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Élections législatives mauriciennes de 2019

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Élections législatives mauriciennes de 2019
70 sièges de l'Assemblée nationale
Corps électoral et résultats
Inscrits 941 719
Votants 725 236
77,01 % en augmentation 2,9
Blancs et nuls 6 838
Alliance morisien – Pravind Jugnauth
Voix 805 036
37,68 %
Sièges obtenus 42 en diminution 2
Alliance Nationale – Navin Ramgoolam
Voix 699 807
32,76 %
Sièges obtenus 17 en augmentation 6
Mouvement militant mauricien – Paul Bérenger
Voix 439 402
20,57 %
Sièges obtenus 9 en diminution 3
Premier ministre
Sortant Élu
Pravind Jugnauth
MSM
Pravind Jugnauth
MSM

Les élections législatives mauriciennes de 2019 ont lieu le 7 novembre 2019 afin de renouveler les députés de l'Assemblée nationale de Maurice au terme de leur mandat.

Pour la première fois depuis les élections ayant suivi l'indépendance, les électeurs ne sont pas confrontés à un choix principalement bipartisan, les différents partis politiques du pays se présentant cette fois-ci en trois formations distinctes. Cette situation est jugée susceptible de conduire à un parlement minoritaire nécessitant la formation d'un gouvernement de coalition dans un pays dont l'organisation politique est fortement inspirée du système de Westminster. La campagne est également marquée par la remise en cause d'une partie du fonctionnement de son système électoral, appelé communaliste, avant que la Cour suprême ne juge inconstitutionnel son assouplissement, ainsi que par la façon jugée « dynastique » dont le Premier ministre Pravind Jugnauth est auparavant arrivé au pouvoir, succédant à son père Anerood Jugnauth.

Le scrutin est finalement remporté par l'Alliance morisien menée par Pravind Jugnauth, qui est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre.

Les dernières élections législatives en 2014 donnent lieu à une alternance, le scrutin étant remporté par la coalition tripartite réunissant le Mouvement socialiste militant (MSM), le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et le Muvman Liberater (ML) sous le nom d'Alliance Lepep (Le peuple, en créole[1]). Celle-ci porte Anerood Jugnauth (MSM) au poste de Premier ministre.

Le , il se retire de la vie politique et est remplacé par son fils Pravind Jugnauth, alors ministre des Finances. La même année, le PMSD quitte le gouvernement et rejoint le Parti travailliste (Ptr), dans l'opposition, pour former l'Alliance nationale. En parallèle, le Mouvement militant mauricien (MMM) met fin à son alliance avec le Ptr. Le gouvernement sortant renouvelle son alliance entre le MSM et le ML, sous le nom d'Alliance Morisien[2],[3].

Photo de la présidente Ameenah Gurib-Fakim.
Ameenah Gurib-Fakim

En , le quotidien L'Express publie des documents bancaires démontrant que la présidente indépendante Ameenah Gurib-Fakim a utilisé à des fins personnelles une carte bancaire qui lui avait été remise par Planet Earth Institute[4], une ONG dont le président, le milliardaire angolais Álvaro Sobrinho, est poursuivi au Portugal et en Suisse pour détournement de fonds[5]. Élue en 2015 par le Parlement, Gurib-Fakim, une biologiste de renommée internationale, est la première femme a occuper la présidence mauricienne, une fonction largement honorifique[6].

Le , le Premier ministre Pravind Jugnauth annonce à la presse que la présidente Gurib-Fakim démissionnera de ses fonctions peu après les célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance du et avant la rentrée parlementaire, fixée à la fin du mois[6]. Toutefois, le , la cheffe de l'État annonce rester à son poste, réfutant en bloc toutes les accusations à son encontre et s'affirmant déterminée à se défendre devant la justice. Elle affirme ainsi ne s'être servie de la carte bancaire que par inadvertance, et avoir remboursé l'intégralité des 27 000 euros dépensés. Ses déclarations ne suffisent pas à éteindre la polémique, qui prend rapidement la tournure d'un scandale d'État[7]. Gurib-Fakim finit par présenter sa démission le avec effet pour le 23, laissant ainsi sa place à son vice-président, Barlen Vyapoory, membre du MSM, qui assure l'intérim[4].

