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Version du 14 janvier 2017 à 15:04

Barthélemy Dumortier
Barthélemy Dumortier (portrait par Louis Gallait)
Fonctions
Ministre d'État
à partir du
Président
Société royale de botanique de Belgique (d)
à partir de
Député de la Chambre des représentants de Belgique
-
Député de la Chambre des représentants de Belgique
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
TournaiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Barthélemy Charles Joseph DumortierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
Maurice Houtart (arrière-petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinctions
Abréviation en botanique
Dumort.Voir et modifier les données sur Wikidata

Barthélemy Charles Joseph Dumortier (parfois Du Mortier[1]), né le à Tournai et mort le (à 81 ans) dans cette même ville, est un homme politique et parallèlement un botaniste-naturaliste belge.

Biographie

Dumortier est le fils du négociant et conseiller communal de Tournai Barthélemy-François Dumortier et de Marie-Jeanne Willaumez. Il épouse Philippine Rutteau et de cette union naît un fils, Barthélemy-Noël Dumortier (1830-1915).

En 1824 il fonde Le Courrier de l'Escaut, journal critique du gouvernement. Il est impliqué dans la révolution belge de 1830 et devient membre du nouveau parlement fondé en 1831. Il représente l'arrondissement de Tournai jusqu'en 1847 et est ensuite élu pour l'arrondissement de Roulers, siège qu'il occupe jusqu'à sa mort.

Botaniste

Au début des années 1820, Dumortier publie sa première contribution à la botanique, en latin. Son but principal était de recenser la flore nationale. En 1827, il publie le Flora Belgica qui utilise une classification naturelle. Son attention fut rapidement attirée par les aspects systématiques, et il créa même son propre système de classement. Il a été dit durant cette décennie qu'il fut le premier à observer la reproduction cellulaire par division[réf. nécessaire].

En 1829, il devint membre de la prestigieuse Académie de Bruxelles, une distinction fort recherchée, et était connu comme un des meilleurs naturalistes des Pays-Bas. Il n'étudia pas seulement la botanique, mais aussi la zoologie car son intérêt pour les invertébrés était grand.

En 1862, à la création de la Société royale de botanique de Belgique, Dumortier fut immédiatement requis comme premier président. Il était autant un mentor qu'un protecteur pour les jeunes botanistes qui rejoignirent ce nouveau groupe. Crépin lui avait, deux ans plus tôt, dédié son chef-d'œuvre La Flore de Belgique (1860). Ces deux faits illustrent l'influence et l'aura du vieux botaniste de Tournai.

La société qui gérait le jardin botanique de Bruxelles battant de l'aile, Dumortier émit l'idée de créer un réel jardin botanique d'État en sa capitale. Il pressa le parlement de racheter l'impressionnant herbarium et la collection de Carl Friedrich Philipp von Martius. Ce qui fut fait en 1869, quelques mois avant que le jardin botanique de Bruxelles ne soit, à son tour racheté par l'État belge. Dumortier voulait créer un jardin botanique sur le modèle des Jardins botaniques royaux de Kew.

Dans cette nouvelle institution, Dumortier domina sans aucun regard pour les autres opinions que les siennes, en parfait maître. Ceci provoque de vives tensions et mit même l'institution en danger, mais il avait de forts supports politiques et gagna régulièrement. Il ne fut défait que lorsque l'autorité décida d'unir le musée d'histoire naturelle avec le jardin botanique, en 1875. Le directeur des deux institutions fut Édouard Dupont, ennemi juré de Dumortier, qui resta toutefois directeur scientifique du jardin botanique.

Dupont, n'étant pas d'accord, démissionna en 1876 et François Crépin, un ami de Dumortier, devint le nouveau directeur.

Le révolutionnaire

Sous le pseudonyme de Belgicus, il fait paraître à Tournai en janvier 1830 des lettres dénonçant l'attitude du gouvernement du Royaume des Belgiques, il y stigmatise ses compatriotes du nord sous le nom de "Hollandais", ceci à ses risques et périls et annonçant clairement un désir de sécession des provinces du sud.

Publications

  • Commentationes botanicae. Observations botaniques (imprimerie de C. Casterman-Dieu, Tournay, 1823).
  • Observations sur les graminées de la flore de Belgique (J. Casterman aîné, Tournay, 1823).
  • Analyse des familles des plantes, avec l'indication des principaux genres qui s'y rattachent (J. Casterman aîné, Tournay, 1829).
  • Lettres sur le manifeste du Roi et les griefs de la nation, par Belgicus (J. Casterman aîné, Tournay, 1830).
  • Sylloge Jungermannidearum Europae indigenarum, earum genera et species systematice complectens (J. Casterman aîné, Tournay, 1830).
  • Recherches sur la structure comparée et le développement des animaux et des végétaux (M. Hayez, Bruxelles, 1832).
  • Essai carpographique présentant une nouvelle classification des fruits (M. Hayez, Bruxelles, 1835).
  • La Belgique et les vingt-quatre articles (Société nationale, Bruxelles, 1838).
  • Observations complémentaires sur le partage des dettes des Pays-Bas (Société nationale, Bruxelles, 1838).
  • Pomone tournaisienne, gravures de M. W. Brown (Veuve H. Casterman, Tournay, 1869)

Médailles commémoratives

Une médaille signée J. Leclercq F. est exécutée en 1859. Sur la face avant sont gravés les mots « B. C. Du Mortier, Représentant » et son portrait . L'autre face porte les mots UNION et PATRIE et le texte : AUえーゆー PROMOTEUR / DU PETITIONNEMENT / POUR LE REDRESSEMENT DES GRIEFS / AUえーゆー RAPPORTEUR DE LA LOI COMMUNALE / A L'INTREPIDE DEFENSEUR / DE LA LIBERTE DE TOUT ET POUR TOUS / ET DE L'INTEGRITE DU TERRITOIRE / AUえーゆー VETERAN DE NOS LUTTES / POLITIQUES / LES BELGES RECONNAISSANTS / 1829 - 1859 /[2].

Il existe une médaille avec texte différent relevé par Hippolyte Kluyskens[3].

Bibliographie

  • Eugène De Seyn, Dictionnaire des écrivains belges, Ed. Excelsior, Bruges, 1921, page 757.
  • Nicolas de Streel, Baudouin de Theux, Bertand Maus de Rolley et Luc Vandamme, Portraits en médailles de nobles belges de 1830 à nos jours, ANRB, Bruxelles, 2014. (3 médailles y sont présentées).

Liens externes

Notes et références

  1. Barthélemy Dumortier signe parfois B.C. Du mortier.
  2. Une autre médaille, quasiment identique, mentionne Dumortier en un mot.
  3. Hippolyte Kluyskens, Des hommes célèbres dans les sciences et les arts et des médailles qui consacrent leur souvenir, Gand, 1859, tome I, p. 261.[1].

Voir aussi

Dumort. est l’abréviation botanique standard de Barthélemy Dumortier.

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