(Translated by https://www.hiragana.jp/)
« Série alternée » : différence entre les versions — Wikipédia Aller au contenu

« Série alternée » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Restauration des ancres brisées
 
(36 versions intermédiaires par 17 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Ébauche|analyse}}
{{Ébauche|analyse}}
En [[mathématiques]], et plus particulièrement en [[analyse (mathématiques)|analyse]], une '''série alternée''' est un cas particulier de [[série (mathématiques)|série]] à termes [[nombre réel|réels]], dont la forme particulière permet d'avoir des résultats de [[Série convergente|convergence]] notables. Une série à termes réels est dite alternée si ses termes sont de signes alternés, c'est-à-dire si elle est de la forme :
:<math>\pm\sum_{i=0}^{+\infty}(-1)^ia_i</math>
avec {{math|''a<sub>i</sub>''}} des nombres réels positifs.


Le principal critère de convergence concernant les séries alternées permet de montrer que certaines séries alternées non [[convergence absolue|absolument convergentes]] sont convergentes, notamment la [[série harmonique]] alternée :
En [[mathématiques]], et plus particulièrement en [[analyse (mathématiques)|analyse]], une '''série alternée''' est un cas particulier de [[série (mathématiques)|série]] à coefficients [[nombre réel|réels]], dont la forme particulière permet d'avoir des résultats de [[convergence]] notables.


<math>1 - 1/2 + 1/3 - 1/4 + 1/5 - 1/6 + \dots</math>
Une série à coefficients réels est dite alternée si ses termes sont de signes alternés, c'est-à-dire si elle est de la forme :
:<math>\pm\sum_{i=0}^{+\infty}(-1)^ia_i</math>


De tels exemples appartiennent à la famille des [[série semi-convergente|séries semi-convergentes]]. Dans ce cas, un [[Théorème de réarrangement de Riemann|théorème de Riemann]] assure que l'on peut toujours réordonner les termes de la série pour la faire converger vers n'importe quel réel, et même diverger.
avec ''a<sub>i</sub>'' des nombres réels positifs.


== Définitions ==
Le principal [[critère de convergence des séries alternées|critère de convergence concernant les séries alternées]] permet de montrer que certaines séries alternées non [[convergence absolue|absolument convergentes]] sont convergentes, notamment la [[série harmonique]] alternée ; c'est-à-dire qu'il réussit là où échoue un critère plus général valable pour toutes les séries numériques. De tels exemples appartiennent à la famille plus générale des [[série semi-convergente|séries semi-convergentes]]. Dans ce cas, un [[Théorème de réarrangement de Riemann|théorème de Riemann]] assure que l'on peut toujours réordonner les termes de la série pour la faire converger vers n'importe quel réel, et même diverger.
=== Suite alternée ===
Une '''suite''' <math> (u_{n})</math> est dite '''alternée''' si :


<math> \forall n \in \mathbb N\quad u_n=(-1)^n|u_{n}|</math> ou <math> \forall n \in \mathbb N\quad u_n=(-1)^{n+1}|u_n|</math>.
== Exemples==


Lorsque la suite est à valeurs non nulles, cette définition équivaut à :
*Un exemple classique mouch barcha de série alternée est la série :<center><math>\ln(2)=\sum_{n=0}^{+\infty}\frac{(-1)^n}{n+1}.</math></center>On peut noter que cette série ne converge pas absolument car la [[série harmonique]] ne converge pas.
:<math> \forall n \in \mathbb N\quad u_nu_{n+1} < 0</math>.

=== Série alternée ===
Une '''série réelle''' <math>\sum u_n</math> est dite '''alternée''' si la suite <math> (u_{n})</math> l'est.

Plus directement : une série alternée est une série de réels <math>\sum u_n</math> telle que <math>(-1)^nu_n</math> soit de signe constant<!--merci de NE PLUS MODIFIER CETTE DEFINITION tant quelle est correcte, i.e. conforme à la source suivante--><ref>{{Ouvrage|titre=Analyse [[Classes préparatoires physique et sciences de l'ingénieur|PSI]]|auteur=Bernard Joppin|éditeur=[[Éditions Bréal|Bréal]]|année=2004|url={{Google Livres|MXaBklt-800C|page=57}}|page=57}}.</ref>, c'est-à-dire telle que tous les termes d'indice pair sont positifs et les termes d'indice impair négatifs, ou l'inverse.