Système électoral

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Le parlement monocaméral de Maurice, l'Assemblée nationale, est doté d'un maximum de 70 sièges renouvelés tous les cinq ans, dont 62 au suffrage universel par le biais du scrutin majoritaire plurinominal dans 20 circonscriptions électorales de trois sièges chacune, auquel s'ajoutent une circonscription binominale correspondant à l'île Rodrigues[8]. Les électeurs disposent d'autant de voix que de sièges à pourvoir dans leurs circonscription, et les répartissent à raison d'une seule voix par candidat, ceux arrivés en tête étant déclarés élus. Les électeurs votant le plus souvent pour les candidats proposés par un même parti, le résultat est à forte tendance majoritaire, s'apparentant à un vote au scrutin uninominal majoritaire à un tour[8].

À ce total s'ajoutent enfin jusqu'à huit députés additionnels nommés par la commission électorale. Celle-ci les choisit à partir des candidats dits « meilleurs perdants » ayant obtenu les meilleurs résultats parmi les candidats n'ayant pas réussi à se faire élire. Ces nominations se font dans l'objectif de corriger un éventuel manque de représentativité des différents groupes ethniques du pays, tout en conservant l'avance du parti arrivé en tête[8],[9].

Fronton de l'Assemblée nationale à Port Louis.
Fronton de l'Assemblée nationale à Port Louis.

La population est pour cela divisée selon un système appelé « communalisme » en quatre communautés sur la base du recensement de 1972 : les Hindous, les Musulmans, les Sino-Mauriciens et la population dite Générale. Ce dernier groupe est composé de la majorité de la population créole d'origine africaine et française et réunit, selon la Constitution, tout électeur qui « par son mode de vie » ne peut être considéré comme appartenant à l'une des trois communautés précédentes[10]. Tous les candidats doivent obligatoirement se déclarer membre de l'une de ces quatre communautés lors de l'inscription de leurs candidature. Cette dernière a lieu sur la base d'une déclaration personnelle, mais n'importe quel électeur peut la remettre en cause auprès de la Cour suprême s'il l'estime faussement établie[11].

Après que les 62 sièges au scrutin direct ont été répartis, les huit « meilleurs perdants » le sont à leur tour, selon une clé de répartition en deux temps reposant sur la méthode d'Hondt. Le quota de cette dernière est calculé en divisant la part de population de chaque communauté établie lors du recensement de 1972 par le nombre de sièges déjà remporté par des candidats s'étant déclarés y appartenir, plus un. La communauté ayant le quota le plus élevé reçoit un siège, attribué à celui de ses candidats n'ayant pas été élu mais ayant recueilli le plus de suffrages. Les quotas sont recalculés en incluant ce dernier, et le siège suivant est réparti[11].

Les quatre premiers sièges sont ainsi répartis sans prendre en compte l'appartenance politique des « meilleurs perdants » — hormis l'exclusion des candidats indépendants — afin de favoriser la représentativité des différentes communautés. Les quatre sièges restants sont répartis selon la même méthode, mais distribués aux « meilleurs perdants » du parti ayant remporté le plus de sièges au scrutin direct, afin que cet avantage donné aux minorités ne fasse pas pour autant perdre au parti vainqueur des élections son avance sur les autres formations politique, ni éventuellement sa majorité absolue à la chambre. Le parti en question reçoit ainsi au moins autant de sièges que n'en ont été attribués à d'autres partis que lui-même lors de l'attribution des quatre premiers « meilleurs perdants ». Si le parti vainqueur s'est déjà vu attribuer des sièges parmi les quatre premiers, un nombre égal de sièges reste à pourvoir. L'un d'entre eux peut alors être attribué au parti suivant ayant recueilli le plus de suffrages s'il n'a pas encore reçu de « meilleurs perdants », puis au parti suivant si besoin, et ainsi de suite. La répartition de la seconde partie des « meilleurs perdants » n'a cependant lieu qu'en faveur de candidats de partis ayant obtenu au moins un siège au scrutin direct. Il peut par conséquent ne pas y avoir de parti susceptible de recevoir un de ces sièges, s'il ne reste à aucun parti un candidat non-élu de la communauté devant être favorisée. Le nombre de sièges peut donc varier d'un scrutin à l'autre[11]. Le jour du scrutin est par ailleurs déclaré férié[12].

