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Katiu — Wikipédia

Katiu

île de l'archipel des Tuamotu, Polynésie française

Katiu, également appelé Atina, est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Il fait administrativement partie de la commune de Makemo.

Katiu
Vue satellite de la NASA
Vue satellite de la NASA
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Tuamotu
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 16° 26′ 00″ S, 144° 22′ 01″ O
Superficie 10 km2
Géologie Atoll
Administration
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Tuamotu
Commune Makemo
Démographie
Population 240 hab. (2017[1])
Densité 24 hab./km2
Plus grande ville Hitianau
Autres informations
Découverte 1820
Fuseau horaire UTC-10
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
(Voir situation sur carte : îles Tuamotu)
Katiu
Katiu
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
(Voir situation sur carte : Polynésie française)
Katiu
Katiu
Atolls en France

Géographie

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Situation

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Katiu est situé à 39 km au sud-est de Raraka, à 26 km au nord-ouest de Makemo, ainsi qu'à 575 km à l'est de Tahiti. L'atoll le plus proche est le groupe des îles Raevski à 15 km au sud-est. L'atoll, de forme pratiquement rectangulaire, fait 24,5 km de longueur et 12 km de largeur maximales pour une surface de terres émergées de 10 km2. Son grand lagon d'une superficie de 232,5 km2 est accessible par deux passes à l'est et l'ouest.

Démographie

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En 2017, la population totale de Katiu est de 190 personnes[1],[2] principalement regroupées dans le village de Hitianau situé sur le motu nord-est ; son évolution est la suivante :

1983 1988 1996 2002 2007 2012 2017
122 200 208 352 285 250 240
Sources ISPF[3] et Gouvernement de la Polynésie française.

Histoire

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Découverte par les Européens

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La première mention de Katiu par un Européen fut faite par Fabian Gottlieb von Bellingshausen le [4],[5] qui nomme l'atoll du nom d'île Saken[6]. L'atoll est également visité le par l'explorateur américain Charles Wilkes lors de son expédition australe[4].

Période contemporaine

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Au XIXe siècle, Katiu devient un territoire français, peuplé alors d'environ 200 habitants autochtones, où se développe une petite production de nacre et, en raison de la profondeur des passes, devient un havre accessible à des bateaux de bon tonnage. Par ailleurs, à cette époque le chef de Katiu est également celui des Îles Raevski composé des trois petits atolls inhabités de Hiti, Tepoto Sud, et Tuanake[7]. Au milieu du siècle, l'atoll est évangélisé avec la fondation de la paroisse Saint-Gabriel en 1850, puis la construction de l'église homonyme en 1992 rattachée au diocèse de Papetee[8].

Économie

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Comme la plupart des îles de Polynésie, Katiu vit de la récolte de coprah ainsi que du tourisme. Mais l'essentiel de l'économie est liée à l'exploitation de la mer d'une part avec la perliculture fortement pratiquée sur 250 ha au centre du lagon pour l'élevage et les greffes alimentés par 1 000 lignes de collectages du naissain autorisées à l'Est près des terres[2] ; d'autre part avec l'aquaculture mise en œuvre grâce aux parcs à poissons situés près des deux passes permettant l'exportation d'environ 8 tonnes de poissons annuellement vers Tahiti[2] ; enfin avec la récolte des holothuries, autorisée depuis 2017 sur les platiers récifaux des deux tiers nord-ouest du lagon, pour l'exportation vers l'Asie[2],[9].

L'atoll possède depuis 2001 un aérodrome moderne – avec une piste de 1 180 m de longueur et une tour de contrôle –, situé au nord de l'île et relié au village principal par une petite route. Il accueille, en moyenne, environ 180 vols et 3 000 passagers par an, dont la moitié en transit[10].

Flore et faune

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Katiu accueille des spécimens de Cassytha filiformis[11] et des Amaranthaceae du genre Achyranthes aspera var. velutina[12] ainsi qu'une population endémique de Chevaliers des Tuamotu[13].

Notes et références

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  1. a et b Recensement de 2017 – Répartition de la population de la Polynésie française par îles, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  2. a b c et d Atlas de Polynésie : Katiu, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 26 mars 2019.
  3. Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  4. a et b Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), pp. 275-282.
  5. Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
  6. (en) Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, pp. 264-8.
  7. Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 637.
  8. Paroisse Saint-Gabriel sur le site l'archidiocèse de Papeete.
  9. « Ouverture de la pêche aux holothuries pour 2019 dans les îles de Katiu, Hiti, Tepoto-Sud et Tuanake », DRM du Gouvernement de la Polynésie française, 3 avril 2019.
  10. Statistique de l'aérodrome de Katiu, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
  11. Flore de la Polynésie française par Jacques Florence, éditions IRD, 2004, (ISBN 9782709915434), p. 145.
  12. Florence (2004), p. 50.
  13. (en) Review of the protected areas system in Oceania Arthur L. Dahl, IUCN Commission on National Parks and Protected Areas, United Nations Environment Programme, éd. IUCN, 1986, (ISBN 9782880325091), p. 206.

Liens externes

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