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Lors du déclenchement de la [[Toussaint rouge|révolution du {{1er}} novembre 1954]], Mohammed Khémisti milite à l'Union générale des étudiants musulmans algériens, l'UGÉMA. Il préside le congrès de l'UGÉMA qui a lieu du 24 au {{date-|30 mars 1956}} à [[Paris]], et qui se conclut par des recommandations dont l’indépendance nationale, la libération de tous les détenus et l’ouverture des négociations avec le FLN.
Lors du déclenchement de la [[Toussaint rouge|révolution du {{1er}} novembre 1954]], Mohammed Khémisti milite à l'Union générale des étudiants musulmans algériens, l'UGÉMA. Il préside le congrès de l'UGÉMA qui a lieu du 24 au {{date-|30 mars 1956}} à [[Paris]], et qui se conclut par des recommandations dont l’indépendance nationale, la libération de tous les détenus et l’ouverture des négociations avec le FLN.


Après le mot d'ordre de [[grève générale]] lancée par le FLN le {{date-|19 mai 1956}}, il est arrêté le {{date-|12 novembre 1957}} à Montpellier et transféré à la prison de [[Prison de Serkadji|Serkadji]] où est déjà incarcéré son frère Mekki. En prison, il écrit un livre sur sa vie et ses conditions d'incarcération. Un manuscrit qui disparait par la suite.
Après le mot d'ordre de [[grève générale]] lancée par le FLN le {{date-|19 mai 1956}}, il est arrêté le {{date-|12 novembre 1957}} à [[Montpellier]] et transféré à la prison de [[Prison de Serkadji|Serkadji]], où est déjà incarcéré son frère Mekki. En prison, il écrit un livre sur sa vie et ses conditions d'incarcération, un manuscrit qui disparaît par la suite.


Il est libéré en 1960 et se rend en [[Suisse]] déguisé en prêtre. Sur place, il est chargé par [[Abderrahmane Farès]] de la sécurité des réseaux de collecte de fonds en Europe au profit de l’Algérie. Il contribue à la création de l'[[Équipe du Front de libération nationale algérien de football|équipe de football du FLN]].
Il est libéré en 1960 et se rend en [[Suisse]] déguisé en prêtre. Sur place, il est chargé par [[Abderrahmane Farès]] de la sécurité des réseaux de collecte de fonds en Europe au profit de l’Algérie. Il contribue à la création de l'[[Équipe du Front de libération nationale algérien de football|équipe de football du FLN]].
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Il défend le principe de la nécessité des relations privilégiées avec la France et les [[Maghreb|pays maghrébins]]. Il assiste en 1963 à une rencontre des ministres des affaires étrangères du Maghreb tenue à [[Rabat]], de même qu'il accompagne le président [[Ahmed Ben Bella|Ben Bella]] à [[New York]] invité à une session de l'ONU.
Il défend le principe de la nécessité des relations privilégiées avec la France et les [[Maghreb|pays maghrébins]]. Il assiste en 1963 à une rencontre des ministres des affaires étrangères du Maghreb tenue à [[Rabat]], de même qu'il accompagne le président [[Ahmed Ben Bella|Ben Bella]] à [[New York]] invité à une session de l'ONU.


Le jeudi {{date-|11 avril 1963}}, à l'issue d'une réunion regroupant les ministres de l'État algérien et les députés, au siège de l'Assemblée nationale, Mohammed Khémisti est blessé sur le perron de l'édifice du Palais Zighout Youcef, au moment où il allait rejoindre son épouse Fatima Méchiche, veuve du [[Benali Boudghène|colonel Lotf]]i qui l’attendait dans la voiture. Il est alors hospitalisé dans un état critique et meurt le {{date-|4 mai 1963}}. Les obsèques se déroulent en la présence de nombreuses délégations étrangères dont le président égyptien [[Gamal Abdel Nasser]]. Le président égyptien effectuait une visite officielle en Algérie et devait se rendre à Constantine le jour même du décès de Khemisti,visite qui a été annulée.
Le jeudi {{date-|11 avril 1963}}, à l'issue d'une réunion regroupant les ministres de l'État algérien et les députés, au siège de l'Assemblée nationale, Mohammed Khémisti est blessé sur le perron de l'édifice du Palais Zighout Youcef, au moment où il allait rejoindre son épouse Fatima Méchiche, veuve du [[Benali Boudghène|colonel Lotf]]i, qui l’attendait dans la voiture. Il est alors hospitalisé dans un état critique et meurt le {{date-|4 mai 1963}}. Les obsèques se déroulent en la présence de nombreuses délégations étrangères dont le président égyptien [[Gamal Abdel Nasser]]. Le président égyptien effectuait une visite officielle en Algérie et devait se rendre à Constantine le jour même du décès de Khemisti, visite qui a été annulée.


