(Translated by https://www.hiragana.jp/)
Henri Dorey — Wikipédia Aller au contenu

Henri Dorey

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 décembre 2023 à 07:26 et modifiée en dernier par Charpek (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Henri Dorey
Fonctions
Député français

(3 ans et 10 mois)
Élection 30 décembre 1958
Circonscription 2e du Territoire-de-Belfort
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique RPCD
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jean-Marie Bailly

(7 ans et 5 mois)
Élection 17 juin 1951
Réélection 2 janvier 1956
Circonscription Territoire-de-Belfort
Législature IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique MRP
Secrétaire d'État à l'Agriculture

(6 mois et 13 jours)
Président René Coty
Premier ministre Félix Gaillard
Gouvernement Gaillard
Prédécesseur Pierre de Félice
Successeur Suppression du poste
Sénateur français

(1 an, 10 mois et 30 jours)
Élection 8 décembre 1946
Circonscription Territoire-de-Belfort
Groupe politique MRP
Successeur Marcel Boulangé
Biographie
Nom de naissance Henri Dorey
Date de naissance
Lieu de naissance Terrans
Date de décès (à 60 ans)
Lieu de décès Blois
Résidence Territoire de Belfort

Henri Dorey, né le à Terrans (Saône-et-Loire) et mort le à Blois (Loir-et-Cher), est un homme politique français.

Biographie

Orphelin de guerre, Henry Dorey est pupille de la nation. Il mène des études de droit et entre en 1927 dans l'administration de l'Enregistrement en étant nommé inspecteur, en poste à Belfort.

Dès 1940, il participe à l'action de résistance contre l'occupant, essentiellement dans la presse clandestine. Membre du Comité départemental de Libération du Territoire de Belfort, il est médaillé de la Résistance.

Membre du Mouvement Républicain Populaire, il est élu conseiller municipal de Belfort en 1945 (il est ensuite constamment réélu jusqu'en 1965) et figure, lors des élections à l'assemblée constituante, sur la liste menée par Pierre Beauquier, qui n'obtient qu'un seul des deux sièges à pourvoir

En , il est élu Sénateur et siège au Conseil de la République jusqu'en . Il y est un élu actif, plusieurs fois rapporteur de la commission des finances, et auteur de plusieurs initiatives parlementaires.

Après son mandat, en 1949, il réintègre l'administration, au sein du Trésor public.

À la suite de la défection de Pierre Beauquier, il prend la tête de la liste du MRP pour les élections législatives de 1951. Avec 23 % des voix, il est élu député. Il travaille essentiellement sur les questions budgétaires et fiscales, et exerce la fonction de rapporteur du budget de plusieurs ministères, ainsi que sur le projet de convention avec la Banque de France en 1953.

Il est notamment l'auteur de « l'amendement Dorey » (article 5 de la loi du finances du ), qui permet d'emprisonner ceux qui s'opposent aux contrôles fiscaux, et qui devient rapidement un point de fixation de la contestation poujadiste[1] menée par l'Union de défense des commerçants et artisans de Pierre Poujade.

Plutôt orienté à la droite du MRP, il est critique avec l'expérience Mendès-France et s'abstient notamment pour l'investiture de son gouvernement, tout comme, en , sur celle d'Edgar Faure.

Réélu député en 1956 avec 26 % des voix, il devient président de la sous-commission de contrôle des crédits de la Défense, et reste un député très actif.

Votant l'investiture de Guy Mollet, il soutient ensuite la politique algérienne du gouvernement. En , il est nommé secrétaire d'Etat à l'agriculture dans le gouvernement Félix Gaillard, qui chute en .

Il apporte alors son soutien au retour de Charles De Gaulle au pouvoir. Candidat aux législatives de 1958 dans la deuxième circonscription du Territoire-de-Belfort, il arrive en tête au premier tour, avec 29 % des voix, et bénéficie au second du désistement en sa faveur du candidat gaulliste, ce qui lui permet d'être réélu. Il exerce pendant cette législature les fonctions de vice-président de la commission des finances, et apparaît comme le spécialiste des questions militaires de cette commission.

Il devient aussi un des porte-paroles principaux de son parti à l'Assemblée nationale. Désigné en 1959 pour répondre au discours d'investiture de Michel Debré, il est élu, en , président du groupe parlementaire (républicains populaires et centre démocratique).

Logiquement, il prend, au nom de son groupe, de plus en plus de distance avec le gouvernement, tout en soutenant, en 1962, le gouvernement Pompidou, au sein duquel figurent plusieurs personnalités MRP. Néanmoins, il est, avec Paul Coste-Floret, le porte-parole du MRP lorsque celui-ci vote, en , la censure du gouvernement.

Candidat à sa réélection après la dissolution de l'assemblée nationale, il n'obtient que 19 % des voix au premier tour, et est largement devancé par Jean Bailly, candidat soutenu par l'UNR, qui en obtient 46 %. Compte tenu du maintien du candidat socialiste, il est logiquement battu au second tour, obtenant même un résultat inférieur au premier (15 %).

Il reprend alors sa carrière administrative, et exerce comme receveur des finances, puis obtient une promotion en 1966 comme trésorier-payeur général du Loir-et-Cher, ce qui le conduit à quitter Belfort pour Blois, où il meurt prématurément, à l'âge de 60 ans.

Fonctions

Notes et références

  1. Dominique Borne, Petits bourgeois en révolte ? Le mouvement Poujade, Flammarion,

Liens externes