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Albert Dovecar

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Albert Dovecar
Biographie
Naissance

Tuzno, Yougoslavie
Décès
(à 24 ans)
Le Trou-d'Enfer - Marly le Roi
Nationalité
Allégeance

Légion Étrangère

OAS - Commando Delta
Activités
Autres informations
Membre de
Arme
Unité
1er REP
Grade militaire
Sergent
Conflit
Guerre d'Algérie
Condamné pour
complot contre la sûreté de l'État
Condamnation
Condamné à mort
Plaque commémorative des quatre fusilés pour l'Algérie française : 7 juin 1962 : Sergent Docevar, Claude Piegts, 6 juillet 1962 : lieutenant Roger Degueldre, 11 mars 1963 : colonel Jean Bastien-Thiry.

Albert Dovecar, né le à Tuzno dans l'ex-Yougoslavie, (aujourd'hui en Croatie) et mort fusillé au fort du Trou-d'Enfer à Marly-le-Roi le , est un sergent du 1er régiment étranger de parachutistes qui a rejoint durant la Guerre d'Algérie les commandos Delta de l'Organisation de l'armée secrète (OAS).

Sa famille fuit le régime communiste yougoslave et émigre à Graz, en Autriche. Après avoir terminé ses études, il décide de s'engager dans la Légion étrangère. Il signe son contrat le à Marseille, sous le nom d'emprunt de « Paul Dodevar », né à Vienne en Autriche le . Après son instruction de base à la 2e compagnie d’instruction du 1er régiment étranger à Mascara, il est affecté au 1er régiment étranger de parachutistes.

Il participe à la guerre d'Algérie. À Guelma, lors de la bataille des frontières en février 1958, il est pourvoyeur. Il devient voltigeur, et se lie avec le lieutenant Roger Degueldre. Il est affecté dans la section de l'adjudant Stuwe de la première compagnie commandée par le capitaine Sergent et le lieutenant Godot, futurs chefs de l'OAS-Métro[1].

Après la participation de son régiment au putsch des généraux du , il décide de déserter le et rejoint l'Organisation de l'armée secrète. Il intègre les commandos Delta de l'OAS sous les ordres de Degueldre. Chef du commando Delta 1, il organise l’assassinat du commissaire central d'Alger Roger Gavoury, le . Recherché, il est appréhendé boulevard Marcel Duclos à Alger, avec cinq autres membres, le , au PC de Degueldre.

Il est emprisonné à la Santé et y retrouve de nombreux légionnaires dont les membres du Commando Delta qu'il dirigeait. Il partage pendant un mois la cellule de Ténard. Le procès se déroule du 26 au 30 mars 1962.

À Paris, le Tribunal militaire juge Herbert Pietri, Dovecar, Ténard, Claude Piegts, Paul Frapoli et Jacques Malmassari pour « participation à un complot formé en vue d’un attentat destiné à exciter les citoyens à s’armer les uns contre les autres, de meurtre avec guet-apens et de désertion à l’intérieur en temps de paix »[2].

Il est condamné à mort par la cour militaire de justice de même que Piegts. Ses compagnons du commando sont condamnés à la réclusion criminelle[3]. Tous crient "Algérie française !" à l'énoncé du verdict et les ex-légionnaires condamnés jettent leurs décorations dans le prétoire[3].

Fort du Trou-d'Enfer, Bâtiment principal.
Entrée du Fort du Trou-d'Enfer

Il est fusillé à 4 h 12, le , au fort du Trou-d'Enfer en banlieue parisienne.

Notes et références

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  1. « Le lieutenant GODOT et l'adjudant ROBIN sont condamnés à vingt ans de réclusion criminelle le lieutenant BERNARD à dix ans », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « L'avocat général suggère discrètement la peine de mort contre Dovecar et Piegts mais il leur reconnaît des "mobiles idéologiques" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « • Le légionnaire Dovecar et Claude Piegts : peine de mort • Les légionnaires Tenne et Petri : réclusion perpétuelle • Malmassari : dix ans de réclusion criminelle • Frapolli : cinq ans de prison avec sursis », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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Bibliographie

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  • Claude Tenne, Mais le Diable marche avec nous, éd La Table Ronde, 1968, 253 p.
  • Vincent Guibert, Les Commandos Delta, éd. Serge Curutchet, 2000, 304 p.
  • Georges Fleury, Histoire de l'OAS, Grasset, 30 oct. 2002, 1048 pages, Partie V La montée en puissance, ch. 37 : L'OAS élimine le commissaire Gavoury, pp. 344 à 357.
  • Pierre Sergent, Je ne regrette rien, éd Fayard, 1987, 403 p.