== Exemples ==

*Un exemple classique de série alternée est la série harmonique alternée :<center><math>\ln(2)=\sum_{n=0}^{+\infty}\frac{(-1)^n}{n+1}.</math></center>On peut noter que cette série ne converge pas absolument car la [[série harmonique]] ne converge pas.
*Un exemple du même type est la [[Formule de Leibniz#Série alternée|formule de Leibniz]]<center><math>\frac{\pi}4=
*Un exemple du même type est la [[Formule de Leibniz#Série alternée|formule de Leibniz]]<center><math>\frac{\pi}4=
\sum_{n=0}^{+\infty}\frac{(-1)^n}{2n+1}.</math></center>
\sum_{n=0}^{+\infty}\frac{(-1)^n}{2n+1}.</math></center>

== Critère de convergence des séries alternées ==

Il existe un critère de convergence spécifique aux séries alternées. Ce critère porte parfois le nom de ''règle de Leibniz'', le mathématicien et philosophe [[Gottfried Wilhelm Leibniz]] en ayant fourni la première démonstration<ref>« Si tu y prêtes attention, tu remarqueras aisément que, lorsque les termes d'une série sont continûment décroissants et alternativement positifs et négatifs, la valeur qu'elle exprime converge et est par conséquent finie.
», traduction de Marc Parmentier, ''Leibniz, naissance du calcul différentiel'', [[Librairie philosophique J. Vrin|Vrin]], 1989, p. 439, note 15.</ref>{{,}}<ref>{{la}} ''{{Lang|de|Leibnizens matematische Schriften}}'', Gerhardt, 1856, t. III, p. 926, lettre du 10 janvier 1714 de Leibniz à [[Jean Bernoulli]], {{Google Livres|sQE3AAAAMAAJ|page=926|lire}}.</ref>.

Ce critère s'accompagne d'un résultat de majoration pour la [[valeur absolue]] du reste de la série, qui permet par exemple d'effectuer l'étude du signe de la somme de la série, ou d'écrire un algorithme de calcul approché de cette somme.

=== Énoncé ===

Soit <math>\sum u_n</math> une série alternée telle que :
* <math>\forall n \in\N,\quad \left| u_{n+1} \right| \leq \left| u_n \right|</math> (les termes généraux décroissent en valeur absolue) ;
* <math> u_n\to0</math> (le terme général [[Limite d'une suite|tend vers]] 0),
alors la série <math>\sum u_n</math> est [[série convergente|convergente]] et la somme de cette série est toujours [[encadrement (analyse)|encadrée]] par les sommes partielles successives.

De plus, sous ces hypothèses, chaque reste <math>R_n=\sum_{k=n+1}^{+\infty}u_k</math> :
* a sa valeur absolue majorée par celle de son premier terme : <math>|R_n|\le|u_{n+1}|</math> ;
* est du signe de son premier terme : <math>R_nu_{n+1}\ge0</math>.

Remarque. Si la suite <math>\left(\left| u_n \right|\right)</math> n'est décroissante qu'à partir d'un certain rang <math>n_0</math>, on conserve la convergence de la série, mais les autres conclusions du théorème ne restent valables que pour <math>n\ge n_0</math><ref>{{Ouvrage|titre=Maths [[MPSI]]-[[MP2I]] - Tout-en-un|numéro d'édition=6|auteur=C. Deschamps|et al.=oui|éditeur=[[Dunod]]|date=2021|url={{Google Livres|USU9EAAAQBAJ|page=616}}|page=616}}.</ref>.

=== Démonstration ===

C'est un cas particulier du [[test de Dirichlet]], lequel se démontre à l'aide de la [[transformation d'Abel]]. Donnons-en cependant une démonstration spécifique.

Pour prouver le critère, on note ''U{{ind|n}}'' la somme partielle d'ordre ''n'' de la série. Les hypothèses faites sur les termes généraux donnent successivement, si par exemple les (–1){{exp|''n''}}''u{{ind|n}}'' sont tous positifs :
:<math>0\leq U_0 \qquad 0\leq U_1\leq U_0 \qquad 0\leq U_1\leq U_2 \leq U_0 </math>
et, plus généralement
:<math> 0\leq U_1\leq U_3 \leq \dots \leq U_{2n+1}\leq U_{2n+3}\leq \dots \leq U_{2n+2}\leq U_{2n} \leq \dots \leq U_2 \leq U_0 </math>.

