« Tatakoto » : différence entre les versions
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Tatakoto est l'un des atolls des Tuamotu les plus isolés des Tuamotu et est situé à {{unité|1182|km}} à l'est de [[Tahiti]]. L'atoll le plus proche est [[Pukarua]], qui se trouve à {{unité|170|km}} au sud-est. De forme allongée, il fait {{unité|14|km}} de longueur et {{unité|3.5|km}} de largeur maximales pour une surface de terres émergées de {{unité|7.3|km|2}}. Il comporte un lagon de {{unité|20|km|2}} dépourvu de passe navigable. |
Tatakoto est l'un des atolls des Tuamotu les plus isolés des Tuamotu et est situé à {{unité|1182|km}} à l'est de [[Tahiti]]. L'atoll le plus proche est [[Pukarua]], qui se trouve à {{unité|170|km}} au sud-est. De forme allongée, il fait {{unité|14|km}} de longueur et {{unité|3.5|km}} de largeur maximales pour une surface de terres émergées de {{unité|7.3|km|2}}. Il comporte un lagon de {{unité|20|km|2}} dépourvu de passe navigable. |
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=== Démographie === |
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L'île est habitée par environ 220 à 250 personnes de manière permanente qui résident dans le village principal nommé Tumukuru situé à la pointe ouest de l'atoll. |
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En 2017, la population totale de Tatakoto est de 265 personnes<ref name="ISPF2017"/>{{,}}<ref name="APF">[http://www.ressources-marines.gov.pf/cartes-sig/atlas-de-polynesie/atlas-de-polynesie-tuamotu-gambier/atlas-de-polynesie-tuamotu-gambier-tatakoto Atlas de Polynésie : Tatakoto], Direction des ressources marines du [[Gouvernement de la Polynésie française]], consulté le 9 avril 2019.</ref> principalement regroupées dans le village de Tumukuru situé à la pointe ouest de l'atoll ; son évolution est la suivante : |
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== Histoire == |
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=== Découverte par les Européens === |
=== Découverte par les Européens === |
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La première mention de Tatakoto semble avoir été faite simultanément par deux marins espagnols [[Domingo de Boenechea]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=_IpUCjJ6OgIC&printsec=frontcover&dq=Tahiti+et+ses+archipels&lr=&cd=1#v=onepage&q=&f=false ''Tahiti et ses archipels''] |
La première mention de Tatakoto semble avoir été faite simultanément par deux marins espagnols [[Domingo de Boenechea]]<ref>Pierre-Yves Toullelan, [https://books.google.fr/books?id=_IpUCjJ6OgIC&printsec=frontcover&dq=Tahiti+et+ses+archipels&lr=&cd=1#v=onepage&q=&f=false ''Tahiti et ses archipels''], [[éditions Karthala]], 1991, {{ISBN|2-86537-291-X}}, {{p.|61}}.</ref> et [[José de Andía y Varela]] qui partant du [[Pérou]] ont débarqué sans se rencontrer le {{date|29|octobre|1774}} sur l'atoll. Il fut alors dénommé ''San Narciso'', du nom du saint de l'éphéméride du jour de la découverte. L'île a été ensuite visitée par les Français qui la nommèrent Île d'Augier et les Britanniques qui l'appelèrent ''Clerkes Island''<ref name=JPS>J.L. Young, [http://www.jps.auckland.ac.nz/document/Volume_8_1899/Volume_8,_No._4,_December_1899/Names_of_the_Paumotu_Islands,_by_J.L._Young,_p_264-268?action=null ''Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known''], ''[[The Journal of the Polynesian Society]]'', {{vol|8}}, {{numéro|4}}, décembre 1899, {{pp.|264-8}}.</ref>. |
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=== Période moderne === |
=== Période moderne === |
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Au {{XIXe siècle}}, Tatakoto devient un territoire français peuplé alors d'environ 120 habitants autochtones vers 1850<ref name="Avalle">[https://books.google.fr/books?hl=fr&id=5n4ZmLlXQM8C&pg=PA641#v=onepage&q&f=false ''Notices sur les colonies françaises''] |
Au {{XIXe siècle}}, Tatakoto devient un territoire français peuplé alors d'environ 120 habitants autochtones vers 1850<ref name="Avalle">Étienne Avalle, [https://books.google.fr/books?hl=fr&id=5n4ZmLlXQM8C&pg=PA641#v=onepage&q&f=false ''Notices sur les colonies françaises''], éditions Challamel aîné, Paris, 1866, {{p.|641}}.</ref>, où se développe la culture de cocotiers. Au début du {{s|XX|e}}, l'atoll est évangélisé avec la fondation de la paroisse de l'Immaculée conception en 1868, puis la construction de l'église homonyme en 1957 rattachée au [[Archidiocèse de Papeete|diocèse de Papetee]]<ref>[http://www.diocesedepapeete.com/pages/paroisses-1/tuamotu/tatakoto-immaculee-conception/ Paroisse de l'Immaculée conception] sur le site l'[[archidiocèse de Papeete]].</ref>. |
