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Oissel — Wikipédia

Oissel

(Aussi Oissel-sur-Seine) est une commune française du département de la Seine-Maritime

Oissel est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Oissel
Oissel
Le manoir de la Chapelle, Logo monument historique Classé MH (1946) pour son puits monumental.
Blason de Oissel
Blason
Oissel
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Métropole Rouen Normandie
Maire
Mandat
Stéphane Barré
2020-2026
Code postal 76350
Code commune 76484
Démographie
Gentilé Osseliens
Population
municipale
12 367 hab. (2021 en évolution de +8,91 % par rapport à 2015)
Densité 557 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 41″ nord, 1° 05′ 52″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 128 m
Superficie 22,19 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Rouen
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Étienne-du-Rouvray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Oissel
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Oissel
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Oissel
Liens
Site web ville-oissel.fr

Géographie

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Localisation

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La commune est située à 10 km au sud de Rouen, dans le centre de la Métropole Rouen Normandie, en bordure de la Seine.

Communes limitrophes

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Voies de communication et transports

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Oissel est desservie par les bus du réseau Astuce.

La ligne F3 relie Oissel au centre-ville de Sotteville-lès-Rouen en 45 minutes environ avec un bus toutes les dix minutes en moyenne. Cette ligne est placée en correspondance avec la ligne de métro à Hôtel-de-Ville de Sotteville en direction de Rouen.

La ligne F relie le pôle multimodal d'Oissel jusqu'à la Z.I. l'Oison de la ville de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, en 45 minutes environ avec une fréquence d'un bus toutes les 20 minutes. Elle passe par le centre commercial de Tourville-la-Rivière.

La ligne I relie l'école de police d'Oissel jusqu'au Centre commercial de Tourville avec un bus toute les 1 heure.

Oissel dispose d'une gare TER du réseau TER Normandie placée en correspondance des lignes de bus F3, F et I . Cette gare est située sur les lignes Paris - Le Havre et Yvetot - Saint-Aubin-lès-Elbeuf et propose des allers-retours à une fréquence élevée entre Rouen et Oissel.

Hydrographie

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La commune est bordée par la Seine qui, au fil du temps, y a constitué plusieurs îles.

L'île Mayeux et l'île aux Bœufs sont partagées entre la commune et Tourville-la-Rivière ; elles sont classées en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[1].

Il en est de même pour les îles Durand et Sainte-Catherine[2].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boos à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 847,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Oissel est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,9 %), zones urbanisées (14,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,9 %), prairies (8,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), eaux continentales[Note 4] (4,4 %), terres arables (2,4 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Oscellus au IXe siècle (Miracula Germani), Oscellum en 996 - 1026, Oizsel entre 1055 et 1066[16],[17].

Le nom du lieu appartient à toute une série bien connue de toponymes, tels qu'Oisseau, Ussel, Usseau, etc. qui sont issus du gaulois uxsello-[18] signifiant « haut » (cf. irlandais uasal, gallois uchel et breton uhel), ou encore « élevé » et qui sert de qualificatif à une divinité païenne dans des inscriptions celto-latines :

Deo Marti Ocello (Carlisle, Angleterre)
Deo Uxello (Bibl. Nat. Bronze)
Ocello Vellauno (Evans)
Jovi optimo maximo uxellimo (Allemagne)[17]

Ça semble bien être le cas ici, puisqu’Oissel ne se trouve pas sur un lieu élevé mais dans la vallée de la Seine[17]. Peut-être un culte à sainte Catherine a-t-il remplacé un culte à une divinité païenne initiale au moment de la christianisation selon un processus bien connu par ailleurs ? En tout cas, dès le Moyen Âge, il est fait référence à une île d'Oissel dénommée Sainte-Catherine.

C'est de cet endroit que les Vikings seraient partis pour lancer leurs raids dans la vallée de la Seine. Apparemment, ils vont eux-mêmes rebaptiser l'île d'Oissel en Thorholmr « île de Thor » qu'on retrouve par exemple dans un titre de Robert le Magnifique en 1030 sous la forme latinisée Torhulmus, mais contrairement à celui de l'île de Korholmr (Petit et Grand-Couronne), son nom norrois va disparaitre, remplacé définitivement par Sainte-Catherine.

Il n'est pas certain que le nom de Thor (Þórr) fasse référence au dieu, en effet l'île d'Oissel est située juste en face de Tourville-la-Rivière (Tor villam 996 - 1026) qui s'explique bien plutôt par un nom de personnage Þórr (Thor), fréquemment attesté comme anthroponyme dans l'onomastique norroise. Ce genre de relation entre deux lieux contigus se retrouve à plusieurs reprises dans la toponymie normande.

Histoire

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Situé en bord de Seine, au pied d'un plateau couvert de forêt riche en gibier, le site d'Oissel est occupé dès la préhistoire. Gaulois et Gallo-romains y ont laissé des voies de communication et un temple, au lieu-dit la Mare-du-Puits.

Des sarcophages mérovingiens furent également mis au jour.

Les Vikings y créèrent une forteresse qu'ils utilisèrent comme base pour leurs raids vers Rouen et Paris. En automne 858, elle est assiégée par les troupes du roi Charles II le Chauve.

En 1082, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre, y réunit un concile de hauts dignitaires de l'Église en présence de barons anglo-normands au sujet d'un différend sur la peine de mort entre l'archevêque de Rouen et l'abbé de Saint-Wandrille. Fief royal, Richard Cœur de Lion y installa un rendez-vous de chasse où séjourna Philippe le Bel en 1312. Ce manoir, profondément modifié au cours des siècles, est aujourd'hui la mairie.

Vers 1250, le roi Louis IX (Saint-Louis) créa la sergenterie d'Oissel en la paroisse de Saint-Martin en la vicomté de Rouen. Elle comprenait dès son origine la glèbe de la franche sergenterie de bois fieffés et héréditaire en la forêt du Rouvray, des fiefs tenus en perpétuel héritage de divers fiefs de haubert.

Parmi les sergents de la garde du roi en la forêt du Rouvray, qui devaient rendre foi et hommage au roi, puis faire aveu de leurs avoirs, on trouve les noms de Hue Bécourt (aveu du ), Jehan Leprevost (aveu du ), Guernet Lynant et Jacques Lynant, ce dernier vendant et transmettant à fin d’héritage l’ensemble de la Sergenterie le à Jehan Vauquelin (aveu du ), Jacques Vauquelin en hérita (aveu du ). Puis se succède la longue lignée des Duhaze, avec Robin Duhaze qui en hérita par sa mère Anne Vauquelin (aveu du ), jusqu'à Antoine Duhaze (aveu du ), et Jean Thomas Duhaze. La sergenterie fut supprimée vers 1764.

Le manoir de La Chapelle porta différents noms : ferme de la Chapelle, ferme à Dupont au début du XXe siècle. Elle a été acquise par les Papeteries de La Chapelle en 1929 et dotée alors d'un château. Le colombier à pied et le puits à colonnes (bien que ce dernier fût déplacé à plusieurs reprises) sont parvenus relativement intacts depuis le XVIe siècle.

En 1639, lors de la révolte des va-nu-pieds contre les impôts et la famine, c'est à Oissel que les troupes envoyées par le roi furent hébergées. L'épidémie de peste de 1649-1650 dévasta la commune, une nouvelle épidémie de choléra en 1832 fit de nombreuses victimes.

Après la guerre franco-allemande de 1870, les Prussiens s'installèrent en 1871 dans la ville et incendièrent en partie la mairie.

La Première Guerre mondiale fit de nombreux ravages puisque 20 % de la population adulte fut décimée[réf. nécessaire]. En , un commando allemand fut chargé de faire sauter les ponts d'Oissel. Il fut arrêté in extremis à Sotteville-sous-le-Val.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1944, les Allemands s'installèrent à nouveau à Oissel pour défendre le nœud ferroviaire stratégique entre la Normandie et Paris. 43 bombardements alliés en 5 ans firent des dégâts considérables : 249 immeubles furent détruits, 1 475 autres endommagés. Au cours de ces trois conflits, les Osseliens montrèrent un esprit de résistance et de solidarité rare comme Édouard Turgis, Paul Henri Mongis et Émile Billoquet, trois noms inscrits à jamais dans la mémoire d'Oissel.

Le 71e régiment du génie, basé à Oissel, est dissous en 1997.