Ainsi, les suites (''U''{{ind|2''n''}}) et (''U''{{ind|2''n''+1}}) sont l'une décroissante, l'autre croissante. Leur différence tend, par hypothèse, vers 0 (les hypothèses sur la série sont en fait [[Théorème des suites adjacentes#Utilisation|''équivalentes'' à l'adjacence]] de (''U''{{ind|2''n''}}) et (''U''{{ind|2''n''+1}}).) Le [[théorème des suites adjacentes]] s'applique et montre que ces deux suites convergent vers une limite commune, autrement dit : que la suite (''U{{ind|n}}'') des sommes partielles de la série converge.

Notons ''U'' sa limite. D'après les inégalités précédentes, ''R{{ind|n}} = U – U{{ind|n}}'' est du signe de (–1){{exp|''n''+1}} donc de ''u''{{ind|''n''+1}}, et |''U – U{{ind|n}}''| ≤ |''U''{{ind|''n''+1}} – ''U{{ind|n}}''| = |''u''{{ind|''n''+1}}|.

=== Exemples ===
* La [[Série harmonique#Série harmonique alternée|série harmonique alternée]] est la série de terme général{{Retrait|<math>u_n = \frac{(-1)^n}n.</math>}}Elle vérifie toutes les hypothèses du théorème, ce qui montre la convergence de la série, alors qu'elle n'est pas absolument convergente.
* Plus généralement, les séries de Riemann alternées sont l'analogue des [[série de Riemann|séries de Riemann]], mais avec une alternance en signe. Elles ont un terme général de la forme{{Retrait|<math>u_n = \frac{(-1)^n}{n^\alpha}</math>}}avec un exposant réel αあるふぁ.
**si αあるふぁ ≤ 0, le terme général ne tend pas vers 0 et la série diverge grossièrement
**si αあるふぁ > 0, les hypothèses du critère sont vérifiées, et la série converge.<br />Ainsi la série de terme général <math>\frac{(-1)^n}{\sqrt{n}}</math> est convergente, bien qu'elle ne soit pas absolument convergente.
* Un exemple de série alternée à laquelle le critère ne s'applique pas car la suite des valeurs absolues du terme général n'est pas décroissante : la série dont le terme général vaut {{sfrac|1 + 3(–1){{exp|''n''}}|4''n''}}, c'est-à-dire {{sfrac|1|''n''}} pour ''n'' pair et {{sfrac|–1|2''n''}} pour ''n'' impair. Elle n'est d'ailleurs pas convergente, bien que son terme général tende vers 0.

== Applications du critère ==
=== Détermination de la nature d'une série ===

Une des hypothèses de la règle de Leibniz, la décroissance, peut être de vérification délicate. Pour de nombreux exemples concrets, il est rare d'appliquer la règle de Leibniz directement. Il arrive souvent qu'elle serve à traiter les premiers termes du [[développement asymptotique]] du terme général d'une série numérique.

Par exemple, considérons la série de terme général <math>\frac{(-1)^n}{n -n^{1/2}}</math> (pour ''n'' ≥ 2). Converge-t-elle ?
:<math>\frac{(-1)^n}{n-n^{1/2}}=\frac{(-1)^n}n+O\left(\frac1{n^{3/2}}\right).</math>
Le critère de Leibniz s'applique au premier terme. Le second terme est le terme général d'une série absolument convergente. Donc, la série converge. Notons qu'un simple [[équivalent]] n'aurait pas suffi : on a besoin d'une estimation précise du reste, parfois de pousser le développement asymptotique à plusieurs ordres. Sur cet exemple, cependant, une simple [[Fonction monotone#Monotonie et signe de la dérivée|étude de variations]] de la fonction <math>x\mapsto x-\sqrt x</math> aurait permis d'appliquer directement le critère.

