Arris
Arris | ||||
Vue sur l'un des ponts de la ville d'Arris | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | أريس | |||
Nom amazigh | ⴰⵔⵔⵉⵙ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Aurès | |||
Wilaya | Batna | |||
Daïra | Arris | |||
Code postal | 05007 | |||
Code ONS | 0516 | |||
Indicatif | 033 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Arrissois | |||
Population | 32 597 hab. (2011[1]) | |||
Densité | 214 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 15′ 30″ nord, 6° 20′ 40″ est | |||
Altitude | Min. 900 m Max. 1 100 m |
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Superficie | 152 km2 | |||
Divers | ||||
Saint patron | Sidi brahim | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Batna. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Arris (en arabe : أريس, en berbère : ⴰⵔⵔⵉⵙ) est une commune de la wilaya de Batna en Algérie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune d'Arris est situé au sud-est de la wilaya de Batna.
Localités de la commune
[modifier | modifier le code]La commune d'Arris est composée de plus de 15 localités[2] :
Mzata
Taghrout ghassira
Taghrout amor
Bacha
Haqliaath hamellall
Haqluaath mmarris
Inerkeb
Laarara
Bouzeddah
Sanf
Chir
Blihoud
Highanimines
- Afra
- Anza Ahmed
- Aourdaddam
- Arris
- Bouyeghiel
- Dechera El Hamra
- Khenguet Zerouala
- Khenguet Zidane
- Laraddam
- Merj Hamed
- Ras Draa
- T'Zaouket
- Tamayoult
- Tibhirine[3]
Géographie physique
[modifier | modifier le code]La ville d'Arris se trouve à une altitude de 1100 m dans la haute vallée de l'oued El Abiod, entre le Djebel Zellatou à l'est, le Djebel Ichmoul au nord (col d'Aïn Tinn[4] à 1800 m) et le Djebel El Azreg à l'ouest.
Géographie humaine
[modifier | modifier le code]Arris est reliée à Biskra et Batna par la route nationale: RN31, qui passe par le col d'Aïn Tinn; une route secondaire[5] relie Arris à Baali dans la vallée de l'oued Abdi.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Arris signifie « terres blanches » ou « lionceau » en berbère des Aurès (dialecte chaoui).
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]La ville est très ancienne. Arris était un chef-lieu des Gétules (Zénète) Berbères[6] qui se sont soulevés contre Rome. À l'époque, les historiens les appelaient les Maures. Il s'agit d'une population qui était établie dans la région depuis longtemps[7]. On sait maintenant que les Gétules, au départ, étaient concentrés dans l'ancienne Libye et après ils se sont multipliés[évasif]. On trouve deux catégories de populations, les romanisés (citoyens romains) et les non romanisés (rebelle ou maures[8] ou peuple barbares). Les recherches nous révèlent l'importance des inscriptions trouvées à Arris[9]. Ces inscriptions datent d'entre le dernier quart du Ve siècle et le début du deuxième tiers du VIe siècle.
Masties était le chef des Aurès. Dans l'inscription découverte à Arris, il mentionne sa foi chrétienne et se proclame « empereur » des maures et des romains de la région[10].
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]L'apparition des Vandales dans la région a été attestée par les historiens, mais Masties s'était libéré de leur domination et le monument érigé par Vartaia rend hommage à la mémoire de feu Masties, « inflexiblement fidèle à l'idée romaine et aux formes du gouvernement impérial », selon Jérôme Carcopino[11].
Parmi les autres princes et chefs des Aurès, Tacfarinas était une chef rebelle. Cousina était un chef rebelle, il avait une mère romaine au VIe siècle, vers 533 à 563, d'après Corripus[12]. Les deux figures historiques de la région des Aurès au début de la conquête de l'Afrique du Nord par l'islam sont Koceila des Aurébas et la reine des Djerawas, Dihiya, dite: la Kahina[13].
Période de la colonisation française
[modifier | modifier le code]En 1886[14], est créée la commune mixte de l'Aurès (arrondissement de Batna, département de Constantine), qui a pour chef-lieu Arris.
Arris est donc la résidence de l'administrateur principal, assisté de deux adjoints, d'un secrétaire et de commis (notamment des messagers). Cette commune mixte est divisée en douars, chacun sous la responsabilité d'un « adjoint indigène » (« caïd » à partir de 1919). En 1936, la commune mixte de l'Aurès comporte quatorze douars et un « centre de colonisation » (Foum Toub).