Forces en présences

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Principaux partis en lice
Parti Idéologie Dirigeant Résultats en 2014
Mouvement socialiste militant (MSM) Centre gauche
Socialisme démocratique, social-démocratie
Pravind Jugnauth 37 députés
Muvman Liberater (ML) Gauche
Socialisme démocratique
Ivan Collendavelloo 7 députés
Parti travailliste mauricien (PTr) Centre gauche
Social-démocratie, socialisme démocratique
Navin Ramgoolam 4 députés
Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD) Centre droit à droite
Conservatisme, francophilie
Xavier-Luc Duval 7 députés
Mouvement militant mauricien (MMM) Gauche
Socialisme démocratique, social-démocratie, humanisme
Paul Bérenger 12 députés
Organisation du peuple rodriguais (OPR) Droite
Autonomisme, défense des intérêts de l'île Rodrigues
Serge Clair 2 députés
Photo du premier ministre mauricien sortant, Pravind Jugnauth.
Pravind Jugnauth

La période de campagne électorale couvre les cinq semaines précédant le scrutin. Bien qu'intense en meeting électoraux, elle se déroule dans le calme et l'absence de violence, malgré quelque attaques personnelles entre candidats sur les réseaux sociaux[13]. La campagne porte sur les thèmes de la croissance économique, la dette, l'aide aux personnes âgées, les infrastructures et le tourisme. De nombreux rassemblements sont organisés par les principales formations, leurs participants se couvrant de leurs couleurs : orange pour le MSM, violet pour le MMM, ainsi que rouge et bleu pour le PTr et le PMSD, en coalition[14]. Le scrutin, dont le résultat est jugé incertain entre les trois principales formations en lice, connaît un nombre record de candidatures avec 817 candidats dont 148 femmes[15],[16].

Le Premier ministre sortant Pravind Jugnauth met en avant son bilan économique. Avec une croissance de 3,7 % en 2018, l'économie mauricienne où prédominait la production sucrière est ainsi parvenue à se diversifier du fait du dynamisme des secteurs du tourisme, des banques et du bâtiment. L'île a été retirée de la liste grise des pays considérés comme des paradis fiscaux par l'Union européenne peu avant les élections[17], et figure au 13e rang africain de l'indice de la facilité de faire des affaires. Les infrastructures ont par ailleurs bénéficié d'une importante modernisation sous le gouvernement sortant, symbolisée par la construction d'un métro léger dont la mise en service est prévue pour décembre 2019[18]. Jugnauth fait également campagne sur ses mesures d'ordre social : mise en place d'un salaire minimum de 8 140 roupies par mois (environ 200 euros)[19], revalorisation de la pension vieillesse et réforme du Code du travail favorable aux employés. Le Premier ministre affirme ainsi avoir « fait en deux ans et demi ce que le précédent gouvernement dirigé par Navin Ramgoolam n'avait pas fait entre 2005 et 2014 »[20].

