Akira Amari
Akira Amari | |
![]() Akira Amari en 2013. | |
Fonctions | |
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Secrétaire général du Parti libéral-démocrate du Japon | |
– (1 mois et 3 jours) |
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Président | Fumio Kishida |
Prédécesseur | Toshihiro Nikai |
Successeur | Toshimitsu Motegi |
Ministre d'État chargé de la Renaissance économique, de la Politique économique et fiscale et de la Réforme globale de la Fiscalité et de la Sécurité sociale | |
– (3 ans, 1 mois et 2 jours) |
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Premier ministre | Shinzō Abe |
Gouvernement | Abe II et III |
Prédécesseur | Seiji Maehara |
Successeur | Nobuteru Ishihara |
Représentant du Japon | |
En fonction depuis le (40 ans, 7 mois et 16 jours) |
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Élection | |
Réélection | 18 février 1990 18 juillet 1993 20 octobre 1996 25 juin 2000 9 novembre 2003 11 septembre 2005 30 août 2009 16 décembre 2012 14 décembre 2014 22 octobre 2017 |
Circonscription | 13e district de Kanagawa |
Législature | 37e, 38e, 39e, 40e, 41e, 42e, 43e, 44e, 45e, 46e, 47e et 48e |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Atsugi (Préfecture de Kanagawa, Japon) |
Nationalité | Japonaise |
Parti politique | PLD |
Diplômé de | Université Keiō |
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Akira Amari (
Au sein du PLD, il est proche de personnalités ayant souvent des positions opposées, dont surtout Shinzō Abe et Tarō Asō, mais aussi Shōichi Nakagawa ou Yoshihide Suga. Tous ont en commun, Amari y compris, d'être affiliés au très influent lobby révisionniste Nippon Kaigi.
Formation et carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]Diplômé de la faculté de droit de l'Université Keiō en 1972, il rejoint dans un premier temps la Sony Corporation. Toutefois, il en démissionne dès 1974 pour se présenter en indépendant à la direction du comité Parti libéral démocrate de Kanagawa. Battu, il devient alors l'assistant parlementaire de son père, Tadashi Amari, membre de la Chambre des représentants.
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Engagé très tôt
[modifier | modifier le code]À la suite du retrait de son père de la vie politique, il est élu pour le remplacer dans sa circonscription de la préfecture de Kanagawa à la Chambre des représentants en 1983, sous l'étiquette du Club néo-libéral, un petit parti fondé en 1976 par des dissidents du PLD. Lorsque ce mouvement se dissout au sein du PLD en 1986, il rejoint, comme de nombreuses autres figures du petit parti défunt, la faction du Premier ministre en place, Yasuhiro Nakasone, à savoir le Seisaku Kagaku Kenkyūjo (
Il obtient sa première expérience gouvernementale, quoique non membre du Cabinet, comme vice-ministre parlementaire auprès des ministres du Commerce international et de l'Industrie (MITI) successifs Kajiyama Seiroku puis Hikaru Matsunaga des Cabinets Uno et Kaifu du au . Mais ce n'est véritablement que dans les années 1990 qu'il connaît l'essentiel de son ascension politique.
Ascension jusqu'au premier plan
[modifier | modifier le code]Réélu à la Chambre des représentants en 1990, il devient rapidement l'un des spécialistes des questions économiques de la Diète et du PLD, et fait ainsi partie de la « Tribu du commerce et de l'industrie » (
Lors des élections législatives d', la première faisant suite à la réforme électorale de 1994 et unissant un système uninominal de circonscriptions à un tour (contrairement au précédent système de vote unique non transférable) au scrutin proportionnel pour certains sièges, il est battu dans le 13e district électoral de Kanagawa (formé d'une partie de l'ancienne circonscription dans laquelle il était précédemment élu) mais est élu sur la liste du PLD à la proportionnelle. Un mois plus tard, il devient vice-président du très important Conseil de la recherche politique du parti et est élu secrétaire général adjoint du PLD à partir de .
Ministre du Travail
[modifier | modifier le code]Le , il fait sa première entrée au Cabinet du Japon, en tant que ministre du Travail du gouvernement alors dirigé par Keizō Obuchi. Il doit à l'époque surtout faire face à la montée du chômage due à la mauvaise situation économique née de l'éclatement de la bulle japonaise de 1989 et à la crise asiatique de 1997, le nombre de sans emploi atteignant alors son plus fort taux depuis le début des années 1960, à 4,4 % de la population active en [2]. De plus, il avoue lui-même estimer ce taux en réalité plus élevé du fait du phénomène du chômage invisible dans le secteur privé[3].
