Achille Amet
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Joseph Achille Amet (Mercey, -île Maurice, ) est un officier de marine français, père de Jean-François-Charles Amet.
Biographie
[modifier | modifier le code]Entré à l’École navale en 1847, il embarque comme aspirant en 1849 sur la Thisbé dont le but est d'amener à Tahiti le nouveau gouverneur, Louis Adolphe Bonard. La corvette part ainsi de Brest le , fait escale à Santa Cruz de Tenerife et arrive à Rio le pour atteindre Tahiti le .
Amet passe ensuite sur l'Alcmène du capitaine Jean d'Harcourt. Il quitte Papeete le à destination d'Anaa dans les Tuamotu. À Apia, on accueille à bord George Pritchard puis l'on passe à Wallis où sont déposés quatre missionnaires pour la mission de Pierre Bataillon.
L'Alcmène reconnait ensuite les îles Tanna et Anaton dans les Nouvelles-Hébrides et se dirige vers la Nouvelle-Calédonie. À l'île des Pins (16-), on retrouve Guillaume Douarre et ses missionnaires qui ont été chassés par les Canaques de Balade. Sydney est atteinte le .
Le , le navire repart pour la Nouvelle-Calédonie. On passe de nouveau à l'île des Pins avant de gagner la Grande-Terre où plusieurs hommes sont envoyés pour trouver un passage à travers le grand récif corallien du nord. Mais, le , deux officiers et des matelots sont massacrés sur l'île Yenghebane.
Après une expédition punitive, il est décidé de gagner la Tasmanie. À Hobart, Amet tombe amoureux mais doit repartir précipitamment le pour la Nouvelle-Zélande. Or, le , l'Alcmène fait naufrage sur la côte nord-ouest de l'archipel, à environ cent cinquante kilomètres au nord d'Auckland.
Les survivants, recueillis par les Maoris, rejoignent Auckland après une vingtaine de jours de marche où un voilier américain, l'Alexander, les ramène à Tahiti.
Après son rapatriement sur la Sérieuse le , Amet est nommé aspirant de 1re classe. Le , il repart de Brest sur la Forte et arrive à Rio le . À Callao, la frégate est rejointe par le vapeur Prony, la corvette Prudente et le brick Obligado. La division doit atteindre Guayaquil pour y obtenir réparation de dommages causés à des français. Il repart le mais le navire s'échoue dans l'estuaire et doit réparer à Payta. Tahiti n'est ainsi atteinte que le .
Amet accompagne alors comme pilote l'amiral Auguste Febvrier Despointes sur le Phoque dans le but de prendre possession de la Nouvelle-Calédonie. Balade est atteinte le puis l'île des Pins, le 29. L'opération est un succès et Amet sert de guide et d'ambassadeur entre l'amiral, les missionnaires et les chefs indigènes. En octobre, on lui doit la responsabilité du ravitaillement qu'il part chercher en Australie.
Il réussit sa mission et revient à Balade le . Sur le vapeur Catinat, il quitte Balade le et arrive à Tahiti le 20 où il apprend qu'il est promu enseigne de vaisseau.
Il participe ensuite à la campagne du Pacifique lors de la Guerre de Crimée et rentre à Cherbourg le .
Installé comme planteur à l'île Maurice avec sa femme, Laure de Sornay, il y meurt du typhus en .
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Étèvenaux, La France à la conquête du Pacifique. Correspondance de l'élève officier Achille Amet (1849-1854), 1996
- Numa Broc, Dictionnaire des explorateurs français du XIXe siècle, t. 4, 2003, p. 45-47