Photo de Navin Ramgoolam, dirigeant du Parti travailliste mauricien, dans l'opposition.
Navin Ramgoolam

Pravind Jugnauth est cependant handicapé par les circonstances de son accession au pouvoir et les nombreuses affaires ayant entaché son mandat. L'opposition réitère sa dénonciation du caractère monarchique de la passation de pouvoir de son père en sa faveur, qui avait à l’époque provoqué une vive polémique et des appels en vain à des élections anticipées. Le dirigeant du Parti travailliste mauricien, Navin Ramgoolam — Premier ministre de 1995 à 2000 puis de 2005 à 2014 et fils de Seewoosagur Ramgoolam, lui même Premier ministre de 1968 à 1985[17] —, déclare ainsi vouloir « libérer le pays de l'emprise du clan Jugnauth » et « barrer la route à la corruption, au népotisme, à la perversion de nos institutions et au détournement des fonds publics ». Paul Bérenger, du Mouvement militant mauricien (MMM), se montre tout aussi sévère à l'égard de ce qu'il qualifie de « piège dynastique de papa-piti » (de père en fils) parsemé de scandales de toutes sortes[20],[18]. Le mandat du Premier ministre a ainsi été marqué par de nombreuses affaires de corruptions ayant conduit à la mise en cause de plusieurs ministres ainsi que de la présidente Ameenah Gurib-Fakim, poussée à la démission en mars 2018[20],[17].

Si les trois formations s'opposent sur ces thèmes, leurs programmes diffèrent peu d'un point de vue économique. Toutes trois positionnées sur une ligne social-démocrate, avec un état jouant un rôle de facilitateur du développement économique dans un cadre ancré dans le libéralisme. Leurs programmes se rejoignent également sur des promesses d'approfondissement de la démocratie, de la justice, de la lutte contre la corruption et de celle contre le trafic de drogue. Chacun des camps politiques affirmant néanmoins être le mieux à même de gérer ces questions[13].

Le système communaliste fait notamment l'objet d'une polémique au cours de la campagne. Plusieurs candidats dont ceux du parti Rezistans ek Alternativ, opposé au système, entreprennent d'utiliser le droit récemment acquis en 2014 de se présenter en tant que « mauriciens », sans classification ethnique, bien que cette action les rende inéligibles à l'obtention d'un siège de « meilleurs perdants »[11]. La commission électorale rejette cependant les candidatures de ces vingt six postulants en leur intimant d'y indiquer leur communauté d'origine[16]. Pravind Jugnauth est accusé d'être derrière cette décision, contre laquelle les postulants saisissent la Cour suprême[21]. Le 26 octobre, la Cour suprême juge inconstitutionnelle les candidatures en tant que « mauricien », la Constitution ne mentionnant que les quatre communautés du système communaliste[14].

Contrairement au scrutin précédent et pour la première fois depuis 1976, trois formations dominent la campagne au lieu de deux. Le Mouvement militant mauricien dirigé par Paul Bérenger, ancien Premier ministre entre 2003 et 2005 et ancien allié de Navin Ramgoolam, se présente en effet seul. La division potentielle des suffrages est telle qu'un parlement minoritaire est jugé possible, obligeant potentiellement les différents partis à former un gouvernement de coalition[18],[22]. L'absence de bipolarité des législatives les fait comparer avec les élections de 1976, les premières du pays depuis l'indépendance, qui avaient vu les partis arrivés en seconde et troisième position former une coalition, faute d'une majorité absolue du Mouvement Militant Mauricien, pourtant arrivé en tête. Le scrutin de 2019 est jugé susceptible d'y mettre fin, ainsi qu'à la prédominance des deux principales familles politiques du pays. Hormis une brève parenthèse de 2003 à 2005, le poste de Premier Ministre a toujours été occupé par un membre de la communauté hindoue, tous membres des familles Jugnauth ou Ramgoolam[13].

