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Jean-Claude Guibal

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Jean-Claude Guibal
Illustration.
Jean-Claude Guibal en 2016.
Fonctions
Maire de Menton

(32 ans, 7 mois et 5 jours)
Réélection juin 1995
mars 2001
mars 2008
avril 2014
juillet 2020
Prédécesseur Emmanuel Aubert
Successeur Yves Juhel
Président de la communauté d'agglomération de la Riviera française

(4 ans)
Prédécesseur Patrick Cesari
Successeur Yves Juhel

(7 ans)
Successeur Patrick Cesari
Député français

(20 ans et 8 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 4e des Alpes-Maritimes
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1997-2002)
UMP (2002-2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Xavier Beck
Successeur Alexandra Valetta-Ardisson
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ajaccio (Corse, France)
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès Menton, France
Nature du décès Arrêt cardiaque
Nationalité Française
Parti politique UDF-CDS[1] (jusqu'en 1995)
UDF-FD[2] (1995-1997)
RPR (1997-2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2021)
Conjoint Colette Giudicelli
Diplômé de HEC
IEP Paris
ENA

Jean-Claude Guibal
Maires de Menton

Jean-Claude Guibal, né le à Ajaccio et mort le à Menton, est un homme politique français.

Il est maire de Menton de 1989 à sa mort (pendant trente-deux ans), député des Alpes-Maritimes pendant vingt ans et président de la communauté d'agglomération de la Riviera française pendant onze ans.

Biographie

Situation personnelle

Diplômé à 22 ans de l'École des hautes études commerciales (HEC 1963), puis de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po 1965), c'est un ancien élève de l'École nationale d’administration (promotion ENA 1967-1969).

À sa sortie de l'ENA, il est attaché à la direction générale du groupe Louis-Dreyfus (1970-1973) et maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris (1972-1976).

Il est directeur financier du Consortium européen de transports maritimes en 1973-1974, rapporteur du Comité d’étude pour la réforme de l’entreprise en 1974-1975, délégué général d'« Entreprise et Progrès » en 1982-1986 et délégué général de la Fédération des industries ferroviaires en 1976-1991.

Chargé de mission auprès de Pierre Méhaignerie, au ministère de l'Équipement, du Logement, de l'Aménagement du territoire et des Transports (1986-1988).

En 2001, il épouse Colette Giudicelli, sénatrice à partir de 2008 et qui a été, de 1989 à 2009, sa première adjointe à la mairie de Menton. C'est l'un des deux seuls exemples en France, d'un couple formé par un ou une député(e) et un ou une sénateur(sénatrice), tous deux en exercice, l'autre couple étant celui formé par la députée Laurence Abeille et le sénateur Jean Desessard[réf. nécessaire].

Parcours politique

Après avoir été membre de l'UDF, proche de Raymond Barre, puis affilié au RPR à partir de 1996[3], il adhère à l'UMP puis à LR.

En 1989, il est élu maire de Menton face au sortant Emmanuel Aubert, qu'il devance de 2 200 voix dès le 1er tour (40% contre 25% des suffrages exprimés). Réélu après que sa liste l’a emporté au premier tour en 1995 et 2001, il entame un quatrième mandat en 2008 ; lors de ces dernières élections, à l’issue du second tour, sa liste obtient 28 élus (58,8 %), avec Colette Giudicelli en deuxième place, tandis que celle du Parti socialiste) en obtient sept, avec son meilleur score (41,2 %) depuis plus de cinquante ans[réf. nécessaire]. Il est réélu en 2014 et 2020.

Après deux échecs successifs aux élections législatives de 1988 et de 1993, Jean-Claude Guibal est élu député de la quatrième circonscription des Alpes-Maritimes en 1997, puis réélu en 2002, 2007 (dès le premier tour avec 60 % des suffrages) puis en 2012 (avec 55 % face à Lydia Schénardi). Il ne se représente pas, en raison de la loi sur le cumul des mandats entrée en vigueur en 2017, préférant se consacrer à la mairie de Menton ; Alexandra Valetta-Ardisson, candidate La République en marche, lui succède.

Jean-Claude Guibal est également président de la communauté d'agglomération de la Riviera française dont le siège se trouve à Menton, et vice-président de la Mission opérationnelle transfrontalière[4].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de primaire présidentielle des Républicains de 2016[5] puis François Fillon après sa victoire.

Mort

Il meurt le à Menton, à l'âge de 80 ans, des suites d'un arrêt cardiaque. Ses obsèques ont lieu à la basilique Saint-Michel-Archange de Menton, dans l'après-midi du [6].

