Ambassade de France en Italie
Ambassade de France en Italie | |
France |
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Logo de l'ambassade de France en Italie. | |
Lieu | Piazza Farnese 67 Rome 00186 |
Coordonnées | 41° 53′ 41″ nord, 12° 28′ 15″ est |
Ambassadeur | Martin Briens |
Nomination | |
Site web | https://it.ambafrance.org/ |
Voir aussi : Ambassade d'Italie en France | |
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L'ambassade de France en Italie est la représentation diplomatique de la République française auprès de la République italienne. Elle est située à Rome, la capitale du pays, et son ambassadeur est, depuis 2023, Martin Briens, également accrédité auprès de la république de Saint-Marin.
Ambassade
[modifier | modifier le code]L'ambassade a son siège au palais Farnèse, situé sur la place Farnèse (Piazza Farnese) à Rome, lequel accueille aussi la résidence de France, ainsi que l'École française de Rome. Le consulat de France se trouve dans une rue adjacente au palais, au no 251 de la Via Giulia.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1874, la France obtient de louer une partie du palais Farnèse auprès de François II, dernier roi des Deux-Siciles en exil ; elle y installe son ambassade. Auparavant, aux XVIIe et XVIIIe siècles, des ambassadeurs des rois de France auprès de la cour de Rome y résident à diverses reprises[1].
L'édifice était né de l'ambition d'Alexandre Farnèse (1468-1549), devenu cardinal puis pape, qui souhaitait une résidence à la hauteur de son pouvoir et à la dimension de sa progéniture. Plusieurs architectes, parmi lesquels Michel-Ange, se succèdent pour mener à bien cette œuvre qui n'est terminée qu'en 1603, le palais passant aux descendants de Farnèse, son petit-fils Alexandre « Le Jeune » puis son arrière-petit-fils Édouard, tous deux cardinaux. Il est néanmoins rarement habité, le pouvoir étant alors plutôt à Parme qu'à Rome. Il est alors fréquemment loué, aux xvi° et XVIIe siècles à d'illustres Français, tels Jean du Bellay, oncle du poète, Alphonse de Richelieu, frère du premier ministre, le duc de Chaulnes, le duc d'Estrées ou le marquis de Lavardin.
Au XVIIIe siècle, le palais entre dans le patrimoine des Bourbon de Naples. Les ambassadeurs de France ou de Naples venaient y donner des spectacles pyrotechniques, afin d'éblouir la Cour. En 1818, le roi Ferdinand Ier s'y installe, entreprenant au passage les premiers travaux importants depuis la construction de l'édifice.
Rome étant devenue la capitale du royaume d'Italie, Emmanuel de Noailles se mit en quête d'une résidence honorable pour son ambassade. L'affaire fut rapidement conclue avec François II et l'année suivante, en 1875, l'autre partie du bâtiment abrita l'École française d'histoire et d'archéologie.
Le palais fut acheté par l'État français en 1911, pour la somme de 3,4 millions de francs. Le gouvernement de Rome racheta l'édifice en 1936, mais le proposa immédiatement en location à la France sous la forme d'un bail emphytéotique de 99 ans pour un loyer symbolique d'une lire en échange de l'entretien du bâtiment. Réciproquement et dans les mêmes conditions, la France loue à l'Italie l'Hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville pour y installer son ambassade.
