Nassandres
Nassandres | |
L'église Saint-André. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Bernay Terres de Normandie |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Alain Lebourgeois 2017-2020 |
Code postal | 27550 |
Code commune | 27425 |
Démographie | |
Gentilé | Nassandrais |
Population | 1 349 hab. (2014 ) |
Densité | 274 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 39″ nord, 0° 44′ 08″ est |
Altitude | Min. 63 m Max. 149 m |
Superficie | 4,92 km2 |
Élections | |
Départementales | Brionne |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Nassandres sur Risle |
Localisation | |
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Nassandres est une ancienne commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie. Depuis le , Nassandre est intégrée dans la commune nouvelle de Nassandres sur Risle dont elle est le chef-lieu.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Nassandres se situe dans le département de l'Eure, à 40 km à l'est de Lisieux, à 60 km au sud-ouest de Rouen et à 38 km au nord-ouest d'Évreux.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Nacande en 1179 (charte de Robert d’Harcourt), Nacandres au XIIe siècle (charte en faveur de Lyre), Naccandres (charte de Saint-Étienne de Renneville) ou Nassandres en 1220[2], Naxandres en 1334 (cartulaire de Beaumont-le-Roger), Nasandrius en 1557 (Robert Cœnalis), Nasandre au XVIIe siècle (Chambre des comptes de Rouen), Nassandre en 1644 (Coulon, les Riv. de France)[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]La Rivière-Thibouville était sous l'Ancien Régime un relais pour les diligences sur la route Caen-Paris[4].
Le massacre de Nassandres
[modifier | modifier le code]Le , un chemineau nommé Alphonse Caillard tue les six membres de la famille Leblond qui se trouvaient dans leur maison à l’entrée du village au hameau du Val[5]. Le père d’abord, au fusil, à travers une ouverture dans la porte d’entrée, puis la mère accourue, puis deux enfants, Paul (10 ans) et Léonce (7 ans) et la troisième, Jeanne (5 ans) qu’il égorge avec un couteau trouvé sur place. À l’étage, alors qu’il rassemble son butin, il avise la grand-mère, alitée et mourante, qu’il achève d’un coup de fusil. Caillard est rapidement arrêté, à Lisieux, avec sa maîtresse. Il avoue immédiatement, le mobile est simplement crapuleux. Il est condamné à mort par la Cour d’assises de l’Eure le , et exécuté à Évreux le . Ce sextuple meurtre fait la « une » des journaux de l’époque, dans toute la France. On compare Caillard à Jean-Baptiste Troppmann ainsi qu’à Joseph Vacher[6].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 349 habitants, en évolution de −2,53 % par rapport à 2009 (Eure : +2,66 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Nassandres compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Notre-Dame, Saint-André (XIIe, XVIe et XIXe)[12]. Ancien édifice du XIIe siècle, agrandie au XVIe siècle. Sacristie du XVIIe siècle.
- le prieuré de Bénédictines Saint-Denis (XIIe et XVIIIe) au lieu-dit Saint-Denis[13] ;
- le relais de poste (XVIIe et XVIIIe) au lieu-dit La Rivière-Thibouville[14] ;
- un château du XVIIIe siècle au lieu-dit Bigards[15] ;
- un château fort au lieu-dit La Rivière-Thibouville[16]. Seule la chapelle Saint-Nicolas subsiste aujourd'hui. Elle a été transformée en salle des fêtes ;
- deux maisons du XVIIIe siècle[17],[18].
Est également inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel la halle de La Rivière-Thibouville (XVIIe ?)[19], aujourd'hui détruite en totalité.
-
L'église Saint-André. -
Monument aux morts. -
Croix de cimetière. -
Croix de chemin (hameau de Bigards).
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Natura 2000
[modifier | modifier le code]- Risle, Guiel, Charentonne[20].
ZNIEFF de type 1
[modifier | modifier le code]- Les prairies et les étangs de Launay[21].
ZNIEFF de type 2
[modifier | modifier le code]- La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[22].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Paulin Gattier, homme politique né le à Nassandres (Eure) et décédé le à Serquigny (Eure).
Héraldique
[modifier | modifier le code]Parti : au premier d'or au lion de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'argent, au deuxième d'azur à la fleur de lis d'or. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0067-3), p. 148.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 152.
- Bertrand Pâris, « Charlotte Corday », Patrimoine normand, no 119, octobre-novembre-décembre 2021, p. 18 (ISSN 1271-6006).
- « Condamnations à mort de 1870 à 1981 », sur laveuveguillotine.pagesperso-orange.fr (consulté le )
- (en) « MEURTRES À LA UNE : Le crime de Nassandres » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
- « Alain Lebourgeois est le nouveau maire », sur lecourrierdeleure.fr, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Église paroissiale Notre-Dame, Saint-André », notice no IA00018827, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Prieuré de Bénédictines Saint-Denis », notice no IA00018829, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Relais de poste », notice no IA00018826, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château », notice no IA00018830, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château fort », notice no IA00018824, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Maison », notice no IA00018831, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Maison », notice no IA00018828, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Halle », notice no IA00018825, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les prairies et les étangs de Launay », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).