(Translated by https://www.hiragana.jp/)
« Bloc (géologie) » : différence entre les versions — Wikipédia Aller au contenu

« Bloc (géologie) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Irønie (discuter | contributions)
{{fusion|Blocs|Bloc (géologie)}}
Ze221 (discuter | contributions)
Fonctionnalité de suggestions de liens : 3 liens ajoutés.
 
(11 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{homonyme|bloc}}
{{homonyme|bloc}}
{{fusion|Blocs|Bloc (géologie)}}
{{ébauche|géologie}}
[[Fichier:Steine als Kuestenbefestigung.jpg|vignette|Digue en [[Pierre naturelle|blocs naturels]].]]
[[Fichier:Steine als Kuestenbefestigung.jpg|vignette|Digue en [[Pierre naturelle|blocs naturels]].]]
[[Fichier:Boulder along the chief hike in Stawamus Chief Provincial Park, BC (DSCF7553).jpg|vignette|Bloc en Colombie Britannique]]
En géologie, un '''bloc''' désigne un fragment de roche de taille supérieure à {{Unité|25.6|cm}} de diamètre selon l'{{lien|fr=Granulométrie (géologie)|lang=en|trad=Grain size|texte=échelle de Udden-Wentworth}}.
En géologie, un '''bloc''' désigne un fragment de roche de taille supérieure à {{Unité|25.6|cm}} de diamètre selon l'[[Grosseur de grains|échelle de Udden-Wentworth]], ou -8 Φふぁい selon l'échelle de [[William C. Krumbein|Krumbein]].


Un '''méga-bloc''' est un fragment de roche de taille supérieure à {{Unité|1 m}} de diamètre<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Paul Bord|titre=Les cartes de la connaissance|éditeur=Karthala éditions|année=2004|passage=129|isbn=}}.</ref>.
Le [[bloc erratique]] est un gros fragment de roche d'origine [[morainique]] abandonné par le retrait d'un glacier.

Le [[dropstone]] est un bloc isolé abandonné au fond d'un lac ou d'une mer par la fonte d'un glacier, d'un iceberg<ref>{{ouvrage|auteur=François Ramade|titre=Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité|éditeur=Dunod|date=2008|passage=75}}</ref>.


== Échelle de Udden-Wentworth ==
== Échelle de Udden-Wentworth ==
En 1922, le géologue Charles Keeler Wentworth (1891-1929) modifie le classement granulométrique de J. A. Udden établi en 1914 et propose une échelle logarithmique plus serrée de [[Raison d'une suite|raison]] 2<ref>{{Article|langue=en|auteur=C.K. Wentworth|titre=A scale of grade and class terms for clastic sediments|périodique=Journal of Geology|date=1922|volume=30|numéro=5|pages=377–392|doi=10.1086/622910}}</ref>. Cette classification la plus largement utilisée dans le monde scientifique<ref>Elle sert notamment de base à l'établissement des standards [[ASTM International|ASTM]]
En 1922, le [[géologue]] Charles Keeler Wentworth (1891-1929) modifie le classement granulométrique de J. A. Udden établi en 1914 et propose une [[échelle logarithmique]] plus serrée de [[Raison d'une suite|raison]] 2 : chaque classe granulométrique correspond à un diamètre du double ou de la moitié de la classe voisine<ref>{{Article|langue=en|auteur=C.K. Wentworth|titre=A scale of grade and class terms for clastic sediments|périodique=Journal of Geology|date=1922|volume=30|numéro=5|pages=377–392|doi=10.1086/622910}}</ref>. La classe de base correspond à un diamètre de {{Unité|1 mm}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-François Deconinck|auteur2=Hervé Chamley|titre=Bases de sédimentologie|éditeur=[[Éditions Dunod|Dunod]]|année=2011|passage=56|isbn=}}.</ref>. Cette classification la plus largement utilisée dans le monde scientifique<ref>Elle sert notamment de base à l'établissement des standards [[ASTM International|ASTM]]. Cf.{{Ouvrage|langue=en|auteur1=H. G. Jerrard|titre=A Dictionary of Scientific Units|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2013|passage=102|isbn=}}</ref> est la suivante :
{| class="wikitable centre"
. Cf.{{ouvrage|langue=en|auteur=H. G. Jerrard|titre=A Dictionary of Scientific Units|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2013|passage=102}}</ref> est la suivante :

{| border="1" align="center" cellspacing="0" cellpadding="4"
|-----
|-----
|+ C. K. Wentworth
|+ C. K. Wentworth
Ligne 35 : Ligne 30 :
| 1/256&nbsp;mm || [[Argile]]s ||
| 1/256&nbsp;mm || [[Argile]]s ||
|}
|}