Centre de rétention administrative et École de police

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Depuis , Oissel est le lieu d'implantation du Centre de rétention administrative d'Oissel, habilité à accueillir des familles (19 lits), en vue de l'instruction administrative de leur retour dans leur pays d'origine. Les étrangers en situation irrégulière qui y sont retenus entre deux et 90 jours viennent de toutes les régions de France, et principalement des régions limitrophes de la Normandie.

Oissel dispose d'une École nationale de police[25].

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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La commune se trouve dans l'arrondissement de Rouen du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de la Seine-Maritime.

Elle faisait partie de 1793 à 1801 du canton d'Elbeuf, année où elle intègre le canton de Grand-Couronne. En 1903, elle est rattachée au Sotteville puis, en 1982, au canton de Saint-Étienne-du-Rouvray[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais incluse dans le canton de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Intercommunalité

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La commune était membre de l'agglomération de Rouen, une communauté d'agglomération créée le et qui succédait au SIVOM de l'agglomération rouennaise est créée en 1974.

Le , celle-ci a fusionné avec l'Agglo d'Elbeuf et les communautés de communes de Seine-Austreberthe et du Trait-Yainville afin de former la Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA), qui s'est transformée en 2015 en Métropole Rouen-Normandie, dont la commune est toujours membre.

Tendances politiques et résultats

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Européennes de 2024

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Aux élections européennes du 9 juin 2024, Jordan Bardella (Rassemblement national) arrive en tête et en hausse de 9 points[27](36,50% contre 27,49% en 2019)[28],[29],dans le sillage des 7 points gagnés au niveau national. Dans cette commune, Manon Aubry arrive deuxième (14,06% contre 9,89% en 2019)[28],[29], et la liste du Parti communiste français troisième (10,77% contre 11,46% en 2019)[28],[29]. La participation est en baisse, à 49,18% contre 52,33%[28],[29], devenant inférieure à la moyenne nationale (52,50%).

Liste des maires

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Liste des maires depuis 1800[30]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1800 1807 Michel Horcholle    
1807 1813 Jean Duteurtre    
1813 1816 Nicolas Boimard    
1816 1819 Amable Fosse    
1819 1829 Pierre-Nicolas Ruel    
1829 1839 Antoine Potel    
1839 1843 François Déhais    
1843 1848 Pierre Turgis    
1848 1860 Louis Ruel    
1860 1867 Antoine-Nicolas Potel    
1867 1885 Édouard Turgis   Filateur à Elbeuf
1885 1892 Alexandre Potel    
1892 1907 Félix Déhais    
1907 1908 Gustave Dantan    
1908 1912 Désiré Fenot    
1912 1919 Eugène Plantrou   Industriel
1919 1929 Gustave Boimard    
1929 1944 Maurice Gautier[31] PCF
puis PUP[32]
Menuisier aux chemins de fer de l’État, Syndicaliste unitaire
Député de Seine-Inférieure (1924 → 1928)
Conseiller général de Sotteville-lès-Rouen (1928 → 1932)
24 août 1944 20 décembre 1969 Marcel Billard    
1970 mars 1977 Adrien Corvaisier    
mars 1977 1982 Pierre Toutain[33] PCF Instituteur, militant syndical, militant pacifiste
1982 mars 2014 Thierry Foucaud[34] PCF Opérateur en produits chimiques
Sénateur de Seine-Maritime (1998 →2018)
Vice-Président du Sénat (2011 → 2017)
Conseiller régional de Haute-Normandie[Quand ?]
Vice-président de la CA de Rouen[Quand ?]
mars 2014[35] En cours
(au 10 août 2020)
Stéphane Barré PCF Ancien champion d’aviron
Conseiller départemental de Saint-Étienne-du-Rouvray (2017[36] →)
Réélu pour le mandat 2020-2026[37]

Jumelages

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[39],[Note 5].

