Translatio imperii
L'idée de translatio imperii ("transfer de la puissance") est un concept né au Moyen Âge et décrivant l'histoire comme une succession linéaire entre détenteurs du pouvoir, d'un empire au suivant, de l'Orient à l'Occident.
Jacques Le Goff[1] évoque ce "transfert de puissance" en y voyant une application de la mentalité médiévale : "n'existe vraiment que ce qui rappelle quelque chose ou quelqu'un, que ce qui a déjà existé". La succession des empires (Babylone, Médie, Perse, Macédoine, Grèce, Rome) est un thème présent dans la philosophie médiévale de l'histoire et procède non seulement au niveau du pouvoir temporel, mais aussi au niveau culturel (translatio studii).
Les défenseurs de cette notions l'appliquent en général au monarque par lequel ils sont soutenus. Notons par exemple la translatio imperii décrite par certains auteurs notablesErreur de référence : Balise fermante </ref>
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(XIIe siècle) : Grèce → Rome → France
- Richard de Bury (XIVe siècle) : Athènes (Grèce) → Rome → Paris (France) → Angleterre
Notes
- La Civilisation de l'Occident médiéval, Paris, Arthaud, 1964, p.196-197
Voir aussi
- Translatio studii, idée de transmission de la culture et de l'enseignement de civilisation en civilisation