Abri du Cheix
conservé au Musée Bargoin
Coordonnées | |
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Pays |
France |
Département | |
Massif |
Massif du Cézallier |
Vallée |
Vallée de la Couze Pavin |
Localité voisine |
Type | |
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Altitude de l'entrée |
760 m |
Occupation humaine | |
Patrimonialité |
Cavité détruite par une carrière de pierres |
L’abri du Cheix est une grotte peu profonde (ou un abri sous roche) et un site préhistorique situé sur la commune de Saint-Diéry, dans le département du Puy-de-Dôme, en Auvergne, en France. Le site a été occupé de l'Épipaléolithique au Néolithique. Il est notamment connu pour avoir abrité la sépulture d'une jeune fille, à laquelle on a donné le nom du site.
Localisation
[modifier | modifier le code]L'abri du Cheix est situé sur la commune de Saint-Diéry, près de Besse-et-Saint-Anastaise, sur la bordure orientale des monts Dore. À 760 m d'altitude, au pied d'un escarpement basaltique, il domine de 80 m la vallée de la Couze Pavin, près du village du Cheix, qui se trouve à l'ouest du bourg, au bord de la rivière.
Historique
[modifier | modifier le code]L'abri a été fouillé en 1937 et 1938 par Georges Desrut, un archéologue amateur, et son gendre E. Deret. Ils ont publié leur découverte en 1939 et 1940. Le site a été détruit vers 1970 par l'ouverture d'une carrière.
Vestiges
[modifier | modifier le code]La fouille du site a livré un grand nombre d'outils en silex, des restes fossiles d'animaux, des objets de parure et surtout la sépulture en excellent état d'une jeune femme inhumée en position fœtale, souvent désignée comme la « jeune fille du Cheix ».
Datation
[modifier | modifier le code]Le site a été daté de l'Azilien par les fouilleurs et, à nouveau, par Jean-Pierre Daugas en 1979. Il est aujourd'hui qualifié plus généralement d'épipaléolithique. Mais il y a des traces d'une occupation ultérieure au Néolithique.
« Le gisement épipaléolithique est caractéristique des petites occupations épisodiques de la moyenne montagne auvergnate[1] ».
La « jeune fille du Cheix »
[modifier | modifier le code]Le squelette fossile est exposé au musée Bargoin, à Clermont-Ferrand ; il est dans un excellent état. Il a été longtemps considéré comme contemporain de l'essentiel du matériel retrouvé dans l'abri et daté de l'Azilien.
Jean-Pierre Daugas, dans son article de 1979, a suggéré qu'il pouvait être plus récent et l'a rapproché de quelques objets lithiques du Néolithique également présents dans la grotte. Une datation par le carbone 14 a permis plus récemment de confirmer cette hypothèse, en donnant 6 710 ± 70 ans avant le présent, soit la période du Néolithique ancien. La sépulture a donc été creusée par les hommes du Néolithique dans une strate du campement azilien.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- F. Surmely et al. (2000)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Frédéric Surmely, Laure Fontana, Bernard de Laguillaumie, « Le Cheix (Saint-Diéry, Puy-de-Dôme) : une occupation épipaléolithique de la moyenne montagne auvergnate », in Les derniers chasseurs-cueilleurs d'Europe occidentale, actes du colloque international de Besançon (), Besançon, Presses universitaires franc-comtoises, 2000, p. 187-196 (lire en ligne).
- Georges Desrut, « Découverte d'une grotte et d'un squelette magdalénien au Cheix », Bulletin de la Société préhistorique française, 36-2, 1939, p. 132-142 (lire en ligne).
- G. Desrut et E. Deret, « Le squelette fossile du Cheix près de Besse-en-Chandesse », Revue des sciences naturelles de l'Auvergne, 6, 1940, p. 3-20.
- Henri Victor Vallois, « Le squelette mésolithique du Cheix (Puy-de-Dôme) », Anthropologie, 12, 1970, p. 3-20.
- Jean-Pierre Daugas, « Les gisements préhistoriques de la grotte du Cheix à Saint-Diéry et de Neschers (Puy-de-Dôme) », in La fin des temps glaciaires en Europe, t. II, Paris, CNRS, 1979, p. 545-562.