Aphaïa
Aphaïa | |
Divinité de la religion grecque antique | |
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Le temple d'Aphaïa à Égine. | |
Caractéristiques | |
Nom grec ancien | Ἀφαία / Aphaía |
Équivalent(s) par syncrétisme | Britomartis (religion minoenne) |
Culte | |
Temple(s) | Temple d'Aphaïa |
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Aphaïa ou Aphéa (en grec ancien : Ἀφαία / Aphaía) est une déesse grecque antique vénérée sur l'île d'Égine.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Identification
[modifier | modifier le code]Aphaïa, en tant que divinité distincte, n'apparait dans aucun mythe conservé ; cependant, Pausanias rapporte l'existence d'un poème perdu de Pindare dédié à la déesse pour les habitants d'Égine[
Les auteurs antiques qui évoquent Aphaïa — Pausanias[
La présence d'une statue d'Athéna sur le fronton du temple a fait supposer à certains spécialistes qu'Aphaïa aurait été assimilée par Athéna, notamment dans le contexte de la prise de contrôle d'Égine par Athènes au milieu du Ve siècle av. J.-C. (bien que la statue soit antérieure à cette date). On a pu alors parler d'« Athéna Aphaïa ». Mais il n'y a aucun élément tangible permettant de supposer une telle chose, et l'idée d'une assimilation d'Aphaïa par Athéna est désormais vue comme une fiction moderne[3].
Culte
[modifier | modifier le code]En tant que divinité locale d'Égine, Aphaïa est vénérée sur l'île et possède un sanctuaire. Ce culte est attesté à partir de la période géométrique (entre les IXe et VIIIe siècles av. J.-C.), et perdure au moins jusqu'à la moitié du IIe siècle de notre ère, lorsqu'il est mentionné par Pausanias[2]. Une période d'interruption a peut-être lieu entre , avec l'exil des Éginiens par les Athéniens, et la fin de la guerre du Péloponnèse : l'usage du sanctuaire d'Aphaïa par les occupants athéniens est incertain[2].
Le temple d'Aphaïa occupe ce sanctuaire : les vestiges conservés témoignent d'un état daté entre la période archaïque et la période classique, au IVe ou Ve siècle av. J.-C. ; c'est un des temples de style dorique les mieux conservés.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Salomon Reinach, Cultes, mythes et religions, vol. II, Paris, Leroux, 1908-1909, 2e éd. (ISBN 2221073487, lire en ligne), chap. XXIV (« La déesse Aphaia à Egine »), p. 294-306.
- (en) Irene Polinskaya, A Local History of Greek Polytheism: Gods, People, and the Land of Aigina, 800–400 BCE, Leyde, Brill, (ISBN 978-90-04-23404-8), p. 177-196.
- (en) Jeremy McInerney, « The Gods of (Con)fusion: Athena Alea, Apollo Maleatas and Athena Aphaia », Classica et Mediaevalia, vol. 64, , p. 19-25.
Sources antiques
[modifier | modifier le code]- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], II, 30, 3.
- Virgile, Ciris (lire en ligne), 297-309.
- Antoninus Liberalis, Métamorphoses [détail des éditions], XL.
- Hésychios d'Alexandrie, Lexique (lire en ligne), « Ἀφαία ».
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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