Bien que les élections aient lieu dans le calme, le jour du vote est marqué par un nombre inhabituel d'incidents liés à des personnes n'ayant pas pu voter, leurs noms ne figurant pas sur les listes électorales. Une situation qui amène l'opposant Navin Ramgoolam à s'en inquiéter publiquement, jugeant leur nombre anormalement élevé[23]. Selon la commission électorale, le nombre d'électeurs concernés s'élève à 6 813, et serait dû à des oublis d'inscription sur les listes. La participation finale s'élève selon les résultats préliminaires à 76,84 %, en légère hausse par rapport au scrutin précédent[24].

Chaque électeur disposant de plusieurs voix, le total de ces dernières est largement supérieur au nombre de bulletins de vote valablement exprimés.

Résultats des élections législatives mauriciennes de 2019[25],[26],[27],[28],[29]
Diagramme de la composition de l'assemblée à l'issue des élections.
Parti Voix % Sièges
Élus N Total +/-
Mouvement socialiste militant 805 036 37,68 34 3 37 en stagnation
Muvman Liberater 2 0 2 en diminution 5
Mouvement Alan Ganoo 1 1 2 en augmentation 2
Plateforme militante 1 0 1 en augmentation 1
Alliance morisien 38 4 42 en diminution 2
Parti travailliste mauricien 710 782 33,27 11 2 13 en augmentation 9
Parti mauricien social démocrate 3 1 4 en diminution 3
Mouvement Jean Claude Barbier 0 0 0 en stagnation
Alliance Nationale 14 3 17 en augmentation 6
Mouvement militant mauricien 439 402 20,57 8 1 9 en diminution 3
Parti réformiste 30 350 1,42 0 0 0 en stagnation
Organisation du peuple rodriguais 20 777 0,97 2 0 2 en stagnation
Parti kreol morisien 19 302 0,90 0 0 0 en stagnation
100% Citoyens 19 199 0,90 0 0 0 en stagnation
Front Solidarité Mauricien 12 898 0,60 0 0 0 en stagnation
Autres partis[a] 46 155 2,16 0 0 0 en stagnation
Indépendants 32 512 1,52 0 0 0 en stagnation
Total des voix 2 136 413 100
Suffrages exprimés 718 398 99,06
Votes blancs et invalides 6 838 0,94
Total 725 236 100 62 8 70 en augmentation 1
Abstentions 216 483 22,98
Inscrits / participation 941 719 77,01

Analyse et conséquences

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Carte figurant les sièges obtenus dans chaque circonscription par les partis.
Sièges par parti et par circonscription au scrutin direct

Malgré un recul de plusieurs sièges, l'Alliance morisien du Premier ministre Jugnauth parvient à conserver la majorité absolue avec 38 sièges sur les 62 pourvus au scrutin direct. Une double victoire qui lui permet non seulement de se maintenir au gouvernement mais également d'acquérir la légitimité populaire qui lui faisait jusqu'à présent défaut. Le Premier ministre sortant annonce ainsi avoir « reçu un mandat clair et net » devant une foule de ses partisans en liesse au lendemain du scrutin[30],[24].

Les deux principaux chefs de l'opposition concèdent leur défaite dans la journée du 8 novembre, Paul Bérenger appelant notamment à respecter les résultats « sans amertume »[31].

Le , la commission électorale attribue les sièges des meilleurs perdants, à raison de quatre sièges pour l'Alliance morisien, trois pour l'Alliance Nationale et un pour le MMM, en faveur principalement de candidats musulmans et de la « population générale »[32]. Les résultats du scrutin permettent également aux députés de l'Alliance morisien de choisir un successeur à Barlen Vyapoory, président de la république de Maurice par intérim. L'élection présidentielle au scrutin indirect est organisée le 2 décembre 2019, et voit la victoire à l'unanimité du candidat de l'Alliance morisien Prithvirajsing Roopun, qui prête serment le jour même[33],[34].

