Équipe de Belgique de football en 1920
Entraîneur | William Maxwell (2) |
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Jeux olympiques |
Vainqueur 3 matchs 3 victoires |
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Matchs amicaux |
2 matchs 1 victoire, 1 défaite |
Meilleur buteur | Robert Coppée (6) |
Maillots
Chronologie
L'équipe de Belgique de football connaît une année faste en 1920 puisqu'elle remporte le premier grand titre de son histoire, à savoir le titre olympique aux Jeux d'Anvers. Au cours de cette année, elle dispute cinq rencontres qui se soldent par quatre victoires, dont l'une d'elles devant la sélection des amateurs anglais.
Résumé de la saison
[modifier | modifier le code]1920, année olympique, voit les Jeux de la VIIe olympiade de l'ère moderne se dérouler à Anvers, en Belgique. Il convenait donc pour les Belges d'y faire bonne figure. Afin de préparer correctement les joueurs, William Maxwell disposa de ses internationaux durant le mois qui précéda l'évènement trois fois par semaine : le mardi à Anvers, le mercredi alternativement à Liège et à Bruges et le jeudi à Bruxelles.
En prélude au tournoi, les Diables Rouges disputent deux rencontres amicales.
La première joute est l'occasion de revoir une nouvelle fois les amateurs anglais se produire au Léopold. Jusqu'alors, les sept confrontations précédentes s'étaient soldées par un total de six victoires britanniques et un partage, pour une différence de buts de 8 à 39 (!) largement en faveur des Anglais. Néanmoins, ce vit toute l'étendue des progrès accomplis par la Belgique car celle-ci battit l'Angleterre (3-1) de manière convaincante[1]. Les insulaires se le tinrent pour dit et, à une seule exception près, n'allaient d'ailleurs plus envoyer à l'avenir que leur équipe professionnelle.
Un mois plus tard, un déplacement à Paris le , voit la France s'imposer à domicile (2-1) grâce à deux buts de Paul Nicolas, considéré comme l'un des meilleurs avant-centres français de l'entre-deux-guerres[2].
Les Diables Rouges se sont donc présentés idéalement préparés à ces Jeux Olympiques qui constituaient à l'époque la seule compétition à l'échelle internationale. Si c'est sans doute à Paris en 1924 que le pas capital fut franchi vers l'organisation quelques années plus tard de la toute première Coupe du monde, avec notamment la découverte du football intercontinental et la victoire de l'Uruguay, Anvers fut probablement le cadre du lancement du projet. Même si au rendez-vous de ces VIIe Jeux manquaient les Sud-Américains, les Écossais, les Hongrois, les Autrichiens et les Allemands - alors qu'au nom de la fraternité sportive, le baron Pierre de Coubertin avait pourtant souhaité la grande réconciliation - quasiment tous les bonnes sélection européennes étaient présentes et l'on notait même la présence d'une formation extérieure au Vieux Continent, l'Égypte.
En tant que pays organisateur, la Belgique était exemptée du premier tour et n'entra en lice qu'au niveau des quarts de finale. La sélection belge rencontra les Espagnols, qui possédaient le plus talentueux gardien de but de ce temps-là : Ricardo Zamora. Le portier du Barça allait toutefois devoir retourner chercher la balle au fond des filets à trois reprises puisque l'Espagne s'inclina (3-1)[3].
Les Belges battent ensuite (3-0) leurs voisins d'outre-Moerdijk, les Pays-Bas, lors des demi-finales[4].
En finale, c'est la Tchécoslovaquie qui attend l'équipe locale et l'on ne donnait pas cher des chances belges face à un adversaire qui n'avait pas fait dans le détail pour se qualifier. Les Tchécoslovaques avaient en effet humiliés leurs adversaires aux tours précédents : (7-0) contre la Yougoslavie, (4-0) face à la Norvège et (4-1) opposés à la France. Les Diables Rouges allaient pourtant livrer une première mi-temps de rêve, dominant copieusement et menant (2-0)[5] à la demi-heure face à une formation tchécoslovaque qui accepta mal cette leçon et se montra peu fair-play lorsque l'arbitre anglais, John Lewis, exclut Karel Steiner à la 39e minute pour un coup de pied volontaire porté à Robert Coppée. L'équipe tchécoslovaque quitte alors le terrain en signe de protestation et rejoint les vestiaires. Le match est alors arrêté et la Tchécoslovaquie se voit disqualifiée[6]. La Belgique remporte ainsi son premier titre majeur, qui est encore toujours à l'heure actuelle le seul et unique.