Ambassadeurs de France en Italie
[modifier | modifier le code]Avant le Risorgimento
[modifier | modifier le code]- Source : « Ambassades de France à l'étranger », Ambassade de France en Italie, sur roglo.eu (consulté le ) ;
- Pour approfondir : Almanachs royaux et impériaux
- 1807-1814
- Empire français (annexion)
- Grand-duché de Toscane
- 1735-1739 : Louis Philogène Brûlart de Sillery[5]
- 1766-1771 : Renaud César de Choiseul-Praslin
- 1802-1806 : Charles Jean Marie Alquier
- 18??-18?? : Charles Armand Septime de Faÿ de La Tour-Maubourg
- -1824 : Hercule de Serre
- 1824-1830 : Pierre Louis Jean Casimir de Blacas d'Aulps
- 1850-1851 : Alexandre Walewski
- 1861-???? : Henri Étienne Soulange-Bodin, Consul général de France
à Turin
[modifier | modifier le code]- 1679-16?? : Jean-François d'Estrades
- 1749-1751 : Jacques-Joachim Trotti de La Chétardie
- ????-???? : Louis Dominique de Cambis, comte de Velleron
- 1802-1814
- Empire français (annexion)
- Royaume de Sardaigne
- oct. 1814- oct. 1815 : René Eustache d'Osmond
- 1820-18?? : Frédéric-Séraphin de La Tour du Pin
- 1830-1836 : Prosper Brugière de Barante
- 18??-1843 : Narcisse-Achille de Salvandy
- 1859?-1860 : Charles de Talleyrand-Périgord[6]
à Venise
[modifier | modifier le code]- 1428-1429 : Simon Charles, de retour en mars 1429[7]
- 1528-1529 : Jean de Langeac
- 1531-1531 : Pierre de Martigny
- 1531-1534 : Lazare de Baïf
- 1534-1535 : Georges de Selve
- 1536-1540 : Georges d'Armagnac
- 1539-1540 : Claude d'Annebault
- 1540-15?? : Guillaume Pellicier
- 1550-1554 : Odet de Selve
- 1559-1561 : François de Noailles
- 1561-1564 : Jean Hurault
- 1563-1567 : Arnaud Du Ferrier
- 1567-1570 : Paul de Foix
- 1570-1582 : Arnaud Du Ferrier
- 1582-1588 : André Hurault
- 1588-1589 : François Hurault
- 1589-1596 : André Hurault
- 1598-1598 : Antoine Séguier
- 16??-16?? : Denis de La Haye
- 1607-1611 : Jean Bochart
- 1612-1615 : Charles Ier Brûlart de Genlis
- 1627-16?? : Claude de Mesmes
- 1631-1631 : Charles Ier Brûlart de Genlis
- 16??-16?? : Charles du Pont d'Aubevoye
- 1644-1647 : Nicolas Bretel
- 1651-1655 : René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1623-1700)
- 1655-1657 : Bernard du Plessis-Besançon
- 1662-166? : Pierre de Bonzi
- 1668-1668 : François de Neufville
- 1672-1674 : Jean-Antoine d'Avaux
- 1675-167? : Jean-François d'Estrades
- 1682-1685 : Michel-Jean Amelot de Gournay
- 1688-1688 : François de Neufville
- 1701-1704 : Joseph Hennequin de Charmont[note 1],[note 2] (....-1731).
- 17??-17?? : Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson
- 1723-1732 : Jacques Vincent Languet de Gergy
- 1752-1755 : François-Joachim de Pierre de Bernis
- 1760-1765 : François de Baschi
- 1783-???? : Jean Charles Gravier de Vergennes
- 1789-1791 : Marc-Marie de Bombelles
- 1791-1792 : Félicité Jean Louis de Durfort
Relations diplomatiques
[modifier | modifier le code]La République de Saint-Marin
[modifier | modifier le code]Si les relations diplomatiques entre Saint-Marin et la France remontent au Directoire, c'est en 1855 qu'à lieu l'ouverture d'une légation saint-marinaise à Paris. C'est le consulat général de Florence assure la représentation de la France. En 1997, la France accrédite pour la première fois l'ambassadeur de France en Italie comme représentant diplomatique auprès de la république de Saint-Marin.
Consulats
[modifier | modifier le code]Outre celui de Rome, il existe trois autres consulats généraux de France en Italie, basés à Florence, Milan et Naples ainsi que plusieurs consuls honoraires situés à :
- Consulat général de Rome :
- Latium • Ombrie • Abbruzes • Sardaigne
- Consulat général de Florence
- Toscane • Marches • Saint-Marin
- Consulat général de Milan
- Lombardie • Émilie-Romagne • Vénétie • Trentin Haut-Adige • Frioul-Vénétie julienne • Ligurie • Piémont • Val d'Aoste
- Consulat général de Naples
- Campanie • Molise • Pouilles • Basilicate • Calabre • Sicile
- Le Consulat général à Venise a été fermé en 1998, celui de Turin en 2015, et leurs compétences transmises à Milan. Ils existaient aussi des consulat générales à Palerme et à Gênes.