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Lors de l'[[Éclipse solaire du 11 juillet 2010|éclipse solaire totale du 11 juillet 2010]], l'atoll de Tatakoto était l'un des lieux terrestres où la magnitude (1,055) et la durée (4 min 22 s) de l'éclipse étaient les plus importantes au monde<ref>{{en}} [https://books.google.fr/books?id=UOnH01tv078C&pg=PA252&dq=haraiki&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMgaPXk8vLAhUHVxQKHSlpDbI4ChDoAQgnMAI#v=onepage&q=haraiki&f=false |
Lors de l'[[Éclipse solaire du 11 juillet 2010|éclipse solaire totale du 11 juillet 2010]], l'atoll de Tatakoto était l'un des lieux terrestres où la magnitude (1,055) et la durée (4 min 22 s) de l'éclipse étaient les plus importantes au monde<ref>{{en}} Dylan Evans, [https://books.google.fr/books?id=UOnH01tv078C&pg=PA252&dq=haraiki&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMgaPXk8vLAhUHVxQKHSlpDbI4ChDoAQgnMAI#v=onepage&q=haraiki&f=false « Totality: Eclipses of the Sun »], [[Oxford University Press]], 2008, {{ISBN|978-0-19-157994-3}} {{p.|252}}.</ref>. |
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== Économie == |
== Économie == |
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L'économie de l'île est principalement orientée historiquement vers l'exploitation de la cocoteraie, recouvrant l'ensemble du principal motu au nord, pour la [[coprah]]. Initiée en 2001, l'aquaculture du [[bénitier]] ''[[Tridacna maxima ]]'' (''koeha'' en [[paumotu]]), qui est fortement présent dans le lagon (particulièrement adapté à l'élevage des nassains – tout comme celui de [[Fangatau]], associé au projet – aboutissant à des densités de concentrations uniques au monde avec plus de {{unité|500|individus/m|2}}), est pratiquée à des fins de consommation de la chair en Polynésie et d'exportation pour l'[[aquariophilie]] européenne et asiatique avec la délivrance en 2010 des concessions d'exploitation<ref name="SPE">[http://www.peche.pf/spip.php?rubrique213 ''L’aquaculture du bénitier''] sur le site du Service de la pêche de la Polynésie française.</ref>. Cette dernière activité, gérée par le Service de la pêche (SPE) au sein de fermes aquacoles couvrant en 2012 plus de 50 |
L'économie de l'île est principalement orientée historiquement vers l'exploitation de la cocoteraie, recouvrant l'ensemble du principal motu au nord, pour la [[coprah]]. Initiée en 2001, l'aquaculture du [[bénitier]] ''[[Tridacna maxima ]]'' (''koeha'' en [[paumotu]]), qui est fortement présent dans le lagon (particulièrement adapté à l'élevage des nassains – tout comme celui de [[Fangatau]], associé au projet – aboutissant à des densités de concentrations uniques au monde avec plus de {{unité|500|individus/m|2}}), est pratiquée à des fins de consommation de la chair en Polynésie et d'exportation pour l'[[aquariophilie]] européenne et asiatique avec la délivrance en 2010 des concessions d'exploitation<ref name="SPE">[http://www.peche.pf/spip.php?rubrique213 ''L’aquaculture du bénitier''] sur le site du Service de la pêche de la Polynésie française.</ref>. Cette dernière activité, très réglementée et gérée par le Service de la pêche (SPE)<ref name="APF"/> au sein de fermes aquacoles couvrant en 2012 plus de {{unité|50|hectares}} du lagon (environ 3 % de sa surface totale), est de plus en plus importante et rémunératrice pour les habitants de l'atoll<ref name="SPE"/>{{,}}<ref>[http://www.tahiti-infos.com/L-aquaculture-de-benitier-a-Tatakoto-un-projet-en-bonne-voie_a43348.html « L’aquaculture de bénitier à Tatakoto : un projet en bonne voie »], ''tahiti-infos'', 12 mars 2012.</ref>. |
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Un petit [[Aérodrome de Tatakoto|aérodrome]] est inauguré en 1979 au sud du village de Tumukuru avec une piste de {{unité|1200|m}} de longueur. |
Un petit [[Aérodrome de Tatakoto|aérodrome]] est inauguré en 1979 au sud du village de Tumukuru avec une piste de {{unité|1200|m}} de longueur. Il accueille, en moyenne, environ 100 à 175 vols et {{formatnum:2000}} à {{formatnum:3000}} passagers par an, dont la moitié en transit<ref>[https://www.aeroport.fr/view-statistiques/tatakoto Statistiques de l'aérodrome de Tatakoto], Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.</ref>. |
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Dernière version du 15 avril 2023 à 13:14
Ne doit pas être confondu avec Takapoto.
