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Xu Fu — Wikipédia

Xu Fu

alchimiste et explorateur chinois sous la dynastie Qin (255 av. J.-C.-après 210 av. J.-C.)

Xu Fu (chinois : じょぶく ou じょ巿), né en dans l'État du Qi, fut un alchimiste et un sorcier au service du premier empereur de la dynastie Qin de Chine. Son nom japonais est Jofuku Dôshi ou Jofutsu Dôshi.

Xu Fu
Statue de Xu Fu dans le parc Jofuku (ja) de Shingū au Japon
Biographie
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きみぼうVoir et modifier les données sur Wikidata
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En -219 et -210, il aurait été envoyé par l'empereur Qin Shi Huangdi vers les « mers de l'Est » à la recherche des îles des immortels et de l'élixir de longue vie[1]. Il ne serait jamais revenu du second voyage entrepris avec des réserves alimentaires et une flotte importante, accompagné d’artisans et de nombreux jeunes gens et jeunes filles. Il aurait abordé et fait souche sur une terre qui sera désignée comme étant le Japon par les auteurs chinois à partir de la deuxième moitié du Xe siècle. La légende de Xu Fu débarquant au Japon est attestée dans ce pays où de nombreux lieux conservent son souvenir[2]

Sources textuelles

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Les premières mentions de Xu Fu se trouvent dans le Shiji. Dans le chapitre Biographie de Qin Shi Huangdi[3], l’empereur, lors d’une tournée d’inspection à Langya, vient lui demander les raisons de son premier échec dans la recherche des îles. Xu Fu explique que la rencontre d’un monstre marin a compromis l’expédition et demande à être accompagné d’archers dans son second voyage, dont le résultat n’est pas décrit dans ce chapitre. Dans le chapitre Biographies des gens de Huainan et Hengshan[4], après une première expédition simple sans grande escorte, une divinité marine lui demande de revenir avec de nombreux jeunes gens et jeunes filles. Qin Shi Huangdi les lui fournit, ainsi que des artisans et des vivres. Xu Fu aborde près d’une « vaste plaine marécageuse »[5]. Il s’installe sur cette terre inconnue dont il devient roi et ne revient plus[6]. Le Nihon Ōdai Ichiran rapporte que Xu Fu mourut sur le mont Fuji, ce qui laisse entendre qu'il poursuivit malgré tout ses recherches jusqu'à la fin.

Les Chroniques des Trois Royaumes[7] appellent la terre Danzhou 亶洲/澶洲 et la situent, avec une autre terre inconnue nommée Yizhou えびすしゅう, à une distance accessible au sud-est. Des auteurs japonais et taïwanais ont proposé que Yizhou serait l’île de Taïwan[8].

C’est sous les Zhou postérieurs (950-960) que la terre est clairement désignée comme étant le Japon par le moine Yichu すわえ de Jinan, dans son ouvrage Six Ecrits de Yichu[9]. Il ajoute que Xu Fu renomma le mont Fuji Penglai, nom de la principale des îles des immortels qu’il recherchait, et qu’il serait l’ancêtre des Japonais de patronyme Qin (Hata, au Japon), bien que les sources anciennes clament qu'ils descendent de Qin Shi Huangdi. Il a pu tirer ces informations d'une connaissance, le moine japonais Kojun ひろじゅん envoyé en 927 en Chine par l’empereur Daigo. Le Kojiki et le Nihon Shoki mentionnent en effet l’installation d'immigrés venus de l'empire Qin sur le sol japonais.

Ouyang Xiu reprend l’avis que Xu Fu s’installa au Japon dans son poème Le Chant du katana[10], et propose en outre qu’il y ait emporté des exemplaires des écrits détruits par Qin Shi Huangdi. Cette opinion fut acceptée par certains Japonais, dont Kitabatake Sakafusa 北畠きたばたけ親房ちかふさ dans son ouvrage historique Jinnoshotoki かみすめらぎ正統せいとう (1339).