Communauté française
[modifier | modifier le code]Le nombre de Français établis en Italie est estimé à 70 000. Au , 44 112 sont inscrits sur les registres consulaires en Italie[8]. Au , les 46 113 inscrits étaient ainsi répartis entre les quatre circonscriptions consulaires : Rome : 15 978, Milan : 18 085, Naples : 3 425, Turin : 8 625[9].
Circonscriptions électorales
[modifier | modifier le code]Depuis la loi du [10] réformant la représentation des Français établis hors de France avec la mise en place de conseils consulaires au sein des missions diplomatiques, les ressortissants français d'Italie élisent pour six ans des conseillers consulaires dans chacune des circonscriptions suivantes :
- Rome, Naples, La Valette (Malte) et Cité du Vatican (Vatican) : 5 conseillers ;
- Milan, Turin et Gênes : 5 conseillers.
Ces derniers ont trois rôles :
- ils sont des élus de proximité pour les Français de l'étranger ;
- ils appartiennent à l'une des quinze circonscriptions qui élisent en leur sein les membres de l'Assemblée des Français de l'étranger ;
- ils intègrent le collège électoral qui élit les sénateurs représentant les Français établis hors de France. Afin de respecter la représentativité démographique, deux délégués consulaires sont élus dans les deux circonscriptions (un dans la 1re et un dans la 2e) pour compléter ce collège électoral.
Pour l'élection à l'Assemblée des Français de l'étranger, l'Italie appartenait jusqu'en 2014 à la circonscription électorale de Rome[11] comprenant aussi Malte, Saint-Marin et le Vatican, et désignant quatre sièges. L'Italie appartient désormais à la circonscription électorale « Europe du Sud » dont le chef-lieu est Rome et qui désigne cinq de ses 21 conseillers consulaires pour siéger parmi les 90 membres de l'Assemblée des Français de l'étranger[12].
Pour l'élection des députés des Français de l’étranger, l'Italie dépend de la 8e circonscription.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Ministère des Affaires étrangères
- Représentations diplomatiques de la France
- Ambassadeurs de France près le Saint-Siège
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Ambassade de France en Italie
- (fr) Ministère français des Affaires étrangères
- (fr) Ambassade d'Italie à Paris
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- En 1701 : Le Roi déclare le 12 avril Charmont, secrétaire de son cabinet, ambassadeur à Venise, à la place de la Haye, qui demande depuis longtemps à revenir.
- En 1704, on conte le 19 février comme une chose certaine que les bruits qui ont couru d'une déclaration des Vénitiens contre les Couronnes ne sont pas bien fondés, et on sait seulement que la république est fort mécontente de l'ambassadeur de France, qui se nominait Hennequin de Charmont, lequel était secrétaire du cabinet du Roi, après avoir été son procureur général au Grand Conseil.
Références
[modifier | modifier le code]- François-Charles Uginet, « Le palais Farnèse », sur le site de l’École française de Rome.
- Décret du 14 août 2014, JORF du 20 août 2014.
- Décret du 31 juillet 2017, JORF du .
- Décret du 19 juin 2023, JORF du 21 juin 2023.
- Repertorium der diplomatischen Vertreter aller Länder seit dem Westfälischen Frieden, 1648.
- (en) « FRANCE AND SARDINIA.; THE RECALL OF THE FRENCH AMBASSADOR FROM TURIN. », sur The New York Times, (consulté le ).
- Déposition de Simon Charles dans le Procès en réhabilitation de Jeanne d'Arc texte en latin, Quicherat, Procès, t.III, p. 112 et suivantes.
- Population française inscrite au registre mondial (auprès des postes consulaires) au 31/12/2016.
- Dossier Italie sur le site France Diplomatie.
- Loi no 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France sur Légifrance.
- Décret no 2005-552 du 24 mai 2005.
- Élections 2014 - découpage mondial par circonscription AFE, sur le site du ministère des Affaires étrangères.