En 2021, la commune comptait 12 367 habitants[Note 6], en évolution de +8,91 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 3402 3802 5842 7943 1133 1923 2013 6073 482
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 5893 6854 1814 2113 9514 0154 0803 9483 855
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 2804 4754 7125 7466 3047 5607 5017 2289 284
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9 9629 94910 50111 71211 44411 05311 55811 39511 647
2021 - - - - - - - -
12 367--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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  • école élémentaire Jean-Jaurès (architecte Georges Bourienne, 1933)
  • école élémentaire Mongis-Jules Ferry
  • école Louis-Pasteur
  • école Saint-Joseph
  • L'hôpital d'Oissel est l'un des établissements de soins du CHU de Rouen.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Malgré les destructions des guerres et la modernisation nécessaire, la ville d’Oissel a conservé de nombreuses traces de son passé. C’est d’abord en centre ville l’urbanisation qui vit le jour autour des filatures. Il est ainsi possible de retrouver les lotissements ouvriers nés autour des usines, les maisons des contremaîtres, des ingénieurs et des industriels. Il reste aussi trace des fermes ; si deux seulement sont encore en activité, les autres ont souvent été transformées en logements.

L’église d’Oissel, dédiée à saint Martin, fut fondée à l’époque mérovingienne. Mais le bâtiment fréquenté aujourd’hui par les fidèles ou par les passionnés de musique est une construction débutée au XVIe siècle, agrandie et achevée en 1871 (Jacques-Eugène Barthélémy architecte).

Vers 1250, le roi Louis IX (Saint-Louis) créa la sergenterie d’Oissel en la paroisse de Saint-Martin en la vicomté de Rouen. La sergenterie fut supprimée vers 1764. La chapelle Saint-Bonnet porta au fil du temps différents noms : ferme de la Chapelle, manoir de la Chapelle   Classé MH (1946)[41], ferme à Dupont au début du XXe siècle. Elle a été acquise par les Papeteries de La Chapelle (aujourd'hui Otor) en 1929. Elle a été dotée d’un château d’époque relativement récente. Mais le miracle est que le colombier à pied et le puits à colonnes (bien que ce dernier fût déplacé à plusieurs reprises) sont parvenus jusqu'à nous en restant relativement intacts depuis le XVIe siècle.

 
Château de la marquise.

Le château des Roches, lieu-dit Le Catelier, résidence de la famille Hély d'Oissel, qui abrita Raoul Grimoin-Sanson est une belle construction du XIXe siècle sur l'emplacement d’un château datant de Louis XIII dont il ne reste que le logement du directeur du Centre de formation Jean-L’Herminier. Dans le parc, on voit une chapelle néo-classique, bâtie par Raoul Grimoin-Sanson au début du XXe siècle pour les besoins de son film Le Comte de Griolet. Dans le parc municipal peuvent être découverts le château de la marquise de Frondeville[42], dit aussi de la Perreuse, bâtisse du XVIIIe siècle, le pavillon Dambray de style Louis XVI, et la ferme normande.

Au Cercle des Loisirs, dans l’ancienne filature Dantan, peuvent être vus la machine à vapeur qui actionnait les métiers, le four l’alimentant en vapeur et la dynamo produisant l’électricité. (Machine Sabrou - 1920).

Enfin, on trouve le vestige rare d'une maison de fer[43] dans celle située avenue du Général-de-Gaulle[44]. Son inscription au titre des monuments historiques remonte à l'arrêté du . Son dernier usage semble avoir été celui d'un garage de réparation à l'enseigne marque SIMCA.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
Parti au 1) d’argent à la cornue du même remplie à moitié de gueules, au 2) d’azur à la gerbe d’or ; sur le tout au chef de gueules chargé d’un léopard d’or armé et lampassé d’azur.
Détails
Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Guy Pessiot, Histoire de l'agglomération rouennaise : La rive gauche : La Bouille, Grand Couronne, Grand-Quevilly, Moulineaux, Oissel, Petit-Couronne, Petit-Quevilly, Saint-Étienne-du-Rouvray, Sotteville-lès-Rouen, Rouen, Éd. du P'tit Normand, , 288 p. (ISBN 9782906258211), p. 110-129.
  • Guy Pessiot, Les communes de l'agglomération de Rouen : De Maromme à Ymare, vol. 2, Rouen, Éd. des Falaises, , 512 p. (ISBN 978-2-84811-063-9), p. 342-355.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Rouen comprend une ville-centre et 49 communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. ZNIEFF 230030831 - Les îles aux Bœufs et Mayeux sur le site de l’INPN..
  2. ZNIEFF 230030833 - Les îles Durand et Sainte-Catherine sur le site de l’INPN..
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Oissel et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
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