BB 80000
Exploitant(s) | SNCF |
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Désignation | BB 80001 à 80012 |
Type | locomotive électrique |
Couplage | non |
Construction | 12 locomotives de 1948 à 1955 |
Constructeur(s) | Alsthom-Jeumont-Schneider-OC Oerlikon |
Livraison | 1948-1955 |
Transformation | 12 locomotives de 1995 à 1997 |
Effectif | 0 (au 1/06/2010) |
Retrait | 2002 - 2010 |
Affectation | Manoeuvres de Remonte voyageurs |
Disposition des essieux | B'B' |
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Écartement | standard (1 435 mm) |
Alimentation | 1,5 kV continu |
Pantographes | 2 pantographes G |
Moteurs de traction |
4 moteurs M1 TC 750 V ventil. forcée |
Puissance continue | 2 100 kW |
Masse en service | 92 t |
Longueur | 12,93 m |
Largeur | 2,988 m |
Hauteur | 3,700 m |
Empattement | 6,00 m |
Empattement du bogie | 2,950 m |
Diamètre des roues | Ø1400 |
Vitesse maximale | 80 km/h |
Les BB 80000 sont une ancienne série de douze locomotives électriques de remonte de la SNCF
Réalisées entre 1995 et 1997 par modification de BB 8100 et circulant aux abords de la gare de Paris-Austerlitz, elles sont radiées entre 2002 et 2010. Une unité est préservée sous la retonde de la Gare de Mohon.
Origine de la série
[modifier | modifier le code]Dans les années 1980, l'utilisation des BB 8100 en tête de trains de marchandises se réduit, laissant beaucoup de ces locomotives disponibles. Comme nombre de BB Midi ou de BB 300, les BB 8100 compactes, robustes et d'un entretien facile, se prêtent bien aux services de manœuvres dans les gares. La SNCF décide donc, au début des années 1990, de transformer 27 unités de la série pour cet usage. Les nouvelles locomotives sont numérotées dans la série BB 80000[5].
Description
[modifier | modifier le code]Ces engins sont issus de la transformation de BB 8100 pour le service de la manœuvre aux ateliers de Béziers. Cette transformation se fait en utilisant des BB 8100 en bon état (caisses, bogies) puis en les modernisant.
Les modifications apportés par rapport aux BB 8100 sont nombreuses[6]. Certaines d'entre elles concernent les cabines de conduite, comme le montage d'un pupitre unifié de commande intégrant le contrôle de vitesse par balises (KVB), l'installation de la radio-manœuvres et la radio sol-train, la pose d'un nouveau siège de conducteur, le remplacement de l'indicateur de vitesse et le report des échappements d'air du robinet de freinage sous caisse[7].
D'autres ont trait au mode de fonctionnement de la machine, comme le renforcement du rhéostat pour la marche à basse vitesse, la modification de la vitesse des ventilateurs de refroidissement des moteurs de traction, l'installation d'un équipement anti-enrayeur, la suppression de l'équipement pour la marche en unité multiple, la limitation de la vitesse à 80 km/h[7].
La livrée est refaite à base de gris béton 804 avec une ceinture de caisse et une large moustache orange TGV 435. Les logos SNCF « à casquette » sont apposés sur les faces latérales[8].
Carrière et service assuré
[modifier | modifier le code]Plutôt que de les affecter au service des manœuvres dans les gares de triage, la SNCF choisit d'affecter les BB 80000 à la remonte des rames voyageurs[N 1]. Les BB 80000 sont ainsi utilisées sur les chantiers de Paris-Austerlitz, dont celui de Masséna, et assurent la liaison entre ces chantiers et la gare[9].
Les douze premières locomotives transformées sont affectées à l'activité « Grandes Lignes » au dépôt de Paris Sud-Ouest (PSO)[8] avant d'être mutées à celui de Villeneuve-Saint-Georges à la fermeture de PSO fin 2004.
Les quinze autres locomotives, initialement prévues pour circuler entre le chantier de Trappes et Paris-Montparnasse ainsi qu'entre Villeneuve-Prairie et Paris-Gare-de-Lyon ne sont en définitive pas réalisées. La SNCF préfère utiliser des BB 88500, issues de la transformation de BB 8500, opération moins lourde que la modification des BB 8100. La série des BB 80000 s'arrête donc après le douzième exemplaire[8].
Après résolution de problèmes de jeunesse, les BB 80000 donnent satisfaction dans leurs nouvelles attributions[10]. Leurs parcours mensuels tournent autour de 1 500 km[9]. Deux unités sont radiées prématurément en 2002 en raison d'avaries graves dont la réparation s'avère trop coûteuse[8]. Les autres locomotives de la série sont réformées entre 2006 et 2010, remplacées par des BB 88500.
Engin | Modification | N° d'origine[11] | Radiation | Dépôts |
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BB 80001 | BB 8241 (bogies BB 8189) | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80002 | BB 8161 | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80003 | BB 8126 | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80004 | BB 8247 (bogies BB 8175) | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80005 | BB 8139 | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80006 | BB 8166 | Paris Sud-Ouest | ||
BB 80007 | BB 8121 | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80008 | BB 8220 | Paris Sud-Ouest | ||
BB 80009 | BB 8162 | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80010 | BB 8188 | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80011 | BB 8185 | Villeneuve-Saint-Georges | ||
BB 80012 | BB 8193 | Villeneuve-Saint-Georges |
Préservation
[modifier | modifier le code]La BB 80010, ex-BB 8188, dernière de la série à circuler le et précédemment garée dans la réserve de la Cité du train - Patrimoine SNCF de Mohon, a été confiée sous convention par la SNCF à L’Association de Préservation du Patrimoine Ferroviaire Français (APPF) en 2024.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le service de remonte consiste à préparer des rames voyageurs à partir des voitures stationnées sur les voies des chantiers à quelques kilomètres des gares terminales parisiennes et à les acheminer vers ces dernières, ainsi qu'à passer ces rames à vitesse très lente dans les machines à laver.
Références
[modifier | modifier le code]- Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1978
- Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, page 125, La Vie du Rail, 2007 (ISBN 978-2-915034-65-3)
- Revue bimestrielle Voies Ferrées, Le matériel moteur de la SNCF, en plusieurs articles sur plusieurs numéros par année
- Revue mensuelle Rail Passion, État trimestriel du matériel moteur SNCF, un article par trimestre
- Constant 2003, p. 64.
- Frédéric Didelot, "Portrait du rail BB 8100", Ferrovissime no 79, Janvier/Février 2016, page 47
- Constant 2003, p. 64-65.
- Constant 2003, p. 65.
- Constant 2003, p. 67.
- Constant 2003, p. 66.
- Denis Redoutey, "Le matériel moteur de la SNCF", La Vie du Rail, 2007 (ISBN 978-2-915034-65-3), page 366
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Olivier Constant, « BB 80000 : des 8100 à la manœuvre », Le Train, no 36 spécial « Les BB 8100 », , p. 64-69.
- Jacques Defrance, "Le matériel moteur de la SNCF", N.M. La Vie du Rail, 1969 et réédition 1978
- Denis Redoutey, "Le matériel moteur de la SNCF", Paris, La Vie du Rail, , 399 p. (ISBN 978-2-915034-65-3)