(Translated by https://www.hiragana.jp/)
« Notarikon » : différence entre les versions — Wikipédia Aller au contenu

« Notarikon » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Typhoeus (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
 
(43 versions intermédiaires par 23 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{À sourcer|date=décembre 2023}}
Le terme hébreu de '''Notarikon''' (ou Notaricon ou Notariqon) est dérivé du mot latin notarius ''écrivain''.
{{ébauche|Judaïsme}}


Le Notarikon fait partie des trois systèmes [[Kabbale|cabalistiques]] avec la [[Gematria]] et le [[Temura]].


Le Notarikon est semblable à la [[sténographie]] romaine, dans laquelle les lettres initiales ou finales des mots dans une [[phrase]] forment de nouveaux mots.


Le '''Notarikon''' (Notaricon ou Notariqon) ou la '''Notarique'''<ref>C'est cette forme francisée, au féminin, qu'emploient certains auteurs, parmi lesquels l'érudit [[Bernard Dubourg]] en son ouvrage ''L'invention de Jésus'', « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Gallimard, 1987, p. 130 ''ssq''.</ref> fait partie des trois systèmes [[Kabbale|cabalistiques]] avec la [[Gematria]] et le [[Temura]]. Ce système utilise la combinaison des lettres (''Hokhmat ha-zeruf'') pour déchiffrer la [[Torah]]. Le Notarikon est semblable à la [[sténographie]] romaine, dans laquelle les lettres initiales ou finales des mots dans une [[phrase]] forment de nouveaux mots.
Il y a deux formes de Notarikon


Le terme hébreu de ''Notarikon'' est dérivé du mot latin ''{{Langue|la|notarius}}''écrivain »).
==Premier système==
Dans le premier système, chaque première lettre d'un mot est prise pour l'initiale ou l'abréviation d'un autre mot, ainsi, des lettres d'un mot, on peut former une phrase.


Il existe deux formes de Notarikon.
Par exemple, chaque lettre du mot tysarb,(rappelons que l'hébreu se lit de droite à gauche; soit, de gauche à droite, et avec voyelles :) Berashith, le premier mot de la [[Genèse]], est prise comme initiale d'un mot pour former hrvt larsy vlbqys myhlq har tysarb, Berashith Rahi Elohim Sheyequebelo Israel Torah : "Au commencement, Elohim vit qu'Israël accepterait la Loi".


Six exemples de Notarikon formés à partir du même mot tysarb (d'après Solomon Mei Ben Moïse, kabbaliste juif, qui embrassa la foi chrétienne en 1665 et pris le nom de Prosper Rugers) :
*Le premier exemple est mymt dxa mtsvls ba xvr nb, Ben Ruach Ab Shaloshethem Yechad Themim, "Le Fils, l'Esprit, le Père, Leur Trinité, Parfaite Unité";
*Le second est, vdvbit dxy mtsvls ba xvr nb, Ben Ruach Ab Shaloshethem Yechad Thaubodo : "Le fils, l'Esprit, le Père, vous adorerez La Trinité de la même manière";
*Le troisième, vdvbit ivsy vms rsa ynvsar yrvkb, Bekori Rashuni Asher Shamo Yeshuah Thaubado, "Vous adorerez Mon premier-né, Mon aîné, dont le nom est Jésus."
*Le quatrième, vdvbit ivsi vms rsa nbr avdb, Bedoa Rabban Asher Shamo Yeshuah Thaubado, "Quand le Maître viendra dont le nom est Jésus, vous l'adorerez."
*Le cinquième, hvrsat ivsy dlts rxba hyvar hlvtb, Bethulah Raviah Abachar Shethaled Yeshuah Thrashroah, "Je choisirai une vierge qui puisse donner Jésus, et vous l'appellerez bénie."
*Le sixième est vlkat ivsy ypvgs rttca mypor tgvib, Beaugoth Ratzephim Assattar Shegopi Yeshuah Thakelo, "Je me cacherai dans des gâteaux cuits au charbon, et vous mangerez Jésus, Mon Corps."