Légende de Xu Fu au Japon

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De nombreux lieux au Japon conservent son souvenir : Kaga (préfecture d'Ishikawa), Kumono, Shingu, Ichikikushikinoshi (préfecture de Kagoshima), Fujiyoshida (préfecture de Yamanashi), Nobeoka. Différents endroits prétendent être celui de son débarquement, le plus connu étant Shingu où on suppose que se trouverait sa tombe (établie en 1736), autour de laquelle un parc Jofuku fut créé en 1994. La ville abrite aussi un temple qui lui est consacré, où il est honoré comme dieu de l’agriculture et de la pharmacie ; sa fête est le [2]. Quatre-vingts hommages impériaux lui furent rendus, de l’empereur Uda à l’empereur Kameyama. Quelques ouvrages historiques relativement anciens, comme les Documents anciens de Fuji[11], développent la légende de Xu Fu en en faisant un héros culturel[12].

Xu Fu et le tourisme au Jiangsu

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Bien que son lieu d’origine soit traditionnellement situé à Qi au Shandong, depuis les années 1980, le village de Xufu じょ阜村 près de Lianyungang, Jiangsu, ayant prouvé que son ancienne graphie était じょ福村ふくむら, se présente comme sa véritable région d’origine, soutenu par un certain nombre de chercheurs[13]. Le site et son « thé de Fu Xu » obtiennent un certain succès auprès des touristes japonais[14]. Un Institut de recherches sur Xu Fu a été établi à Xuzhou, Jiangsu[1].

Notes et références

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  1. a et b Lee, Khoon Choy (1995) Japan: Between Myth and Reality World Scientific publishing (ISBN 9810218656), 9789810218652.
  2. a et b 荒井あらい保男やすおのことば:そのひゃくじゅうよんじょぶく」『新薬しんやく治療ちりょう』2002ねん、52かん、3ごう、pp46-48 (ARAI Morio Histoires de médecins, No114: Xu Fu, revue médicale Shinyaku to Chiryo, vol.52 No3 p46-48)
  3. はたはじめすめらぎ本紀ほんぎ
  4. 淮南ワイナン衡山列傳れつでん
  5. 平原ひらはら廣澤ひろさわ
  6. 『トンデモ日本にっぽん真相しんそう学会がっかいてきにせ史学しがく講義こうぎ』 p102-107 原田はらだみのる, 文芸ぶんげいしゃ (ISBN 978-4-286-02751-7)
  7. しょ主權しゅけんでん Biographies des souverains de Wu
  8. 伊能いのうよしみのり, こうけいりん, 台灣たいわん文化ぶんか,1985, たいちゅう台灣たいわんしょう文獻ぶんけんかい25-6 (Ino Kanori –auteur- Jiang Qingling –traducteur- Monographies sur la culture taïwanaise, 1985, Taiwansheng wenxianhui, Taichung) ; 曹永台灣たいわん早期そうき歷史れきし研究けんきゅう , 1979,だいきた : れんけい p3 (Cao Yonghe Recherches sur l’histoire ancienne de Taïwan, Lianjing, Taipei, 1979)
  9. Yichu liutie すわえろくじょう, vol.21
  10. Ribendao ge 日本にっぽんがたな
  11. Fuji kobunken 富士ふじ文献ぶんけん
  12. された古代こだいひがしヤマト』 p103 前田まえだゆたか, いろどりりゅうしゃ (ISBN 4882027909) (Maeda Yutaka Le Yamato oriental ancien disparu, Sairyusha)
  13. 其湘、ひろしうけたまわきょうはただいひがしわたし日本にっぽんてきじょぶくゆえ發現はつげん考證こうしょう》《光明日報こうみょうにっぽう》1984ねん4がつ18にち (Luo Qixiang, Wang Chenggong Découverte et examen du site d’origine de Xu Fu, quotidien Guangming, 18 avril 1984)
  14. トンデモ日本にっぽん真相しんそう学会がっかいてきにせ史学しがく講義こうぎ』 p102-107 原田はらだみのる, 文芸ぶんげいしゃ (ISBN 978-4-286-02751-7)

Liens externes

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