Les matchs
[modifier | modifier le code]Match amical | Belgique | 3 - 1 | Angleterre amateur | Vélodrome de Longchamps Uccle, Belgique | |
15:00 heure locale Historique des rencontres |
Coppée 9e 73e Van Hege 80e |
(1 – 1) | Gardner (en) 32e | Spectateurs : 16 000 Arbitrage : Martinus Bos (nl) | |
Rapport |
Match amical | France | 2 - 1 | Belgique | Stade-vélodrome du Parc des Princes Paris, France | |
15:00 heure locale Historique des rencontres |
Nicolas 15e 79e | (1 – 1) | Vlamynck 4e | Spectateurs : 13 000 Arbitrage : Henry Child | |
Rapport |
Jeux olympiques 1920 Quarts de finale |
Belgique | 3 - 1 | Espagne | Stade olympique Anvers, Belgique | |
17:30 heure locale Historique des rencontres |
Coppée 11e 52e 55e | (1 – 0) | Arrate 62e (pen.) | Spectateurs : 18 000 Arbitrage : Johannes Mutters | |
Rapport |
Note : Première rencontre officielle entre les deux nations.
Jeux olympiques 1920 Demi-finales |
Belgique | 3 - 0 | Pays-Bas | Stade olympique Anvers, Belgique | |
17:30 heure locale Historique des rencontres |
Larnoe 46e Van Hege 55e Bragard 85e |
(0 – 0) | Spectateurs : 22 000 Arbitrage : John Lewis | ||
Rapport |
Jeux olympiques 1920 Finale |
Belgique | 2 - 0 | Tchécoslovaquie | Stade olympique Anvers, Belgique | |
17:00 heure locale Historique des rencontres |
Coppée 6e (pen.) Larnoe 31e |
Spectateurs : 35 000 Arbitrage : John Lewis | |||
Rapport | Steiner 39e |
Note : Première rencontre officielle entre les deux nations. La Tchécoslovaquie abandonne le match à la 39e minute en se plaignant d'un arbitrage biaisé et est disqualifiée.
Les joueurs
[modifier | modifier le code]Un « r » indique un joueur qui était parmi les remplaçants mais qui n'est pas monté au jeu.
- Première sélection officielle pour le joueur.
- Dernière sélection officielle pour le joueur.
- Premier but officiel pour le joueur.
Sources
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (nl) « VOETBAL. België — Engeland 3—1. », sur delpher.nl, Het Vaderland : staat- en letterkundig nieuwsblad, (consulté le )
- (nl) « Sport en Wedstrijden. VOETBAL. Frankrijk—België 2—1. », sur delpher.nl, Algemeen Handelsblad, (consulté le )
- (nl) « SPORT VOETBAL. Olympische spelen te Antwerpen. », sur delpher.nl, Eindhovensch dagblad, (consulté le )
- (nl) « Sport. DE OLYMPISCHE SPELEN. Nederland verliest van België. », sur delpher.nl, Arnhemsche courant, (consulté le )
- (nl) « Sport. OLYMPISCHE SPELEN TE ANTWERPEN. », sur delpher.nl, Het Centrum, (consulté le )
- William Audureau, « Quand la Belgique remportait l’ancêtre de la Coupe du monde », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- COLIN, François. Les Diables Rouges : 1900-2014 / François Colin ; [traduction du néerlandais : Étienne Terroir]. - Bruxelles : Racine, 2014. - 1 vol. (204p.) : ill., couv. ill en coul. ; (ISBN 978-2-87386-892-5)
- HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN 2-87415-684-1)
- Collectif. Le Dictionnaire des Diables Rouges / Bruno Govers, Pierre Bilic, Claude Henrot, Bruno Dubois, Pierre Danvoye. - Bruxelles : Euro Images Productions, 2000. - 1 vol. (320p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN 978-9-0766-2811-0)
- GULDEMONT, Henry. 100 ans de football en Belgique: 1895-1995, Union royale belge des sociétés de football association / Henry Guldemont, Bob Deps. - Bruxelles : Vif éd., 1995. - 1 vol. (312 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. (ISBN 90-5466-151-8) (rel.).
- HUBERT, Christian. Les diables rouges (édition revue et augmentée) / Christian Hubert. - Tournai: Gamma, 1981. - 1 vol. (253p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN 2-7130-0494-2)