155 av. J.-C.
Apparence
Chronologies
Carnéade, copie romaine d'après la statue assise érigée sur l'agora d'Athènes v. 150 av. J.-C., Glyptothèque de Munich.
-158 -157 -156 -155 -154 -153 -152 Décennies : -180 -170 -160 -150 -140 -130 -120 Siècles : -IVe -IIIe -IIe -Ier Ier Millénaires : -IIIe -IIe -Ier Ier IIe |
Cette page concerne l'année 155 av. J.-C. du calendrier julien proleptique.
Événements
[modifier | modifier le code]- 5 avril (15 mars 599 du calendrier romain) : début à Rome du consulat de Publius Cornelius Scipio Nasica Corculum (pour la seconde fois), Marcus Claudius Marcellus (pour la seconde fois)[1].
- Prise de Delminium, capitale des Dalmates, par Scipion Nasica[2].
- Athènes envoie à Rome une ambassade concernant le territoire d’Oropos, pour l’annexion duquel elle a été condamnée par les Sycioniens, choisis comme arbitres, à payer 500 talents. La délégation est composée des représentants des trois grandes écoles de philosophie : Carnéade (Nouvelle Académie), Diogène de Babylone (stoïcisme) et Critolaos (école péripatéticienne)[3]. Diogène et Critolaos enthousiasment la jeunesse romaine aisée et les étudiants. Carnéade fait scandale par sa critique de l’impérialisme romain, lors de deux conférences contradictoires sur le thème de la Justice[4]. Caton l'Ancien demande que l'ambassade des trois philosophes soit expulsée, mais n'est pas écouté[5].
- Les envoyés achéens Xénon et Télécles, chargés de demander au Sénat romain le retour des exilés, échouent dans leur requête après l'intervention du préteur Aulus Postumius Albinus[4].
- Claudius Cento, Lucius Hortensius et Caius Arunculeius sont envoyés à Pergame ; ils échouent à arrêter le conflit avec la Bithynie et à leur retour à Rome ils blâment Prusias II de les avoir mal reçus[4].
- Seconde Guerre crétoise menée par Rhodes contre les pirates crétois (fin en 153 av. J.-C.)[6].
- Guerre lusitanienne : le préteur d'Hispanie ultérieure Manilius est battu par les Lusitaniens de Punicus. Son successeur Calpurnius Piso est vaincu à son tour l'année suivante. Ils perdent au total 6 000 hommes[7].
Décès
[modifier | modifier le code]- Tibérius Sempronius Gracchus, père des Gracques.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
- Louis Comte de Voinovitch, Histoire de Dalmatie, Textor Verlag, (ISBN 978-3-938402-16-0, présentation en ligne)
- Les témoignages antiques concernant cette ambassades sont rassemblés par Giovanna Garbarino, Roma e la filosofia greca dalle origini alla fine del II secolo a.C., Torino, Parvia, 1973, p. 80-86 ; une référence supplémentaire est ajoutée par Jean-Louis Ferrary, Philhellénisme et impérialisme: aspects idéologiques de la conquête romaine du monde hellénistique, de la seconde guerre de Macédoine à la guerre contre Mithridate, Rome, École française de Rome, 1988, ISSN 0257-4101, note 11 p. 353.
- (en) John Drinkwater et Timothy Venning, Chronology of the Roman Empire, London/New York, Continuum International Publishing Group, (ISBN 978-1-4411-5478-1, présentation en ligne)
- Charles Guérin, Persona : l'élaboration d'une notion rhétorique au Ier siècle av. J.-C. Antécédents grecs et première rhétorique latine, vol. 1, Paris, Vrin, , 431 p. (ISBN 978-2-7116-2234-4, présentation en ligne)
- François Lefèvre, Histoire du monde grec antique : Inédit, Le Livre de Poche, , 640 p. (ISBN 978-2-253-15905-6, présentation en ligne)
- François Cadiou, Hibera in terra miles, Casa de Velázquez, , 852 p. (ISBN 978-84-96820-07-4, présentation en ligne)