== Géomorphologie ==
===Géomorphologie littorale===
Longtemps peu étudiés, les champs de blocs, les cordons de blocs ou les blocs isolés (également appelés blocs [[Mur_cyclopéen|cyclopéens]]) constituent aujourd'hui des marqueurs reconnus d’évènements de haute-énergie ([[tsunami]]s, [[Cyclone tropical|cyclones tropicaux]], [[tempête]]s) en milieu [[littoral]]. La dimension de ces blocs (longueur, largeur, épaisseur) et leur densité (liée à leur [[lithologie]]) permettent, par modélisation mathématique, d'estimer la hauteur ou la vitesse d'écoulement des [[vague]]s qui les ont transportés. Leur étude permet de mieux connaître les risques d'inondation marine catastrophique sur les littoraux ([[cartographie]] de la [[zone inondable]]).

<gallery>
Fichier:Boulder_axis_Fakarava.jpg|Bloc corallien posé sur le [[platier]] récifal de [[Fakarava]] à la faveur d'un cyclone tropical.
Fichier:Cordonblocs_grindavik.JPG|Cordon de blocs de tempêtes sur la côte sud de l'Islande.
Fichier:Makemo_bloc.JPG|Bloc corallien posé sur le [[platier]] récifal de [[Makemo]].
</gallery>

=== Géomorphologie glaciaire ===
Les blocs sont des éléments importants constitutifs des [[moraine]]s. Un [[bloc erratique]] est un élément grossier transporté sur de grandes distances par un [[glacier]]. Le [[dropstone]] est un bloc isolé abandonné au fond d'un lac ou d'une mer par la fonte d'un glacier, d'un iceberg<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Ramade|titre=Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité|éditeur=[[Éditions Dunod|Dunod]]|année=2008|passage=75|isbn=}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 51 : Ligne 59 :


[[Catégorie:Roche]]
[[Catégorie:Roche]]
[[Catégorie:Géomorphologie]]

Dernière version du 7 janvier 2023 à 06:51

Digue en blocs naturels.
Bloc en Colombie Britannique

En géologie, un bloc désigne un fragment de roche de taille supérieure à 25,6 cm de diamètre selon l'échelle de Udden-Wentworth, ou -8 Φふぁい selon l'échelle de Krumbein.

Un méga-bloc est un fragment de roche de taille supérieure à 1 m de diamètre[1].

Échelle de Udden-Wentworth[modifier | modifier le code]

En 1922, le géologue Charles Keeler Wentworth (1891-1929) modifie le classement granulométrique de J. A. Udden établi en 1914 et propose une échelle logarithmique plus serrée de raison 2 : chaque classe granulométrique correspond à un diamètre du double ou de la moitié de la classe voisine[2]. La classe de base correspond à un diamètre de 1 mm[3]. Cette classification la plus largement utilisée dans le monde scientifique[4] est la suivante :

C. K. Wentworth
Maxi Appellation Mini
Blocs 256 mm
256 mm Gros cailloux 64 mm
64 mm Graviers mm
mm Granulés mm
mm Sables 1/16 mm
1/16 mm Silts 1/256 mm
1/256 mm Argiles

Géomorphologie[modifier | modifier le code]

Géomorphologie littorale[modifier | modifier le code]

Longtemps peu étudiés, les champs de blocs, les cordons de blocs ou les blocs isolés (également appelés blocs cyclopéens) constituent aujourd'hui des marqueurs reconnus d’évènements de haute-énergie (tsunamis, cyclones tropicaux, tempêtes) en milieu littoral. La dimension de ces blocs (longueur, largeur, épaisseur) et leur densité (liée à leur lithologie) permettent, par modélisation mathématique, d'estimer la hauteur ou la vitesse d'écoulement des vagues qui les ont transportés. Leur étude permet de mieux connaître les risques d'inondation marine catastrophique sur les littoraux (cartographie de la zone inondable).

Géomorphologie glaciaire[modifier | modifier le code]

Les blocs sont des éléments importants constitutifs des moraines. Un bloc erratique est un élément grossier transporté sur de grandes distances par un glacier. Le dropstone est un bloc isolé abandonné au fond d'un lac ou d'une mer par la fonte d'un glacier, d'un iceberg[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Paul Bord, Les cartes de la connaissance, Karthala éditions, , p. 129.
  2. (en) C.K. Wentworth, « A scale of grade and class terms for clastic sediments », Journal of Geology, vol. 30, no 5,‎ , p. 377–392 (DOI 10.1086/622910)
  3. Jean-François Deconinck et Hervé Chamley, Bases de sédimentologie, Dunod, , p. 56.
  4. Elle sert notamment de base à l'établissement des standards ASTM. Cf.(en) H. G. Jerrard, A Dictionary of Scientific Units, Springer Science & Business Media, , p. 102
  5. François Ramade, Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité, Dunod, , p. 75

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]