Après son décès, ses deux premiers adjoints Yves Juhel et Sandra Paire se livrent une brutale guerre de succession[7].

Synthèse des mandats

Affaires

En 2012, Jean-Claude Guibal a été cité dans l'affaire Bygmalion pour avoir sollicité les services de l'entreprise Bygmalion pour un audit des communications de la ville de Menton, pour un contrat d'une valeur de 14 700 , sans avoir à faire d'appel d'offre, ceux-ci étant obligatoires à partir de 15 000 . Il a en même temps commandé un sondage à la société Com1+, dirigée par Guillaume Peltier, l'un des créateurs du courant la Droite forte au sein de l'UMP, pour un peu moins de 15 000  aussi. En , le parquet de Nice ouvre une enquête préliminaire qui entraîne une perquisition au siège parisien de Bygmalion[8] : pour le parquet, le partage en deux contrats, attribués l'un à Com1+ et l'autre à Bygmalion, avait pour but de se soustraire à l'obligation de passer un appel d'offres. Le 12 décembre, Bastien Millot, PDG de Bygmalion est brièvement retenu en garde vue à Nice, et Jean-Claude Guibal, entendu en audition libre, au titre de son statut de député[9].

Par ailleurs, la belle-fille de Jean-Claude Guibal était sa cheffe de cabinet jusqu'à la loi de 2017 interdisant les emplois familiaux : elle alors est nommée directrice générale de la SPL, société gérant les ports de Menton, à qui la commune avait externalisé la gestion du littoral, et qui gère d'importants marchés de grands travaux et des concessions de plage.

À son arrivée en janvier 2021, un nouveau directeur général des services de la commune, détecte des « dysfonctionnements » dans la gestion des ports et les signale au préfet[10]. Une enquête est ouverte en juin 2021 sur Jean-Claude Guibal pour « prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, corruption et trafic d’influence ». Cette enquête concerne de possibles malversations dans la gestion de la commune, en relation avec plusieurs sociétés publiques locales[11]. En juillet, des perquisitions ont lieu aux domiciles du maire et de sa belle-fille, ainsi qu'au siège de la SPL[12].

La mort de Jean-Claude Guibal, en octobre, fait éclater un conflit latent au sein de la municipalité. La rivalité entre les clans de sa 1ère adjointe (Sandra Paire) et de son 2e adjoint (Yves Juhel), qui se solde par l'élection du second au fauteuil de maire par 18 voix contre 17 et par la démission de la moitié du conseil, n'est pas seule en cause. Yves Juhel, élu en promettant de mettre fin au « système » Guibal, découvre en prenant ses fonctions que 584 kg de documents ont été entretemps évacués et brûlés. En outre, un système de reroutage des e-mails des adjoints avait été mis en place par le beau-fils de Jean-Claude Guibal, alors le directeur des Services informatiques. La destruction de documents est justifiée par Sandra Paire comme celle de papiers personnels ou de campagne de l'ancien maire, et le reroutage comme n'étant pas destiné à la surveillance[10].

Décorations

Notes et références

  1. [1]
  2. « Jean-Claude Guibal, maire de Menton et adhérent de Force démocrate, a décidé de quitter le mouvement présidé par François Bayrou, ainsi que l'UDF » [2]
  3. Cécile Chambraud, « À Nice, la droite fait front commun, la gauche rêve d'un "scénario toulonnais" », Le Monde,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  4. (it) La Voce Intemelia : Signature en 1991 d'un protocole de coopération transfrontalière entre les villes de Menton et de Vintimille
  5. « Serge Dassault et Patrick Balkany parmi les parlementaires qui soutiennent Nicolas Sarkozy », lemonde.fr, 9 septembre 2016.
  6. Suivez avec nous les obsèques du maire de Menton Jean-Claude Guibal, nicematin.com, 29 octobre 2021.
  7. « Plaintes, démissions et intox... A la mairie de Menton, une guerre de succession digne d’une série de télévision », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Bygmalion: soupçons sur deux contrats de communication », sur L'Express, (consulté le ).
  9. « Bastien Millot, cofondateur de Bygmalion, est sorti de garde à vue », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a et b « Après la mort du maire de Menton, une guerre de clans et une pluie de plaintes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Le maire de Menton perquisitionné pour la gestion des ports », sur www.20minutes.fr,
  12. « Le maire de Menton perquisitionné pour la gestion des ports », sur www.20minutes.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes