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Le '''Notarikon''' (Notaricon ou Notariqon) ou la '''Notarique'''<ref>C'est cette forme francisée, au féminin, qu'emploient certains auteurs, parmi lesquels l'érudit [[Bernard Dubourg]] en son ouvrage ''L'invention de Jésus'', « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Gallimard, 1987, p. 130 ''ssq''.</ref> fait partie des trois systèmes [[Kabbale|cabalistiques]] avec la [[Gematria]] et le [[Temura]]. Ce système utilise la combinaison des lettres (''Hokhmat ha-zeruf'') pour déchiffrer la Torah. Le Notarikon est semblable à la [[sténographie]] romaine, dans laquelle les lettres initiales ou finales des mots dans une [[phrase]] forment de nouveaux mots.
Le '''Notarikon''' (Notaricon ou Notariqon) ou la '''Notarique'''<ref>C'est cette forme francisée, au féminin, qu'emploient certains auteurs, parmi lesquels l'érudit [[Bernard Dubourg]] en son ouvrage ''L'invention de Jésus'', « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Gallimard, 1987, p. 130 ''ssq''.</ref> fait partie des trois systèmes [[Kabbale|cabalistiques]] avec la [[Gematria]] et le [[Temura]]. Ce système utilise la combinaison des lettres (''Hokhmat ha-zeruf'') pour déchiffrer la Torah. Le Notarikon est semblable à la [[sténographie]] romaine, dans laquelle les lettres initiales ou finales des mots dans une [[phrase]] forment de nouveaux mots.


Le terme hébreu de ''Notarikon'' est dérivé du mot latin ''notarius'' (« écrivain »).
Le terme hébreu de ''Notarikon'' est dérivé du mot latin ''{{Langue|la|notarius}}'' (« écrivain »).


Il existe deux formes de Notarikon.
Il existe deux formes de Notarikon.




==Premier système==
== Premier système ==
Dans le premier système, chaque lettre d'un mot est prise pour l'initiale ou l'abréviation d'un autre mot. Ainsi, partant des lettres d'un mot, on peut former une nouvelle phrase.
Dans le premier système, chaque lettre d'un mot est prise pour l'initiale ou l'abréviation d'un autre mot. Ainsi, partant des lettres d'un mot, on peut former une nouvelle phrase.


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==Second système==
== Second système ==
La seconde forme de Notarikon est l'inverse de la première.
La seconde forme de Notarikon est l'inverse de la première.


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Par exemple, la ''Kabbalah'' est aussi appelée <code>hrtcn hmkx</code>, ou ''Chokhma Nesthora'', qui signifie « la sagesse secrète ». En prenant les initiales de ces deux mots, <code>x</code> et <code>n</code>, nous formons par la deuxième forme de Notarikon le mot <code>nx</code>, ou ''Chen'', qui signifie « la grâce ».
Par exemple, la ''Kabbalah'' est aussi appelée <code>hrtcn hmkx</code>, ou ''Chokhma Nesthora'', qui signifie « la sagesse secrète ». En prenant les initiales de ces deux mots, <code>x</code> et <code>n</code>, nous formons par la deuxième forme de Notarikon le mot <code>nx</code>, ou ''Chen'', qui signifie « la grâce ».


De la même manière, à partir des initiales et finales de chaque mot de la phrase <code>hmymsh vnl hliy ym</code> ou ''Mi Iaulah Leno Ha-hamayimah'' (traduction : « qui ira au ciel pour nous ? »)<ref>Deut. XXX, 12</ref>, on forme respectivement les nouveaux mots <code>hlym</code> ou ''Milah'' (« circoncision ») et <code>hvhy</code> ou ''Yahveh'' (le Tétragrammaton, signifiant « Dieu »).
De la même manière, à partir des initiales et finales de chaque mot de la phrase <code>hmymsh vnl hliy ym</code> ou ''Mi Iaulah Leno Ha-hamayimah'' (traduction : « qui ira au ciel pour nous ? »)<ref>Deut. XXX, 12.</ref>, on forme respectivement les nouveaux mots <code>hlym</code> ou ''Milah'' (« circoncision ») et <code>hvhy</code> ou ''Yahveh'' (le Tétragrammaton, signifiant « Dieu »).




== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* ''The Jewish Encyclopaedia'', 1901-1905, t. IX, 1965, p. 339-341.
* {{en}} ''{{Langue|en|The Jewish Encyclopaedia}}'', 1901-1905, t. IX, 1965, p. 339-341.





Version du 17 janvier 2020 à 19:05

Le Notarikon (Notaricon ou Notariqon) ou la Notarique[1] fait partie des trois systèmes cabalistiques avec la Gematria et le Temura. Ce système utilise la combinaison des lettres (Hokhmat ha-zeruf) pour déchiffrer la Torah. Le Notarikon est semblable à la sténographie romaine, dans laquelle les lettres initiales ou finales des mots dans une phrase forment de nouveaux mots.

Le terme hébreu de Notarikon est dérivé du mot latin notarius (« écrivain »).

Il existe deux formes de Notarikon.


Premier système

Dans le premier système, chaque lettre d'un mot est prise pour l'initiale ou l'abréviation d'un autre mot. Ainsi, partant des lettres d'un mot, on peut former une nouvelle phrase.

Par exemple : le mot tysarb.

En se rappelant que l'hébreu se lit de droite à gauche, ce mot doit donc se lire de gauche à droite brasyt, et après avoir ajouté les voyelles adéquates "b(e)ras(h)yt(h)", il se prononce Berashith. C'est le premier mot de la Genèse.
Ce même mot initial tysarb peut également être décomposé en 6 lettres qui deviennent les initiales de 6 nouveaux mots : hrvt larsy vlbqys myhlq har tysarb (de droite à gauche), ou encore brasyt rah qlhym syqblv ysral tvrh (de gauche à droite). Ce qui se prononce, après avoir ajouté les voyelles : Berashith Rahi Elohim Sheyequebelo Israel Torah (traduction : « Au commencement, Elohim vit qu'Israël accepterait la Loi »).

Autre exemple : le mot sdrp.

Les kabbalistes distinguent quatre sens dans les textes sacrés : littéral, allégorico-philosophique, herméneutique, mystique. On dit en Hébreu : Peshat, Remez, Derash, Sod.
Moïse de León, prenant les initiales de ces 4 mots, remonte à l'acronyme Pardès, qui à son tour se traduit par « jardin »[2].


Second système

La seconde forme de Notarikon est l'inverse de la première.

Par celle-ci, les initiales ou les finales ou les deux ou les médianes des mots d'une phrase sont prises pour former un (ou plusieurs) nouveau(x) mot(s).

Par exemple, la Kabbalah est aussi appelée hrtcn hmkx, ou Chokhma Nesthora, qui signifie « la sagesse secrète ». En prenant les initiales de ces deux mots, x et n, nous formons par la deuxième forme de Notarikon le mot nx, ou Chen, qui signifie « la grâce ».

De la même manière, à partir des initiales et finales de chaque mot de la phrase hmymsh vnl hliy ym ou Mi Iaulah Leno Ha-hamayimah (traduction : « qui ira au ciel pour nous ? »)[3], on forme respectivement les nouveaux mots hlym ou Milah (« circoncision ») et hvhy ou Yahveh (le Tétragrammaton, signifiant « Dieu »).


Bibliographie

  • (en) The Jewish Encyclopaedia, 1901-1905, t. IX, 1965, p. 339-341.


Notes et références

  1. C'est cette forme francisée, au féminin, qu'emploient certains auteurs, parmi lesquels l'érudit Bernard Dubourg en son ouvrage L'invention de Jésus, « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Gallimard, 1987, p. 130 ssq.
  2. Scholem, La kabbale, p. 279.
  3. Deut. XXX, 12.


Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

(he) Notarikon.com Un logiciel avancé de recherche de Notarikon dans la Bible.