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Élections régionales de 2005 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie — Wikipédia Aller au contenu

Élections régionales de 2005 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie

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Élections régionales de 2005 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie
187 députés du Landtag
(Majorité absolue : 94 députés)
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 13 230 366
Votants 8 333 363
62,99 % en augmentation 6,3
Votes exprimés 8 244 014
Blancs et nuls 89 349
CDU – Jürgen Rüttgers
Voix 3 696 506
44,84 %
en augmentation 7,9
Députés élus 89 en augmentation 1
SPD – Peer Steinbrück
Voix 3 058 988
37,11 %
en diminution 5,7
Députés élus 74 en diminution 28
Grünen – Bärbel Höhn
Voix 509 293
6,18 %
en diminution 0,9
Députés élus 12 en diminution 5
FDP – Ingo Wolf
Voix 508 266
6,17 %
en diminution 3,7
Députés élus 12 en diminution 12
14e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
Peer Steinbrück
SPD
Jürgen Rüttgers
CDU
wahlergebnisse.nrw.de

Les élections régionales de 2005 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (en allemand : Landtagswahl in Nordrhein-Westfalen 2005) se tiennent le , afin d'élire les 181 députés de la 14e législature du Landtag pour un mandat de cinq ans. Du fait de la loi électorale, 187 députés sont finalement élus.

Le scrutin est marqué par la victoire de la CDU à la majorité relative, une première depuis . Jürgen Rüttgers est investi ministre-président à la tête d'une « coalition noire-jaune », renvoyant le SPD dans l'opposition après 38 ans et demi au pouvoir. En raison de cette défaite, le chancelier fédéral Gerhard Schröder convoque des élections fédérales anticipées.

Aux élections régionales du , le SPD du ministre-président Wolfgang Clement, au pouvoir depuis , arrive en tête avec 42,8 % des voix et 102 députés sur 231. C'est à l'époque son plus mauvais résultat en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Il devance donc la CDU de l'ancien ministre fédéral Jürgen Rüttgers, qui totalise 37 % des suffrages exprimés et fait élire 88 parlementaires. La troisième place des forces politiques revient au FDP de l'ancien ministre fédéral Jürgen Möllemann, qui revient au Landtag après cinq années d'absence en rassemblant 9,8 % des suffrages et 24 sièges. Il devance donc les Grünen de la ministre de l'Environnement Bärbel Höhn, membres de la majorité depuis et qui obtiennent 7,1 % des exprimés, soit 17 élus.

Clement est ensuite investi pour un cinquième mandat, après avoir confirmé sa « coalition rouge-verte », dont Michael Vesper est vice-ministre-président et ministre de l'Urbanisme et de la Culture. Alors qu'elle réunissait en 56 % des voix et 43 députés de plus que l'opposition, la majorité se contente désormais de 49,9 % des suffrages et sept sièges de mieux que ses opposants.

Le , le Landtag adopte la plus importante révision de la loi électorale depuis  : le nombre total de sièges à pourvoir est pour la première fois diminué en passant de 201 à 181, ainsi que le nombre de circonscriptions uninominales, qui descend de 151 à 128.

Pendant la campagne des élections fédérales du suivant, Möllemann se trouve au centre d'une polémique pour un tract considéré comme antisémite et financé illégalement. Après que le FDP a enregistré un mauvais résultat au cours du scrutin, il renonce à en assurer la présidence régionale et se trouve remplacé par Andreas Pinkwart.

Le suivant, Wolfgang Clement est appelé au cabinet fédéral par Gerhard Schröder en tant que ministre fédéral de l'Économie et du Travail, un « super-ministère » créé pour mettre en œuvre des réformes libérales du marché du travail. Il renonce en conséquence à exercer la direction du gouvernement du Land. Michael Vesper occupe ses fonctions par intérim et devient ainsi le premier écologiste à conduire un exécutif gouvernemental en Allemagne. Le ministre des Finances Peer Steinbrück est investi le ministre-président et confirme la « coalition rouge-verte ».

Mode de scrutin

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Le Landtag est constitué de 181 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare.

Chaque électeur dispose d'une voix, qui compte double : elle lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription, selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 128 circonscriptions ; elle est alors automatiquement attribuée au parti politique dont ce candidat est le représentant.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 181 sièges est répartie en fonction des voix attribuées aux partis, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.