Notes et références

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  1. 29 partis, moins de 0,5 % chacun

Références

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  1. Maurice : Elections municipales anticipées programmées début juin
  2. Sofia, « Maurice : dissolution du Parlement, le pays appelé aux urnes le 7 novembre (SYNTHESE) » (consulté le )
  3. La Rédaction, « L’Alliance Morisien se dévoile », sur lexpress.mu, lexpress.mu, (consulté le ).
  4. a et b « Maurice : impliquée dans un scandale financier, la présidente démissionne », sur France 24, (consulté le )
  5. Micael Pereira (Expresso) et Craig Shaw (The Black Sea), « Angola: un banquier proche du pouvoir a pillé 600 millions de dollars », sur Mediapart (consulté le )
  6. a et b « Maurice: la présidente va démissionner », sur Le Figaro (consulté le )
  7. « Maurice : la présidente Ameenah Gurib-Fakim refuse de démissionner », sur La Tribune (consulté le )
  8. a b et c MAURICE National Assembly (Assemblée nationale)
  9. République de Maurice
  10. Constitution
  11. a b c et d « Mauritius », sur Election Passport (consulté le )
  12. « Maurice : des élections législatives déterminantes », sur Boursorama (consulté le )
  13. a b et c Jérôme Boulle, « Maurice : des élections législatives déterminantes », sur Le Point (consulté le )
  14. a et b 2, « Mauritius’ micro-politics: Everybody needs good neighbours - African Arguments », sur African Arguments (consulté le )
  15. « Mauritius: No Clear Lead As Mauritius Heads to the Ballot Box », sur allAfrica.com (consulté le )
  16. a et b « Législatives à l'île Maurice : 817 candidats face aux électeurs le 7 novembre - Réunion la 1ère », sur Réunion la 1ère (consulté le )
  17. a b et c « Les Mauriciens votent aux législatives, Jugnauth en quête de légitimité », sur L'Obs (consulté le )
  18. a b et c « Elections législatives à Maurice : le premier ministre espère affermir son pouvoir », sur Le Monde.fr (consulté le )
  19. L'Express de Madagascar, « Maurice - Le salaire minimum fixé à Rs 8 140 », sur L'Express de Madagascar (consulté le )
  20. a b et c Le Point Afrique, « Législatives à Maurice : c'est loin d'être gagné pour Pravind Jugnauth », sur Le Point (consulté le )
  21. Michaëlla Seblin, « Quand la classification ethnique remporte les elections », sur lexpress.mu (consulté le )
  22. « Elections à Maurice: le Premier ministre espère affermir son pouvoir », sur TV5MONDE (consulté le )
  23. La-Croix.com, « Les Mauriciens ont voté dans le calme, Jugnauth en quête de légitimité », sur La Croix (consulté le )
  24. a et b La-Croix.com, « Législatives à Maurice : large victoire du Premier ministre Jugnauth », sur La Croix (consulté le )
  25. (en) « Élection Results », sur electoral.govmu.org (consulté le )
  26. (en) « Office of the Electoral Commissioner of Mauritius », sur oec.govmu.org (consulté le )
  27. « Results of the National Assembly Elections held on 7 November 2019 », sur electoral.govmu.org (consulté le ).
  28. « ELECTED MEMBERS OF THE NATIONAL ASSEMBLY ELECTIONSHELD ON 07 NOVEMBER 2019 », sur electoral.govmu.org (consulté le ).
  29. « CONFIRMED VOTER TURNOUT BY CONSTITUENCY », sur electoral.govmu.org (consulté le ).
  30. Île Maurice. Large victoire du Premier ministre Jugnauth lors des élections législatives
  31. « Législatives à Maurice : large victoire du Premier ministre Jugnauth », sur L'Obs (consulté le )
  32. « Législatives à Maurice : le Premier ministre dispose de 42 sièges sur 70 – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  33. « Pradeep Roopun, nouveau président de la République : voici son portrait », sur Le Defi Media Group (consulté le ).
  34. (en) « Mauritius: National Assembly Elects Mr Prithvirajsing Roopun As President of the Republic of Mauritius », sur allAfrica.com, pagesallAfricacom98946450029, (consulté le ).