Les ethnologues Thérèse Rivière et Germaine Tillion, qui ont longuement séjourné dans l'Aurès de 1934 à 1940, évoquent Arris dans les années 1930 dans leurs articles et compte-rendu sur l'Aurès[15] : reliée à Batna par une route où circule un autobus régulier, la ville dispose d'un dispensaire et d'une école primaire, mais d'aucun commerce. Elle est reliée à Biskra par une piste carrossable[16]. La brigade de gendarmerie d'Arris est forte de six hommes, pour une population de 60 000 habitants dans l'Aurès.
Guerre d'Algérie
[modifier | modifier le code]Un des neuf fondateurs du Front de libération nationale (), Mostefa Ben Boulaïd, est issu d'une famille notable d'Arris. Militant du PPA, puis du MTLD, il est responsable de la zone de l'Aurès[17] d' à sa mort en ; son successeur immédiat est son frère, Omar Ben Boulaïd. Le , jour de la Toussaint rouge, les insurgés réussissent à isoler Arris pendant plusieurs heures[18].
Le , lors de la réorganisation administrative de l'Algérie par le gouvernement français, Batna devient une préfecture et Arris une sous-préfecture ; plusieurs douars deviennent des communes : Bouzina, Chir, Kimmel, M'chouneche, Menaa, Oulach, Tadjemout et Tighanimine[19].
Période de l'Algérie l'indépendante
[modifier | modifier le code]Les communes d'Arris et de Tighanimine forment la daïra d'Arris, une des 21 daïras de la wilaya de Batna.
Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique depuis 1966
[modifier | modifier le code]1966 | 1977 | 1984 | 1998 | 2008 |
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10 699 | 14 996 | 18 000 | 24 607 | 30 207 |
Vie quotidienne
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]Chaque année, le semi marathon: Chahid Mostefa Benboulaïd se déroule dans la ville. Il est à sa 7e édition en 2009[21].
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956), un des fondateurs du Front de libération nationale, est né à Arris
- Abdelmajid Bourebbou, footballeur né à Arris en 1951.
- Fadila Alfarouk, célèbre écrivaine, d’expression arabophone, née à Arris en 1967.
- Abdel-Kader GUERZA, prefet né à Arris en 1957
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Wilaya de Batna : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Batna, p. 1479.
- Sans relation avec les « moines de Tibhirine L'assfer ».
- Cf. Le col d'Aïn Tinne.
- Nommée « route de Bali » par Google Maps.
- Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine - Google Livres. La Capsa anciennela Gafsa moderne, de Pierre Bodereau
- Anne-Marie Flambard Hérich, Les Lieux de pouvoir au Moyen Âge en Normandie et sur ses marges.
- Identité et ethnicité : concepts, débats historiographiques, exemples, disponible sur Google Livres
- Cf.
- Jérôme Carcopino et Louis Leschi, « Inscription d'Arris (Aurès) en l'honneur de Masties », Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 88e année, n° 1, 1944, pp. 13-14, disponible en ligne sur Persée.
- « Inscription d'Arris... »
- Cf. Identité et ethnicité: concepts ... et Anne-Marie Flambard Hérich, Les Lieux de pouvoir ....
- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères.
- Cf. Fonds Arris (ANOM)
- Il était une fois l'ethnographie et L'Algérie aurésienne.
- « L'Aurès en 1934 », carte, dans L'Algérie aurésienne, p. 5
- Intégrée dans la « Wilaya I » à partir d'août 1956.
- Droz, 1982, p. 60.
- Cf. Fonds Arris (ANOM).
- Philippe Thiriez, en flanant dans les Aures, chap. 3 (« Batna »), p. 47
- . 7e Semi-marathon « Mostefa Benboulaïd » d’Arris
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- Fonds Arris aux Archives nationales d'Outre-Mer (ANOM), Aix-en-Provence
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Droz et Evelyne Lever, Histoire de la guerre d'Algérie 1954-1962, Paris, Le Seuil, coll. « Points »
- Germaine Tillion, Il était une fois l'ethnographie, Paris, Seuil, 2000, pp. 20 à 30
- Germaine Tillion, L'Algérie aurésienne, Paris, La Martinière, 2005 (carte de l'Aurès en 1934 ; photographies)