Dans le discours prononcé le {{date-|20 avril 1963}} à la préfecture d'Oran et repris par l’[[Algérie Presse Service|agence APS]], le président Ben Bella souligne : « Je peux vous dire que l'enquête a démontré qu'il n'y a rien derrière cet acte, et que la révolution continuera même si Khémisti venait à mourir ». Le mystère reste entier sur les mobiles de cet acte qui est le premier contre une personnalité politique après l'indépendance.
Dans le discours prononcé le {{date-|20 avril 1963}} à la préfecture d'Oran et repris par l’[[Algérie Presse Service|agence APS]], le président Ben Bella souligne : « Je peux vous dire que l'enquête a démontré qu'il n'y a rien derrière cet acte, et que la révolution continuera même si Khémisti venait à mourir ». Le mystère reste entier sur les mobiles de cet acte qui est le premier contre une personnalité politique après l'indépendance.

Version du 14 juin 2020 à 14:25

Mohamed Khémisti
Illustration.
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères

(7 mois et 7 jours)
Président Ahmed Ben Bella
Gouvernement Ahmed Ben Bella I
Prédécesseur Saâd Dahlab
Successeur Ahmed Ben Bella (intérim)
Abdelaziz Bouteflika
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Maghnia (Algérie)
Date de décès (à 32 ans)
Lieu de décès Alger (Algérie)
Nationalité Algérienne
Diplômé de Faculté de médecine de Montpellier

Mohammed Khémisti, né le à Maghnia, wilaya de Tlemcen, est un homme politique algérien. Ministre des affaires étrangères du premier gouvernement algérien, il meurt, assassiné, le .

Biographie

Son père, un fellah ayant cinq garçons et deux filles à charge, inscrit ses enfants Mohammed et Mékki a l'école primaire, Mohammed, le plus jeune, poursuit ses études pour obtenir son certificat d'études en 1946 avant d'être embauché dans le chantier de construction du barrage de Beni Bahdel. Il se retrouve au chômage par la suite et se rend en France pour rejoindre son frère Abdeldjebbar qui lui trouve du travail dans un bureau d'études à Toulon. Après son retour au pays, Mohammed Khémisti est encouragé pour poursuivre ses études. Il s'inscrit ensuite au lycée Pasteur d'Oran où il décroche le baccalauréat en mathématiques. Il se rend de nouveau en France pour s'inscrire à la faculté de médecine de Montpellier avant d'opter pour la faculté de droit, sur la demande du FLN.

Lors du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954, Mohammed Khémisti milite à l'Union générale des étudiants musulmans algériens, l'UGÉMA. Il préside le congrès de l'UGÉMA qui a lieu du 24 au à Paris, et qui se conclut par des recommandations dont l’indépendance nationale, la libération de tous les détenus et l’ouverture des négociations avec le FLN.

Après le mot d'ordre de grève générale lancée par le FLN le , il est arrêté le à Montpellier et transféré à la prison de Serkadji, où est déjà incarcéré son frère Mekki. En prison, il écrit un livre sur sa vie et ses conditions d'incarcération, un manuscrit qui disparaît par la suite.

Il est libéré en 1960 et se rend en Suisse déguisé en prêtre. Sur place, il est chargé par Abderrahmane Farès de la sécurité des réseaux de collecte de fonds en Europe au profit de l’Algérie. Il contribue à la création de l'équipe de football du FLN.

Après la formation du premier gouvernement algérien, le , Mohammed Khémisti est nommé ministre des affaires étrangères.

Il défend le principe de la nécessité des relations privilégiées avec la France et les pays maghrébins. Il assiste en 1963 à une rencontre des ministres des affaires étrangères du Maghreb tenue à Rabat, de même qu'il accompagne le président Ben Bella à New York invité à une session de l'ONU.

Le jeudi , à l'issue d'une réunion regroupant les ministres de l'État algérien et les députés, au siège de l'Assemblée nationale, Mohammed Khémisti est blessé sur le perron de l'édifice du Palais Zighout Youcef, au moment où il allait rejoindre son épouse Fatima Méchiche, veuve du colonel Lotfi, qui l’attendait dans la voiture. Il est alors hospitalisé dans un état critique et meurt le . Les obsèques se déroulent en la présence de nombreuses délégations étrangères dont le président égyptien Gamal Abdel Nasser. Le président égyptien effectuait une visite officielle en Algérie et devait se rendre à Constantine le jour même du décès de Khemisti, visite qui a été annulée.

Dans le discours prononcé le à la préfecture d'Oran et repris par l’agence APS, le président Ben Bella souligne : « Je peux vous dire que l'enquête a démontré qu'il n'y a rien derrière cet acte, et que la révolution continuera même si Khémisti venait à mourir ». Le mystère reste entier sur les mobiles de cet acte qui est le premier contre une personnalité politique après l'indépendance. Ben Bella soutiendra bien plus tard que le crime est de nature passionnelle.

Voir aussi

Sources et liens externes

Entretien exclusif de son épouse Fatima Mechiche https://www.lesoirdalgerie.com/entretien/le-colonel-lotfi-etait-peine-de-voir-la-direction-que-prenait-la-revolution-2963

Notes et références

Entretien exclusif de son épouse Fatima Mechiche https://www.lesoirdalgerie.com/entretien/le-colonel-lotfi-etait-peine-de-voir-la-direction-que-prenait-la-revolution-2963