==Second système==
== Premier système ==
Dans le premier système, chaque lettre d'un mot est prise pour l'initiale ou l'abréviation d'un autre mot. Ainsi, partant des lettres d'un mot, on peut former une nouvelle phrase.

Par exemple : le mot <code>tysarb</code>.
:En se rappelant que l'hébreu se lit de droite à gauche, ce mot doit donc se lire de gauche à droite <code>brasyt</code>, et après avoir ajouté les voyelles adéquates <code>b(e)ras(h)yt(h)</code>, il se prononce ''Berashith''. C'est le premier mot de la [[Genèse]].
:Ce même mot initial <code>tysarb</code> peut également être décomposé en 6 lettres qui deviennent les initiales de six nouveaux mots : <code>hrvt larsy vlbqys myhlq har tysarb</code> (de droite à gauche), ou encore <code>brasyt rah qlhym syqblv ysral tvrh</code> (de gauche à droite). Ce qui se prononce, après avoir ajouté les voyelles : ''Berashith Rahi Elohim Sheyequebelo Israel Torah'' (traduction : « Au commencement, [[Elohim]] vit qu'Israël accepterait la Loi »).

Autre exemple : le mot <code>sdrp</code>.
:Les kabbalistes distinguent quatre sens dans les textes sacrés : littéral, allégorico-philosophique, herméneutique, mystique. On dit en Hébreu : ''Peshat'', ''Remez'', ''Derash'', ''Sod''.
:[[Moïse de León]], prenant les initiales de ces quatre mots, remonte à l'acronyme ''Pardès'', qui à son tour se traduit par « jardin »<ref>Scholem, ''La Kabbale'', p. 279.</ref>.

== Second système ==
La seconde forme de Notarikon est l'inverse de la première.
La seconde forme de Notarikon est l'inverse de la première.


Par celle-ci, les initiales ou les finales ou les deux ou les médianes d'une phrase sont prises pour former un mot ou des mots.
Par celle-ci, les initiales ou les finales ou les deux ou les médianes des mots d'une phrase sont prises pour former un ou plusieurs nouveaux mots.

Ainsi la Kabbalah est appelée hrtcn hmkx, Chokhma Nesthora, "la sagesse secrète".
Par exemple, la ''Kabbalah'' est aussi appelée <code>hrtcn hmkx</code>, ou ''Chokhma Nesthora'', qui signifie « la sagesse secrète ». En prenant les initiales de ces deux mots, <code>x</code> et <code>n</code>, nous formons par la deuxième forme de Notarikon le mot <code>nx</code>, ou ''Chen'', qui signifie « la grâce ».

De la même manière, à partir des initiales et finales de chaque mot de la phrase <code>hmymsh vnl hliy ym</code> ou ''Mi Iaulah Leno Ha-hamayimah'' (traduction : « qui ira au ciel pour nous ? »)<ref>Deut. XXX, 12.</ref>, on forme respectivement les nouveaux mots <code>hlym</code> ou ''Milah'' (« circoncision ») et <code>hvhy</code> ou ''Yahveh'' (le Tétragrammaton, signifiant « Dieu »).


== Bibliographie ==
* {{en}} ''{{Langue|en|The Jewish Encyclopaedia}}'', 1901-1905, t. IX, 1965, p. 339-341.


== Notes et références ==
<references />


En prenant les initiales de ces deux mots, x et n, nous formons, par la deuxième forme de Notarikon, le mot x, Chen, "grâce."


== Voir aussi ==
De la même manière, des initiales et finales des mots hmymsh vnl hliy ym, Mi Iaulah Leno Ha- hamayimah, "qui ira au ciel pour nous ?" (Deut. XXX, 12) sont formés hlym, Milah, circoncision et hvhy, le Tétragrammaton, ce qui implique que Dieu a institué la circoncision comme moyen d'atteindre le ciel.


=== Articles connexes ===
==Liens externes==
* [[Kabbale]] ;
* {{en}} [http://www.lavnetivot.com Lav Netivot]
* [[temura]] | [[gematria]] ;
* [[alphabet hébreu]] ;
* [[chronogramme]] ;
* [[numérologie]] ;
* [[Numération hébraïque]] ;
* [[Symbolisme des lettres]] | [[Symbolisme des nombres]] ;
* [[Herméneutique]] ;
* [[Symbolisme des lettres]].


===Liens externes===
{{he}} [http://www.notarikon.com Notarikon.com] Un logiciel avancé de recherche de Notarikon dans la Bible.
{{Palette Kabbale}}
{{Portail|judaïsme}}
[[Catégorie:Kabbale]]
[[Catégorie:Kabbale]]
[[en:Notaricon]]
[[pl::Notarikon]]

Dernière version du 11 décembre 2023 à 22:34


Le Notarikon (Notaricon ou Notariqon) ou la Notarique[1] fait partie des trois systèmes cabalistiques avec la Gematria et le Temura. Ce système utilise la combinaison des lettres (Hokhmat ha-zeruf) pour déchiffrer la Torah. Le Notarikon est semblable à la sténographie romaine, dans laquelle les lettres initiales ou finales des mots dans une phrase forment de nouveaux mots.

Le terme hébreu de Notarikon est dérivé du mot latin notarius (« écrivain »).

Il existe deux formes de Notarikon.


Premier système

[modifier | modifier le code]

Dans le premier système, chaque lettre d'un mot est prise pour l'initiale ou l'abréviation d'un autre mot. Ainsi, partant des lettres d'un mot, on peut former une nouvelle phrase.

Par exemple : le mot tysarb.

En se rappelant que l'hébreu se lit de droite à gauche, ce mot doit donc se lire de gauche à droite brasyt, et après avoir ajouté les voyelles adéquates b(e)ras(h)yt(h), il se prononce Berashith. C'est le premier mot de la Genèse.
Ce même mot initial tysarb peut également être décomposé en 6 lettres qui deviennent les initiales de six nouveaux mots : hrvt larsy vlbqys myhlq har tysarb (de droite à gauche), ou encore brasyt rah qlhym syqblv ysral tvrh (de gauche à droite). Ce qui se prononce, après avoir ajouté les voyelles : Berashith Rahi Elohim Sheyequebelo Israel Torah (traduction : « Au commencement, Elohim vit qu'Israël accepterait la Loi »).

Autre exemple : le mot sdrp.

Les kabbalistes distinguent quatre sens dans les textes sacrés : littéral, allégorico-philosophique, herméneutique, mystique. On dit en Hébreu : Peshat, Remez, Derash, Sod.
Moïse de León, prenant les initiales de ces quatre mots, remonte à l'acronyme Pardès, qui à son tour se traduit par « jardin »[2].

Second système

[modifier | modifier le code]

La seconde forme de Notarikon est l'inverse de la première.

Par celle-ci, les initiales ou les finales ou les deux ou les médianes des mots d'une phrase sont prises pour former un ou plusieurs nouveaux mots.

Par exemple, la Kabbalah est aussi appelée hrtcn hmkx, ou Chokhma Nesthora, qui signifie « la sagesse secrète ». En prenant les initiales de ces deux mots, x et n, nous formons par la deuxième forme de Notarikon le mot nx, ou Chen, qui signifie « la grâce ».

De la même manière, à partir des initiales et finales de chaque mot de la phrase hmymsh vnl hliy ym ou Mi Iaulah Leno Ha-hamayimah (traduction : « qui ira au ciel pour nous ? »)[3], on forme respectivement les nouveaux mots hlym ou Milah (« circoncision ») et hvhy ou Yahveh (le Tétragrammaton, signifiant « Dieu »).


Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) The Jewish Encyclopaedia, 1901-1905, t. IX, 1965, p. 339-341.


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. C'est cette forme francisée, au féminin, qu'emploient certains auteurs, parmi lesquels l'érudit Bernard Dubourg en son ouvrage L'invention de Jésus, « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Gallimard, 1987, p. 130 ssq.
  2. Scholem, La Kabbale, p. 279.
  3. Deut. XXX, 12.


Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

(he) Notarikon.com Un logiciel avancé de recherche de Notarikon dans la Bible.