aux Habsbourg. Après le décès d'Henri, Marguerite vient au moins de prendre possession du comté de Tyrol avec le soutien de la noblesse locale.

 
La tombe d'Henri à l'église de Stams.

Henri fut inhumé à côté de son père dans le caveau de famille à l'abbaye de Stams, fondée par son père Meinhard.

Union et postérité

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Henri épouse en premières noces Anne de Bohême, sans descendance.

Henri de Goritz et sa seconde femme, Adélaïde, une fille du duc Henri Ier de Brunswick-Grubenhagen, ne laisse qu'une fille unique :

1) Jean-Henri de Luxembourg († 1375), dont elle divorce en 1341.

2) Louis V de Bavière († 1361) dont:

En 1328 Henri épouse en troisièmes noces Béatrice de Savoie (it), fille cadette d'Amédée V de Savoie.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Francis Dvornik Les Slaves histoire, civilisation de l'Antiquité aux débuts de l'Époque contemporaine Éditions du Seuil Paris (1970).
  • Jörg K.Hoensch Histoire de la Bohême Éditions Payot Paris (1995) (ISBN 2228889229).
  • Pavel Bělina, Petr Čornej et Jiří Pokorný Histoire des Pays tchèques Points Histoire U 191 Éditions du Seuil Paris (1995) (ISBN 2020208105).
  • Anthony Stokvis, Manuel d'histoire, de généalogie et de chronologie de tous les États du globe, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, préf. H. F. Wijnman, éditions Brill à Leyde 1889, réédition 1966, volume II, chapitre VI C 1. , et tableau généalogique no 11 « Généalogie des comtes de Goritz et de Tyrol ».

Article lié

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Liens externes

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