(Translated by https://www.hiragana.jp/)
Banyarwanda — Wikipédia Aller au contenu

Banyarwanda

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Banyarwandas)
Banyarwanda

Populations importantes par région
Autres
Langues Kinyarwanda
Ethnies liées Banyamulenge

Les Banyarwanda (pluriel : Abanyarwanda, singulier : Umunyarwanda ; littéralement « ceux qui habite la République du Rwanda » ; également Banyaruanda) constituent un groupe culturel et linguistique habitant principalement le Rwanda actuel. Au sein des Banyarwanda, il existe trois sous-groupes : Hutu, Tutsi et Batwa.

Ces groupes ethniques aussi présents dans d'autres pays limitrophes du Rwanda, dont le Burundi, l'Ouganda, la république démocratique du Congo et la Tanzanie.

En république démocratique du Congo, les Hutus sont aussi appelé Bafumbira et les Tutsis originaires du Sud-Kivu sont appelé Banyamulenge. Certains Hutus se sont établis au Congo après avoir migré du Rwanda voisin par vagues successives depuis l'époque coloniale. Il y a aussi un million de Hutus, Tutsis et Twa en Ouganda où ils vivent dans l'ouest du pays.

Population par pays

[modifier | modifier le code]

République démocratique du Congo

[modifier | modifier le code]

Les Banyarwanda sont des Tutsis et des Hutus congolais rwandophones (qui parlent le kinyarwanda), présents en majorité dans la province du Nord-Kivu[1], au point de constituer la majorité de la population dans certains districts[2]. Cette population est cependant loin d'être homogène, car ne s'étant pas implantée dans la région à la même période. Ainsi certains sont déjà présent dans le Kivu (Rutshuru et Bwisha) lors du partage de la région des grands lacs en 1910, entre les puissances colonisatrices[3], alors que d'autres communautés Banyarwanda se sont implantées au fil du temps. Durant la période coloniale, un transfert de population à l'intérieur de l'espace colonial belge est mis en œuvre par la puissance coloniale, entrainant la migration de populations Banyarwanda au Congo Belge : de 1937 à 1959, des peuplements forcés du Rwanda vers des zones dépeuplés des territoires de Masisi et de Rutshuru sont coordonnées par la Mission d'immigration des Banyarwanda (MIB), et des recrutements de mains d'œuvres rwandaises pour travailler dans les mines et les exploitations agricoles de l'est du pays, sont organisés pas l'administration coloniale[3]. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, les luttes politiques pour le contrôle du pouvoir lors des Indépendances déclenche de nouvelles migrations de Banyarwanda vers les Kivu : de 1959 à 1961, des réfugiés politiques rwandais trouvent refuges dans la région à la suite des troubles et tensions ethniques dans leur pays, et une immigration clandestine se développe, lié à l'impact de la densité démographique sur les terres au Rwanda, mais aussi aux violences politico-ethniques dans ce pays[3] et au Burundi[réf. souhaitée].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Aloys Tegera Buseyi, Les Banyarwanda du Nord-Kivu (RDC) : histoire d'un groupe transfrontalier au XXe siècle, Paris, l'Harmattan, , 457 p. (ISBN 978-2-343-24401-3, OCLC 01295832480, SUDOC 260245755)
  2. Olivier Lanotte, Guerres sans frontières en République démocratique du Congo : de Joseph-Désiré Mobutu à Joseph Kabila, Coédition GRIP-Éditions Complexe, 2003, (ISBN 9782870278352), p. 27.
  3. a b et c Jean-pierre Pabanel, « La question de la nationalité au Kivu », Politique africaine, vol. 41, no 1,‎ , p. 32–40 (DOI 10.3406/polaf.1991.5445, lire en ligne, consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • René Bourgeois, Banyarwanda et Barundi, Académie royale des sciences coloniales, Bruxelles, 1954-1958, 4 vol. : 1. Ethnographie ; 2. La coutume ; 3. Religion et magie ; 4. L'évolution du contrat de bail à cheptel au Ruanda-Urundi
  • André Guichaoua, Le problème des réfugiés rwandais et des populations banyarwanda dans la région des grands lacs africains, UNHCR, Genève, 1992, 68 p.
  • (en) Francis-Xavier Sserufusa Kyewalyanga, Traditional religion, custom, and Christianity in East Africa : as illustrated by the Ganda with references to other African cultures (Acholi, Banyarwanda, Chagga, Gikuyu, Luo, Masai, Sukuma, Tharaka, etc. ...), and reference to Islam, Klaus Renner, Hohenschäftlarn, 1976, 354 p. (d’après une thèse soutenue à l’Université de Fribourg-en-Brisgau)
  • Bosco Muchukiwa, Territoires ethniques et territoires étatiques : pouvoirs locaux et conflits interethniques au Sud-Kivu (R.D. Congo), L'Harmattan, 2006, 213 p. (ISBN 9782747598576)
  • Vincent Mulago, « L’Union vitale bantu, ou le Principe de cohésion de la communauté ches [sic] les Bashi, les Banyarwanda et les Barundi », in Annali lateranensi, 1956, vol. 20. p. 61-263
  • Martin Kalulambi Pongo, « La grogne des Banyarwanda sur les hauts plateaux du Kivu », chap. 6 dans Transition et conflits politiques au Congo-Kinshasa, Karthala, 2001, p. 175 et suiv. (ISBN 9782845862050)
  • (en) Antoine Jean Louis van der Meeren, The social system of the Banyarwanda, University of London, 1969, 318 p. (thèse)
  • Jean-Claude Willame, Banyarwanda et Banyamulenge : violences ethniques et gestion de l'identitaire au Kivu, L'Harmattan, 1997, 156 p. (ISBN 9782738447098)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]