Léon Delafosse
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Léon Delafosse (Paris, - Monaco, [1]) est un compositeur et pianiste français, figure artistique et mondaine de la Belle Époque.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Paris dans un milieu modeste, Léon Delafosse pratique le piano dès l'âge de sept ans, éduqué par sa mère, une pianiste accomplie (décédée en février 1914). Son premier professeur au Conservatoire de Paris est Antoine-François Marmontel. Léon est remarqué dès l'âge de 11 ans pour un premier prix de solfège[2]. Puis, en 1887, il s'illustre au casino de Dieppe, entre autres en interprétant une valse de Théodore Lack[3]. Premier prix du Conservatoire cette année-là[4], il commence dès lors à être invité dans divers salons, dont celui d'Eugénie Vergin-Colonne en janvier 1889, puis salle Érard et au théâtre du Châtelet[5],[6], et entame une tournée en province, présenté tour à tour comme « un jeune prodige, plein de charme et au dessus de tout éloge »[7].
En 1891, il est lauréat d'un premier prix d'harmonie au Conservatoire, dans la classe de Théodore Dubois reprise par Albert Lavignac[4],[8].
En 1894, il devient un protégé de Robert de Montesquiou qui organise des soirées musicales ; Delafosse s'y produit entre autres aux côtés de Gabriel Fauré[9]. Il livre alors ses propres compositions, comme Soirée d'amour (1895), Quintette des fleurs (1896), Mandolines à la passante, Cinq Fantaisies, et un Concerto (1898).
Vers cette même époque, peut-être par le biais de Montesquiou, il entre en relation avec Marcel Proust[10], mettant en musique un poème de ce dernier, intitulé Mensonges. Montesquiou et Proust prennent ensuite leurs distances avec le pianiste[11].
En 1896, Delafosse donne une série de concerts à Londres, accompagné par le violoniste belge Eugène Ysaÿe, salués par la presse[12].
De cette époque date sans doute son portrait exécuté par John Singer Sargent. Il ne s'agit pas d'une commande, mais plutôt d'un cadeau que Sargent lui a fait en signe d'amitié et d'admiration. Il est inscrit, en français, « à M. Léon Delafosse en souvenir affectueux ». Sargent et Delafosse n'était pas liés en tant que peintre et mécène, mais en tant que compagnons de piano[13].
Delafosse fut ensuite un protégé de l'épouse d'Anatole Bartholoni, invité au château de Coudrée[14], et se rapproche de sa fille Jeanne, avec laquelle il vivra.
En 1910, il compose un Prélude en do mineur qu'il dédie au pianiste australien Percy Grainger.
Reynaldo Hahn lui dédia sa composition, Feuillage, appartenant au recueil Juvelinia (1890)[15].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris Acte de naissance no 28 dressé au 2e arrondissement le 07/01/1874 avec mention marginale du décès, vue 4 / 31
- Le Pays, Paris, 7 juillet 1885, p. 2 — sur Gallica.
- Le Ménestrel, Paris, 16 octobre 1887, p. 336 — sur Gallica.
- Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 734
- Le Mémorial diplomatique, Paris, 5 janvier 1889, p. 365 — sur Gallica.
- Le Petit Journal, Paris, 7 avril 1889, p. 3 — sur Gallica.
- L'Europe artiste, Paris, 10 janvier 1892, p. 2 — sur Gallica.
- Le Ménestrel, (lire en ligne), p. 215
- La Grande dame : revue de l'élégance et des arts, Paris, janvier 1895, p. 2 — sur Gallica.
- (en) William C. Carter, Marcel Proust: A Life, New Haven / Londres, Yale University Press, 2000, pp. 155, 274.
- Jean-Michel Nectoux, Correspondance de Gabriel Fauré, Fayard, p. 412.
- « The Musical Times and Singing Class Circular », Musical Times Publications, vol. 37, no 645, , p. 740 (JSTOR 3367980).
- (en) « Léon Delafosse », sur Seattle Museum (consulté le )
- La Presse, Paris, 27 août 1904, p. 3 — sur Gallica.
- Juvelinia et autres pièces pour piano, Association Reynaldo Hahn / Les éditions Leduc.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la musique :