=== Algorithme de calcul approché de la somme ===

Si la règle de Leibniz s'applique, le fait de disposer d'une majoration du reste permet de produire un algorithme de calcul approché de la somme de la série. En effet, dès lors que le [[Majorant ou minorant|majorant]] du reste <math>\left| u_{n+1}\right|</math> est lui-même majoré par εいぷしろん, on peut affirmer que la suite des sommes partielles est une [[valeur approchée]] de la somme de la série à εいぷしろん près.

L'algorithme pourra donc s'écrire
* Valeur d'entrée : la précision souhaitée εいぷしろん
* Initialisations <math>S\leftarrow u_0, n\leftarrow 0</math>
* Tant que <math>\left| u_{n+1}\right|\geq \varepsilon </math>, ajouter un terme : <math>S\leftarrow S+u_{n+1}</math> et ajouter 1 à ''n''.
* Valeur de sortie ''S''

Sur des exemples tels que la série harmonique alternée <math>\sum_{n=1}^{\infty}\frac{(-1)^n}n</math>, la convergence est fort lente puisque la majoration du reste conduit à calculer plus de 1/εいぷしろん termes pour atteindre une précision de εいぷしろん.

==Notes et références ==
{{Crédit d'auteurs|interne|Critère de convergence des séries alternées|150812701}}
{{références}}

== Articles connexes ==
* [[Test de condensation de Cauchy]]
* [[Test de convergence]]


{{Portail|analyse}}
{{Portail|analyse}}

Dernière version du 11 avril 2024 à 15:36

En mathématiques, et plus particulièrement en analyse, une série alternée est un cas particulier de série à termes réels, dont la forme particulière permet d'avoir des résultats de convergence notables. Une série à termes réels est dite alternée si ses termes sont de signes alternés, c'est-à-dire si elle est de la forme :

avec ai des nombres réels positifs.

Le principal critère de convergence concernant les séries alternées permet de montrer que certaines séries alternées non absolument convergentes sont convergentes, notamment la série harmonique alternée :

De tels exemples appartiennent à la famille des séries semi-convergentes. Dans ce cas, un théorème de Riemann assure que l'on peut toujours réordonner les termes de la série pour la faire converger vers n'importe quel réel, et même diverger.

Définitions

[modifier | modifier le code]

Suite alternée

[modifier | modifier le code]

Une suite est dite alternée si :

ou .

Lorsque la suite est à valeurs non nulles, cette définition équivaut à :

.

Série alternée

[modifier | modifier le code]

Une série réelle est dite alternée si la suite l'est.

Plus directement : une série alternée est une série de réels telle que soit de signe constant[1], c'est-à-dire telle que tous les termes d'indice pair sont positifs et les termes d'indice impair négatifs, ou l'inverse.

  • Un exemple classique de série alternée est la série harmonique alternée :
    On peut noter que cette série ne converge pas absolument car la série harmonique ne converge pas.
  • Un exemple du même type est la formule de Leibniz

Critère de convergence des séries alternées

[modifier | modifier le code]

Il existe un critère de convergence spécifique aux séries alternées. Ce critère porte parfois le nom de règle de Leibniz, le mathématicien et philosophe Gottfried Wilhelm Leibniz en ayant fourni la première démonstration[2],[3].

Ce critère s'accompagne d'un résultat de majoration pour la valeur absolue du reste de la série, qui permet par exemple d'effectuer l'étude du signe de la somme de la série, ou d'écrire un algorithme de calcul approché de cette somme.

Soit une série alternée telle que :

  • (les termes généraux décroissent en valeur absolue) ;
  • (le terme général tend vers 0),

alors la série est convergente et la somme de cette série est toujours encadrée par les sommes partielles successives.

De plus, sous ces hypothèses, chaque reste  :

  • a sa valeur absolue majorée par celle de son premier terme :  ;
  • est du signe de son premier terme : .

Remarque. Si la suite n'est décroissante qu'à partir d'un certain rang , on conserve la convergence de la série, mais les autres conclusions du théorème ne restent valables que pour [4].

Démonstration

[modifier | modifier le code]

C'est un cas particulier du test de Dirichlet, lequel se démontre à l'aide de la transformation d'Abel. Donnons-en cependant une démonstration spécifique.

Pour prouver le critère, on note Un la somme partielle d'ordre n de la série. Les hypothèses faites sur les termes généraux donnent successivement, si par exemple les (–1)nun sont tous positifs :

et, plus généralement

.

Ainsi, les suites (U2n) et (U2n+1) sont l'une décroissante, l'autre croissante. Leur différence tend, par hypothèse, vers 0 (les hypothèses sur la série sont en fait équivalentes à l'adjacence de (U2n) et (U2n+1).) Le théorème des suites adjacentes s'applique et montre que ces deux suites convergent vers une limite commune, autrement dit : que la suite (Un) des sommes partielles de la série converge.

Notons U sa limite. D'après les inégalités précédentes, Rn = U – Un est du signe de (–1)n+1 donc de un+1, et |U – Un| ≤ |Un+1Un| = |un+1|.

  • La série harmonique alternée est la série de terme généralElle vérifie toutes les hypothèses du théorème, ce qui montre la convergence de la série, alors qu'elle n'est pas absolument convergente.
  • Plus généralement, les séries de Riemann alternées sont l'analogue des séries de Riemann, mais avec une alternance en signe. Elles ont un terme général de la formeavec un exposant réel αあるふぁ.
    • si αあるふぁ ≤ 0, le terme général ne tend pas vers 0 et la série diverge grossièrement
    • si αあるふぁ > 0, les hypothèses du critère sont vérifiées, et la série converge.
      Ainsi la série de terme général est convergente, bien qu'elle ne soit pas absolument convergente.
  • Un exemple de série alternée à laquelle le critère ne s'applique pas car la suite des valeurs absolues du terme général n'est pas décroissante : la série dont le terme général vaut 1 + 3(–1)n/4n, c'est-à-dire 1/n pour n pair et –1/2n pour n impair. Elle n'est d'ailleurs pas convergente, bien que son terme général tende vers 0.

Applications du critère

[modifier | modifier le code]

Détermination de la nature d'une série

[modifier | modifier le code]

Une des hypothèses de la règle de Leibniz, la décroissance, peut être de vérification délicate. Pour de nombreux exemples concrets, il est rare d'appliquer la règle de Leibniz directement. Il arrive souvent qu'elle serve à traiter les premiers termes du développement asymptotique du terme général d'une série numérique.

Par exemple, considérons la série de terme général (pour n ≥ 2). Converge-t-elle ?

Le critère de Leibniz s'applique au premier terme. Le second terme est le terme général d'une série absolument convergente. Donc, la série converge. Notons qu'un simple équivalent n'aurait pas suffi : on a besoin d'une estimation précise du reste, parfois de pousser le développement asymptotique à plusieurs ordres. Sur cet exemple, cependant, une simple étude de variations de la fonction aurait permis d'appliquer directement le critère.

Algorithme de calcul approché de la somme

[modifier | modifier le code]

Si la règle de Leibniz s'applique, le fait de disposer d'une majoration du reste permet de produire un algorithme de calcul approché de la somme de la série. En effet, dès lors que le majorant du reste est lui-même majoré par εいぷしろん, on peut affirmer que la suite des sommes partielles est une valeur approchée de la somme de la série à εいぷしろん près.

L'algorithme pourra donc s'écrire

  • Valeur d'entrée : la précision souhaitée εいぷしろん
  • Initialisations
  • Tant que , ajouter un terme : et ajouter 1 à n.
  • Valeur de sortie S

Sur des exemples tels que la série harmonique alternée , la convergence est fort lente puisque la majoration du reste conduit à calculer plus de 1/εいぷしろん termes pour atteindre une précision de εいぷしろん.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Bernard Joppin, Analyse PSI, Bréal, (lire en ligne), p. 57.
  2. « Si tu y prêtes attention, tu remarqueras aisément que, lorsque les termes d'une série sont continûment décroissants et alternativement positifs et négatifs, la valeur qu'elle exprime converge et est par conséquent finie.  », traduction de Marc Parmentier, Leibniz, naissance du calcul différentiel, Vrin, 1989, p. 439, note 15.
  3. (la) Leibnizens matematische Schriften, Gerhardt, 1856, t. III, p. 926, lettre du 10 janvier 1714 de Leibniz à Jean Bernoulli, lire sur Google Livres.
  4. C. Deschamps et al., Maths MPSI-MP2I - Tout-en-un, Dunod, , 6e éd. (lire en ligne), p. 616.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]