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André Chaumet

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André Chaumet
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Alain de Saint-AndréVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
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Parti politique
Conflit
Mouvements
Condamné pour
Condamnations

André Chaumet, né le à Paris et mort le à Azay-sur-Cher, est un journaliste et éditeur collaborationniste et antisémite français .

Correspondant du Service mondial à partir de 1935, André Chaumet est journaliste à Paris Soir. Membre du PPF, il dirige sous l'Occupation différentes revues : Notre Combat, Le Cahier jaune, Revivre, Germinal. Il est vice-président de l'Association des journalistes antijuifs (AJA)[1].

Biographie

Né le 28 juillet 1914 au no 105 de la rue Saint-Honoré, André est le fils de Rose Adèle Chaumet, née Bigouret, et d'Armand Chaumet (1882-1918), employé de commerce. Tué par un obus à Coivrel le 30 avril 1918[2], Armand Chaumet est déclaré mort pour la France[3] : son fils est par conséquent reconnu pupille de la Nation le 25 février 1920[4].

Le 2 mars 1935, le jeune journaliste épouse une sténo-dactylo de 18 ans, Marie-Louise Démarez[5].

La Collaboration

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est notamment l'éditeur de la revue Le Cahier Jaune, qui parait de novembre 1941 à février 1943 (n°13)[6]. L'Institut d'étude des questions juives (IEQJ), dont la principale activité était la diffusion de propagande antisémite, est le financeur de cette revue. La rédaction de l'AJA partage d'ailleurs la même adresse que le siège de l'IEQJ, 21 rue La Boétie.

Un des articles d'André Chaumet dans Le Cahier jaune évoquent ainsi le port de l'étoile jaune : « Juifs, ils étaient Juifs. L'étoile est là, maintenant, accusatrice, qui explique, et au-delà, la parfaite spontanéité des bobards, la prolixité de l'imagination, la langue haineuse et les paroles doucettement venimeuses de tous ceux qu'hier encore nous pouvions prendre pour des gens comme nous ! Entre autres clartés, l'étoile nous aura permis de revenir, toute révérence gardée, sur les vieilles lunes d'autrefois »[1],[7]. Avec d'autres rédacteurs, comme Henry Coston[8] et George Montandon, il édite en particulier la brochure intitulée Je vous hais[9], dont le titre est une allusion à une réplique attribuée à Léon Blum lors d’une intervention à la Chambre des députés[10] et dans laquelle on peut lire une apologie des camps de concentration[11]. Une nouvelle revue suit, intitulée Revivre (avec comme sous-titre « Le grand magazine illustré de la race »), est publiée de mars 1943 au 20 juillet 1944, cette fois directement en lien avec Vichy, et également dirigée par Chaumet[12].

En fuite et reconnu coupable d'intelligence avec l'ennemi, Chaumet est condamné par contumace à la mort et à la dégradation nationale le 27 octobre 1947[13].

André Chaumet meurt le 12 novembre 1983 à Azay-sur-Cher[4].

Publications

Notes et références

  1. a et b Stéphanie Dassa, Valérie Germon et Cédric Gruat (note de bas de page n°3), « L'Institut d'étude des Questions Juives : raison d'État et passion antisémite franco-allemande sous l'Occupation », Revue d’Histoire de la Shoah n°2003/3, no 179 « 1941. L'année décisive »,‎ , p. 120 à 176 (lire en ligne).
  2. Archives de Paris, état civil du 1er arrondissement, registre des décès de 1918, acte no 1833 (vue 26 sur 31).
  3. Fiche d'André Chaumet dans la base de données des morts pour la France de la Première Guerre mondiale (consultée le 15 janvier 2022).
  4. a et b Archives de Paris, état civil du 1er arrondissement, registre des naissances de 1914, acte no 297 (vue 24 sur 31).
  5. Archives de Paris, état civil du 18e arrondissement, registre des mariages de 1935, acte no 446 (vue 15 sur 31).
  6. « Le Cahier jaune (Paris) », sur BNF (consulté le )
  7. Le Cahier jaune, juillet 1942.
  8. Dossier Henry Coston, site de l'Institut d'histoire des identités nationale et régionale de Francis Bergeron.
  9. Pierre-André Taguieff, Grégoire Kauffmann, Mickaël Lenoire, « L'antisémitisme de plume - 1940-1944 - études et documents », Berg International Éditeurs,‎ (ISBN 2-911289-16-1)
  10. Pierre Assouline, L’Histoire no 148, octobre 1991, p. 57.
  11. Florent Brayard, Comment l'idée vint à M. Rassinier. Naissance du révisionnisme, Fayard, 1996, p. 242, cité par pdhn.org.
  12. « Plaque rappelant l'Institut d'Etude des Questions Juives (IEQJ) », sur Musée de la Résistance en ligne
  13. L'Aube, 5 décembre 1947, p. 2.

Annexes

Bibliographie

  • Stéphanie Dassa, Valérie Germon et Cédric Gruat, « L'Institut d'étude des Questions Juives : raison d'État et passion antisémite franco-allemande sous l'Occupation », Revue d’Histoire de la Shoah n°2003/3, no 179 « 1941. L'année décisive »,‎ , p. 120 à 176 (lire en ligne).
  • Pierre-André Taguieff (dir.), L'antisémitisme de plume, 1940-1944 : études et documents, Paris, Berg International, coll. « Pensée politique et sciences sociales », , 618 p. (ISBN 2-911289-16-1, OCLC 868428467, présentation en ligne)

Articles connexes