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Azur (couleur)

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Le terme azur est synonyme de bleu. En héraldique, il désigne un émail bleu. Par métonymie, le mot désigne aussi le ciel.

Azur a désigné plusieurs produits et colorants bleus.

Étymologie

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L’azur signifie à l'origine le lapis lazuli et sa couleur, appelée bleu outremer. Il vient du latin médiéval azurium, tiré de l'arabe al-lazward[1], ou du persan lazhward (bleu)[2]. Par extension, il désigne un bleu intense et lumineux[3].

« Mais leur regard discipliné
A perdu ses vives lumières
Et son bel azur étonné. »

— « Enfants trouvées », Poèmes modernes, François Coppée sur WikiSource

L'azur ne signifie le ciel que par dérive lexicale. La couleur azur ne représente donc pas un bleu ciel, mais on caractérise parfois le ciel ainsi lorsqu'il est d'un bleu intense.

À la fin du XIXe siècle, quand l'écrivain Stéphen Liégeard inventa l'expression « Côte d'Azur » pour désigner le littoral provençal, le terme avait encore cette signification.

Autrefois réservé à des bleus intenses, puis à des couleurs de ciels de régions méditerranéennes, il a désigné, de plus en plus, la couleur plus pâle de ciels de latitudes plus élevées[1].

Définition technique

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Azure (Web)
Composante
RVB (r, v, b) (240, 255, 255)
Triplet hexa. F0FFFF
CMJN (c, m, j, n) (5.9 %, 0 %, 0 %, 0 %)
TSL (t, s, l) (180°, 5.9 %, 97.1 %)

Terme du langage courant, commercial et poétique, azur ne renvoie pas à une nuance spécifique du champ chromatique bleu.

C'est un bleu pâle dans le nuancier papier mi-teinte Canson 102 azur.

Les concepteurs des noms de couleur du Web ont choisi d'appeler « azure » un bleu-vert très pâle.

Pigments et couleurs pour artistes

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Azur a désigné plusieurs produits et colorants bleus[4].

Azur de cuivre

Désigne l'azurite et les cendres bleues (PRV, p. 308-310).

Bleu azural

Nom commercial du pigment bleu de manganèse (Colour Index PB33)[5] ou d'une imitation[6]. Chez Sennelier, le ton imité du bleu de manganèse est dénommé Bleu Azur[7].

Bleu d'azur

Désigne le smalt, Colour Index PB32 (PRV, p. 375-377).

Pierre d'azur

Désigne le lapis-lazuli, qui, broyé, donnait le bleu outremer.

Depuis longtemps, on a remarqué que les surfaces blanches, surtout les papiers et les tissus, semblent plus blanches lorsqu'on les colore d'une petite quantité de bleu. Le procédé est très ancien[8]. On l'appelle azurage depuis le XIXe siècle au moins.

La plupart des substances colorantes bleues ou violettes ont servi au cours de l'Histoire. L'azurage a été un débouché important du bleu Guimet jusqu'à l'invention, au milieu du XXe siècle[9] des agents azurants dont la fluorescence augmente encore plus la blancheur. La solidité lumière limitée de ces azurants a restreint leur usage à la lessive et au papier (PRV, p. 307).

Bibliographie

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  • Annie Mollard-Desfour (préf. M. Pastoureau, postface J.-M. Maulpoix), Dictionnaire des mots et expressions de couleur. Le Bleu, Paris, CNRS Éditions, 1998, 2004, 2013, 257 p. (ISBN 978-2271055637).
  • Jean Petit, Jacques Roire et Henri Valot, Encyclopédie de la peinture : formuler, fabriquer, appliquer, t. 1, Puteaux, EREC, (ISBN 978-2905519283).

Articles connexes

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Notes et références

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  1. a et b Oxford English Dictionnary, « Azure ».
  2. Rupert Hochleitner (trad. de l'allemand), 300 roches et minéraux, Paris, Delachaux et Niestlé, , 256 p. (ISBN 978-2-603-01698-5), p. 23.
  3. « Dictionnaire de l'Académie française — Azur ».
  4. Trésor de la langue française.
  5. « CI Blue » (consulté le ) ; (PRV)
  6. Lefranc & Bourgeois, « Guide de la peinture à l'huile extra-fine », sur www.lefrancbourgeois.com (consulté le ).
  7. « Nuancier pigments Sennelier » [PDF] (consulté le ).
  8. Robert Sève, Science de la couleur : aspects physiques et perceptifs, Marseille, Chalagam, , p. 205-222, notamment p. 219.
  9. Sève 2009, p. 219.