Principales forces

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Parti Chef de file Résultats de 2000
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Peer Steinbrück
(Ministre-président)
42,8 % des voix
102 députés
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
Jürgen Rüttgers 37,0 % des voix
88 députés
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Ingo Wolf 9,8 % des voix
24 députés
Alliance 90 / Les Verts
Bündnis 90/Die Grünen
Bärbel Höhn
(Ministre de l'Environnement)
7,1 % des voix
17 députés
Sondages en vue des élections régionales de 2005 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie[1]
Institut Date CDU SPD Verts FDP
Forsa 19/05/2005 43 % 36 % 7 % 7 %
Infratest dimap 15/05/2005 43 % 37 % 7,5 % 7,5 %
Infas 13/05/2005 43 % 36 % 7 % 8 %
Forschungsgruppe Wahlen 13/05/2005 44 % 35 % 9 % 7 %
Infratest dimap 12/05/2005 45 % 37 % 8 % 7 %
Forsa 11/05/2005 45 % 34 % 7 % 7 %
Infratest dimap 04/05/2005 45 % 35 % 8 % 7 %
Emnid 03/05/2005 44 % 34 % 9 % 7 %
Forsa 01/05/2005 45 % 35 % 7 % 7 %
Infratest dimap 01/05/2005 45 % 34 % 9 % 7 %
Emnid 27/04/2005 45 % 34 % 10 % 6 %
Emnid 22/04/2005 45 % 35 % 9 % 6 %
Infratest dimap 17/04/2005 45 % 35 % 8 % 7 %
Forschungsgruppe Wahlen 08/04/2005 46 % 36 % 8 % 6 %
Infratest dimap 07/04/2005 45 % 34 % 9 % 7 %
Emnid 07/04/2005 45 % 35 % 9 % 7 %
Forsa 06/04/2005 45 % 36 % 8 % 6 %
Infratest dimap 20/03/2005 42 % 35 % 10 % 7 %
Emnid 18/03/2005 43 % 35 % 10 % 7 %
Infratest dimap 04/03/2005 43 % 35 % 9 % 7 %
Forsa 02/03/2005 42 % 36 % 9 % 7 %
Infratest dimap 13/02/2005 39 % 37 % 9 % 7 %
Forsa 13/01/2005 39 % 39 % 9 % 7 %
Infratest dimap 09/01/2005 40 % 38 % 10 % 7 %
Emnid 03/12/2004 40 % 33 % 13 % 8 %
Forsa 02/12/2004 39 % 36 % 11 % 8 %
Infratest dimap 05/11/2004 40 % 36 % 11 % 8 %
Dernières élections 14/05/1995 37,0 % 42,8 % 7,1 % 9,8 %

Voix et sièges

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Résultats des élections de 2005 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Parti Voix Sièges
Votes % MU1 +/- Liste Total +/-
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 3 696 506 44,89 89 en augmentation 40 0 89 en augmentation 1
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 3 058 988 37,11 39 en diminution 63 35 74 en diminution 28
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 509 293 6,18 0 en stagnation 12 12 en diminution 5
Parti libéral-démocrate (FDP) 508 266 6,17 0 en stagnation 12 12 en diminution 12
Alternative électorale travail et justice sociale (WASG) 181 988 2,21 0 Nv. 0 0 Nv.
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) 73 969 0,90 0 en stagnation 0 0 en stagnation
Parti du socialisme démocratique (PDS) 72 989 0,89 0 en stagnation 0 0 en stagnation
Les Républicains (REP) 67 220 0,82 0 en stagnation 0 0 en stagnation
Autres 74 795 0,91 0 en stagnation 0 0 en stagnation
Votes valides 8 244 014 98,93
Votes blancs et nuls 89 349 1,07
Total 8 333 363 100 128 en diminution 23 59 187 en diminution 44
Abstentions 4 897 003 37,01
Nombre d'inscrits / participation 13 230 366 62,99

Pour la première fois depuis , le SPD du ministre-président Peer Steinbrück n'est pas en mesure de se maintenir au pouvoir. La CDU de l'ancien ministre fédéral Jürgen Rüttgers, en tête pour la première fois depuis , dispose en effet de la faculté de constituer une « coalition noire-jaune » avec le FDP d'Ingo Wolf, forte de 101 sièges sur 187.

Conséquences

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Le soir du , le chancelier fédéral Gerhard Schröder et le président fédéral du SPD Franz Müntefering annoncent la convocation d'élections législatives fédérales anticipées le suivant. Deux jours après le scrutin, le président régional du SPD Harald Schartau démissionne de ses fonctions.

Notes et références

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  1. (de) « Umfragen Nordrhein-Westfalen (#ltwnrw) », sur wahlrecht.de (consulté le ).

Articles connexes

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