| Tatakoto | |||
 Vue satellite de la NASA | |||
| Géographie | |||
|---|---|---|---|
| Pays |  France
|
||
| Archipel | Tuamotu | ||
| Localisation | Océan Pacifique | ||
| Coordonnées | 17° 20′ 00″ S, 138° 24′ 00″ O | ||
| Superficie | 7,3 km2 | ||
| Géologie | Atoll | ||
| Administration | |||
| Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | ||
| District | Tuamotu | ||
| Commune | Tatakoto | ||
| Démographie | |||
| Population | 265 hab. (2017[1]) | ||
| Densité | 36,3 hab./km2 | ||
| Plus grande ville | Tumukuru | ||
| Autres informations | |||
| Découverte | 1774 | ||
| Fuseau horaire | UTC-10 | ||
| Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
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| Atolls en France | |||
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Tatakoto est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Celui-ci est le chef-lieu de la commune de Tatakoto.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Tatakoto est l'un des atolls des Tuamotu les plus isolés des Tuamotu et est situé à 1 182 km à l'est de Tahiti. L'atoll le plus proche est Pukarua, qui se trouve à 170 km au sud-est. De forme allongée, il fait 14 km de longueur et 3,5 km de largeur maximales pour une surface de terres émergées de 7,3 km2. Il comporte un lagon de 20 km2 dépourvu de passe navigable.
Démographie
[modifier | modifier le code]En 2017, la population totale de Tatakoto est de 265 personnes[1],[2] principalement regroupées dans le village de Tumukuru situé à la pointe ouest de l'atoll ; son évolution est la suivante :
| 1983 | 1988 | 1996 | 2002 | 2007 | 2012 | 2017 | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 184 | 219 | 247 | 253 | 228 | 287 | 265 | ||
| Sources ISPF[3] et Gouvernement de la Polynésie française. | ||||||||
Histoire
[modifier | modifier le code]Découverte par les Européens
[modifier | modifier le code]La première mention de Tatakoto semble avoir été faite simultanément par deux marins espagnols Domingo de Boenechea[4] et José de Andía y Varela qui partant du Pérou ont débarqué sans se rencontrer le sur l'atoll. Il fut alors dénommé San Narciso, du nom du saint de l'éphéméride du jour de la découverte. L'île a été ensuite visitée par les Français qui la nommèrent Île d'Augier et les Britanniques qui l'appelèrent Clerkes Island[5].
Période moderne
[modifier | modifier le code]Au XIXe siècle, Tatakoto devient un territoire français peuplé alors d'environ 120 habitants autochtones vers 1850[6], où se développe la culture de cocotiers. Au début du XXe siècle, l'atoll est évangélisé avec la fondation de la paroisse de l'Immaculée conception en 1868, puis la construction de l'église homonyme en 1957 rattachée au diocèse de Papetee[7].
Lors de l'éclipse solaire totale du 11 juillet 2010, l'atoll de Tatakoto était l'un des lieux terrestres où la magnitude (1,055) et la durée (4 min 22 s) de l'éclipse étaient les plus importantes au monde[8].
Économie
[modifier | modifier le code]L'économie de l'île est principalement orientée historiquement vers l'exploitation de la cocoteraie, recouvrant l'ensemble du principal motu au nord, pour la coprah. Initiée en 2001, l'aquaculture du bénitier Tridacna maxima (koeha en paumotu), qui est fortement présent dans le lagon (particulièrement adapté à l'élevage des nassains – tout comme celui de Fangatau, associé au projet – aboutissant à des densités de concentrations uniques au monde avec plus de 500 individus/m2), est pratiquée à des fins de consommation de la chair en Polynésie et d'exportation pour l'aquariophilie européenne et asiatique avec la délivrance en 2010 des concessions d'exploitation[9]. Cette dernière activité, très réglementée et gérée par le Service de la pêche (SPE)[2] au sein de fermes aquacoles couvrant en 2012 plus de 50 hectares du lagon (environ 3 % de sa surface totale), est de plus en plus importante et rémunératrice pour les habitants de l'atoll[9],[10].
Un petit aérodrome est inauguré en 1979 au sud du village de Tumukuru avec une piste de 1 200 m de longueur. Il accueille, en moyenne, environ 100 à 175 vols et 2 000 à 3 000 passagers par an, dont la moitié en transit[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Recensement de 2017 – Répartition de la population de la Polynésie française par îles, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Atlas de Polynésie : Tatakoto, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 9 avril 2019.
- Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Pierre-Yves Toullelan, Tahiti et ses archipels, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
- J.L. Young, Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known, The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, pp. 264-8.
- Étienne Avalle, Notices sur les colonies françaises, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 641.
- Paroisse de l'Immaculée conception sur le site l'archidiocèse de Papeete.
- (en) Dylan Evans, « Totality: Eclipses of the Sun », Oxford University Press, 2008, (ISBN 978-0-19-157994-3) p. 252.
- L’aquaculture du bénitier sur le site du Service de la pêche de la Polynésie française.
- « L’aquaculture de bénitier à Tatakoto : un projet en bonne voie », tahiti-infos, 12 mars 2012.
- Statistiques de l'aérodrome de Tatakoto, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