La faction Yamasaki
[modifier | modifier le code]Mais il ne reste à ce poste que jusqu'au . En effet, le , l'ancienne faction Nakasone, dont il fait partie, se disloque à la suite de la dissidence d'une trentaine de membres qui décident de soutenir la candidature de l'un des leurs, Taku Yamasaki, à l'élection du président du PLD contre donc Keizō Obuchi. Ils fondent alors leur propre faction, le Kinmirai Seiji Kenkyūkai (
Lors des élections de 2000, il est réélu à la Chambre des représentants en remportant cette fois le 13e district électoral de la préfecture de Kanagawa. Il est réélu en 2003 et en 2005. Il continue de plus à avoir une position d'importance au sein du PLD : président de la Commission de recherche sur les petites et moyennes entreprises du parti à partir de puis premier secrétaire général adjoint à partir de . Il seconde alors Taku Yamasaki, puis Shinzō Abe qui est élu secrétaire général du parti en 2003. Il en devient un proche, ainsi que l'un des piliers de sa campagne à la présidence du PLD en 2006. En remerciement, Shinzō Abe, devenu Premier ministre le , le nomme au très influent poste de ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie (METI).
Ministre de l'Économie puis de la Réforme administrative
[modifier | modifier le code]![](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f4/Akira_Amari_and_Luiz_Inacio_Lula_da_Silva_20080702_1.jpg/250px-Akira_Amari_and_Luiz_Inacio_Lula_da_Silva_20080702_1.jpg)
Au METI, il définit l'essentiel de ses objectifs dans les domaines du droit de la propriété individuelle et de l'énergie. Il entend alors renforcer l'approvisionnement énergétique d'un Japon souffrant d'un manque de ressources en la matière sur son territoire. Ainsi, dès sa nomination, il apporte son soutien au projet russe de développement pétrolier et gazier sur l'île de Sakhaline, baptisé Sakhaline II, et qui avait provoqué de vives inquiétudes auparavant du gouvernement japonais mais aussi d'organisations écologiques pour ses répercussions environnementales[4]. Il annonce également en mars 2007 que le gouvernement japonais va commencer des négociations avec la Russie afin de renforcer la coopération entre les deux pays en matière d'enrichissement de combustible nucléaire[5]. Il est également chargé de négocier avec la Chine au sujet de l'exploitation des réserves gazières et pétrolières de la mer de Chine orientale, sujet de litige important entre les deux pays, mais aussi sur les prix des terres rares (90 % des ressources utilisées par le Japon pour ces métaux étant alors contrôlés par la Chine). Sur ce dernier sujet, il mène des actions pour réduire cette dépendance en trouvant de nouveaux fournisseurs, surtout en Afrique (il se rend ainsi en Afrique du Sud et au Botswana en )[6].
Après la démission de Shinzō Abe et l'élection interne au PLD pour désigner son successeur, il soutient le populiste et nationaliste ministre des Affaires étrangères sortant Tarō Asō contre le modéré Yasuo Fukuda[7]. Toutefois, une fois élu, Fukuda décide de maintenir Amari au METI dans son Cabinet. Il reste à ce poste jusqu'au remaniement ministériel du , date à laquelle il doit céder sa place à un poids lourds du parti et partisan d'un plan de rigueur et d'austérité, Toshihiro Nikai. Il retourne néanmoins au gouvernement dès le , puisque, fidèle de Tarō Asō, celui-ci le nomme ministre d'État pour la Réforme de la règlementation, administrative et du service public dans son cabinet.
Lors des élections législatives du , il est l'une des victimes de la défaite du PLD puisqu'il est battu dans sa circonscription par le candidat du PDJ Hidenori Tachibana. Il reste néanmoins membre de la Chambre des représentants grâce à la proportionnelle dans le bloc du sud Kantō.
Lieutenant d'Abe
[modifier | modifier le code]Désormais député de l'opposition, Akira Amari fonde le un club politique inter-faction au PLD, baptisé « Le meilleur Japon » (さいこう
Le , le président du parti Sadakazu Tanigaki le nomme président du quartier général des relations publiques. Pour l'élection à la présidence du PLD du , il est le chef de campagne de Shinzō Abe. Celui-ci étant élu, il nomme deux jours plus tard Akira Amari au poste clé de président du Conseil de recherche politique, une fonction généralement considérée comme la troisième ou quatrième de la hiérarchie du mouvement et qui consiste à s'occuper de la préparation du programme. Il prend en main tout particulièrement l'élaboration du projet économique du PLD pour les élections législatives du , baptisé « plan de renaissance économique » et qui « met l'accent sur des politiques visant à faire face au yen fort, à la déflation et à l'effondrement [de l'industrie] ». Il prévoit surtout une modification de la loi sur la Banque du Japon afin de la rendre moins indépendante du pouvoir politique et mener une large action d'assouplissement monétaire, un des thèmes clés de son parti lors de la campagne. Il promet également de renforcer la compétitivité des entreprises avec des mesures telles que la réduction des taux de l'impôt sur les sociétés[10]. Le jour du scrutin, le PLD retrouve à lui seul une majorité absolue (294 sièges sur 480) essentiellement grâce au vote sanction à l'encontre du PDJ (qui pour sa part retombe à seulement 57 députés). Akira Amari lui-même regagne sa 13e circonscription de la préfecture de Kanagawa mais en y obtenant paradoxalement un moins bon score qu'en 2009 (111 733 voix, soit 24 431 votes de moins que ce qu'il avait gagné trois ans auparavant, et 43 % des suffrages exprimés et 2,5 points de moins).
Le , il retrouve un poste gouvernemental dans le second Cabinet de Shinzō Abe, devenant ministre d'État chargé de la Renaissance économique, de la Politique économique et fiscale et de la Réforme globale de la Fiscalité et de la Sécurité sociale.
Il occupe éphémèrement le poste de secrétaire général du PLD en octobre 2021, avant d'être remplacé par Toshimitsu Motegi.
Médiatisation
[modifier | modifier le code]Akira Amari est connu pour être l'un des hommes politiques japonais les plus médiatisés. Il est notamment un habitué de l'émission populaire de variété et de débat Ōta Hikari no Watashi ga Sōri ni Nattara... Hisho Tanaka (
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Les « membres de tribu » (Zoku gi'in ) désignent des parlementaires japonais spécialisés dans le champ d'action d'un ministère particulier, et qui ont tissé un large réseau de relations et de connaissances avec les fonctionnaires de ce ministère et l'ensemble des organisations, associations, entreprises ou individus concernés, dont ils entendent défendre les intérêts. La notion de « zoku » est donc proche du lobby. Il existe ainsi une « tribu de l'agriculture », une « tribu du commerce et de l'industrie », une « tribu des finances », etc. Ces « tribus » sont très présentes au sein du PLD, où elles organisent, avec en parallèle la division en faction, le jeu interne du parti. Des zoku gi'in se trouvent également au Parti démocrate du Japon, notamment parmi les anciens dissidents du Parti libéral-démocrate. Cf. [PDF] (en) KIDO Hideki, « Changes of “Zoku-giin” in the LDP: The Impact of Prime Minister Koizumi’s Leadership” », Annual Meeting of Canadian Political Science Association, Session C2 : Japanese Politics, Saskatoon, 05/2007
- (en) « Japan unemployment at its peak », Reuters, Indian Express Newspaper, 26/12/1996
- (en) « In Japan, From a Lifetime Job to No Job at All », S. Strom, The New York Times, 03/02/1999
- (en) H. Masaki, « Russian energy roulette spooks Japanese », Asia Times Online, 24/10/2006
- (en) S. Sato, « Japan, Russia to Begin Nuclear Fuel Enrichment Talks », Bloomberg, 01/03/2007
- (en) G. NISHIYAMA, « INTERVIEW-Japan urges China to ease rare metals supply », Reuters, 08/11/2007
- (en) H. Masaki, « Fukuda launches his 'do or die' cabinet », Asia Times Online, 27/09/2007
- (ja) «
甘利 明 の活動 報告 2011年 6月 », site de Akira Amari - (ja) [PDF] Membres du club « Saikō Nihon », site d'Akira Amari
- (en) « Abe picks pro-nuclear Amari for 'economic revival' post », The Japan Today, 20/12/2012
- (en) T. NAKAMICHI, « Abe to Give Posts to Stimulus, Nuclear Advocates », The Wall Street Journal, 20/12/2012
- Membre de la Chambre des représentants du Japon de la préfecture de Kanagawa
- Ministre japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie
- Naissance en août 1949
- Membre de Nippon Kaigi
- Personnalité du Parti libéral-démocrate (Japon)
- Étudiant de l'université Keiō Gijuku
- Député de la 48e législature de la Chambre des représentants du Japon